Nos 20 incontournables en Amérique du Sud

L’année passée, nous avons publié nos 10 incontournables en Amérique Centrale après notre retour depuis ce coin-là du monde et l’article a eu son petit succès. Cette année, avec notre voyage en Colombie, un des derniers gros pays qui nous manquait d’Amérique du Sud, nous nous sommes dit que nous pouvions réitérer l’expérience. Mais voilà, en replongeant dans nos souvenirs, dont certains commencent quand même à dater un peu, nous nous sommes rendus compte que de choisir seulement dix endroits n’allait pas suffire. Pourtant, nous n’avons pas parcouru l’entier du sous-continent et nous avons, pour diverses raisons, zappé quelques lieux qui peuvent paraître incontournables comme le sud de la Patagonie ou encore le Macchu Picchu.

Voilà donc les vingt lieux qui nous paraissent incontournables lors d’un voyage en Amérique du Sud. Cette liste est évidemment très personnelle, incomplète, pas du tout exhaustive et n’est pas à prendre comme parole d’évangile! L’ordre du classement, à part peut-être le numéro un, n’est pas non plus à prendre en compte. Nous sommes totalement incapables de mettre un baromètre sur les choses que nous avons aimées.

Colonia del Sacramento, Uruguay

L’Uruguay n’était pas prévue au programme à la base. Nous savions à peine que ce pays existait! C’est le hasard qui nous a fait traverser le Rio de la Plata depuis l’Argentine pour atterrir dans cette petite ville de Colonia del Sacramento. La particularité du lieu est que ça a été colonisé par les Portugais puis par les Espagnols et il y a les deux influences qui se retrouvent dans l’architecture du centre historique qui est d’ailleurs inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est tranquille, petit, ça se visite facilement en une journée mais il vaut la peine de venir y faire un tour pour la douceur de vivre et la gentillesse des Uruguayens.

Colonia est accessible depuis Buenos Aires par le Buquebus (ferry) et la traversée se fait en une heure et quart environ. Les prix varient selon la demande (comme pour les avions). Plus d’infos sur www.buquebus.com.

Un petit tour en Uruguay? C’est par ici!

A gauche : les bords du Rio de la Plata, à droite : une ruelle du centre historique

Buenos Aires, Argentine

Restons un peu sur les bords du Rio de la Plata mais dans une ambiance totalement différente. Buenos Aires, la trépidante capitale de l’Argentine, est une mégapole de plus de quinze millions d’habitants mais comme nous y avions été durant la période du Nouvel An, nous y avions trouvé une ville presque vide! Malgré son côté très européen, donc peu exotique, nous avons adoré partir à la découverte de cette immense ville et de ses différents quartiers tous différents les uns des autres.

Pour partir à la découverte de la fascinante capitale argentine, c’est par ici!

A gauche : les maisons colorées du quartier de la Boca, à droite : la Casa Rosada, siège du pouvoir exécutif argentin

Amazonie, Equateur

En tant qu’amoureux des forêts, nous ne pouvions pas faire l’impasse sur l’Amazonie! Nous y avons été en Equateur car c’est facile d’accès par la route depuis Quito ou Cuenca. Lors de notre voyage en Colombie, nous avons fortement hésité d’aller à Leticia mais ça aurait impliqué de prendre un avion et nous essayons de limiter nos trajets par voie aérienne. En plus, notre timing était un peu serré. Mais nous avons déjà été enchantés de ce que nous avons vu en Equateur! La végétation est luxuriante, c’est encore assez facile de faire quelques petites randonnées et il y a plein d’animaux à observer!

Un petit tour en forêt? C’est par ici!

A gauche, une cabane amazonienne à Misahuali, à droite, un magnifique singe écureuil près de Tena

Cascade El Cinco, San Agustín, Colombie

En vrai, toute la région de San Agustín est un incontournable mais la cascade c’est un peu la cerise sur le gâteau. Elle se trouve au cœur d’une végétation luxuriante de montagne habitée par une faune aviaire incroyable et n’est pas prise d’assaut par les touristes.

On accède à la cascade par la route de graviers qui part au sud-ouest du village de San Agustín. L’entrée est de 5000 COP (1,05€ ou 1CHF) et l’argent va à la communauté indigène qui entretient le sentier. De bonnes chaussures de marche sont indispensables!

Pour découvrir San Agustín et ses trésors, c’est par ici!

A gauche : une gravure rupestre le long du sentier d’accès à la cascade, à droite, un magnifique « gallo de roca » qui a bien voulu « poser » pour notre objectif

Quebrada de las Conchas, Cafayate, Argentine

Lors de notre trip en Argentine, nous nous sommes arrêtés un mois dans la ville de Salta afin de bosser dans un hostal. Grâce à nos contacts sur place, nous avons pu profité d’un tour gratuit sur la fameuse route 40 dans le nord-ouest andin. Nous avons traversé une magnifique Quebrada, sorte de gorge creusée par des années d’érosion, au milieu d’imposantes montagnes de roches rouges. L’altitude, la latitude subtropicale et le climat semi-aride donnent une végétation endémique particulière qui forme un espèce de tapis vert au fond des gorges et c’est juste magnifique.

Les tours pour le nord-ouest andin partent généralement de Salta et chaque hostel a ses propres contacts . Nous n’avons aucune idée des prix puisque nous avions eu la chance d’y aller gratuitement. De toute façon, avec l’inflation que subit l’Argentine en ce moment, plus rien n’aurait été à jour. Comme pour tout dans le pays, il faut compter un bon budget.

Pour parcourir les beautés du nord-ouest andin, c’est par ici!

A gauche, el Anfiteatro (l’amphithéâtre), à droite, la Garganta del Diablo (la gorge du Diable)

Medellín, Colombie

C’est un peu surprenant d’avoir Medellín dans ce classement. La ville était plutôt connue par le passé pour ses cartels, ses meurtres et son insécurité. Mais même si quelques problèmes subsistent, la ville a bien changé et est déterminée à aller de l’avant et à montrer un nouveau visage. En soi, la ville n’est pas très jolie. C’est une construction anarchique d’immeubles brun-ocre moches qui mangent les flancs des montagnes de la vallée de Aburrá. Mais culturellement, elle est très intéressante et nous avons kiffé son ambiance, son dynamisme et sa vision vers le futur. Medellín est également un bon point de départ pour un bon nombre de lieux à visiter dans la région.

Pour passer quelques jours dans la deuxième ville de Colombie, c’est par ici!

A gauche : le pueblito paisa, à droite le palais de la culture sur la Plaza Botero

Parque Nacional Tayrona, Colombie

Nous restons toujours en Colombie mais du côté des Caraïbes cette fois. Nous avons fortement hésité à y aller car, jusqu’ici, la côte caribéenne nous avait un peu déçu par rapport au reste du pays qui est super ouf. Finalement, nous avons quand même tenté le coup et avons même passé la nuit du Nouvel An à l’intérieur du parc! Et c’était le plan parfait! Il n’y avait presque personne (d’humains car ça grouille d’animaux sinon!) et avons profité à fond des sentiers de randonnées dans la forêt. Côté plage, c’est tout aussi sublime sauf qu’il faut faire attention à certains endroits pour les courants. Malgré le prix un peu élevé, nous recommandons le Tayrona à cent pour cent!

On accède au parc Tayrona en colectivo depuis Santa Marta ou Palomino par les entrées de Calabazo (grande rando) ou d’El Zaino (petite rando) ou directement au Cabo San Juan en lancha depuis Santa Marta. Le prix d’entrée est de 87’000 COP (19,15€ ou 17,90 CHF) auxquels il faut ajouter 7000 COP (1,55€ ou 1,45CHF) d’assurance par jour. Mais franchement, ça les vaut! Nous regrettons pas un seul centime investi dans l’entrée du parc.

Pour une immersion dans le parc Tayrona, c’est par ici.

A gauche : un des sentiers de randonnées dans la forêt, à droite : un singe titi qui a bien voulu poser pour notre objectif

Rio de Janeiro, Brésil

Rio de Janeiro gardera toujours une place à part dans nos cœurs car c’est la toute première étape de notre tour du monde! C’était également la toute première fois que nous posions un pied en Amérique du Sud. L’environnement de la ville est juste incroyable dans sa baie avec ses plages et ses pains de sucre. Certes, il y a un vrai problème d’insécurité mais si vous écoutez les locaux, si vous ne montrez pas de signes extérieurs de richesse et si vous suivez les règles élémentaires de prudence comme partout ailleurs, vous ne devriez pas rencontrer trop de problèmes.

Une petite virée à Rio de Janeiro? C’est par ici.

A gauche : architecture coloniale portugaise dans le centre historique, à droite : l’escalier Selaron et ses mosaïques

Salar d’Uyuni, Bolivie

Nous prenons un peu de hauteur puisque nous sommes sur un plateau perché à plus de 3700 mètres d’altitude dans le plus grand désert de sel du monde : Uyuni. C’est vrai que notre séjour en Bolivie a été très court à cause des grèves et des inondations qui nous ont fait quitter le pays précipitamment mais nous avons eu la chance d’avoir une journée pas trop moche et avec les routes ouvertes pour aller visiter cet highlight. Avec la pluie, le sol s’est couvert d’une couche d’eau d’une dizaine de centimètres donnant un aspect miroir particulièrement photogénique, surtout au coucher du soleil.

Pour se perdre dans cet immensité blanche, c’est par ici!

Les effets incroyables du coucher de soleil sur le salar inondé

Trujillo, Pérou

Le Pérou détient sûrement la palme des villes coloniales les plus belles et les mieux conservées d’Amérique du Sud. Trujillo, située au nord du pays sur la côte Pacifique en est la preuve vivante avec son centre historique coloré d’architecture espagnole. Trujillo possède également le superbe site archéologique précolombien de Chan Chan ainsi qu’une station balnéaire Huanchaco, mondialement connue pour ses caballitos, sorte de pirogue fabriquée avec des feuilles de totora, le roseau local. Sa proximité avec l’océan lui donne un climat printanier et agréable toute l’année.

Pour flâner dans la ville du printemps éternel, c’est par ici!

A gauche : la cathédrale de Trujillo (XVIIe siècle) reconnaissable à sa façade jaune, à droite : les caballitos à Huanchaco

Réserve de Paracas, Pérou

Nous restons au Pérou, toujours sur la côte Pacifique mais beaucoup plus au sud, dans la réserve naturelle de Paracas. C’est ici que le désert de Nazca rencontre l’océan Atlantique dans une explosion de couleurs. Nous avons découvert le coin à vélo mais ce n’est pas super facile, c’est aride, mal plat et c’est battu par les vents. Nous avons trouvé l’expérience très belle mais un peu pénible.

Pour voir les paysages de ouf de la réserve de Paracas, c’est par ici!

Santa Fe de Antioquia, Colombie

Santa Fe de Antioquia ne se trouve qu’à une heure et demie de route depuis Medellín. Pourtant, il est impossible de faire plus différents que ces deux villes. Medellín est moderne, vibrante, dynamique voire un peu étouffante parfois. Santa Fe, elle, est restée dans son jus, dans sa torpeur tropicale, dans sa douceur de vivre et elle n’a pratiquement pas changé depuis le début du XIXe siècle. Elle vaut le détour pour son architecture coloniale super préservée et pour le Puente de Occidente, plus bas, sur le Rio Cauca. Nous y avons été « coincés » quatre jours pour cause de Medellín saturée par un concert, un match de foot et par les illuminations de Noël. Nous avons eu donc le temps de savourer la dolce vita du lieu.

Pour découvrir la douceur de Santa Fe de Antioquia, c’est par ici!

A droite : la cathédrale de Santa Fe de Antioquia (XVIIe siècle) de style baroque espagnol, à gauche : Puente de Occidente, pont suspendu datant de 1887

Péninsule Valdés, Patagonie, Argentine

Comme nous avons un peu zappé la Patagonie pour cause de budget et de « les montagnes ressemblent trop à la Suisse! », la péninsule Valdés sera, pour nous, le point d’orgue de cette région. Nous n’avons plus tous les tarifs en tête mais nous nous rappelons que ça nous avait coûté un rein! Rien que la location de voiture pour une journée depuis Puerto Madryn nous aura valu plus de cent euros! Et ça, c’était avant l’inflation! Mais ça vaut amplement le coup, c’est magnifique, sauvage et peuplé d’animaux comme les otaries à crinières, les loups de mer ou encore les pingouins de Magellan! En saison, pendant l’hiver austral, il n’est pas rare d’y apercevoir des baleines.

Sur les pistes de cette péninsule sauvage, c’est par ici!

A gauche : des loups de mer (de loin!) se reposant sur les falaises chauffées par le soleil, à droite : des pingouins de Magellan

Désert de Tatacoa, Colombie

Bon, en vrai, ce n’est pas totalement un désert mais plutôt une forêt tropicale sèche car il y a une certaine végétation. Mais il est vrai que les formations rocheuses pourrait nous faire penser au désert de Sonora dans l’Arizona. Comme à Paracas, nous avons opté pour le vélo mais, malgré un départ aux aurores sous les nuages, nous avons souffert de la chaleur.

Le désert se trouve à six kilomètres de la localité de Villavieja et se rejoint en tuk-tuk pour 25’000 COP (5,20€ ou 4,90CHF). Le sentier de Los Hoyos (désert gris) coûte 2000 COP (0,45€ ou 0,40CHF) tandis que celui du désert rouge est gratuit.

Pour une petite traversée du désert, c’est par ici!

Cuzco, Pérou

Nous en avons vu des villes coloniales mais Cuzco restera une des plus belles et une des plus ouf. Elle se trouve dans un magnifique écrin de verdure formé par les impressionnants sommets verdoyants des Andes. L’architecture y est particulière puisque les Espagnols utilisèrent une partie des constructions incas déjà existantes pour y construire leur ville. Juste en dessus de la ville, il existe quatre site archéologiques incas super cool qui donnent une vue incroyable sur la ville. Nous avons débarqué complètement par hasard en plein carnaval et c’était une expérience vraiment sympa.

