Louxor et le temple de Karnak

Il existe un train de nuit qui suit la vallée du Nil et qui relie le Caire à Assouan mais nous avons choisi de voyager de jour afin de profiter du paysage. Ou plutôt devrions-nous dire, du non-paysage. Nous traversons pendant des heures la banlieue du Caire qui est vraiment moche, crade et délabrée. Ensuite, ce sont des champs et des palmiers dattiers à perte de vue dans un paysage désespérément plat. Nous savions que la vallée du Nil était très fertile mais nous ne pensions pas voir autant de vert. Il nous faut attendre Assiout pour enfin apercevoir quelques montagnes mais c’est à ce moment là que la nuit a décidé de tomber.

Les trains égyptiens sont vraiment confortables et le trajet se passe bien malgré une ponctualité vraiment défaillante. Nous arrivons à Louxor avec plus de trois heures et demie de retard mais ça n’a pas l’air de déranger grand monde.

La ville de Louxor en elle-même n’est pas extraordinaire. Il y a juste la promenade au bord du Nil qui est assez sympa. Mais elle est déjà mille fois plus agréable à vivre que Le Caire. Elle se situe à l’emplacement de l’ancienne Thèbes, qui était une ville importante de l’Egypte antique dès la XIe dynastie, ce qui laisse entrevoir des visites archéologiques intéressantes et instructives.

Temple d’Amon ou temple de Louxor

Nous ne sommes pas rentrés à l’intérieur car nous ne sommes pas assez assidus pour visiter tous les temples égyptiens et puis notre budget visite n’est pas illimité. Mais il se voit en grande partie depuis l’extérieur et se situe en plein cœur de Louxor, impossible de le louper. Il a été construit pendant la XVIIIe dynastie (entre 1500 et 1200 avant Jésus-Christ) et est dédié au dieu Amon, une des principales divinités du panthéon égyptien qui, dans la mythologie, a accédé au rang de roi des dieux de Thèbes.

Karnak

Pour accéder au temple de Karnak depuis le centre de Louxor, c’est facile! Il suffit de longer le Nil en direction du nord sur un peu plus d’un kilomètre et demi. C’est facilement accessible à pied et c’est tout plat. Le site est vraiment très touristique et, mauvais timing, nous arrivons au même moment que de nombreux groupes venus à la journée depuis Hurghada. Pourtant nous sommes arrivés assez tôt, ils ont dû partir au milieu de la nuit les pauvres! Heureusement pour nous, ils se concentrent uniquement sur la partie centrale du temple. Nous avons donc commencé notre visite par les annexes, aussi incroyables que les parties principales, et avons bénéficié d’une certaine tranquillité.

Karnak est le plus grand complexe religieux de toute l’Antiquité et comprend trois enceintes étendues sur plus de deux kilomètres carrés. Il est impossible de résumer l’histoire de ce temple car elle s’étend sur plus de deux mille ans. Il est consacré à la triade thébaine, un groupe de trois dieux composé d’Amon (oui le même qu’avant!), l’époux, de Mout, l’épouse qui symbolise les valeurs maternelles et de Khonsou, leur fils qui est le dieu de la lune. Le site fait l’objet de fouilles quasiment ininterrompues depuis le XIXe siècle et continue de donner du fil à retordre aux archéologues.

Salle hypostyle

Une salle hypostyle est une salle fermée par un plafond qui est soutenu par des colonnes. Celle de Karnak est sûrement la plus célèbre de toutes et s’étend sur plus de cinq mille mètres carrés! Même si le toit a été presque entièrement détruit, les 134 colonnes sont toujours là avec leurs dix mètres de circonférence et leurs 24 mètres de haut. Vues d’en bas, elle sont super impressionnantes et nous nous sentons tout petits, surtout Van qui n’est pas bien grande! La salle a été construite bien après l’édification du temple, sous le règne de Séthi Ier. (-1294 à -1279) Les décorations ont été décidée par son fils, Ramsès II et sont, pour la plupart, encore visibles aujourd’hui. Nous avons vraiment été scotchés par cette salle, surtout en sachant que ces colonnes s’y dressent fièrement depuis plus de 3200 ans!

Le dromos

Oui, nous avons décidé de vous bombarder de noms grecs dans cet article! Dans l’Egypte antique, un dromos est une allée, généralement bordée de sphinx, reliant un temple soit à une autre temple, soit aux berges du Nil. Celui de Karnak, initialement long de deux kilomètres et demi, le relie au temple d’Amon mais il a partiellement disparu sous la ville moderne de Louxor. Il est bordé d’environ sept cents sphinx mais ils ont bien morflé avec le temps les pauvres!

Les hiéroglyphes

Par hiéroglyphes nous entendons, bien sûr, le système d’écriture de l’Egpyte antique, pas les pattes de mouches de Fab! Cette écriture est apparue à la fin du IVe millénaire avant notre ère et a été utilisée jusqu’à l’Epoque Romaine. Mais il faudra attendre le XIXe siècle et la découverte de la pierre de Rosette avant de pouvoir déchiffrer tous ces signes. Nous nous attendions bien évidemment à en voir quelques-uns, nous sommes aussi venus pour ça, mais nous ne pensions pas à les voir aussi bien conservés! Certains ont même toujours leur couleur d’origine! Nous sommes impressionnées par la finesse des gravures!

Le lac sacré

C’est notre endroit préféré de Karnak. Vous nous connaissez, dès qu’il y a un plan d’eau, nous sommes contents! En plus, les autres touristes ne prennent pas le temps de faire le tour du lac, nous sommes seuls au monde! Selon les croyances de l’époque, le lac sacré proviendrait directement du Noun, qui dans la mythologie égyptienne est un grand océan qui aurait créé le monde, un peu comme Dieu dans les religions monothéistes. Un nilomètre a été construit à l’intérieur du lac. Un nilo quoi? Vous allez enrichir votre vocabulaire grâce à nous! Un nilomètre est un puits avec une échelle graduée qui, à l’époque, servait à mesurer le niveau d’eau lors des crues du Nil. Il vaut la peine de se rendre au bord du lac juste pour le point de vue qu’il donne sur l’ensemble du temple de Karnak.

La Vallée des Rois

Là, non plus nous ne rentrons pas à l’intérieur de la nécropole car Van n’aime toujours pas les espaces clos surtout quand il y a des mètres de montagne au-dessus de sa tête!

Nous nous rendons cette fois sur la rive occidentale du Nil et, même si nous ne visitons pas le site, nous nous y rendons juste pour les paysages. La Vallée des Rois se trouve à cinq kilomètres de Louxor. Le truc sympa est de s’y rendre en vélo, c’est presque tout plat, la route est belle et il y a peu de trafic. Nous avions envie de marcher, nous nous y sommes donc rendus à pied. Nous traversons des champs de cultures dont le vert contraste fortement avec l’aridité de la montagne qui les surplombe.

Sur notre route, nous sommes accueillis par deux statues géantes. Ce sont les colosses de Memnon. Elles se situaient à l’entrée du temple d’Amenhotep III aujourd’hui disparu. Les colosses ont été retrouvés couchés par terre sur le dos et une gigantesque campagne de redressage a eu lieu en 2014. Imaginez un peu l’ampleur de la tâche, sachant que ces monstres de pierres mesurent environ 18 mètres et qu’ils pèsent plus de 1300 tonnes et que bien sûr, il ne fallait pas les abîmer!