Un petit tour chez les Incas, c’est par ici!

A gauche : le site archéologique de Tambomachay, à droite : Plaza de Armas

Les chutes d’Iguazu, Brésil et Argentine

C’était le premier grand site naturel d’envergure de notre tour du monde et ça nous a laissé un souvenir impérissable! Ces chutes sont super impressionnantes que ce soit de loin, du côté brésilien ou de plus près, du côté argentin. Si les cascades sont les gros highlights du coin, il ne faut pas oublier de jeter un coup d’œil à la nature environnante. La végétation y est luxuriantes et il y a pas mal de petites bébêtes, mignonnes ou pas, qui peuplent les lieux. En plus, géographiquement, c’est super intéressant puisqu’il y a le point trifrontières entre le Brésil, l’Argentine et le Paraguay.

Pour venir découvrir ces impressionnantes cascades, c’est par ici!

A droite : au plus près des chutes, côté argentin, à gauche : Garganta del Diablo (gorge du diable, oui comme au nord-ouest andin!)

# 3 Eje Cafetero et la vallée de Cocora, Colombie

Nous avons tellement aimé l’Eje Cafetero que nous y avons un peu trop traîné! Il est vrai que cette région est incroyable! Les paysages sont magnifique, il y a plein de possibilité de randonnées et les petits villages avec leurs maisons colorées sont trop chou! Petit bémol : le café! Comme ils exportent leurs meilleurs grains, celui qu’on boit sur place n’est pas top pour le coup.

Mention spéciale pour la Vallée de Cocora, accessible en jeep Willis depuis le village de Salento, avec ses palmiers de cire, espèce endémique de la région.

Pour un détour dans la région du café, c’est ici ou encore par ici pour la région de Jardín.

A gauche, les maisons colorées du village de Salento, à droite les palmiers de cire dans la brume de la vallée de Cocora

Santa Cruz de Mompox, Colombie

Santa Cruz de Mompox se trouvant un peu au milieu de nulle part, c’est un peu la galère pour y accéder. Mais elle se situe, du coup, en dehors des circuits touristiques. Il y a un superbe centre historique le long du Rio Magdalena, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, où il y fait bon se perdre, au coucher du soleil, une fois que les grosses chaleurs de la journée sont passées. Mompox est aussi connue pour ses ateliers d’orfèvrerie où on y fabrique de magnifiques bijoux.

Une petite escapade là où le temps semble s’être arrêté, c’est par ici!

A gauche : l’église de Santa Barbara (1613), à droite, les maisons du Malécón, le long du Rio Magdalena

Guatapé, Colombie

Nous pensions que nous allions être déçus de Guatapé. C’est super accessible depuis Medellín en deux heures de bus et c’est un des coins les plus connus de Colombie. Ça n’augure rien de bon, n’est-ce-pas. Mais comme nous avons dormi sur place et nous sommes partis de bon matin escalader les 700 marches du peñol, nous n’avons pas trop senti l’affluence touristique. Mais Guatapé, ce n’est pas que le rocher même si c’est son attraction principale, c’est également le village aux maisons colorées ornées de zocalos (sorte de bas-relief), les rives du lac de retenue ainsi que la reconstitution du village historique d’El Viejo Peñol. Nous avons vraiment adoré cet endroit!

Un petit tour à Guatapé, c’est par ici!

A gauche : la plazoleta de los Zocalos dans le village de Guatapé, à droite : la vue depuis le sommet du Peñol

Iles Galapagos, Equateur

Ce n’est pas vraiment une surprise de retrouver les Galapagos au sommet de ce classement. Ça reste et ça restera sûrement encore longtemps, l’endroit le plus fou que nous n’ayons jamais vus de toute notre vie! Nous avons pu observer une abondance d’animaux comme nulle part ailleurs, principalement des espèces endémique dans un environnement volcanique assez particulier. Malgré l’explosion du budget et quelques déboires pour y arriver, nous en gardons le meilleur souvenir de notre vie!

Un petit tour au paradis? C’est par ici!

A gauche : un fou à pattes bleu, à droite : un iguane marin se prélassant au soleil. Tous deux sont des espèces endémiques de l’archipel.

Voilà, c’est déjà la fin de notre petit classement en Amérique du Sud. Replonger dans nos souvenirs nous ont fait (re)prendre conscience de toutes les choses que nous avons vues, ressenties et vécues sur cet immense sous-continent. Nous espérons que vous avez pris autant de plaisir à lire cet article que nous à le préparer et à le rédiger.

Quant à nous, nous sommes de retour sur nos terres andalouses où, pour le moment, nous subissons de plein fouet les assauts de pollens un peu trop agressifs qui nous font déjà regretter l’humidité des tropiques. Malgré tout, nous sommes au taquet pour de futures nouvelles aventures!

Bilan de la Colombie

Lors de notre tour du monde, nous avions zappé la Colombie et passé directement de l’Equateur au Mexique pour des raisons que nous expliquons à la fin du bilan des six mois. Mais à chaque fois que nous rencontrions d’autres voyageurs, nous avions droit à des réflexions du genre : « Mais non, vous n’avez pas été en Colombie? C’est pourtant le pays le plus fou de toute l’Amérique latine! » Il a donc bien fallu que nous aillions vérifier si ces affirmations étaient vraies et comme l’occasion s’est présentée, nous avons été découvrir un peu de ce magnifique pays durant trois mois.

La Colombie est-elle vraiment le pays le plus fou de l’Amérique latine? C’est ce que nous allons voir dans notre traditionnel bilan ci-dessous!

Question sécurité

Quand nous avons annoncé à nos proches que nous partions en Colombie, ils nous ont tout de suite posé la question sur la sécurité du pays. Ce n’est pas du tout une question injustifiée puisque la Colombie a une histoire récente assez chaotique entre les guerrillas, les FARC, le narcotrafic, les règlements de compte, les cartels de Medellín, etc, etc…

Même si tous les problèmes n’ont pas encore été tous réglés, le pays a bien changé et il est tout à fait envisageable d’y faire un séjour touristique. Evidemment, les règles élémentaires de prudence doivent absolument s’appliquer (comme partout!). Il faut éviter de sortir la nuit à certains endroits, rester au courant des actualités et écouter la population locale qui est souvent de très bon conseil. Il y a une expression colombienne « No dar papaya » (littéralement : ne pas donner de papaye) qui signifie qu’il ne faut pas montrer des signes ostentatoires de richesse au risque de se faire détrousser. Mais tous ces conseils sont applicables n’importe où dans le monde!

A titre personnel, nous n’avons pas ressenti d’insécurité mais avons suivi scrupuleusement tous les conseils des locaux et sommes restés très prudents. La seule « agression » que nous avons subie a été une mangue qui nous a été délibérément lancée à la figure par un écureuil. En plus, il ne savait même pas viser!

Au fur et à mesure de notre voyage et de nos publications, les préoccupations de nos proches sont passés de « Mais, c’est dangereux la Colombie! » à « Oh, mais c’est comme ça beau la Colombie? » Nous sommes ravis d’avoir réussi à dédiaboliser un peu ce pays qui ne mérite plus vraiment sa mauvaise réputation.

Bon, maintenant que les préoccupations majeures sont apaisées, nous allons enfin pouvoir passer à la partie bilan :

En chiffres

Durée du séjour

88 jours, presque trois mois, sur une autorisation de séjour de 90 jours.

Notre but était de prolonger notre visa. C’est tout à fait possible via le site internet de l’immigration colombienne mais pour une raison qui nous échappe, nous n’avons jamais réussi à envoyer les pdf de nos passeports. Apparemment, c’est un peu une loterie ce site. Pour certains voyageurs, ça a fonctionné du premier coup et ont pu prolonger leur séjour de 90 jours, pour d’autres, ça a été, comme nous la galère. En gros, il y a cinquante pour cent de réussite avec cette méthode.

Il y a également la possibilité d’effectuer un visa run, c’est à dire de sortir puis de re-rentrer dans le pays afin d’obtenir encore une fois 90 jours d’autorisation de séjour. Mais ce n’est pas si simple en fait. Nous étions trop loin de l’Equateur et puis le pays est devenu plutôt infréquentable ces derniers temps. Ce que nous déplorons car c’est un pays que nous avions adoré. Au Venezuela, il ne faut même pas penser y poser un orteil! En Amazonie, il y a le Pérou et le Brésil à proximité mais il y a une zone franche libre de frontière de 80 kilomètres, donc on ne peut pas y faire tamponner nos passeports. Enfin, il y a le Panama, mais il n’y a pas de frontière terrestre à cause du tapon du Darién. Bref, c’est moins facile qu’il n’y paraît surtout que nous voulions limiter un peu les trajets en avion.

Finalement, nous avons décidé de profiter à fond de ces trois mois et de ne pas perdre du temps à insister pour cette prolongation du visa. Nous avons dû zapper certains endroits comme Bogota, Santander et l’Amazonie mais ça nous laissera de la matière pour une prochaine fois.

Budget

19’304’157 COP (pesos colombiens) soit 4362,75€ ou 4111,80 CHF, ce qui fait une moyenne journalière de 219’351 COP (49,57€ ou 46,70 CHF). Ce budget comprend la nourriture, le logement, les transports, certaines entrées, une carte SIM et quelques dépenses courantes.

C’est un bon budget même s’il y a la possibilité de raboter un peu plus car nous nous sommes fait particulièrement plaisir sur la bouffe, les cafés et quelques activités. La côte de la mer des Caraïbes est bien plus chère que le reste du pays et, en plus, nous y étions en haute saison, ce qui a fait peser un peu sur le budget. Mais, en règle générale, la Colombie est un très bon pays pour les petits budgets.

Distance parcourue

3288 kilomètres de CaliPopayánSan Agustín – Neiva – désert de Tatacoa – Ibagué – Armenia – Eje Cafetero – Manizales – MedellínJardín – Medellín – Guatapé – Medellín – Santa Fe de AntioquiaSanta Cruz de MompoxCartagena de Indias – Santa Marta – Minca – Palomino – Parque Tayrona puis retour à Santa Marta. Principalement en bus ou en minibus. Les transports sont vraiment top en Colombie, confortables et super fiables.

Extrêmes d’altitude

3265 mètres à Alto de la Linea, le col qui sépare les départements de Tolima et de Quindio sur la route entre Ibagué et Armenia, le niveau de la mer sur la côte de la mer des Caraïbes. Il y a, évidemment, la possibilité de monter bien plus haut en Colombie mais avec une saison des pluies qui a trainé et le mal des montagnes de Fab, nous n’étions pas trop motivés à faire des folies des hauteurs.

Extrêmes de températures

12 petits degrés sous la brume de la vallée de Cocora, 36 degrés dans la fournaise à Santa Cruz de Mompox. Si on prend en compte l’altitude, la saison et l’humidité, nous avons eu des températures tout à fait normales, quoique un peu trop fraîches dans les Andes aux dires de la population locale.

Litres de café ingurgités

Pas tant que ça finalement. Les boissons étant super diversifiées en Colombie, nous avions trop de trucs à tester!

Kilomètres de randonnée effectués

Bien plus qu’espéré!

Nombre d’animaux sauvages observés

Là aussi, bien plus qu’espéré! Nous savions que la Colombie était un paradis de biodiversité mais nous ne pensions pas à ce point!

Les flops et les tops

Comme d’habitude, nous allons vous livrer ce que nous avons aimé, ou pas, de la Colombie et nous allons, comme toujours, commencer par le négatif histoire de terminer sur une note positive.

Les flops

Une cacophonie constante

Certes, la Colombie c’est un pays festif, berceau du carnaval et de la salsa. Mais là, nous ne parlons pas de musique d’ambiance qui anime les plages ou les bars. Nous parlons de la musique mise à un volume super fort, partout, tout le temps. Chaque personne essaie de mettre le son plus haut que celui de son voisin et la cacophonie que ça engendre devient vite insupportable. A l’instar du Nicaragua, nous soupçonnons fortement que la musique est faite pour masquer certaines discussions. La Colombie n’a pas un passé récent très glorieux, tout le monde ne faisait pas partie du même camp et proférer certains discours pouvait aller jusqu’à la mort pour une certaine tranche de la population.

Les tops

Les paysages

Nous avons eu un gros coup de cœur pour les paysages colombiens. C’est très varié il y en a pour tous les goûts. Ça va des hauts sommets des Andes aux plages caribéennes en passant par la forêt tropicale, la forêt andine, la savane, les marais et même le désert. Nous nous sommes jamais ennuyés lors des trajets de bus tant le paysage qui défilait sous nos yeux était incroyable!

Les gens

Avec une petite nuance pour les caribéens qui sont plus corrompus et blasés par le tourisme. Mais dans l’ensemble, les Colombiens sont adorables, ouverts et serviables. Ils voyagent beaucoup à l’intérieur du pays, du coup, ils connaissent beaucoup d’endroits et sont souvent de bon conseil.

Les fruits et les jus de fruits

En général, la nourriture colombienne ne nous a pas laissé un souvenir impérissable. Bon, elle ne nous a pas fait faire de cauchemars non plus comme ce fut le cas en Birmanie ou au Sri Lanka. Mais les doubles féculents (riz et patates en général), la viande grillée sans rien et les frijoles (les gros haricots rouges dégueu), ça va un moment et ça manque surtout de légumes, alors qu’il y en a plein les marchés! Alors, nous nous sommes rattrapés sur les fruits. Avec les différentes altitudes et les différents climats, il y a absolument tous les fruits qui poussent en Colombie et ils sont délicieux. Il y a également plein de bar à jus où on vous presse des fruits frais et locaux pour trois fois rien! Nous avons donc fait le plein de vitamines durant notre séjour colombien!

L’accès à la nature

C’est THE grosse surprise de ce voyage! Il y a une multitude de sentiers de randonnée dans toutes les régions qui sont balisés, faciles d’accès et gratuits! C’est le paradis pour nous! Nous ne nous attendions pas du tout à ça, surtout sur un continent très porté sur la voiture et très peu sur la marche! Pour ne rien gâcher, la nature est luxuriante, les paysages sont à couper le souffle et nous avons aperçu des dizaines d’animaux! Ce sera un de nos meilleurs souvenirs de Colombie!