La Vallée des Rois est une faille dans le désert de Libye qui abrite les hypogées de nombreux pharaons du Nouvel Empire. Des hypo quoi? Des hypogées. C’est encore une fois un mot grec qui signifie tombe creusée dans la roche. C’est ici qu’en 1922 Howard Carter découvrit la fameuse tombe de Toutânkhamon lors d’une campagne de fouilles archéologique qui devint célèbre pour sa découverte mais aussi pour ses galères. La nécropole est creusée dans la montagne Al-Qum (470 mètres d’altitude) qui signifie tout simplement La Cime. Elle a été choisie car elle évoque vaguement la forme d’une pyramide. Toutes les tombes n’ont pas encore été mises à jour et le site emploie encore de nombreux archéologues tentant d’y découvrir d’autres secrets.

Un peu plus au sud, se trouve une autre nécropole similaire, la Vallée des Reines qui abrite les hypogées des épouses et des filles de pharaons.

Louxor aura été une étape vraiment sympa. Nous avons été impressionnés par tout ce que nous avons vu : le Nil, les sites archéologiques et les paysages. Et surtout, nous avons mangé le meilleur sandwich aux falafels de notre vie!

Les 10 lieux sacrés les plus impressionnants

En ces temps de confinement, nous allons ajouter un peu de spiritualité à ce blog. Enfin, c’est surtout une bonne excuse pour ressortir quelques jolies photos. En  piochant dans nos souvenirs, nous nous sommes rendus compte que nous avons visité quelques lieux sacrés, toutes religions ou philosophies confondues. Nous allons vous dresser la liste des dix endroits qui nous ont le plus marqués.

Basilica del Voto Nacional, Quito, Equateur

Ce ne sont pas les cathédrales qui manquent en Amérique latine, la ferveur catholique y est encore très présente. Pour illustrer cet article, nous avons choisi la plus grande! Elle est tellement énorme qu’elle surpasse même la cathédrale St-Patrick à New York et prend la tête du classement des plus grands édifices religieux de tout le continent américain. Ce monstre néogothique surplombe le magnifique centre historique de Quito.

Pour vous replonger dans les ruelles du vieux Quito, c’est ici

Batu Caves, Kuala Lumpur, Malaisie

Lors d’un séjour dans la capitale malaisienne, un passage par Batu Caves est presque obligatoire, surtout que c’est très accessible avec le train de banlieue. C’est le plus grand sanctuaire hindou en dehors de l’Inde. Pas étonnant, les Indiens constituent la troisième grande communauté de Malaisie. Mais le plus impressionnant, c’est la grotte dans laquelle est construite la plupart des temples. Mais ça se mérite! Il faut grimper 271 marches pour y accéder surveillées par des macaques à l’affut de la moindre odeur de nourriture.

Pour une visite de Batu Caves sans subir les marches d’escalier, c’est ici

Temple de la littérature, Hanoi, Vietnam

Nous nous tournons maintenant vers Confucius, un grand philosophe chinois du Ve siècle avant notre ère qui a fondé le confucianisme très répandu en Chine. Ce complexe n’avait, à la base, rien de religieux, c’était une académie confucéenne fondée en 1070. c’est donc l’université la plus ancienne du Vietnam. Aujourd’hui, le Temple de a Littérature est le plus grand centre confucéen du Vietnam.

Pour se replonger dans la trépidante Hanoi et ses trésors, c’est ici

Sukhothai, Thaïlande

Sukhothai fut la première capitale du royaume de Siam (ancien nom de la Thaïlande). Nous y trouvons aujourd’hui les ruines de cette ancienne cité prospère dont une très forte concentration de temples bouddhistes. Il est agréable de s’y promener à l’ombre des arbres et de découvrir les vestiges d’une autre époque. Mais attention, une statue de Bouddha, même en ruines, reste sacrée et il faut la considérer avec respect.

Pour un petit voyage dans le temps au royaume de Siam, c’est ici, et si vous n’en avez pas assez, il y a, dans le même ordre d’idées, Ayutthaya

Goa, Inde

Goa est un territoire particulier en Inde. Les Portugais y sont restés jusqu’en 1961, bien après le départ des Anglais du reste de l’Inde, et l’influence lusitanienne y est encore très présente. Old Goa (Goa Velha en portugais), la première capitale de la colonie, conserve parfaitement ce patrimoine avec un ensemble de temples et de couvents d’architecture baroque coloniale. Aujourd’hui, c’est un haut lieu de pèlerinage pour toute la communauté chrétienne du sous-continent indien.

Un petit tour à Goa? C’est par ici.

Mosquée Cheikh Zayed, Abu Dhabi, Emirats Arabes Unis

De passage à Dubaï, nous avons fait l’aller-retour jusqu’à Abou Dhabi juste pour voir la grande mosquée, c’est-à-dire plus de quatre heures de route au total. Mais les trajets en bus aux Emirats, c’est du confort cinq étoiles! Et le déplacement vaut largement le coup! Ce grand édifice tout de marbre blanc de Carrare étincelant est vraiment superbe et nous laisse sans voix. C’est d’ailleurs le plus grand bâtiment en marbre du monde. Malgré cette immensité et la foule de visiteurs, cet endroit dégage une sérénité propre aux mosquées.

Pour un week-end bling bling aux Emirats, c’est ici.

#4 Pagode Schwedagon, Yangon, Birmanie

Lors de notre arrivée à Yangon, une bonne partie de notre voyage en Birmanie était derrière nous et nous pensions vraiment en avoir soupé des pagodes. Malgré cela, cet immense stupa doré surplombant la ville a titillé notre curiosité et nous sommes allés voir ça de plus près. Avec raison! Ce magnifique temple a réussi a subjuguer les deux blasés que nous sommes parfois! Lors de notre visite, beaucoup de Birmans issus des quatre coins du pays étaient venus en pèlerinage vêtus de leurs plus beaux atours, donnant une atmosphère joyeuse au lieu. Evidemment, nous n’avons pas échappé aux traditionnels selfies mais c’est un exercice auquel nous nous plions toujours avec plaisir.

Yangon et sa magnifique pagode sont ici

Taj Mahal, Agra, Inde

Nous avons donné de notre personne pour ce monument mythique! A six heures du matin, nous étions sur le pied de guerre afin d’éviter la foule et les grosses chaleurs (43 degrés!). Tout ça pour trouver le mausolée bien plus petit de ce à quoi nous nous attendions! Il faut dire que nous venions de passer un mois au Moyen-Orient avec ses mosquées gigantesques. A côté, le Taj Mahal fait un peu riquiqui. Mais ce n’est pas la taille qui compte et nous avons tout de même été impressionnés par la symétrie parfaite du bâtiment et par les détails architecturaux.

Une visite de cette merveille, c’est ici

  Grande Mosquée du Sultan Qabus, Mascate, Oman

Si nous avons préféré la mosquée de Mascate à celle d’Abou Dhabi, c’est pour ses détails architecturaux bleus importés d’Iran, le fameux bleu de Perse. Nous avons eu la chance de visiter ce lieu en compagnie de locaux, nos adorables amis Masjid et Khalid. La mosquée est un cadeau du sultan Qabus, prédécesseur du sultan actuel, aux Omanais.

Pour une visite dans une vraie ambiance des Mille et Une Nuits, c’est ici

Bagan, Birmanie

Bagan c’était vraiment un rêve et c’est ce qui a motivé notre voyage en Birmanie. Mais la réalité a été encore plus grandiose que prévu! Toutes ces pagodes disséminées dans un paysage de savane tropicale, c’est à couper le souffle! Nous avons eu de la chance, la fréquentation du site était vraiment basse lors de notre passage et nous avons pu profiter de la quiétude des lieux.

Pour une balade aux milieux des temples de Bagan, c’est ici

Nous ne sommes pas du tout religieux, bien au contraire, mais nous respectons les diverses croyances et aller à la rencontre des gens de culture différente signifie parfois aller également à la rencontre de leur religion. Nous sommes étonnés de ressentir très fortement la ferveur religieuse dans certains endroits sacrés. De culture totalement laïque, nous sommes parfois très surpris de la place que peut prendre la religion (n’importe laquelle!) dans le quotidien de certaines personnes.

Peu importe les croyances, le plus important reste la tolérance.

La face cachée de l’île Penang

Lors de notre retour en Malaisie depuis le Vietnam, nous avons profité d’aller à Georgetown afin de passer du temps avec des amis couchsurfers et d’aller randonner dans le parc national. Mais comme l’île de Penang est grande de presque trois cents kilomètres carré, il serait dommage de ne pas découvrir une partie des trésors qu’elle recèle, loin des grands centres plus touristiques.

Kek Lok Si Temple

Ce serait le plus grand temple bouddhiste d’Asie du Sud-Est. En effet, il s’aperçoit de loin! Il se trouve dans la localité d’Air Itam facilement accessible avec les bus urbains de Georgetown. Il a été construit entre 1891 et 1930 mais ces dernières années, il s’offre une cure de jouvence, plutôt bien réussie, pour retrouver son lustre d’antan. Architecturalement, il mélange les styles chinois, birmans et thaïs. On y pratique le bouddhisme Mahayana, le bouddhisme Theravada et divers rituels chinois.

Malgré le gigantisme du temple, aucun détail n’a été laissé au hasard que ce soit dans les statues, la décoration ou les jardins des cours intérieures.  Les Chinois sont adeptes du Yin et du Yang et utilisent ce courant de pensée dans la construction de leurs lieux sacrés et c’est plutôt réussi.

Nous profitons du fait que le temple soit construit à flanc de colline pour admirer la vue sur la ville de Georgetown.

Comme nous avons déjà grimpé une partie de la colline pour visiter le temple, nous ne voulons pas nous arrêter en si bon chemin. La route grimpe et ce n’est pas très ombragé mais il en faut plus pour nous démotiver, surtout que nous avons prévu des réserves d’eau. Après vingt minutes de grimpette, nous recevons notre première récompense : une superbe vue sur Georgetown et le temple Kek Lok Si.

Air Itam Dam

Il nous faut encore grimper six cents mètres pour arriver à notre but du jour : le barrage d’Air Itam. La structure du barrage en elle-même n’est pas très intéressante surtout qu’elle est camouflée sous du gazon, mais le lac de retenue vaut le détour. Un sentier y fait le tour. Le niveau de l’eau est relativement bas car nous ne sommes actuellement pas en saison pluvieuse. Ces eaux turquoises dans un écrin de végétation tropicale vaut largement l’effort de la montée!

Il suffit de traverser le sommet du  barrage pour trouver un chemin de traverse pour la descente. C’est un petit sentier en pleine forêt dont la faune n’a pas beaucoup à envier à celle du parc national.

Jardin botanique

Georgetown n’aurait pas été une colonie anglaise digne de ce nom si elle n’avait pas de jardin botanique, même s’il ne se situe pas en ville mais dans les collines intérieures de l’île. Une légende urbaine dit qu’il y aurait un bus portant le numéro 10 pour nous emmener à l’entrée du parc mais, malgré nos recherches, pas de traces de ce moyen de transport. Y aller à dos de licorne nous paraît plus plausible. Pas de bus, pas de licorne, il nous faudra y aller en Grab (Uber pour l’Asie).

Le jardin actuel a été fondé en 1903 par l’intendant du jardin botanique de Singapour, rien que ça! Pour rappel : le jardin botanique de Singapour est tellement ouf que même l’UNESCO s’y est intéressé et l’a mis sur sa liste du patrimoine mondial! Il est situé dans une vallée verdoyante entourée de collines recouvertes de forêt tropicale et couvre 29 hectares. Aujourd’hui, il fait plus office de parc que de vrai jardin botanique mais il vaut tout de même la peine d’aller y faire un tour à l’ombre des arbres.

Vu l’environnement naturel du site, une bonne partie de la forêt tropicale a été conservée. La balade à l’ombre des arbres est plus que bienvenue car le soleil cogne vraiment fort.

Les cactus

Des cactus entourés de végétation luxuriante, ce n’est pas très courant. Mais le but d’un jardin botanique, c’est de faire découvrir des plantes venant d’autres régions climatiques. De toute façon, en cette saison, l’air est à peine plus humide qu’un maquis méditerranéen. Les cactus ne souffrent donc pas trop du choc thermique.

Oh les belles fleurs!

Ce qui nous motive de traverser la ville pour un jardin botanique, ce sont les fleurs, leurs couleurs et leurs odeurs. Nous sommes au bon endroit puisqu’elles se plaisent particulièrement sous ces latitudes. Hibiscus, fleurs de lotus, fleurs de frangipaniers et des dizaines d’autres espèces déploient leur beauté sous nos yeux ébahis. Un papillon est venu s’incruster dans notre séance photo. Saurez-vous le retrouver?

Avec la forêt toute proche, la faune est très présente dans le parc, à l’instar de ces macaques à longue queue qui, trouvant le parc national trop sauvage, sont venus s’installer dans  le quartier chic du jardin botanique. (Oui, nous parlons macaque couramment!)

Aralmigu balathandayuthapani Temple

Situé un peu plus bas de l’entrée du jardin botanique, ce temple est le deuxième site hindou le plus important de Malaisie après Batu Caves. Il y a un escalier de 513 marches dans la forêt qui conduit à un temple important sur la colline mais, comme nous ne pensions pas tomber sur un lieu sacré, nous n’avions pas prévu le dress code adéquat. Nous nous sommes contentés, à regret, du petit temple en bas.

Nous n’avons pas exploré l’île de Penang en entier, d’ailleurs nous avons zappé le funiculaire pour Penang Hill trop touristique à notre goût, mais nous en avons déjà pris plein les yeux. Ville coloniale très sympa, trails dans la jungle, parcs, temples de divers religions, plages sauvages, bref tout y est pour un séjour bien rempli.

Vous avez sûrement remarqué que nous avons déjà la bougeotte et qu’il nous tarde de découvrir des nouvelles choses. Nos aventures  devraient prendre la direction du nord mais nous nous tâtons encore un peu. Quoi qu’il en soit, nous les partagerons avec vous, comme d’habitude!

Enfin, pour bien finir cet article, sachez que le fameux bus numéro 10 existe bel et bien! Nous l’avons vu de nos propres yeux… une fois que nous n’en avions plus besoin!

Bagan et ses innombrables temples

Nous quittons Mandalay et sa pollution sans regrets pour nous retrouver, cinq heures de bus plus tard, à Bagan. En réalité, nous sommes à la station de bus au milieu de nulle part en train de nous faire harceler par des chauffeurs de taxi à peine sortis du bus. Mais nous ne cèderons pas! Nous prenons nos sacs et partons à la recherche d’un tuk-tuk au bord de la route qui nous coûte pratiquement la moitié du prix d’un taxi.