La région Antioquia

C’est notre région coup de cœur en Colombie. La région Antioquia est la région de Medellín située au nord-ouest du pays. Nous n’en avons vu qu’une toute petite partie mais nous avons été enchantés par tout ce que nous avons vu. La région est assez grande (l’équivalent de la Lettonie plus ou moins) et très variée. Il y a les Andes comme à Jardín, la moderne et vibrante Medellín, la coloniale Santa Fe de Antioquia ou encore Guatapé et son peñol. La région possède même une ouverture sur la mer des Caraïbes mais nous n’avons pas du tout passé par là. Nous avons trouvé les gens encore plus sympas qu’ailleurs et la nourriture un peu meilleure. Si vous n’avez pas beaucoup de temps mais quand même envie de découvrir une partie de la Colombie, atterrir à Medellín et visiter les alentours pourrait déjà vous donner un bel aperçu de ce magnifique pays.

Le café de la Sierra Nevada de Santa Marta

Dans notre article sur l’Eje Cafetero, nous n’avons pas été tendres avec le café local. Le problème, c’est que les meilleurs grains sont réservés exclusivement à l’exportation et les Colombiens doivent boire ce qui reste, et ce n’est franchement pas terrible. Nous en avons pris notre parti et nous sommes rabattus sur les jus de fruits. Puis un jour, à Santa Cruz de Mompox, nous nous posons dans une superbe bâtisse coloniale pour boire notre café, et, oh surprise, il est super bon! Ce à quoi le serveur nous répond : « Normal, il vient de la Sierra Nevada de Santa Marta ». En effet, dans la Sierra, la culture du café est plus confidentielle et n’est pas vouée à l’exportation. Du coup, les meilleurs crus restent sur place et on peut les déguster partout dans la région.

Le parc Tayrona

Nous avons presque failli ne pas y aller! Nous étions assez dubitatifs sachant que l’endroit est super connu, pas bon marché (87’000 COP quand même l’entrée plus les assurances soit 19,40€ ou 18,30CHF) et que, jusqu’ici, la côte Caraïbes ne nous a pas aussi plu que le reste du pays. Finalement, nous décidons d’y passer deux nuits dont celle du Nouvel An. Bingo, il n’y avait presque personne! En plus, nous y avons trouvé une faune et une flore incroyables ainsi que les plus belles plages de Colombie! Pour en profiter à fond, il faut quand même être de bons marcheurs, mais nous ne regrettons pas une seconde d’y avoir été!

Bizarreries colombiennes

La conduite à la Colombienne

Certains de nos trajets ont été assez épiques et il y a certains comportements de chauffeurs que nous aurions préféré ne jamais voir. Non seulement ils prennent la route pour une piste de rallye mais en même temps, ils téléphonent, parfois même en face time, ils mangent, mais pas un sandwich vite fait, un vrai repas dans un tup posé sur le volant avec des couverts, ils gesticulent et certains se prennent pour une popstar en chantant à tue-tête! Et vu la topographie de la Colombie, les routes ne sont ni plates, ni droites! En plus, ils ont super confiance en leurs freins puisqu’ils n’anticipent jamais rien et ralentissent toujours à la dernière seconde.

Malgré cela, nous sommes toujours arrivés sains et saufs, n’avons jamais été témoins d’accidents de la route et n’avons non plus jamais lu un truc du genre dans les faits divers locaux. Soit nous avons eu beaucoup de chance, soit les Colombiens ont raison d’être super croyants et qu’il existe vraiment un dieu de la route.

Sonnent les cloches

En Colombie, pays catholique, il y a des églises avec des clochers où les cloches sonnent toutes les heures. Jusque là, tout va bien! Mais un son de cloche en Colombie s’apparente plus à un enfant de cinq ans qui s’acharne sur un piano désaccordé qu’à un joli carillon. En plus, ça ne sonne jamais à l’heure pleine! Ça dépend des villes mais ça va de la minute 47 à la minute 08. Nous ne savons pas si c’est volontaire ou si les colombiens sont plus relax des cloches que les Européens.

Un tinto dès le matin

En Espagne, un tinto c’est un verre de vin rouge. Imaginez donc notre tête quand, notre premier matin à Cali, on nous en propose un pour le petit-déjeuner! En fait, en Colombie, un tinto c’est juste un café noir et effectivement, nous en avions bien besoin à ce moment-là!

Conclusion

Tous les voyageurs que nous avons croisés avaient raison! La Colombie est vraiment le pays le plus fou de toutes les Amériques! Il a même détrôné le Mexique, même si ce dernier reste en très bonne place dans le classement de nos pays préférés!

La Colombie nous a surpris à bien des égards et nous ne réalisons pas encore tout ce que nous avons vu et vécu! Nous ne regrettons pas d’y avoir consacré autant de temps et nous ne sommes pas du tout fermés à l’idée d’y retourner une fois dans le futur.

Grand bilan et rétrospective de 2024

Les années se suivent mais ne se ressemblent pas, en tout cas en ce qui nous concerne! Mais depuis la pandémie de Covid-19 en 2020, nous avons pris l’habitude, chaque mois de décembre, de faire un bilan de l’année écoulée et de vous livrer notre rétrospective. Il n’y a pas de raison que 2024 déroge à la règle!

Au niveau mondial, 2024 n’aura pas été l’année du siècle, comme les précédentes d’ailleurs. La guerre en Ukraine ne semble pas avoir d’issue, le Proche-Orient s’embrase méchamment, les épisodes climatiques extrêmes s’enchainent notamment avec une méchante DANA qui a touché la région de Valence que nous adorons et où nous avons vécu quelques temps, la société se polarise de plus en plus, les droits des femmes ce n’est pas encore ça, l’inflation s’envole encore plus, la démocratie recule, etc, etc

Même si les nouvelles du monde nous dépriment parfois et nous donnent envie de nous cacher sous notre duvet, nous sommes conscients de faire partie des privilégiés, d’être nés au bon endroit, de manger à notre faim, d’avoir un toit, de vivre en relative sécurité et de mener la vie que nous avons choisie même si parfois elle nous joue de drôles de tours. Nous essayons, à chaque fois, d’en tirer le meilleur et de rester le plus optimiste possible tout en sachant pertinemment que nous ne sommes pas au pays des Bisounours!

C’est sur ces réflexions un peu douces-amères que nous allons vous livrer notre rétrospective.

Nous profitons de cet article pour vous souhaiter, à toutes et à tous, une excellente année 2025 remplie de joie, de petits bonheurs quotidiens, de sourires, de rencontres, de découvertes, de bonne bouffe, d’apéros et de tout ce que vous voulez!

Janvier

Une fois n’est pas coutume, nous ne sommes pas au chaud pour les fêtes de fin d’année. Nous sommes toujours à Séville où il fait particulièrement froid en ce début d’année. Nous passons le cap sur la Avenida de la Constitución près de la cathédrale où une chaîne de télévision nationale y transmet les festivités en direct. Donc techniquement, nous passons à la télé pour le Nouvel An!

Mais la fête se finit très vite pour nous. Malgré la douceur de vivre et une vie sociale de ouf, notre installation à Séville nous a fait re-rentrer dans la roue du hamster de la vie quotidienne avec de très gros engagements professionnels et ce qui devait arriver, arriva. Fab nous a fait un méchant burn-out! Autant vous dire que cette année 2024 n’a pas commencé sous les meilleurs auspices! Heureusement, la prise en charge médicale a été au top! La remise en question nécessaire qui en a suivi et le moral ont été un peu plus durs à gérer. Les médecins ayant conseillé à Fab de sortir de la ville, de prendre l’air et d’aller voir la mer, nous profitons du creux de janvier pour aller découvrir la Costa del Sol, près de Málaga, un lieu qui est quasi inaccessible le reste de l’année.

A gauche : la plage de Marbella, à droite, coucher de soleil à Nerja

Février

Avec la prise en charge médicale très suivie de Fab, nous devons renoncer à quelques projets. Voilà pourquoi nous nous sommes retrouvés avec des bons Iberia pour la Colombie! Heureusement, le printemps est précoce en Andalousie et nous permet de faire quelques randonnées notamment dans la Sierra de Córdoba. La province de Córdoba nous est d’ailleurs assez inconnue, nous en profitons pour découvrir quelques-uns de ses trésors.

A gauche, la Mezquita et le pont romain de Córdoba, à droite le château d’Almodovar el Rio

Mars

Mars aura été le mois le plus pluvieux de cet hiver 2023-2024. Nous aurions préféré que la pluie arrive plus tôt mais tout ce qu’il est tombé aura suffi à remplir les réserves et à éviter les restrictions d’eau pour l’été qui avaient déjà été prévues. Nous découvrons les festivités de la Semana Santa qui est une des raisons de vivre des Sévillans et un truc à voir au moins une fois dans sa vie. Nous ne sommes pas du tout religieux mais nous avons été scotchés par toutes ces processions, de toute la préparation qu’il y a derrière, et de la ferveur de toute la ville pour cet évènement. Malheureusement, tous les cortèges n’ont pas pu avoir lieu à cause de la pluie, mais ce que nous avons pu voir était déjà impressionnant!

Avril

Le soleil revient et avec lui un magnifique printemps comme on en connaît peu. Fab, qui est à l’arrêt complet depuis trois mois, reprend peu à peu du poil de la bête et décide de donner sa démission puis d’opérer un changement professionnel. Même si le chemin de la guérison complète est encore long, cette décision lui booste le moral et lui permet de faire un grand pas en avant. C’est également le mois de la Feria à Séville, l’autre raison de vivre des habitants. Si nous jouons le jeu de nous habiller pour l’occasion, nous trouvons le concept un peu surfait avec les casitas privées réservée uniquement à l’élite sévillane. Etonnamment, nous avons préféré la Semana Santa.

Nous profitons de la météo clémente pour partir quelques jours à la découverte de l’arrière-pays de notre belle Andalousie notamment à Guadix et à Jaén, deux lieux qui nous ont enchantés! Nous partons également, sur un coup de tête, rejoindre la sœur de Van et son copain à Ibiza pour un week-end de dernière minute! Nous les remercions d’ailleurs chaleureusement pour les bons moments passés ensemble et pour ce nouvel endroit découvert!

A gauche : vue sur la cathédrale de Jaén, à droite : Guadix et ses cuevas

Mai

Fab reprend peu à peu une vie professionnelle mais reste très suivi médicalement. Nous profitons juste du printemps andalou qui est particulièrement exceptionnel cette année. Nous passons nos premiers moments de l’année à la plage, dans notre bien aimée Cádiz où nous passons également du bon temps avec les cousins madrilènes de Fab. Nous les remercions également pour tous ces bons moments et nous sommes assez fiers de leur avoir fait découvrir Cádiz qu’ils ne connaissaient pas!

Juin

Juin c’est le mois de nos anniversaires respectifs et nous y prévoyons toujours un petit trip. Cette année, nous partons à la découverte de la dernière province encore méconnue de notre belle Andalousie : Almería. Si la ville en elle-même nous laisse un peu de marbre malgré sa superbe alcazaba, le Cabo de Gata nous enchante avec ses plages sauvages, ses caps et ses rochers qui se jettent dans la mer Méditerranée. Les chaleurs de l’été n’étant pas encore arrivées, nous profitons de cette fin de printemps entre sortie entre amis, sorties culturelles et moments plus calmes. Nous commençons enfin à voir le bout du tunnel post burn-out.

A gauche : l’alcazaba d’Almería, à droite : le Cabo de Gata

Juillet

Juillet étant un de nos plus gros mois professionnels, nous restons pas mal devant notre ordi. Les grosses chaleurs d’été étant arrivées, nous profitons des longues heures de siestes pour travailler et sortons plutôt le soir quand les températures sont plus supportables. Nous passons également quelques jours dans le futur ancien fief familial à Sagunto avec les parents de Fab. Nous profitons pour y récupérer les quelques affaires qui nous restent mais aussi de partager des apéros et de manger un excellent « arroz meloso » local. Merci à Raymond et Angela pour ces bons moments passés ensemble!

Août

C’est le mois le plus calme de l’année. Professionnellement c’est tranquille, les Sévillans sont en vacances, les touristes fuient la chaleur, tout est à l’arrêt et la ville est presque vide. Nous adorons cette ambiance. Quand nous réussissons à choper des places dans le train, nous nous échappons quand même de cette torpeur pour aller profiter des plages gaditanes de l’océan Atlantique! Cette trêve nous permet de préparer le voyage que nous voulons faire pour cette fin d’année!

Nous profitons du mois d’août et du calme touristique pour enfin aller visiter notre cathédrale dont l’accès nous est gratuit! Franchement, si vous passez par Séville, allez y faire un tour. C’est vraiment énorme et la vue depuis la Giralda (l’ancien minaret de la mosquée reconverti en clocher) est juste incroyable!

A gauche : l’intérieur de la cathédrale, à droite : vue depuis la Giralda

Septembre

Ça y est les vacances sont finies et les affaires reprennent! Nous pouvons enfin sortir de notre retraite estivale et sévillane, même si elle nous a fait du bien. Avant le grand départ un mois plus tard, nous profitons de prendre quelques jours pour découvrir un coin d’Espagne que nous ne connaissons pas du tout! Nous partons bien au nord visiter les villes de Salamanca et de Zamora où nous tombons en pleine fête du fromage. Bien que l’ambiance soit complètement différente qu’au sud, nous sommes enchantés de cette nouvelle découverte. Ça nous booste pour repartir à l’aventure!

En parallèle, les préparatifs de voyage avancent bien et nous enchainons les « soupers d’adieu ». Nous avons un petit pincement au cœur de quitter notre routine, notre zone de confort, notre super appart et nos amis sévillans même si nous savons que nous allons revenir cinq mois plus tard.