Les pass d’entrée à Bagan

Nous avons trouvé des informations contradictoires à propos de ces fameux pass d’entrée. Si tout le monde s’accorde pour le prix : 25’000 kyats (c’est effectivement le prix que nous avons payé), chacun a un son de cloche différent concernant la durée de validité. Certains parlent de cinq jours, d’autres affirment que depuis 2018 ce n’est valable plus que trois jours. D’autres encore ont réussi à avoir cinq jours après la nouvelle mise en vigueur. Bref, nous n’étions pas beaucoup avancés lors de notre arrivée au checkpoint pour acheter nos billets. Nous avons obtenu, sans rien demander, un pass valable cinq jours (5x 24 heures pour être précis.) et nous sommes super contents de cet état de fait car pour nous, ce n’est pas de trop pour profiter pleinement du site.

Bagan

Ces petits soucis de pass réglés, nous pouvons enfin profiter du site en question. Comme les étrangers n’ont pas le droit de conduire un véhicule motorisé en Birmanie, nous louons un e-bike, un scooter électrique. Heureusement que nous sommes dans une immense plaine bien plate car ce n’est pas bien puissant comme véhicule et ça n’avance pas très vite! Certes, nous ne sommes pas super pressés mais nous voulons quand même un peu optimiser notre temps afin de bien profiter de l’immensité du site.

Bagan est un site archéologique grand de cinquante kilomètres carrés et comptant environ 2830 temples plus ou moins bien conservés. Nous ne les avons, évidemment, pas tous visités! En 1975, un fort tremblement de terre a fait pas mal de dégâts mais le gouvernement birman, avec l’aide de de donateurs, a entrepris une vaste campagne de restauration dans les années 1990. Bagan était la capitale du royaume de Pagan le premier empire birman et les temples datent du IXe au XVe siècles.

Nous n’avons pas préparé d’itinéraire précis pour nos visites. Nous avons préféré nous perdre dans la campagne et nous arrêter où bon nous semble.

Gubyauk Nge Temple

C’est un petit temple construit en 1198 sous le règne du roi Nadaungmyar. Les murs d’enceinte ont complètement disparus mais  il reste quelques stupas dont certains bas-reliefs son conservés. Chaque stupa possède à l’intérieur sa statue de Bouddha dans un état relativement bon.

Iza Gawna Pagoda

Ici, c’est un temple encore en activité donc il faut se déchausser et s’habiller en long pour avoir le droit d’y accéder! Pas de souci, nous avons prévu les sarongs! Le bâtiment principal est magnifique avec ses sculptures et ses pointes dorées. Vu que c’est un temple fréquenté, nous sommes déçus de constater que des marchands de souvenirs ont envahi l’enceinte du temple alors que c’est censé être un lieu de recueillement.

Winido Temple

C’est un groupe de temples construits vers 1243 et qui sont aujourd’hui en partie enfouis sous la végétation. Certains stupas sont mieux conservés que d’autres. C’est un des temples les plus sympas à visiter car il faut traverser la savane et ça rebute pas mal de monde. Du coup, nous sommes complètement seuls.

Phai Thone Zu Temple

Ce temple est reconnaissable grâce à l’alignement de ses trois stupas identiques sur son bâtiment principal. En réalité, ce sont trois temples différents qui sont reliés entre eux par un couloir. Il date des années 1200 mais n’a jamais été achevé, il n’a jamais été peint et n’a jamais possédé de stucs extérieurs.

Thisa Wadi Temple

Datant de 1334, c’est un des derniers temples construits à Bagan avant l’invasion mongole venue du nord. Le bâtiment principal a été en partie rénové car il avait bien souffert des différents tremblements de terre, Bagan se trouvant sur une énorme faille sismique.

Temple 1122-E

Certains temples n’ont pas encore dévoilé leur histoire et n’ont, par conséquent, pas de nom. Afin de les répertorier, les archéologues leur ont attribué un numéro. Ce petit temple se trouve non loin du village de New Bagan et est d’une conservation exemplaire pour un pauvre petit temple anonyme.

Tamani Monastery

C’est un complexe monastique encore en activité malgré la dégradation des bâtiments. Les moines y vivent et y pratiquent l’agriculture. Les moines y vivent dans des conditions vraiment spartiates pour la Birmanie car, en général, c’est une tranche de la population bien vue du pouvoir et qui obtient quelques avantages par rapport à la population civile, très modeste.

Temple 1226

Encore un pauvre temple anonyme! La cour et le mur d’enceinte sont d’une conservation irréprochable! Le bâtiment principal, bien qu’il ait conservé pratiquement tous ses bas-reliefs, s’est complètement affaissé suite aux divers séismes survenus dans la région. Quelques Bouddhas à l’intérieur, eux, n’ont pas bougé. Il est donc impossible de les voir à cause de la différence de niveau.

Guni Temple

Une fois n’est pas coutume, ce temple n’a pas été érigé pour un roi mais pour une reine! (Girl Power Mode on!) Elle s’appelait Pwasaw et vivait au XIIIe siècle. C’est un complexe séparé en deux parties, une au nord et une au sud mais qui appartenait à la même enceinte.  A l’intérieur, quelques peintures murales sont encore visibles.

Dhammayangyi Temple

C’est le plus grand temple de Bagan et c’est aussi le seul à arborer une forme pyramidale. Il a été construit entre 1167 et 1170. A cette époque, le roi Narathu a accédé au trône en assassinant son père et il aurait fait construire cet immense temple pour se faire pardonner. L’histoire ne dit pas s’il a finalement pu obtenir son pardon. Le bâtiment est superbement conservé et il est encore possible d’apercevoir les peintures d’époque à l’intérieur.

Kyauk Myat Maw Pagoda

Cet ensemble de temples du XIIe siècle est en pleine cure de jouvence. Le stupa principal esst d’ailleurs protégé par un échafaudage en bambou. L’avantage, c’est qu’on le reconnait de loin et il nous permet de nous repérer un peu parmi cette imensité de temples. Les dépendances ont, quant à elles, déjà bénéficié des rénovations.

Law Ka Ou Shaung Temple

Ce temple datant du milieu du XIIe siècle, conserve encore des gravures et des peintures d’époque. Il est idéalement situé au milieu de la plaine de Bagan et offre une vue panoramique des alentours

Mye bon tha

Pour voir ce temple, il faut bien s’enfoncer dans la campagne. On en sait très peu sur cet ensemble si ce n’est qu’il est de style Brahma et probablement construit entre les XIe et XIIIe siècles.  La cure de jouvence a passé par là et certains endroits ont même eu droit à une reconstruction totale. Un choix que nous ne trouvons pas vraiment judicieux car, à notre avis, ça enlève tout le charme des vieux temples et donne une impression de fake.

Ta Wet temple

Il faut vraiment prendre des chemins de traverse pour trouver ce temple! Mais au moins, nous avons une paix royale! Les bâtiments sont un peu affaissés mais c’est un des seuls endroits à Bagan où nous pouvons observer des Bouddhas dorés.

Temple 820

Encore un temple anonyme! Nous sommes toujours en rase campagne et ce temple nous a tapé dans l’œil à cause de ses différents stupas qui forment un magnifique jeu de coupoles telle une basilique.

Hsin Phyu Shin Monastic Complex

Comme son nom l’indique, ce complexe était un monastère. Construit au XIVe siècle, son architecture est d’inspiration indienne. La conservation du site est moyenne mais nous pouvons encore observer les bassins qui servaient à la pisciculture.

Temple 843

Encore un temple anonyme et c’est bien dommage car l’ensemble est vraiment magnifique et nous aurions aimé en savoir plus.  Mention spéciale pour les « Triplés », trois stupas construits à l’identique où les Bouddhas à l’intérieur portent exactement la même tenue de fête.

Temple 761

Plus nous nous enfonçons dans la campagne, plus les temples ne sont que de simples numéros et moins nous en apprenons.  Celui-là est magnifique malgré sa façade avant complètement affaissée. De loin, le bâtiment ressemble à une basilique.

Temple 1689

Ce temple se situe tout près du village d’Old Bagan et pourtant, il n’a toujours pas dévoilé ses secrets. Il a comme particularité de toujours conserver du stuc blanc sur certaines de ses façades. 

Tha Gya Pone Temple

C’est un temple du XIIIe siècle. La conservation du bâtiment principal n’est pas terrible mais les stupas aux alentours valent le détour.

Bulethee Stupa

C’est un des ensembles de stupas les plus importants de Bagan. Il y a deux stupas principaux, un en parfait état de conservation, et le deuxième auquel il manque la pointe.

Khe Minga Temple

C’est un des ensembles les plus sympas de Bagan.  C’est un immense complexe datant du XIIe siècle. Certains stupas sont d’origine, d’autres ont été restaurés ou carrément reconstruits. Il reste quand même quelques dégâts causés par les différents tremblements de terre.

Shwe Nan Yin Taw Monastic Complex

Ce monastère du XIIe siècle n’est pas dans un état de conservation irréprochable mais nous pouvons déjà nous faire une idée de l’immensité de ce complexe. Il y a une dizaine de bâtiments où logeaient les moines, des temples et bien sûr, les indispensables stupas.

Thatbyinnyu Temple

Avec ses 65 mètres de haut, c’est le plus haut temple de Bagan Construit en 1144, il servit de modèle pour de nombreux temples birmans.  Les murs sont encore recouverts de stuc et blanchis à la chaux.  Un long couloir permet de faire le tour à l’intérieur où nous pouvons bénéficier d’une relative fraîcheur.

Yin Ma Na Phaya

C’est un petit temple du XIIe siècle entouré de ses stupas au milieu des champs de maïs. A l’intérieur, il ne reste plus qu’un seul Bouddha mais nous pouvons observer des peintures assez bien conservées.

Dhamma Ya Zika Pagoda

Il est reconnaissable de loin ce temple avec son immense stupa doré!  Il fut construit en 1196 et était dédié à la justice et au devoir.  La base du stupa repose sur cinq grandes terrasses pentagonales en briques. L’ensemble est bien conservé et possède un charme fou!

Min O Chan Tha Temple

C’est un monastère encore en activité qui a été construit en 1112. Ce sont surtout les stupas blancs recouverts de chaux qui ont attiré notre attention.

Ananda Temple

Et nous gardons le meilleur pour la fin! Ce temple construit en 1091 et était dédié à la sagesse infinie de Bouddha. Selon la légende, l’architecture du temple aurait été inspirée par le récit de moines venus d’Inde décrivant les édifices de chez eux. Une restauration complète a eu lieu en 2016 et c’est plutôt réussi. Tout est encore étincelant!

Waw! Bagan est vraiment incroyable! Nous en avons pris plein les yeux durant nos quatre jours de visite! Nous sommes juste un peu déçus de ne pas trouver beaucoup d’infos sur l’histoire des temples. Il n’y a pas grand-chose écrit en anglais, la langue de l’ancienne puissance coloniale étant tout juste tolérée, et même sur internet l’info se fait rare. Nous aurions bien aimé voir les levers/couchers de soleil mais en cette saison humide les nuages sont trop présents, donc c’est râpé. Mais en basse saison, il n’y a pratiquement personne et c’est très agréable. Malgré cela, Bagan reste un incontournable de la Birmanie

Lac Taungthaman et U Bein Bridge

Il paraît qu’il vaut la peine de prendre du temps pour découvrir les alentours de Mandalay. Tant mieux car nous avons une journée à tuer avant de reprendre notre route vers d’autres aventures birmanes! Notre première idée était de visiter les anciennes villes royales de Sagaing et d’Inwa, sur l’autre rive du fleuve Irrawady. Mais, après plusieurs recherches, ça s’avère assez cher et nous n’avons pas très envie de puiser dans le budget pour une énième visite de pagodes. En plus, après avoir subi le smog insupportable en ville, nous avions désespéramment besoin de sortir de cet enfer et de retrouver un peu de nature!

A Mandalay, nous négocions assez facilement un taxi collectif qui est en fait une camionnette aménagée avec des bancs à l’arrière. Notre véhicule est rempli de moines dans lequel nous sommes pratiquement les seuls civils. Après une petite demi-heure de trajet, il nous dépose à Amarapura. Le village en lui-même n’est pas super intéressant même s’il possède quelques magnifiques pagodes, qui sont sûrement plus nombreuses que les habitants. Pourtant, l’industrie textile est très prospère à Amarapura. C’est d’ailleurs ici qu’est fabriqué le longyi, une sorte de sarong traditionnel birman.

Quand nous interprétons maps.me d’une manière très personnelle!

Après avoir traversé le village à pied, nous sommes arrivés dans ce quartier de pêcheurs complètement par erreur! Nous nous sommes perdus mais c’est sûrement une des plus belles bourdes de notre vie! Ici, nous sommes dans la Birmanie profonde où le temps s’est arrêté. Les habitants des lieux étaient d’ailleurs vraiment désemparés de voir débarquer des étrangers. Il ne faut pas oublier que le pays était l’un des plus fermés du monde jusqu’à il y a peu et que les Birmans n’étaient malheureusement pas ouverts sur le monde extérieur. Mais ce n’est pas de leur faute! C’est la junte militaire qui leur a imposé ça! Que ça paraît loin Mandalay et le XXIe siècle! Pourtant, nous avons parcouru à peine plus de dix kilomètres depuis le centre-ville.

U Bein Bridge

Nous finissons tout de même par retrouver notre chemin. Nous ne nous sommes pas trompés de beaucoup, juste de quelques centaines de mètres mais qui ont suffi pour nous emmener dans un autre monde! Nous finissons donc par rejoindre notre principal but de la journée : le pont U Bein. C’est un pont construit en teck, un bois courant des forêts tropicales. Avec ses 1200 mètres et c’est 1060 piliers, c’est le plus long pont de ce genre au monde! En 1849, la capitale birmane a été transférée d’Amarapura à Mandalay et des milliers de colonnes de teck ont été abandonnées à leur triste sort quelques mois jusqu’à ce qu’un certain Maung Bein eut la brillante idée de les utiliser pour y construire un pont sur le lac Taungthaman.

Le site est superbe mais ne vous fiez pas au ciel bleu et aux eaux du lac. C’est méga pollué! Entre le smog de la ville de Mandalay située à une dizaine de kilomètres de là et l’industrie textile qui déverse ses déchets dans le lac, nous vous laissons imaginer l’état des lieux! Sachant qu’il n’y a aucune politique environnementale dans le pays, ce n’est pas prêt de s’améliorer. C’est dommage car la Birmanie possède des coins de nature extraordinaires et c’est vraiment triste de ne pas en prendre un peu soin.