A gauche : la cathédrale de Salamanca, à droite : Zamora

Octobre

Voilà, l’heure du départ est arrivée! Nos émotions sont contradictoires : nous sommes super heureux de repartir à l’aventure mais sommes un peu tristes de quitter, même pour un court laps de temps, tout ce que nous avons construit à Séville. Nous atterrissons à Panamá pour des raisons pratiques que nous expliquons ici, puis nous partons à la découverte d’un tout nouveau pays : la Colombie qui, malgré de nombreuses pluies, nous enchante dès les premiers instants!

A droite : Panama City où nous avons atterri, à gauche : Cali, notre toute première étape colombienne

Novembre

La pluie ne semble pas vouloir nous lâcher et même s’il est normal d’avoir des précipitations en cette saison, il pleut beaucoup trop selon la population locale. Qu’importe! Nous continuons quand même notre aventure colombienne qui nous émerveille à chaque étape! La nature est trop belle, la faune est de ouf les petits villages colorés sont trop mignons et les gens sont adorables. Même Medellín, la grande ville, nous plaît beaucoup. Nous sommes super contents d’avoir choisi ce pays pour cette nouvelle aventure!

A gauche : Medellín, à droite : les façades colorées de Guatapé

Décembre

Le soleil et la saison sèche font enfin leur retour. Nous essayons de prolonger notre visa colombien sur le site officiel, pour l’instant sans succès. Pour une raison qui nous échappe, le scan de notre passeport ne passe pas! Pour assurer le coup, nous décidons de déjà nous rendre sur la côte Caraïbes. De toute façon, la mer commence déjà à nous manquer. (#irrécupérables) Madame gastro ou turista s’est invitée pour Noël donc notre repas de fête était frugal mais nous avons quand même passé un bon moment avec des voyageurs du monde entier. Quant au Nouvel An, nous l’avons passé au milieu de la forêt dans le parc national Tayrona. Pas de feux d’artifices cette année mais un bon gros orage avec de magnifiques éclairs, ce qui revient presque au même finalement.

A gauche : Cartagena de Indias, à droite, la mer des Caraïbes à Taganta

Alors comment va Fabien?

Presque une année après, il est toujours convalescent mais, dans l’ensemble, il va bien! Il est toujours suivi médicalement, moins qu’au début bien sûr, et le sera en tout cas jusqu’à la fin du printemps mais ça va dans le bon sens. Ça prendra encore du temps mais nous sommes disposés à nous armer de patience pour une guérison optimale. Les médecins ont été au top et nous avons pu compter sur le soutien de nos familles respectives et de nos amis sévillans, ce qui nous a beaucoup aidé. Un GRAND MERCI à eux!

Cet épisode nous aura donné une énorme baffe et nous aura fait bien nous remettre en question. Remise en question qui est toujours en cours d’ailleurs. Nous n’avons pas encore assez de recul sur tout ça mais nous sommes persuadés, qu’à terme, nous en tirerons quelque-chose de bon de cette mauvaise expérience. Une chose est sûre et certaine : la santé mentale est très importante. Prenez soin de la vôtre!

Spoiler Alert!

Si vous avez eu le courage de tout lire jusqu’ici, bravo! Vous avez mérité notre spoiler alert! Bon, elle ne va pas être très croustillante malheureusement.

Nous avons décidé de ne plus nous prendre la tête avec l’immigration colombienne pour la prolongation de notre visa. Nous allons quitter le pays après les 90 jours permis. Nous aurions déjà bien profité du pays et ça nous en laissera un peu pour une prochaine visite dans quelques années. Nous aurions adoré prendre le catamaran qui va à Portobelo via les îles San Blas pour rentrer au Panama. Nous étions même disposés à faire une grosse entorse au budget pour ça mais, avec notre décision de sortir plus tôt du pays, nous nous y sommes pris trop tard et tout est déjà complet, le nombre de places étant limité.

Nous allons donc devoir y aller en avion, malheureusement. Nous verrons si nous aurons quand même la possibilité d’aller sur les San Blas depuis Panama. Nous allons passer nos derniers moments colombiens sur la côte des Caraïbes à profiter du soleil, de la nature et de la playa. Notre retour à Séville est déjà prévu et était prévu depuis le début d’ailleurs. Ce sera le 6 mars.

Pour la suite, rien n’est encore sûr ou décidé. Nous avons plein de choses qui nous attendent en Espagne dont une bonne partie de nos affaires qui dort sagement dans un box. Séville restera notre fief surtout pour des raisons sentimentales mais nous ne savons pas trop comment nous allons gérer notre réinstallation. Nous ne voulons pas tomber dans les mêmes travers que la dernière fois et refaire les mêmes erreurs. Ce sera surtout l’état de santé de Fab qui décidera. En plus, pour l’instant, nous ne ressentons pas le même besoin de nous poser que quand nous sommes rentrés d’Amérique Centrale. Affaire à suivre donc.

Conclusion

2024 ne sera pas notre meilleure année mais nous avons quand même réussi, malgré les circonstances, à tirer notre épingle du jeu. En tout cas, elle se terminera bien mieux qu’elle a commencé! Et rien que ça, ça nous met du baume au cœur et nous donne confiance pour l’avenir. Nous espérons avoir appris de nos erreurs et pouvoir aller de l’avant grâce aux épreuves et à l’expérience acquise. Du coup, notre résolution pour 2025 sera de prendre soin de nous! Nous ne savons juste pas encore comment ça se concrétisera.

Nous espérons que cette rétrospective vous ait plu et qu’elle n’ait pas été trop barbante. Nous réitérons tous nos vœux pour cette nouvelle année en espérant que le monde tourne un peu plus rond.

Prenez soin de vous!

Nos 10 incontournables en Amérique Centrale

Il y a bientôt une année que nous sommes rentrés de notre inoubliable périple en Amérique Centrale! C’est le moment de livrer notre liste très subjective des dix endroits qui y sont, de notre point de vue, incontournables. Certes, nous avons vraiment traîné avant de sortir cet article. La faute à une vie bien remplie. Mais pas seulement! Il a été difficile de nous mettre d’accord sur le choix de la liste parce qu’à nos yeux, toute l’Amérique Centrale est incontournable et qu’il nous a été très difficile de ne choisir que dix points. Le point positif c’est que ça nous a replongés dans nos souvenirs et que ça nous a fait (re)prendre conscience que nous avons vraiment effectué un voyage de ouf avec cette épopée!

Dans cette liste, nous avons délibérément omis le Mexique. Déjà, le pays se trouve, pour la majeure partie de son territoire, en Amérique du Nord. Ensuite, même si, géographiquement, le Chiapas et la péninsule du Yucatan se trouvent bien en Amérique Centrale, nous avons préféré nous concentrer sur les autres pays. Le Mexique est un pays tellement ouf et varié que nous pourrions faire un top 10 rien qu’avec la toute petite partie que nous avons visitée.

Cette liste n’est pas une vérité absolue, elle reflète juste nos ressentis et nos goûts personnels. L’ordre des points n’est pas vraiment à prendre en compte. Nous sommes incapables de dire quel endroit nous avons préféré à un autre.

Voilà, maintenant qu’une petite mise au point est faite, allons dans le vif du sujet : la liste!

Tamarindo, péninsule de Nicoya, Costa Rica.

Il est vrai que c’est rarement Tamarindo qui ressort dans les meilleures destinations incontournables du Costa Rica. Et à raison! C’est une station balnéaire très touristique qui n’a pas volé son surnom de « Tamagringo » car c’est envahi de Nord-Américains. Pourtant, nous avons apprécié sa longue plage restée un peu sauvage, ses mangroves assez bien préservées et ses pierres volcaniques. Cerise sur le gâteau : comme Tamarindo se trouve sur la côte Pacifique, donc à l’ouest, nous avons eu droit à de magnifiques couchers de soleil

Pour découvrir la côte Pacifique du Costa Rica, c’est par ici

Granada, Nicaragua

Nous avons aimé Granada pour plusieurs raisons. Déjà, c’est une superbe ville coloniale avec de jolies petites maisons colorées, une superbe cathédrale dont la façade jaune se voit de loin et une zone piétonne. Ensuite, elle se situe au bord du lac Cocibolca accessible à pied en un petit quart d’heure depuis le centre historique. Ce qui fait un petit coin de nature en ville. Enfin, à une petite vingtaine de kilomètres de là, il y a la petite ville de Masaya avec sa lagune, son parc naturel et ses volcans et c’est super joli!

Pour faire un petit tour vers ces merveilles du Nicaragua, c’est par ici!

Ometepe, Nicaragua

Nous restons au Nicaragua et même vers le lac Cocibolca puisque nous vous emmenons sur l’île d’Ometepe sur ce fameux lac. Le temps s’y est arrêté et les activités consistent à chiller, boire des cafés, randonner dans la forêt ou grimper sur les deux volcans de l’île. Pour y accéder, il y a des ferries depuis la ville de Rivas. Nous avons pris l’option du ferry directement depuis Granada mais il faut viser juste car il ne navigue qu’une fois par semaine!

Pour découvrir le havre de paix qu’est Ometepe, c’est ici!

Boquete, Panama

Nous n’avons pas eu de chance avec la météo lors de notre séjour à Boquete. Pourtant, ce petit village de montagne au nord-ouest du Panama nous a enchantés notamment pour l’environnement de forêt tropicale humide. Boquete est le point de départ pour des excursions dans les divers parcs nationaux de la région. C’est également le point de départ pour l’ascension du volcan Barú (3475 mètres d’altitude), le point culminant du Panama. Volcan que nous n’avons aperçu juste dix minutes avant notre départ, Monsieur passant son temps à se cacher derrière les nuages. Boquete est également la capitale panaméenne du café. Certes, c’est un peu surfait pour les touristes mais le café est très bon et il y a plein de petits troquets tout mignons où aller le déguster.

Nous n’avions pas publié d’article sur Boquete à cause de la météo trop pourrie, nous n’y avions pas fait grand chose à part travailler.

Rio Celeste, Costa Rica

Il y a l’embarras du choix pour les parcs nationaux au Costa Rica et nous ne les avons de loin pas tous visités surtout par manque de budget. Parmi ceux que nous avons eu la chance de découvrir, le parc national du volcan Tenorio a notre préférence. Nous avons été fascinés par la végétation abondante de la superbe forêt tropicale humide et encore plus par le clou du spectacle : le rio Celeste. Une jolie légende raconte que quand il a peint le ciel, Dieu a lavé ses pinceaux dans le rio Celeste lui donnant ainsi cette superbe couleur bleu clair. C’était pourtant loin d’être gagné à la base! Vu la pluie qui est tombée pendant notre séjour, nous nous attendions à voir juste une couleur brune pas très jolie comme ça a été le cas pour de nombreux voyageurs qui nous ont précédés. Mais nous avons eu une bonne étoile ce jour là et, grâce à une petite éclaircie survenue au bon moment, nous avons pu apprécier la rivière avec son incroyable couleur!

Pour en prendre plein les yeux avec le Rio Celeste et autres merveilles de la nature, c’est ici!

Panama City, Panama

En général, les capitales des pays d’Amérique Centrale sont plutôt à fuir. Elles sont moches et n’ont pas la réputation d’être très sûres. Panama City fait exception à la règle et malgré son côté grande ville, nous l’avons bien kiffée. Ses grands buildings, son climat tropical et sa proximité de l’océan lui donne un petit air de Miami. Il y a de quoi s’occuper pendant plusieurs jours à Panama City. Entre une promenade sur la Cinta Costera, la découverte du Casco Viejo, la vieille ville coloniale, se promener au bord du fameux Canal de Panama, aller boire un café dans des troquets trop sympas ou encore visiter le Biomuseo, il est impossible de s’y ennuyer!

Pour faire un petit tour en ville, c’est par ici!

#4 Antigua, Guatemala

Nous avons eu un véritable coup de cœur pour la ville d’Antigua! C’est un joyau de l’architecture coloniale entouré de volcans. Les façades colorées des maisons contrastent joliment avec les pavés des rues construites avec du basalte, cette fameuse pierre volcanique noire. Comme le Guatemala est un grand producteur de café, il y a plein d’endroits trop sympas pour aller le boire notamment dans les magnifiques patios des vieilles maisons construites par les Espagnols.

Une petite balade à Antigua? C’est par ici.

Le café

Nous ne pouvions décemment pas ne pas le mettre celui-là! Nous en avons parlé dans presque tous nos articles d’Amérique Centrale! La région est un grand producteur de café. Nous avons bien été obligés de tester les produits locaux! Surtout qu’à part ça, et le rhum nicaraguayen, nos papilles gustatives n’ont pas vraiment été comblées durant ce voyage. Nous ne sommes pas vraiment dans un paradis gastronomique.

Chaque pays produit son propre café et franchement, il est bon partout. Les endroits les plus sympas pour le boire sont au Guatemala ou au Panama.

Flores et les pyramides de Tikal, Petén, Guatemala

C’est la première région que nous avons visitée lors de notre arrivée au Guatemala et nous en sommes tout de suite tombés amoureux. La ville de Flores, bien que petite, est toute mignonne avec ses petites maisons colorées. Nous avons adoré l’ambiance plus chill de El Remate au bord du lac Petén Itza. Enfin, le clou du spectacle reste le site de Tikal! De magnifiques pyramides mayas dans une jungle luxuriante nous ont émerveillés! C’est tellement énorme et la forêt est tellement belle que nous n’avons pas eu le temps d’en faire le tour! Tikal reste un des plus beaux sites mayas que nous ayons visités!

Un petit tour à Flores? C’est par là. Pour les pyramides, c’est par ici!

Bocas del Toro, Panama

Nous terminons ce classement avec un véritable paradis caribéen : l’archipel de Bocas del Toro, au nord-ouest du Panama. C’est un bon moyen de profiter d’une île paradisiaque des Caraïbes sans exploser le budget! L’ambiance y est déjà beaucoup plus créole que latino-américaine et même la cuisine a de nouvelles saveurs. Nous avons évidemment profité de la plage, surtout celle de Bocas del Drago qui est superbe! Nous avons également adoré les petites maisons sur pilotis de Bocas Town qui ont un charme fou!