Une fois le pont traversé, nous retrouvons un petit village dédié aux touristes avec des cafés et des échoppes de souvenirs. Evidemment, tout village birman qui se respecte, même minuscule et vendu au tourisme, se doit de posséder sa propre pagode. Il faut reconnaître qu’elle est très jolie et nous apprécions son caractère modeste. Oui, après les autres pagodes que nous ayons vues jusqu’à présent depuis notre arrivée en Birmanie, ce temple-ci paraît vraiment simple et modeste!

Après un aller-retour sur le pont, nous continuons notre balade sur les rives du lac afin de profiter de l’air hors de la ville même s’il n’est pas beaucoup plus sain. Pourtant, nous avons quand même l’impression trompeuse d’être loin de Mandalay, de sont atmosphère irrespirable, de son trafic infernal et de son humidité suffocante.

Monastère Maha Ganayon Kyaung

C’est un des monastères les plus importants du pays et sûrement l’un des plus kitsch également. Déjà, il est peint presque intégralement en doré, la couleur du bonheur et de la bonne santé dans le bouddhisme. Ce qui n’a rien de surprenant en Birmanie. Ensuite, il y a plein de statues géantes dont un énorme Bouddha couché. Enfin, la superficie du temple doit au moins équivaloir à celle du lac! Nous sommes fascinés par cette architecture et par tous les détails décoratifs mais, en même temps, nous trouvons cela affligeant. Nous ne pouvons pas nous empêcher de penser à tout cet argent investi dans les différents temples alors que la population locale vit très modestement. Nous sommes également conscients que les moines bouddhistes sont à la botte de la junte militaire. Pour des gens censés apporter la paix et la sérénité, c’est franchement répugnant. Certes, nous sommes conscients que c’est un point de vue d’Occidentaux laïcs et que les Birmans ont un rapport beaucoup plus privilégié avec la religion mais nous restons tout de même convaincus que cet argent pourrait être investi ailleurs comme, par exemple, dans l’éducation, l’environnement ou encore la santé.

Pahtodawgyi Pagoda

C’est un temple érigé en 1819 pour le roi Bagiydaw. Situé sur la rive nord du lac Taungthaman, sa caractéristique principale est son immense stupa en marbre d’un blanc étincelant visible depuis toutes les autres rives du lac. Vu la pollution ambiante, le stupa est sûrement repeint et ripoliné fréquemment vu sa blancheur immaculée!

Toutes les pagodes que nous avons visitées sont accessibles gratuitement. Il faut juste porter une tenue appropriée, se déchausser quand c’est nécessaire et ne pas pointer ses pieds vers les représentations de Bouddha.

Nous avons trouvé le lac Taungthaman vraiment magnifique, le U Bein Bridge vraiment cool et avons apprécié le calme qui règne en ces lieux. Nous sommes persuadés d’avoir fait un bon choix sur les différentes choses à voir dans les alentours de Mandalay!

Phetchaburi et ses nombreux temples bouddhistes

Après avoir bien profité des îles du Golfe de Thaïlande, il était temps de rejoindre le continent afin de continuer notre périple, même s’il a fallu supporter encore un trajet en bateau! Mais la mer n’était pas trop agitée et nos estomacs ont plus ou moins tenu le coup. Nous avons débarqué à Chumphon, une ville complètement sans intérêt, où nous avons passé la nuit pour prendre notre train aux aurores le lendemain matin. Heureusement, il n’était pas trop en retard (une petite vingtaine de minutes, une broutille pour la Thaïlande!) et nous n’avions pas eu l’impression de nous être levés à des heures indécentes pour rien.

Il pleut des cordes mais le temps est assez clair pour observer le paysage de montagnes karstiques, de jungle et de rizières. Grâce à toute cette eau, la végétation est luxuriante et après quelques heures, le soleil daigne enfin se montrer.

Après cinq heures de trajet, nous voilà enfin arrivés à Phetchaburi, une petite ville de province située environ à 160 kilomètres au sud de Bangkok. C’est vraiment tranquille et il y a très peu de touristes. Nous galérons juste pour nous faire comprendre car personne ne parle un traitre mot d’anglais ici, ce qui n’empêche pas la population locale d’être très affable et aux petits soins pour nous.

Phetchaburi est une des plus anciennes villes de Thaïlande et aurait été fondée durant la période Dvaravati (VIe siècle environ). C’était une forteresse royale d’importance même pendant les périodes de Sukhotai et d’Ayutthaya dont elle connut le même destin funeste puisqu’elle fut, comme ses deux grandes sœurs, attaquée et saccagée par les Birmans au XVIIIe siècle.

Aujourd’hui Phetchaburi est une ville étudiante prestigieuse et possède plein d’universités spécialisée dans plusieurs domaines mais elle est surtout connue pour la quantité de temples bouddhistes, tous plus beaux les uns que les autres, qu’on peut trouver dans toute la ville.

Les temples

Comme mentionné précedemment, Phetchaburi est connue pour ses nombreux temples bouddhistes, tous plus beaux les uns des autres. Il y en a absolument partout! Chaque rue en possède au mois quatre ou cinq! Rien ne vaut le vélo pour aller les découvrir car la ville est toute plate, sans trop de trafic, et notre guesthouse nous en met à disposition gratuitement. Nous ne les avons de loin pas tous visités car il y en aurait pour des semaines et vu la courte durée du visa thaï (seulement trente petits jours), nous ne pouvons pas nous permettre de traîner même si nous aurions adoré nous poser quelques temps dans ce genre de petite ville.

Phra Nakon Khiri Park

C’est un parc municipal dans lequel se trouvent quelques monuments d’architecture traditionnelle bâtis sur une petite colline. Le tout a été construit en 1860 en l’honneur du roi Mongkut ou Rama IV. Les Anglais n’étant pas passés par là, les jardins ne sont pas aussi beaux qu’en Malaisie mais c’est agréable d’avoir un petit espace vert en pleine ville.

Wat Sra Bua

Ce petit temple n’est pas le plus pittoresque de la ville même si nous aimons sa simplicité et son côté miniature tout mignon. Il a la particularité d’être le temple le plus vieux de Phetchaburi. Il date de la période du royaume d’Ayutthaya. (1629-1758)

Wat Bun Thawee

Nous nous arrêtons dans ce complexe où nous sommes directement accueillis par des moines habitant le lieu. En plus de l’entretien des jardins, ils s’occupent d’une pisciculture située à proximité. Nous avons été invités à participer au rituel bouddhiste, c’est-à-dire à brûler des bâtons d’encens et à coller des feuilles d’or sur des statues de Bouddha. Mais avec nos mains moites de transpiration à cause du climat chaud et humide, nous avons plus décoré nos doigts d’or que les statues! Malgré tout, nous avons été touchés de l’invitation et de l’ouverture d’esprit des locaux à notre égard.

Wat Khoi

C’est sûrement le temple le plus impressionnant de la ville malgré son côté très kitsch. Il est relativement moderne avec son allure de château de Disney. On dirait presque un gâteau d’anniversaire géant! Certains détails nous rappellent le temple blanc de Chiang Rai, en moins fou. Le jardin vaut le détour avec ses statues et ses gravures en bas-relief.