Pour une petite évasion sur une île paradisiaque, c’est par ici!

Cette petite liste n’est évidemment pas exhaustive! Nous avons d’ailleurs eu beaucoup de peine à ne choisir que dix éléments! Nous espérons que vous aurez autant de plaisir que nous à vous replonger dans ces souvenirs et promis, nous essaierons de ne moins trainer pour publier notre prochain top 10!

Bilan du Maroc

Même si ce n’était qu’un court séjour style vacances plutôt qu’un voyage au long cours, nous allons tout de même vous délivrer un petit bilan de notre tout aussi petit trip au Maroc en novembre 2023.

En chiffres

Durée du séjour

11 jours. Il y aurait de quoi y passer au moins un mois mais nous n’avions pas beaucoup de temps à disposition sur ce coup là.

Budget

6853 dirhams marocains ( 632,30€ / 599,25 CHF) ce qui fait une moyenne journalière de 623 dirhams (57,50 €/ 54,50 CHF). C’est un peu plus haut que notre budget de backpacker mais comme nous n’étions pas en mode backpack, nous trouvons que nous nous en sommes très bien sortis. Dans ce budget, sont également incluses les traversées en ferry de / vers Tarifa qui nous ont coûté un total de 140€.

Distance parcourue

1136 kilomètres. De Tanger – FèsRabat – Casablanca – El Jadida – Casablanca et retour à Tanger. Tous les trajets ont été effectués exclusivement en train, le réseau ferré étant excellent au Maroc. Notre arrivée dans le pays a été faite grâce au ferry qui traverse le détroit de Gibraltar entre Tarifa et Tanger.

Extrêmes d’altitude

432 mètres à Fès au pied du Moyen-Atlas et le niveau de la mer sur la côte Atlantique. Rien de très folichon sachant que le Maroc possède des sommets à plus de 4000 mètres mais, en plein mois de novembre, nous n’avions pas envie de nous les geler à la montagne.

Extrêmes de températures

Sept petits degrés au matin à Fès et 24 degrés lors d’une belle journée ensoleillée à Casablanca. Pour un mois de novembre, c’est correct. Nous savions que nous n’allions pas avoir des températures tropicales!

Notre taux de glycémie durant ce séjour

Nous préférons ne pas le savoir! Les Marocains sont littéralement accros au sucre!

Les flop et les top

Comme d’habitude, nous n’allons pas déroger à la règle de ce qui est top et pas top dans ce pays! Afin de finir sur une note positive, nous allons commencer par le négatif.

Les flop

Notre digestion a eu un peu du mal à s’y faire à la nourriture trop riche et trop sucrée mais à part ça, notre séjour s’est tellement déroulé comme sur des roulettes que nous n’avons rien trouvé de négatif à dire sur le pays. Même le rabattage ne nous a pas dérangé et nous a semblé insignifiant comparé à d’autres endroits comme Bali ou le sud de la Thaïlande.

Trop top!

Le réseau ferré

Nous avons effectué la totalité de nos trajets en train et franchement, c’est le top! C’est fiable, assez confortable, relativement bon marché, parfois rapide et généralement à l’heure. Bon, le seul train qui devait absolument être à l’heure avait une heure de retard et a réduit à néant notre marge à Tanger pour prendre notre ferry de retour. Heureusement, nous avons fini par y arriver après avoir vécu un gros moment de stress.

Entre Tanger et Casablanca, il y a une ligne à grande vitesse et du matériel semblable aux TGV français et ça fonctionne hyper bien! Toutes les informations peuvent se trouver sur le site des chemins de fer marocains (ONCF).

Nous avons testé pour vous : le trajet CasablancaSéville est faisable en une seule journée. Départ à environ 11 heures pour une arrivée vers 19 heures en changeant seulement à Tanger et à Tarifa.

Les gens

L’accueil au Maroc est juste exceptionnel! Le peuple marocain est d’une gentillesse incroyable. C’est vrai qu’après la crise du Covid-19 et le tremblement de terre de septembre 2023, les Marocains sont tout contents de voir de nouveau des touristes. Mais nous y avons déjà été une fois en 2017 et les gens étaient déjà trop sympas! En plus, ils parlent parfaitement français, ou espagnol à Tanger. La communication se fait donc hyper facilement!

La gastronomie

Eh oui, encore un bilan où nous parlons de bouffe! Bien qu’elle soit beaucoup trop riche pour nos pauvres petits estomacs fragilisés par une nourriture quotidienne trop saine, la cuisine marocaine est trop bonne avec tout plein d’épices qui donnent tout plein de saveurs sans que ce soit trop piquant. Nous avons d’ailleurs ramené du ras el hanout dans nos bagages! De notre premier voyage marocain, plus au sud, nous n’avons pas un souvenir impérissable de la gastronomie. Cette fois-ci, au nord, nous la trouvons excellente. Est-ce que nos goûts ont changé ou est-ce vraiment différent d’une région à l’autre? S’il y a des experts en la matière parmi vous, nous serions curieux d’avoir votre avis à ce sujet.

Rabat

Rabat n’est pas forcément la première ville à laquelle on pense quand on envisage un voyage au Maroc. Fès et surtout Marrakech sont beaucoup plus connues. Pourtant, c’est pour la capitale marocaine que nous avons eu un véritable coup de cœur! Il y a le dynamisme d’une grande ville tout en ayant une certaine douceur de vivre et les quartiers historiques sont juste magnifiques!

Bizarreries marocaines

Tout ce sucre!

Nous ne savons pas comment font les Marocains pour ingurgiter tout ce sucre! Les pâtisseries sont excellentes mais vite écœurantes après deux bouchées tellement elles sont sucrées! Le thé à la menthe nous donne la bouche pâteuse tellement il y a de sucre dedans! Nous avons d’ailleurs fini par aller le boire dans des coins plus touristiques où c’est moins un sacrilège de demander notre thé sans sucre.

C’était un trop court séjour mais nous l’avons tout de même apprécié! C’est fou de se dire que nous pouvons changer de continent en à peine trois heures depuis Séville par voie terrestre!

Nous devons tout de même émettre un petit bémol mais qui n’a rien à voir avec le Maroc à proprement parler. Avec tout l’art mudéjar que nous pouvons trouver en Andalousie, les villes marocaines nous ont semblé similaires aux nôtres. Le paysage du nord marocain semi aride avec des oliviers à perte de vue ressemble à s’y méprendre à celui de notre belle région. Les gens parlent parfaitement l’espagnol, notre langue de tous les jours, ou le français, notre langue maternelle. Les trains sont exactement les mêmes que les TGV français et il y a des magasins Carrefour dans chaque zone commerciale. A part pour quelques petits détails, nous n’avons pas du tout été dépaysés et avons été un peu déçus de cet état de fait!

Evidemment, nous vous recommandons tout de même le Maroc comme destination de voyage. Il y en a pour tous les goûts : villes impériales, désert, montagne, mer, etc. C’est un pays où nous nous sommes sentis totalement en sécurité, même Van quand elle s’y est baladée toute seule! Et par rapport à l’Europe hors Andalousie, ça reste quand même un petit dépaysement à juste quelques petites heures d’avion de la France, la Suisse ou la Belgique.

Grand bilan et rétrospective 2023

Voilà, encore une année vient de s’écouler et il est déjà temps pour nous de vous livrer notre traditionnel bilan et de faire une petite rétrospective personnelle de cette année 2023 qui vient de s’achever.

Au niveau mondial, nous devons reconnaître que ce n’est pas l’année la plus cool que nous ayons connu. On dirait même que nous subissons une sorte de descente aux enfers depuis 2020 et la pandémie de Covid 19. Le conflit qui s’enlise en Ukraine, l’inflation, des épisodes climatiques extrêmes, la polarisation de la société, la montée de l’extrême-droite en Europe, ou encore le nouveau conflit israélo-palestinien ont façonné le quotidien de 2023. Et la liste est loin d’être exhaustive!

Tous ces épisodes déprimants nous font prendre conscience que la vie est précieuse et que nous avons beaucoup de chance d’être nés « au bon endroit », de vivre en paix et en relative sécurité et d’avoir accès à toutes les ressources nécessaires à notre survie. Nous profitons à fond de tout ce que nous offre la vie et nous essayons de chérir chaque petit instant de bonheur qui croise notre route. Evidemment, nous avons un peu « forcé » la chance et le bonheur en décidant, il y a maintenant six ans, de prendre notre destin en main, de changer drastiquement de vie, de partir à la découverte du monde, de revoir nos perspectives de vie et nos horizons et de nous installer dans un endroit qui nous correspond beaucoup mieux. Et nous sommes toujours autant ravis et convaincus que notre choix était le bon!

Nous profitons de cet article pour vous souhaiter, à toutes et à tous, une excellente année 2024 remplie de joie, de petits bonheurs, de sourires, de partages, de bonnes bouffes et de tout ce que vous voulez!

Janvier

Nous passons le cap de la nouvelle année avec nos colocs à Jerez de la Frontera. Van découvre la tradition espagnole des raisins de minuit. Il faut ingurgiter douze raisins à chacun des douze coups de minuit! C’est un peu fastidieux mais ce fut mission réussie! Ce mois de janvier est le mois des adieux à Jerez car nous nous envolons pour le Mexique qui est, encore aujourd’hui, un de nos gros coups de cœur tous continents confondus. Nous atterrissons à Cancún mais, après avoir quand même profité un peu de la mer des Caraïbes, nous descendons assez vite dans le Chiapas notre région fétiche.

A gauche : Jerez de la Frontera où nous avons vécu plusieurs mois, à droite, maison coloniale à Valladolid au Mexique

Février

Si nous sommes allés dans le sud du Mexique, c’était dans un but bien précis! Celui de passer la frontière du Guatemala. En 2018, lors de notre tour du monde, ce pays était sur notre liste mais Van a contracté une pneumonie assez virulente à Mérida qui l’a forcée au repos. Comme notre vol pour Hong Kong était déjà booké depuis les Etats-Unis, nous avons dû revoir nos plans et renoncer à la découverte du Guatemala. Le pays fut un véritable coup de cœur surtout la région de Flores, les pyramides de Tikal ainsi que la ville d’Antigua une des plus belles villes coloniales espagnoles que nous ayons vues! C’est à ce moment que nous apprenons, avec grand plaisir, que la famille de Van vient nous rejoindre fin mars au Costa Rica pour partager une partie de nos aventures. Nous qui n’étions pas encore totalement fixés sur la suite de notre voyage, cette fois c’est sûr : nous parcourrons toute l’Amérique Centrale!

A gauche : une maison colorée sur l’île de Flores, au milieu : une pyramide de Tikal, à droite : l’arc emblématique d’Antigua, le tout au Guatemala

Mars

Le timing devient un peu plus serré du coup. Nous traversons le Salvador pays qui aurait mérité un peu plus de temps à notre goût mais qui nous a déjà donné un premier aperçu très positif. Nous ne nous arrêtons pas au Honduras et passons directement au Nicaragua. Là aussi, il aurait fallu plus de temps mais nous avons quand même bien profité des belles villes coloniales de León et de Granada, de la tranquillité d’Ometepe et de l’ambiance balnéaire de San Juan del Sur. Nous passons ensuite la frontière du Costa Rica où nous retrouvons les parents et la sœur de Van à San José pour un petit trip à travers les merveilles naturelles de ce pays.

A gauche : lac Suchitlan au Salvador, à droite : Plaza de la Independencia à Granada au Nicaragua

Avril

Après avoir découvert la nature luxuriante en famille, il est temps pour les parents et la sœur de Van de rentrer en Suisse. Quant à nous, il nous reste un pays à découvrir sur l’isthme panaméricain : le Panama. C’est un pays que nous ne connaissions pas trop. Comme tout le monde, nous avions entendu parler de son canal et de l’affaire des Panama Papers mais nos connaissances sur le sujet s’arrêtaient là. C’est également le pays que nous avons le moins anticipé de notre voyage puisque nous étions focalisés sur le timing à respecter pour être dans les temps au Costa Rica. Et bien quelle surprise! Nous avons eu un véritable coup de cœur pour le pays, son café, sa nature luxuriante, sa population locale, sa côte caraïbe et son histoire.

A gauche : la cascade du Rio Celeste au Costa Rica, à droite : un cocotier à Bocas del Drago au Panama

Mai

Le Panama c’est top mais il nous faut penser à remonter vers le nord si nous voulons prendre notre vol de retour à temps à Cancún. Nous remontons assez rapidement car nous voulons profiter un peu du Mexique avant de rentrer en Europe. Nous passons des heures dans les Chicken bus des différents pays, ces fameux bus scolaires américains des années soixante, mais nous finissons par atteindre Tapachula et le Chiapas dont nous profitons de sa douceur de vivre, de sa jungle, des ses villes coloniales, de la gentillesse de ses habitants et, le plus important, de son chocolat.

A gauche : une des cascades de Chiflon, à droite : maison coloniale à San Cristobal de las Casas, le tout au Chiapas, au Mexique

Juin

Nous profitons de nos derniers instants au Mexique en passant quelques jours à Campeche, notre ville préférée puis nous allons chiller un peu à Bacalar au bord de sa superbe lagune. Comme notre vol de retour atterrit à Lisbonne, nous profitons de rentrer en Espagne par la superbe région de l’Estrémadure. Nous n’en visitons qu’une toute petite partie mais c’est déjà un énorme coup de cœur et prévoyons déjà d’y repasser à l’occasion. Nous y serions bien restés plus longtemps mais nous devons nous mettre en route rapidement car la famille de Fab nous attend de pied ferme à Sagunto où nous allons les rejoindre pour quelques jours.