Wat Mahathat Worawihan

Ce temple là se reconnaît de loin avec ses cinq prangs (colonnes sculptées) blanc qui se découpent dans le ciel même quand il est un peu nuageux. Le plus haut, celui du milieu, mesure quarante-deux mètres de haut et contient des reliques de Bouddha. Ce qui en fait le temple le plus sacré de la ville et de toute la région. En ce qui nous concerne, c’est celui que nous trouvons le plus beau. Il doit être régulièrement ripoliné car le blanc des prangs est immaculé!

Khao Luang Cave

Si nous nous sommes arrêtés à Phetchaburi, c’est principalement pour visiter ce site qui se trouve à trois kilomètres du centre-ville. Mais ça se mérite! Il faut grimper une belle colline et nos vélos de ville à une seule vitesse ne sont pas du tout adaptés à la montée qui est, somme toute, assez raide. Mais le jeu en vaut la chandelle! C’est un temple bouddhiste construit dans une impressionnante grotte sous le règne du roi Mongkut ou Rama IV entre 1861 et 1868. L’éclairage dans la grotte est bien réfléchi et met bien en valeur toutes les statues de Bouddha. Tout le complexe est inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO et on comprend aisément pourquoi!

Et pour clore cette belle visite, rien de tel qu’un Bouddha couché!

Phetchaburi aura été un véritable coup de cœur! Nous pensions trouver quelque-chose de beaucoup plus touristique. Il est vrai que septembre tombe en pleine basse saison mais la ville semble relativement calme toute l’année. Nous avons eu une chance inouïe avec la météo! Nous n’avons pas vu une goutte de pluie alors que nous sommes dans le mois qui est censé être le plus pluvieux! Nous avons juste bien transpiré sous l’humidité ambiante mais pour nous, le climat tropical n’est pas un problème.

Nous avons fait le plein de spiritualité avec cette petite étape bien sympa, nous méritons maintenant d’aller nous encanailler à Bangkok!

L’ancienne ville royale de Sigiriya

Nous délaissons le train pour un bus des années 1960 à la carrosserie rutilante mais au confort spartiate. Nous ne sommes pas vraiment rassurés par la conduite sportive des Sri Lankais. Après trois petites heures de route et un changement à Dambulla, nous voici à Sigiriya.

Sigiriya est un site archéologique majeur au Sri Lanka et c’est celui-ci que nous avons choisi de visiter malgré le prix d’entrée excessif. L’entrée coûte trente dollars et est uniquement payable en cash, en dollars américains. Par rapport au niveau de vie d’ici, c’est carrément du vol! Surtout quand nous savons que nous payons 120 fois le prix d’un autochtone! Nous n’avons rien contre le fait que les locaux puissent accéder à leurs trésors nationaux à bon prix, nous trouvons même ça plutôt normal mais une différence pareille, c’est juste prendre les touristes pour des portemonnaies sur pattes et rien d’autre! Bref, ce sera sûrement le seul site de ce genre que nous visiterons dans ce pays à cause, notamment, des prix prohibitifs pratiqués un peu partout, alors autant être positif et en profiter au maximum! Nous avons décidé de venir en connaissance de cause donc nous allons arrêter de polémiquer sur le prix d’entrée.

La première chose qui nous frappe et nous fascine en entrant dans le site, c’est l’environnement. Nous sommes dans une magnifique jungle à la végétation luxuriante où se dressent d’énormes rochers qui défient les lois de la gravité et de l’érosion. Le site date du Ve siècle et représente tout un complexe de temples et de palais construits sous les ordres du roi Kassapa Ier. Il est couramment considéré comme la huitième merveille du monde et est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Est-ce que Sigiriya mérite tant d’éloges? C’est ce que nous allons voir avec cet article!

Water Gardens

Nous entrons dans le vif du sujet par les jardins. Ce qui frappe ici, c’est qu’il y avait un système d’irrigation en eau très complexe et très avancé pour l’époque même si, grâce aux pluies tropicales, l’eau ne manquait pas trop sous ces latitudes. Ce sont d’ailleurs les vestiges les plus anciens de jardins dans toute l’Asie. Aujourd’hui, nous pouvons aisément observer les bassins remplis d’eau et apprécier le sens de l’esthétisme avec lequel ils ont été pensés.

Le Rocher du Lion

C’est le véritable emblème du Sri Lanka! Ce promontoire rocheux haut de 350 mètres sert de fondation au palais de Kassapa Ier. Vous l’aurez deviné, le clou du spectacle s’y trouve au sommet! Alors on se motive, on chausse nos baskets, on s’assure d’avoir assez d’eau à cause du climat tropical et on y va!

La montée

Il faut venir à bout d’environ 1200 marches pour accéder au sommet du Rocher du Lion. Mais comme il y a du monde et que l’escalier sert de goulet d’étranglement, ça n’avance pas bien vite et ça s’apparente plus à une promenade de santé qu’à une bonne grimpette. Quoique la chaleur humide des Tropiques peut être traitre et le soleil se montre assez généreux et tape fort! Des marches et des passerelles ont été construites à flanc de rocher et nous pouvons déjà avoir un petit aperçu de la vue qui nous attend en haut. Par contre, si vous êtes sujets au vertige (ce qui n’est pas du tout notre cas), mieux vaut vous abstenir car la paroi est vraiment abrupte et la vue sur le vide vraiment impressionnante!

Au milieu de l’ascension, nous entrons dans une grotte dont les parois sont couvertes de peintures rupestres représentant des femmes nues appelées « Les Demoiselles de Sigiriya ». Voilà où Picasso a puisé son inspiration pour « Les Demoiselles d’Avignon! » Dans un souci de conservation, il est interdit de prendre les fresques en photo. Afin de ne pas frustrer les touristes lambdas comme nous avides de photos, une reproduction des peintures se trouvent dans le musée, très intéressant soit dit en passant, qu’on visite juste après avoir acheté nos entrées au guichet.

Le palais du roi

Au sommet du rocher se dresse le palais du roi, résidence luxueuse du monarque Kassapa Ier. C’était une prouesse architecturale pour l’époque. Pour rappel, le site date du Ve siècle. L’endroit était irrigué en eau courante alors que la source se trouvait dans la plaine, 350 mètres plus bas. Le palais possédait une grande piscine d’environ cent mètres carré et qui est encore bien conservée aujourd’hui. Nous avons bien aimé la construction en terrasse qui suit le relief du rocher.

La vue

Evidemment, après toute cette montée, nous étions en droit de nous attendre à une belle vue. Nous n’avons pas été déçus! Un panorama à 360 degrés de jungles, de lacs et de montagnes à couper le souffle! Nous pouvons également bien observer l’architecture des Water Gardens que nous avons visités juste avant. Au niveau des paysages, le Sri Lanka est sur notre liste des plus beaux pays visités! Climat tropical humide oblige, les montagnes au loin sont un peu obstruées par la brume. C’est dommage car elles ont vraiment l’air magnifique!

Tout au long de notre visite, nous avons été accompagnés par les habitants des lieux. Attention tout de même aux singes!, Contrairement à d’autres sites de ce genre, ils restent plutôt indifférents à l’activité humaine mais ils restent quand même peu farouches et peuvent potentiellement vous attaquer et vous mordre si vous avez de la nourriture sur vous. Nous sommes vaccinés contre la rage mais nous ne tenons pas à tester la morsure de singe!