A droite : Campeche, à droite en haut : la lagune de Bacalar, à droite en bas : vue sur la Plaza Mayor de Trujillo (Espagne) depuis le château

Juillet

Il est temps pour nous de reprendre nos quartiers dans notre bien aimée Andalousie. En chemin, nous nous arrêtons à Granada afin de visiter sa fameuse Alhambra à laquelle nous avons dû renoncer lors de notre dernier passage pour cause de crise du Covid-19. Mais c’est à Séville, la capitale andalouse, que nous posons nos valises pour une durée indéterminée. Les raisons de ce choix sont nombreuses mais l’amour que nous portons à cette ville, les contacts pro de Fab ainsi que le désir que nous avions tous les deux de vivre une fois dans une grande ville en sont les principales.

A gauche : l’Alhambra de Granada vue depuis le quartier de l’Albaycin, à droite : la Torre de Oro de Sevilla

Août

Voici le mois d’août et ses vagues de chaleur infernales. Nous en avons déjà vécu plusieurs, assez violentes, l’année passée à Jerez de la Frontera. Cette année, il n’y a plus la surprise de la nouveauté et ça nous paraît moins insupportable. Evidemment, nous suivons les conseils des autorités en cas de fortes chaleurs et respectons la sacro sainte sieste durant les heures les plus chaudes de la journée. Nous allons également nous rafraîchir au bord de l’océan. Nous avons toujours droit à des abonnements de train gratuits et cet été nous choisissons la destination de Huelva. C’est une province que nous ne connaissons pas encore et dont une partie de l’histoire est liée à Christophe Colomb et à ses voyages en Amérique. Nous qui venons de rentrer d’Amérique Centrale et qui y avons découvert quelques lieux emblématiques de ces périples, nous trouvons intéressant de creuser un peu cette histoire même si elle n’est pas super jolie et qu’elle a trait à la colonisation, aux massacre des indigènes et à l’esclavage.

A gauche : la reproduction des caravelles de Christophe Colomb à Palos de la Frontera, à droite, la plage d’El Portil

Septembre

Les vagues de chaleur étant toujours là, nous devons y remédier en profitant des plages de l’Atlantique. C’est une excuse toute trouvée pour nous rendre à Cádiz, notre deuxième ville préférée, et dans sa province. Nous avons également pas mal de job qui nous fait rester à Séville. Ce n’est pas grave, nous avons encore plein de choses à y découvrir et, culture méridionale oblige, nous avons une vie sociale de ouf. Nous n’avons même pas le temps d’honorer toutes les sorties prévues! Nous clôturons le mois avec la « carretera nocturna » une course de 8,5 kilomètres à travers le centre historique de Séville. C’est une première pour Van qui, bien que sportive, n’est pas trop fan de la course. Mais elle a quand même bouclé son tour et mérité sa médaille!

A gauche : la plaza de España de Sevilla (photo prise durant le Covid c’est pour ça qu’elle est vide!), à droite : le malécon et la cathédrale de Cádiz

Octobre

Le début du mois est toujours aussi chaud et nous en profitons pour découvrir la Sierra de Aracena, une chaîne de montagnes verdoyante dans la province de Huelva. Nous avons également eu la chance d’assister à un match éliminatoire pour l’Euro 2024 de notre équipe nationale à une vingtaine de minutes à pied de chez nous! C’est fou non? En plus, on a gagné!

Finalement, l’automne se décide à arriver avec ses tempêtes venues tout droit de l’Atlantique qui nous donnent un peu de pluie plus que bienvenue même si ça ne suffira pas à éradiquer la sècheresse dont nous souffrons depuis plusieurs mois. Pas de bol, c’est en plein mauvais temps que les parents de Fab viennent passer quelques jours à Séville pour nous dire bonjour. Ils ont quand même profité de leur séjour car l’Andalousie ne laisse personne indifférent et nous avons profité de bons moments en famille autour de belles assiettes de tapas locaux.

A gauche : Aracena, à droite : le Rio Guadalquivir à Sevilla

Novembre

L’automne s’est bien installé et nous arrivons à dégager un peu de temps pour partir encore plus au sud. Ça faisait longtemps que nous nous disions qu’il fallait quand même traverser une fois ce fameux détroit de Gibraltar. Voilà, c’est chose faite. Nous avons passé quelques jours bien sympas au Maroc dont l’histoire est finalement assez similaire à celle de l’Andalousie. Bon, nous allons pas tout spoiler vu que tous nos articles sur notre séjour marocain ne sont pas encore publiés!

A gauche : la médina de Tanger vue depuis le port, au milieu : la mosquée de Fès, à droite, les remparts et une porte d’entrée à la médina de Fès

Décembre

Décembre est le mois des lumières de Noël, des mandarines et des turrones, sorte de nougat espagnol qu’on mange pendant les fêtes. Mais pour nous, c’est le mois le plus chargé professionnellement et nous sommes un peu débordés. Nous profitons quand même un peu des illuminations de Séville ainsi que de son fameux marché de Belén (crèche) qui est le plus important du monde après Naples. Nous allons même passer deux jours à Gibraltar pour voir un Noël un peu différent et acheter des shortbreads et des épices à vin chaud qui n’est pas une boisson populaire en Espagne.

Nous finissons l’année sur une note bien festive sur la via de la Constitución, la jolie rue qui longe la cathédrale pour assister aux « Campanadas » (les douze coups de minuit) retransmises en direct sur une des chaînes de télévision nationales. Evidemment, nous n’avons pas manqué de manger nos douze raisins traditionnels!

Conclusion

Nous sommes super contents de notre année 2023. Nous avons fait un voyage de ouf à travers l’Amérique Centrale qui n’était pas totalement prévu à la base. Nous qui avions un souvenir plutôt mitigé de l’Amérique du Sud par rapport à l’Asie et à l’Afrique, avons eu un véritable coup de cœur pour ce coin du monde. Ce trip nous aura réconcilié avec le continent américain. Nous sommes également contents de notre installation à Séville. Nous adorons cette ville , nous nous y sentons vraiment bien et les Sévillans sont juste trop cools.

SPOILER ALERT

Nous savons que c’est la partie du bilan que vous attendez tous avec impatience. Malheureusement, cette année, nous allons vous laisser sur votre faim. Rassurez-vous, ce n’est pas par manque de projets, au contraire! Nous avons tellement d’idées que nous ne savons pas lesquelles vont se concrétiser.

Nous allons essayer d’aller chercher le soleil et la chaleur pour les mois d’hiver si nous en avons la possibilité. Oui, il peut faire froid en Andalousie! Ce qui est plutôt sûr, c’est que nous allons rester sur Séville pour le printemps car nous voulons profiter d’être sur place pour voir les deux fêtes les plus importantes de la ville : la Semana Santa (Pâques) et la Feria de Abril qui, comme son nom le laisse deviner, se déroule en avril! Pour la suite, tout est ouvert et ça dépendra de beaucoup de choses! Nous sommes moins flexibles qu’avant pour des raisons professionnelles et nous sommes en train de réfléchir à comment faire évoluer les choses. Nous avons déjà notre petite idée en tête mais ça demande beaucoup de préparation et de négociations en amont.

En attendons, nous réitérons nos vœux pour la nouvelle année à venir et espérons avoir encore plein d’aventures à partager avec vous!

Grand bilan de notre trip à travers l’Amérique Centrale

Nous voilà, depuis environ un mois, de retour en Europe. Ces dernières semaines ont été super intenses et ont presque balayé d’un simple revers de la main notre superbe voyage en Amérique Centrale. Ce n’est pas que nous ne soyons pas contents d’être rentrés, au contraire, c’était notre choix, mais nous subissons tout de même le choc du retour après un voyage au long cours. Heureusement, depuis notre réinstallation en Andalousie, une terre historique de voyageurs et d’explorateurs, nous sommes un peu plus compris qu’ailleurs et pouvons plus facilement partager nos aventures avec les gens, qui nous partagent aussi les leurs! Ce n’est pas à sens unique!

C’est avec tous ces états d’âme et, nous espérons, le plus de recul possible que nous allons essayer de vous livrer un bilan de notre belle traversée de l’Amérique Centrale qui nous a laissé des souvenirs impérissables.

Quelques chiffres

Pays traversés

Sept. Mexique, Guatemala, Salvador, Honduras, Nicaragua, Costa Rica et Panama. Tous en Amérique Centrale! Certes, le Mexique est catégorisé, à raison pour la majeure partie de son territoire, en Amérique du Nord mais le Chiapas et la péninsule du Yucatan font géographiquement partie de l’isthme panaméricain.

Distance parcourue

25’940 kilomètres avec un départ depuis Madrid et une arrivée à Lisbonne. Il y a près de 15’500 kilomètres rien que pour les traversées de l’Atlantique ce qui nous reste environ 9400 kilomètres sur le continent américain dont près de la moitié au Mexique! Le trajet a été en gros : Madrid – Cancún – Panama – Cancún – Lisbonne.

Durée du voyage

156 jours soit environ cinq mois et une semaine.

Altitude la plus basse

Le niveau de la mer quand on était sur le littoral, soit sur la côte Pacifique, soit sur la côte Caraïbes.

Altitude la plus haute

2330 mètres à Quetzaltenango, la deuxième ville du Guatemala. Nous n’avons pas été escalader des volcans notamment à cause du mal aigu des montagnes de Fab, sinon nous aurions pu atteindre les 4000 mètres. L’Amérique Centrale ce n’est pas la cordillère des Andes, les altitudes ne sont pas non plus de ouf. A part au Guatemala et au Chiapas, les montagnes, ou plutôt les volcans, n’atteignent même pas les 4000 mètres.

Température la plus basse

14 petits degrés à Quetzaltenango lors de notre arrivée sous un violent orage qui nous a glacés et trempés jusqu’aux os. A noter que nous débarquions directement depuis la côte Pacifique et nous étions presque en tenue de plage. Imaginez un peu le choc thermique que nous avons subi!

Température la plus élevée

37 degrés à David à l’ouest du Panama pendant le week-end de Pâques. C’était en avril, lors de la transition entre la saison sèche et la saison des pluies. C’est la période la plus chaude donc une température tout à fait normale à cette époque de l’année.

Villes coloniales visitées

Un des nombreux attraits de l’Amérique latine est l’architecture baroque qu’ont laissée les Espagnols lors de la colonisation. Nous en avons vu onze et même douze si on compte les forts de Portobelo.

  • au Mexique : Valladolid, Izamal, Mérida, Campeche, San Cristobal de las Casas et Comitan de Dominguez
  • au Guatemala : Antigua
  • au Salvador : Suchitoto
  • au Nicaragua : León et Granada
  • au Panama : le casco antiguo de Panama City et les forteresses de Portobelo
Les points d’eaux

L’Amérique centrale est un isthme entouré d’eau mais pas seulement! Grâce à son climat tropical pluvieux, il y a pléthore de points d’eau douce, surtout dans la cordillère volcanique. Nous sommes des amoureux de l’eau, à condition qu’elle ne soit pas trop froide, c’est pourquoi nous sommes volontairement parti à sa recherche durant ce voyage.

  • Au Mexique : la mer des Caraïbes, le Golfe du Mexique, les cénotes, Chiflon et la lagune de Bacalar.
  • au Guatemala : le lac Peten Itza, le lac Atitlan et l’océan Pacifique
  • au Salvador : le lac Suchitlan
  • au Nicaragua : l’océan Pacifique, le lac Cocibolca et la lagune de Masaya.
  • au Costa Rica : l’océan Pacifique, le Rio Celeste et la mer des Caraïbes
  • au Panama : l’océan Pacifique, la mer des Caraïbes et le canal de Panama
Sites précolombiens visités

Avant l’arrivée des conquistador espagnols, l’Amérique latine était peuplée de diverses civilisations précolombienne dont il reste quelques vestiges aujourd’hui. Dans ce trip, nous en avons visité quatre :

  • au Mexique : les pyramides d’Izamal, Edzna et la cité de Tulum. Avant ce voyage, nous avions également visité Calakmul, Palenque et Chichen Itza.
  • au Guatemala : Tikal

Nous avons fortement hésité, lors de notre remontée, à faire un détour par les ruines de Copan au Honduras avant de changer d’avis et d’aller plus vite dans le Chiapas. De toute façon, il en reste des dizaines de sites archéologiques dans la région et il faudrait plusieurs vies pour tous les découvrir!

Matériel remplacé

Nous avons été très bons car nous avons dû acheter juste une paire de tongs chacun. Van a de nouveau été frappée par la malédiction des smartphones mais cette fois elle s’est juste contentée de casser son écran, qu’elle a pu remplacer au Panama.

Par contre, nous avons usé notre matériel jusqu’à la corde. Il y a certaines choses que nous trainions depuis plus de cinq ans! A notre retour en Espagne, nous avons dû lancer une campagne de grand remplacement de fringues, de chaussures, de matériel électronique et même de passeport pour Fab qui, avec sa transpiration, a réussi à abimer la puce biométrique.

A gauche : une pyramide maya à Edzna, près de Campeche, au Mexique, à droite : l’ancienne gare ferroviaire de Granada au Nicaragua

Mais ça ne craint pas trop l’Amérique Centrale?

C’est LA question qui revient tout le temps! L’Amérique Centrale, et latine en générale, à très mauvaise réputation au niveau sécuritaire et ce n’est pas toujours à tort. Le narcotrafic, les flux migratoires du sud vers le nord ainsi que les guerres des gangs sont les sujets récurrents qui sortent tous les jours dans les médias. La réalité est beaucoup plus nuancée. Certes, nous ne minimisons pas le danger mais il ne faut pas peindre le diable sur la muraille non plus. Il y a des règles élémentaires de sécurité à respecter mais ce sont exactement les mêmes que partout ailleurs, y compris dans notre bonne vieille Europe.

En ce qui nous concerne, nous avons suivi notre instinct et écouté les locaux qui sont de très bons conseils. Nous avons évité les quartiers craignos de Guatemala City, nous avons traversé le Honduras sans nous y arrêter et avons renoncé à prendre la route côtière du Pacifique au Guatemala car nous sentions que les mises en garde n’étaient pas superflues. Sinon, à part un peu à San José la nuit, nous ne nous sommes pas du tout sentis en insécurité durant ce voyage. Le plus dangereux, à nos yeux, est de tomber sur un chauffeur de Chicken bus un peu fou, surtout sur les routes de montagnes du Guatemala! A notre avis, ce serait dommage à renoncer à un voyage dans cette magnifique région à cause de médias un peu trop alarmistes.