C’était vraiment une belle visite, malgré le prix d’entrée. Mis à part les escaliers qui sont un vrai goulet d’étranglement et qui sont blindés de monde, le site est assez grand avec beaucoup d’espace, même au sommet du Rocher du Lion et nous n’avons pas été dérangés par l’afflux touristique. Malgré notre esprit très critique, nous devons reconnaître que Sigiriya est un incontournable du Sri Lanka! Nous avons littéralement adoré l’endroit!

Pour la suite, il y a plusieurs opportunités qui s’offrent à nous mais ce sera sûrement au bord de l’océan, l’appel de la mer commence à se faire entendre très fort. Et nous sommes sur une île après tout!

Ayutthaya et les temples de l’ancienne capitale du Siam

Après notre petite incursion laotienne, nous sommes revenus en Thaïlande en traversant le Mékong par la ville d’Udorn Thani près de Ventiane. Le but était de voyager en train. Les trains en Thaïlande sont fiables, bon marché et relativement confortables. Seul point négatif : l’air conditionné est réglé sur glacial, à tel point que nous avons dû sortir nos sacs de couchage pour nous y emmitoufler à l’intérieur. Pour la petite anecdote, deux touristes sont montés dans le train à une gare intermédiaire et ont vraiment bien rigolé en nous voyant emmitouflés comme pour une expédition au Pôle Nord. Quinze minutes plus tard, ils avaient également sorti leurs sacs de couchage pour se protéger du froid!

Comme nous ne voulions pas nous arrêter à Bangkok pour diverses raisons, notamment le manque de temps, nous sommes descendus 80 kilomètres avant la capitale, dans la petite ville d’Ayutthaya.

Ayutthaya

Pour rejoindre Ayutthaya, où que vous soyez en Thaïlande, nous vous recommandons chaudement le train. La ville se trouve sur les principales lignes de chemins de fer reliant Bangkok au nord ou au nord-est du pays. Depuis la capitale, le trajet dure un peu plus d’une heure. Ce serait faisable à la journée, mais les horaires de train sont très relatifs en Thaïlande.

Ayutthaya était l’ancienne capitale du royaume de Siam et comptait parmi les villes les plus prospères du monde. Mais toute bonne chose a une fin et l’armée birmane est arrivée en 1767 et a tout saccagé sur son passage. La ville a ensuite été abandonnée au profit de Bangkok, la nouvelle capitale. Il reste aujourd’hui de somptueuses ruines de ce glorieux passé dans un parc archéologique inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Nous avons eu beaucoup de chance car nous avons débarqué un jour où l’entrée à tous les temples était gratuite.

Le parc archéologique se trouve sur une île formée par les rivières Chao Praya et Pa Sak au milieu de la végétation et est jalonné de lacs et de canaux. Pour y accéder depuis la gare, il faut emprunter le traversier qui traverse le Chao Praya. Tout est indiqué mais c’est pratiquement tout droit depuis la descente du train.

L’environnement du parc donne une ambiance nature et calme au lieu malgré le fait que nous nous trouvons en plein centre-ville. Mais attention : un temple même en ruines reste un temple, donc une tenue correcte est exigée! Le personnel est plutôt pointilleux sur le sujet, surtout si vous êtes une femme! Prévoyez donc un sarong et quelque-chose pour couvrir vos épaules.

Le top pour visiter le parc reste le vélo! C’est tout plat! N’oubliez juste pas qu’en Thaïlande, on roule à gauche! Il y a des loueurs de bicyclette un peu partout en ville. Le tarif à la journée se monte à environ 50 baths (1,30€ ou 1,25CHF)

Wat Langkadum

C’est un petit temple de moindre importance dont il ne reste plus grand chose aujourd’hui. Seul le stupa reste dans un état de conservation correct. Il est bien situé à proximité d’arbres qui nous donnent de l’ombre bienvenue et un peu en dehors des sentiers battus.

Wat Phong

Ce temple, situé en bord de khlong (petit canal), aurait été la résidence des moines d’Ayutthaya. Ils y tenaient un marché jusqu’à ce qu’ils en soient chassés par l’armée birmane. Il n’en reste pas grand chose si ce n’est le stupa, qui a connu une grande campagne de rénovation un peu hasardeuse dans les années 1990.

Wat Ratcha Burana

C’est un temple bouddhiste construit en 1424 et sa pagode centrale, originellement recouverte de stuc, reste la mieux conservée du site. Sa construction a été ordonnée par le roi Borommarachathirat II pour servir de mausolée à ses deux frères morts au combat. Il paraît qu’au temps de la splendeur d’Ayutthaya, ce temple était le plus beau de la ville.

Wat Phra Ram

Nous sommes ici au cœur de l’île où se trouve tout le complexe archéologique. Ce temple a été construit en hommage au roi Ramathibodi, le premier monarque d’Ayutthaya, à sa mort aux alentours de 1370 à l’endroit exact de sa crémation Il possède une immense pagode centrale qui s’aperçoit de loin et conserve encore de nombreuses stupas en plus ou moins bon état.

Wat Phrasisanpeth

Construit au XVème siècle, c’est le temple le plus important et le plus sacré d’Ayutthaya. Il a même servi de modèle au Wat Phra Kaew de Bangkok! Il servait de temple royal, c’est-à-dire que seule la famille royale y avait accès. Il est reconnaissable par ses trois grand stupas blancs alignés, résultat d’une restauration hasardeuse dans les années 1970. Le temple contenait des précieuses images de Bouddha qui ont été transférées au Wat Pho de Bangkok car, après l’attaque des Birmans, le temple étant trop abîmé pour pouvoir être reconstruit.

Wat Wora Chettha Ram

Construit à la fin du XVIème siècle pour la crémation du roi Naresuan, ce petit temple est coincé et un peu dissimulé entre ses grands voisins plus imposants et il est très facile de le louper. Heureusement que nous l’avons trouvé car c’est ici que se trouvent les Bouddhas les mieux conservés de toute la ville.

Wat Mahathat

Construit à la fin du XIVème siècle, c’est le temple le plus ancien de la ville. C’était le temple royal avant la construction du Wat Phrasisanpeth. Maintenant ce n’est plus qu’un gros tas de ruines mais il reste néanmoins célèbre à cause d’une tête de Bouddha prise entre les racines d’un arbre. Personne ne sait vraiment comment elle est arrivée là mais l’explication la plus plausible est qu’elle serait tombée pendant le pillage d’Ayutthaya par les Birmans, qu’elle aurait roulé au pied de cet arbre et que les racines l’auraient protégée durant toutes ces années. Mais les autres Bouddhas du temples valent aussi le détour et sont souvent moins prisés des touristes.

Nous n’avons évidemment pas visité tous les temples d’Ayutthaya! Une vie ne suffirait pas à tous les voir! Mais nous avons déjà eu un bel aperçu de ce que pouvait être la ville du temps de sa splendeur.

Ayutthaya a vraiment été une petite étape sympa. Nous avons eu l’impression qu’il n’y avait pas trop de monde, mais l’espace est énorme, nous ne nous sommes peut-être pas rendu compte de la fréquentation. Déambuler à travers ces ruines fut vraiment agréable et on a kiffé de faire un peu de vélo. C’était une très bonne alternative à Bangkok. C’était beaucoup plus calme, plus culturel, moins stressant et moins touristique.

Pour la suite nous continuons encore et toujours notre route vers le sud car nous sommes toujours attendus de pied ferme à Koh Phi Phi.