Un acte manqué

Lors de notre tour du monde, nous avions zappé les pays d’Amérique Centrale ainsi que la Colombie qui nous reste à découvrir et qui trône en très bonne place sur notre wishlist. Nous avions passé directement d’Equateur à Miami pour des raisons que nous expliquons à la fin de cet article. Nous avions quand même fait un séjour au Mexique dans le but de descendre jusqu’au Guatemala mais Van a fait une pneumonie à Mérida qui nous a immobilisés une bonne semaine et nous avons dû revoir tous nos plans. Nous pensions nous y rendre en septembre 2021 et nous avions même trouvé des billets d’avion mais un bug du site internet ne nous a jamais permis de les régler. Nous nous sommes finalement rendus en Turquie puis en Afrique. Aucun regret car c’était également un voyage de ouf que nous relatons ici.

Finalement, la troisième tentative sera la bonne et nous sommes super contents d’avoir enfin pu parcourir l’Amérique Centrale!

Nous avons également eu la chance de partager une partie de notre voyage avec les parents et la sœur de Van qui sont venus nous rejoindre au Costa Rica. Nous avons passé une dizaine de jours incroyables ensemble et nous profitons de ces quelques lignes pour les remercier encore une fois de leur présence et de leur générosité!

Nos coups de cœur

L’Amérique Centrale en général est déjà un gros coup de cœur pour nous. Nous l’avons d’ailleurs préférée à l’Amérique du Sud. Certes elle ne possède pas des grands espaces incroyables et ses montagnes / volcans ne sont pas aussi impressionnants que la cordillère des Andes mais les forêts tropicales sont incroyables, les distances plus courtes et, cerise sur le gâteau, il y a la mer des Caraïbes et ses paysages de rêves.

Nous avons, bien entendu, eu quelques coups de gueule mais nous avons déjà bien assez râlé dans nos différents bilans donc nous allons garder une image positive de ce voyage.

Pour les gens

Malgré qu’ils soient hispanophones, les Latino Américains ne sont pas aussi ouverts, chaleureux et expansifs que leurs cousins espagnols ou autres méditerranéens. Ca ne les rend pas antipathiques pour autant, ils sont un peu plus formels et il faut juste un peu plus briser la glace. Une fois le premier contact passé nous avons trouvé les Mexicains très chaleureux et les Panaméens plus cools, moins formels que dans les autres pays.

Pour les paysages

Le paysage est complètement ouf dans toute l’Amérique Centrale et assez similaire dans chaque pays. Plus on descend vers le sud, plus c’est humide car on s’approche de la ligne équatoriale. Nous avons effectué ce voyage principalement pour les paysages et nous n’avons pas été déçus entre les volcans, les forêts tropicales voire même équatoriales, les lacs et lagunes, la mer des Caraïbes, etc… D’une manière générale, le continent américain est, dans son ensemble, la destination idéale pour s’en prendre plein les yeux.

Pour la playa

Malgré sont côté hyper touristique, son horrible zone hôtelière, ses malls démesurés et son côté Gringoland, Cancún possède LA plage de rêve des Caraïbes nous devons bien l’avouer. Nous avons également eu un gros coup de cœur pour Bocas del Drago au Panama.

Pour la culture

Le Mexique sans hésiter. Ce n’est pas très juste vis à vis des autres pays de le citer car le pays est énorme donc culturellement plus riche mais nous devons quand même reconnaître que le pays fait plus d’effort pour mettre en avant son offre culturelle et ses sites historiques.

Pour la gastronomie

Le thème de la bouffe n’aura pas du tout été un coup de cœur en Amérique Centrale mais nous y avons été en connaissance de cause. C’est sec, c’est fade, ce sont des portions énormes et il y a des haricots rouges partout. Le Mexique possède une gastronomie meilleure mais elle est roborative et rarement adaptée au climat tropical. Nous avons quand même bien aimé la cuisine d’inspiration créole qu’on peut trouver sur la côte Caraïbes au Panama.

Pour le café

Toute l’Amérique Centrale cultive le café et franchement, il est vraiment bon partout. Un peu moins au Chiapas mais la région se rattrape amplement avec son délicieux chocolat. Il y a quand même deux pays qui sortent du lot, pas parce-que le café est meilleur, mais parce qu’il est mieux servi et mieux mis en valeur : ce sont le Guatemala et le Panama.

Pour les villes coloniales

Les villes coloniales sont toutes plus belles les unes que les autres et nous rappellent notre magnifique Andalousie. Nous sommes littéralement tombés amoureux de Campeche, une petite ville très colorée et fortifiée au bord du Golfe du Mexique sur la péninsule du Yucatan. Mais c’est une ville que nous avions déjà découverte lors de nos précédents voyages au Mexique. Spécifiquement pour ce voyage-ci, notre gros coup de cœur a été pour Antigua, l’ancienne capitale du Guatemala pour ses maisons colorées, son environnement volcanique et ses magnifiques petits cafés dans les patios des édifices coloniaux.

Pour les forêts

Ex-aequo entre le Costa Rica et le Panama. C’est d’ailleurs le même environnement. Nous déplorons juste qu’au Costa Rica la nature a été « disneylandisée » pour attirer des hordes de touristes américains.

Notre coup de cœur absolu

Le voyage dans son ensemble aura été un coup de cœur absolu! Pourtant, à chaque passage de frontière, nous passions dans un autre monde par rapport au pays précédent. Nous ne pouvons pas dire que les pays se ressemblent, ce n’est pas du tout le cas, mais il y a quand même une certaine continuité, un certain fil rouge entre eux. Comme le disent si bien les Indiens (ceux d’Inde, pas les autochtones américains) : « same same but different ». C’est exactement ce que nous ressentons par rapport aux différents états d’Amérique Centrale et chacun d’entre eux méritent amplement une visite.

Spoiler Alert!

Nous savons que, pour beaucoup d’entre vous, c’est votre paragraphe préféré. Malheureusement, nous allons vous laisser sur votre faim cette fois. Rassurez-vous, notre tête fourmille d’idées et de projets mais nous ne savons pas du tout comment nous allons les concrétiser. Nous sommes pour l’instant installés à Séville, notre ville préférée où Fab se tisse un réseau professionnel. Nous y restons donc pour une durée indéterminée. Nous allons évidemment profiter de vivre dans une région incroyable comme l’Andalousie pour aller y découvrir quelques trésors. Comme l’histoire de notre belle région est étroitement liée à celle d’Amérique Latine, nous allons sûrement trouver des références à notre voyage lors de nos futures visites.

Ainsi s’achève notre grand bilan sur l’Amérique Centrale. Nous espérons que vous avez eu autant de plaisir à le lire que nous en avons eu à faire ce beau voyage. Même si nous ne bougerons pas si loin dans un futur proche, nous continuerons tout de même à partager nos petites aventures andalouses avec vous!

Bilan du Mexique 2023

Notre trip en Amérique Centrale est terminé et nous sommes de retour sur nos terres espagnoles mais nous n’allons quand même pas déroger à la règle du bilan pour notre dernier pays, le Mexique! Ce bilan concerne le séjour mexicain que nous avons effectué en 2023.

Pour le bilan de notre voyage au Mexique pendant notre tour du monde en 2018, ça se trouve sous ce lien.

Entre les deux voyages, cinq longues années se sont écoulées. Le Mexique a un peu changé et nous avons également évolué. Nous n’avons pas tout à fait le même regard sur le pays qu’à l’époque. Nous n’avons pas le même passif non plus. En 2018, nous avons débarqué depuis les Etats-Unis après un long trip en Amérique du Sud. En 2023, nous sommes venus directement depuis l’Espagne, puis au retour de notre traversée de l’Amérique Centrale. Ces différents points d’entrée changent également les perceptions que nous pouvons avoir sur le pays.

En chiffres

Durée du séjour

55 jours dont 18 de mi-janvier à début février 2023 et 37 de fin mai à mi-juin, ce qui fait huit semaines en tout.

Budget

Nous avons perdu le budget de la première partie de notre séjour mexicain de janvier. Mais d’après nos souvenirs et notre budget de cette deuxième partie, nous sommes environ à 53.10€ (52,10 CHF) par jour. Ce n’est pas un budget super bas mais il faut compter avec une inflation galopante et un taux de change pour le peso mexicain pas avantageux du tout. Les transports ne sont pas bon marché non plus. Mais nous devons quand même avouer que nous nous sommes fait plaisir sur les activités et la bouffe. Finalement, nous ne nous en sortons pas si mal!

Distance parcourue

4184 kilomètres dont une première fois 1323 kilomètres de Cancun – ValladolidIzamal– Mérida – El ProgresoMérida – Celestun – Mérida – CampechePalenque – El Ceibo (frontière du Guatemala) puis une deuxième fois 2861 kilomètres de Ciudad Hidalgo (une autre frontière du Guatemala) – Tapachula – Tuxtla GutierrezSan Cristobal de las Casas – Comitan de Dominguez – Cascades de Chiflon – Comitan – Tuxtla Gutierrez – Villahermosa – Ciudad del Carmen – Campeche – Edzna – Campeche – Mérida – Tulum – Bacalar – Playa del Carmen – Cancun. Le tout en bus ou en colectivo. Nous avons effectué plus de kilomètres au Mexique que dans tout le reste de l’Amérique Centrale tellement le pays est énorme.

Etats traversés

Cinq. Quintana Roo – Yucatan – Campeche – Chiapas – Tabasco. Ce n’est pas beaucoup mais ils sont immenses.

Extrêmes d’altitude

Le niveau de la mer sur les côtes et 2200 mètres à San Cristobal de las Casas.

Extrêmes de températures

20 petits degrés à San Cristobal de las Casas, altitude oblige et 37 degrés sous un soleil de plomb à Campeche et sur la Riviera Maya. Depuis le début du mois de juin, le Mexique connaît une forte vague de chaleur, qu’on appelle ici joliment « onda de calor » avec des températures extrêmes dans tous les états. Dans les états tropicaux, nous avons encore de la chance : avec l’air de la mer et l’humidité, les températures dépassent juste les 35 degrés. Bon, ça nous préparera pour passer l’été en Andalousie!

Les bof et les top

Même si nous avons déjà un certain passif avec le Mexique, nous n’allons toutefois pas déroger à la tradition de pousser nos coups de gueule et de finir en beauté avec nos coups de cœur.

Bof bof

La culture américaine

Nous sommes plus marqués par la culture américaine que la dernière fois. C’est normal car à l’époque, nous avions débarqué directement depuis les States et nous y avons quand même vu la différence. Cette fois, que ce soit depuis l’Espagne ou depuis les pays d’Amérique Centrale (sauf le Salvador qui est mille fois plus américanisé!), nous voyons beaucoup plus l’influence du grand voisin du nord. Certes, tout n’est pas à jeter, comme par exemple l’accès au médicaments, mais dans l’ensemble ce n’est pas une mentalité qui nous attire notamment en ce qui concerne le « tout voiture » et la malbouffe. Ce dernier point nous sidère particulièrement. Le Mexique possède d’excellents produits, surtout les fruits et légumes qui sont particulièrement variés grâce à la diversité des climats du pays. On les trouve en plus facilement dans les marchés. La bouffe mexicaine est aussi très savoureuse et relativement bon marché. Pourtant, les locaux préfèrent les burgers, le coca cola ou encore les barres chocolatées XXL qu’on trouve (trop!) facilement dans les OXXO, les Seven Eleven mexicains. Résultat des courses : l’obésité est un vrai problème de santé publique, comme plus au nord. Et nous, nous galérons parfois à manger sainement tellement la malbouffe est ancrée dans les mœurs.

Mais le Mexique est beaucoup plus complexe que ça et possède également sa propre culture mais il fallait bien trouver quelque chose de négatif pour remplir ce bilan!

En nette progression

La conscience écologique

Il y a cinq ans, nous étions effarés de la non conscience écologique. Le Mexique était un vrai dépotoir géant. Nous sommes ravis cette année de constater que ce n’est plus trop le cas. Certes, ce n’est pas parfait et nous voyons encore quelques déchets mais ça va dans le bon sens. Nous avons également constaté, avec grand plaisir, que le plastique n’est plus si fantastique! A l’époque, nous devions presque nous battre pour refuser un sachet en plastique. Aujourd’hui, il est totalement normal d’arriver au marché avec son propre sac en tissu et c’est très rare qu’on nous donne une paille avec notre boisson. Nous voyons de plus en plus de campagnes écologiques un peu partout et en discutant avec certains locaux, nous sentons que la population locale est un peu plus sensibilisée au changement climatique. D’autres voyageurs, déjà venus au Mexique auparavant, que nous avons croisé en cours de route ont fait exactement le même constat que nous. Donc nous ne vivons pas dans le monde des Bisounours et le Mexique est vraiment en train de prendre un virage un peu plus écolo! Bien sûr, il y a encore d’énormes progrès à faire mais c’est déjà un premier pas que nous tenions à saluer.

Trop top!

Les couleurs

C’est le premier truc qui nous a marqué dès notre premier voyage au Mexique dans une vie antérieure. Après beaucoup de voyages, un tour du monde et une petite incursion en Afrique, nous pouvons confirmer que le Mexique est le pays le plus coloré de tout ceux que nous avons visités jusqu’ici. Les couleurs sont partout : dans la nature, sur les façades des maisons, dans les assiettes, sur les marchés, dans les gens,… C’est une explosion de couleurs partout et tout le temps! De quoi mettre de bonne humeur le plus incurable des ronchons!

Les gens

Il y a une certaine façade à la base mais une fois la glace brisée, les Mexicains sont adorables. Ils n’aiment pas trop les Gringos et encore moins parler anglais. Par chance, nous sommes européens et parlons parfaitement espagnol, c’est beaucoup plus facile pour les échanges, surtout qu’ils ne nous en veulent plus trop pour la colonisation. En plus, nous adorons leur accent!

Les transports

Il ne sont pas bon marché mais ils sont vraiment au top et faciles à utiliser! Même les colectivos! Après avoir parcouru des centaines de kilomètres en Chicken bus plus au sud, nous sommes super contents de trouver un peu de confort dans les bus.

Les villes coloniales

Le Mexique regorge de villes coloniales toutes plus belles les unes que les autres. Et nous savons qu’il nous reste encore des dizaines à découvrir que nous gardons pour un prochain voyage. Notre préférence va pour Campeche et sa douceur de vivre mais elles valent toutes amplement une visite!

Bacalar et sa lagune

Nous avons eu un gros coup de cœur pour Bacalar. C’est très tranquille, pas submergé par le tourisme de masse et c’est très vert également. Et puis il y a la lagune! Cette étendue d’eau entourée de mangroves qui déploie une multitude de bleus (sept il paraît, plus ou moins selon la lumière). C’est le bon plan pour échapper aux Gringos de la côte et aux sargasses à la saison chaude.

Les sites mayas

Même si le site le plus incroyable que nous ayons vu est Tikal qui ne se situe même pas au Mexique mais au Guatemala voisin, nous avons été impressionnés par tous les sites mayas que nous avons visités dans ce pays. Là aussi il nous en reste encore beaucoup à découvrir!

A ne pas négliger

Les distances

Le Mexique est un pays immense et en plus il est traversé par d’énormes chaînes de montagnes. Nous avons d’ailleurs failli nous faire avoir après avoir passé des mois dans les petits pays d‘Amérique Centrale. Nous voulions passer par Puebla et Oaxaca dans le but de rejoindre la péninsule du Yucatán avant de nous rendre compte que c’était beaucoup trop ambitieux pour le cours laps de temps que nous avions à disposition. D’ailleurs, depuis la frontière guatémaltèque à Ciudad Hidalgo jusqu’à Cancún, nous avons parcouru plus de kilomètres que depuis Panama.

C’est notre troisième voyage au Mexique et nous sommes toujours autant amoureux de ce pays! Il y a toujours de nouvelles choses à découvrir. D’ailleurs, nous réfléchissons déjà à un futur voyage qui se déroulerait cette fois plus au nord du pays. Affaire à suivre…

Bilan du Panama

Après avoir traversé tout l’isthme panaméricain depuis le Mexique, nous voilà au bout du périple, dans le dernier pays, le Panama. Nous n’allons évidemment pas déroger à la règle du traditionnel bilan!

En chiffres

Durée du séjour

32 jours, juste un tout petit peu plus qu’un mois

Budget

1730,90 USD ou Balboas (1543,95€ ou 1553,30 CHF) soit une moyenne journalière de 54,10 USD ou Balboas soit 48,26€ ou 48,55CHF. C’est un bon budget sachant que le Panama n’est pas le pays le meilleur marché qui soit. Ce sont les logements qui nous ont coûté le plus cher mais ils sont de qualité et souvent possèdent une cuisine, ce qui nous permet de faire baisser le budget bouffe.

Pour la petite histoire monétaire, le Panama utilise le dollar américain pour les billets mais frappe ses propres pièces de 1, 0,25 ou 0,10 qu’on appelle Balboa et qui est indexé sur le dollar. On peut utiliser indifféremment le dollar ou le balboa. Par exemple, si quelque chose coûte 2$, on peut payer avec un billet de 1$ et une pièce de 1 Balboa. Il faut juste penser à dépenser toutes ses pièces avant de sortir du pays car les balboas ne sont évidemment acceptées qu’au Panama. Par contre, les pièces américaines peuvent servir au Panama.

Distance parcourue

1842 km de Paso Canoas (frontière du Costa Rica côté Pacifique) – David – Bocas del Toro – David – Boquete – David – Panama CityPortobelo – Panama City – David – Sixaola (frontière du Costa Rica côté Caraïbes). Le tout en colectivos, en bus, en chicken bus et, pour Bocas, en ferry. En ville de Panama nous avons également utilisé le métro, très pratique et bon marché.

Provinces traversées

Sept. Chiriqui, Bocas del Toro, Veraguas, Coclé, Panama Oeste, Panama et Colón. Le Panama ne compte que dix provinces plus quatre régions dites indigènes. En fait, nous avons juste traversé celles qui possèdent une route!

Extrêmes d’altitude

1150 mètres à Boquete et le niveau de la mer sur les côtes. Rien de bien méchant! Grâce à une belle éclaircie, nous avons quand même pu apercevoir le point culminant du pays, le volcan Barú et ses 3474 mètres d’altitude.

Extrêmes de températures

24 degrés à Boquete grâce au climat tempéré de montagne. 37 degrés à David. Le mois d’avril correspond à la transition saison sèche – saison des pluies et c’est le mois le plus chaud, d’où ces températures bien élevées, bien qu’il ne fasse jamais froid au Panama.

Nombre de litres de cafés ingurgités

Beaucoup! Mais c’était juste pour tester le produit local, surtout à Boquete! Comme le reste de l’Amérique Centrale, le Panama produit un excellent café et c’est le pays, avec le Guatemala, qui le met le plus en valeur et où il est vraiment cool d’aller le déguster dans des troquets sympas. accompagné d’une bonne pâtisserie.

Nombre d’animaux observés

Autant qu’au Costa Rica et sans débourser un centime!

Coups de gueule / Coups de cœur

Nous allons maintenant rentrer dans le vif du sujet sur ce que nous avons aimé, ou pas, au Panama. Comme d’habitude, nous commençons par le négatif, histoire de garder le meilleur pour la fin.

Coups de gueule

Les frais bancaires

Retirer de l’argent au Panama, ça coute une blinde! C’est 6,80$ (taux fixé par le gouvernement panaméen) pour être précis et comme le plafond de retrait pour les étrangers n’est que 250$, ça fait vite cher la transaction, surtout si votre propre banque vous prend encore des frais. Heureusement, les cartes de crédit sont utilisées presque partout, ce qui nous dispense d’aller retirer du cash. Ce n’est de loin pas le seul pays à pratiquer des frais bancaires élevés mais si nous en parlons ici, c’est pour avoir quelque-chose de négatif à mettre dans notre bilan car le pays est tellement ouf que nous n’avons rien trouvé d’autre!

Coups de cœur

La nature omniprésente

Si nous devions donner qu’une seule couleur au Panama, ce serait vert. Il y a des forêts presque partout! (près de 60% du territoire) Comme le pays se trouve à une latitude très basse, le climat est vraiment humide et la jungle est vraiment dense avec une végétation luxuriante et c’est magnifique. Il y a des dizaines de réserves naturelles protégées dont quelques-unes qui sont complètement inaccessibles dans un but de conservation de la nature. Evidemment, la faune est également au rendez-vous, nous ne comptons plus toutes les espèces d’animaux que nous avons eu la chance d’apercevoir! Même Panama City, grande ville de plus d’un million et demi d’habitants pleine de gratte-ciels, est très verte et possède sa propre réserve naturelle! Tout ça dans un paysage de côtes et de volcans vraiment incroyable! Le Panama figure en bonne place des plus beaux pays que nous avons visités!

Le café

Rien de neuf sous le soleil, le café d’Amérique Centrale est délicieux et le Panama ne déroge pas à la règle et possède même les meilleures pâtisseries du continent pour l’accompagner. Les Panaméens sont fiers de leur breuvage et y mettent du cœur à bien le servir dans des petits troquets sympas décorés avec goût. Seul le Guatemala avait le même sens du détail concernant le café.

Le multiculturalisme

Nous ne parlons pas là de quelques ethnies locales qui cohabitent dans une même région comme c’est le cas en Amérique latine mais d’un vrai multiculturalisme international. Grâce à son canal voyant passer des paquebots du monde entier, le Panama est plus ouvert sur le monde que ses voisins et attire une population originaire de vraiment partout! Grâce à cette particularité panaméenne, la population locale est plus ouverte et moins timide envers les étrangers que sur le reste du continent.

Panama City

On pourrait presque comparer Panama City à Singapour. Les deux sont des villes tropicales avec un downtown ultra-moderne, une promenade sur l’océan, des vieux quartiers, une ambiance très multiculturelle et une réserve naturelle! Nous pourrions y rester des semaines sans nous ennuyer tellement il y a des choses à faire. Nous qui avons parfois une vraie âme de citadins, nous adorons ce genre de villes très dynamiques.

La côte Caraïbes

Evidemment! Qui n’aimerait pas la mer des Caraïbes, ses eaux turquoises, ses plages de sable blanc (ou noir s’il y a des volcans!), sa végétation luxuriante et sa faune incroyable? En ce qui nous concerne, ça a tout du paradis! Et pas seulement pour les paysages de carte postale, même si ça pèse lourd dans la balance! Au Panama, en traversant l’isthme panaméricain, on change complètement d’ambiance et on se retrouve sur une autre planète. Les Antilles et leur culture créole ne sont plus très loin et ça se ressent déjà : l’ethnie est déjà plus afro-américaine, la cuisine est créole (et bien meilleure!), le paysage ressemble aux îles des Petites-Antilles et la douceur de vivre est omniprésente! Pour les backpackers qui n’ont pas le budget d’aller dans les îles des Caraïbes qui font rêver, le Panama pourrait, à nos yeux, être une belle alternative.

Bizarreries panaméennes

Les plaques minéralogiques

Le Panama possède des plaques d’immatriculation tout à fait ordinaires sauf qu’il y en a qu’une qui se met à l’arrière du véhicule. Jusque là, rien de bien fou. Sauf qu’à l’avant, les propriétaires de voitures ont le droit de mettre ce qui leur chante et certains font preuve de beaucoup d’originalité. On peut y voir des versets de la bible, les prénoms des enfants, l’équipe de foot ou de baseball préférée, des citations de Star Wars, des fausses plaques allemandes ou anglaises, etc… Du coup observer les voitures passer peut être une activité assez sympa quand on a du temps à tuer. Nous n’avons par contre pas osé prendre des photos par peur de paraître un peu chelous.

La Ley Seca

Littéralement : loi sèche. C’est une loi qui interdit de vendre de l’alcool pendant les jours fériés et évidemment, nous sommes arrivés au Panama pendant la semaine sainte! Le plus drôle c’est que c’est la deuxième fois que nous sommes soumis à ce genre de loi, et toujours à Pâques! La première fois, c’était en Inde. Nous avons réussi à être à Goa, le seul état chrétien du pays justement pendant une fête chrétienne! Nous sommes vraiment les rois du mauvais timing pour l’apéro!

La terre tremble tout le temps

Mais vraiment tout le temps! Rassurez-vous, ce ne sont que quelques petites secousses (au maximum 3 sur l’échelle de Richter) mais Van semble avoir développé une hypersensibilité aux séismes. Ce qui est fou c’est quand nous contrôlons sur internet si la terre a bien tremblé ou si c’est juste nous qui avons abusé de la caféine, le site nous sort encore une dizaine de tremblements que nous n’avons pas sentis! Il y a bien une bonne douzaine de secousses par jour! Le Panama se situe en plein sur la ceinture de feu du Pacifique et possède sa propre plaque tectonique coincée entre celle des Caraïbes au Nord et celle des Andes du Nord au Sud et elles se chicanent entre elles. Ceci explique cela.

Le jour de notre arrivée, nous avons eu en guise de cadeau de bienvenue un vrai tremblement de terre, 6,9 sur l’échelle de Richter! La terre nous a bien secoués pendant presque une minute, ça paraît interminable et c’est vraiment impressionnant quand il y a absolument tout qui bouge autour de nous! Heureusement, l’épicentre se trouvait à une bonne vingtaine de kilomètres au large dans l’océan Pacifique et les normes antisismiques pour les constructions sont respectées. Il n’y a également pas eu d’alerte au tsunami. Ouf! Les seuls dégâts que la télévision nationale a pu montrer, ce sont les bouteilles de vin qui sont tombées des étagères dans les magasins. Espérons que ça ne concernait que la piquette sinon ce serait un énorme gâchis!

Wow quelle surprise! Le Panama est le pays que nous avons le moins anticipé et sur lequel nous avons le moins fait de recherches au préalable. C’est juste parce que nous nous sommes concentrés sur l’itinéraire afin de rejoindre à temps la famille de Van au Costa Rica. Le Panama c’était un peu « on verra ça plus tard ». Nous savions juste que ce serait le but de notre voyage puisque c’est le dernier pays de l’isthme panaméricain.

Finalement nous sommes entrés dans le pays un peu à l’arrache, sans avoir rien prévu, car nous avons quitté le Costa Rica assez rapidement après le départ de notre famille pour des raisons de budget et de week-end de Pâques. Depuis, nous avons été de surprises en surprises tellement le pays est beau, varié, relativement facile à voyager et super sympa! C’est souvent quand nous avons le moins d’attentes que nous avons les meilleures surprises et l’adage se confirme à cent pour cent avec la Panama qui sera un de nos gros coup de cœur de ce voyage à travers l’Amérique Latine.

Si le Panama est le but de notre périple à travers l’isthme panaméricain, ce n’est pas pour autant la fin de notre voyage! Il nous reste un peu de temps avant notre retour en Europe fin juin. Nous allons tout simplement faire le trajet en sens inverse car notre vol de retour se fera depuis Cancún, là où tout a commencé! Evidemment, nous en profiterons pour découvrir de nouveaux endroits que nous ne manquerons pas de partager avec vous sur ce blog!

Bilan du Costa Rica

Même s’il a été un peu particulier, ce voyage au Costa Rica mérite, comme tous les autres, son traditionnel bilan. Ce séjour était spécial pour nous car nous étions en très bonne compagnie. La famille de Van : ses parents et sa sœur nous ont fait le plaisir de venir faire un bout de chemin avec nous et découvrir les trésors de ce pays.

Le Costa Rica est surtout connu pour ses parcs nationaux, sa faune et sa flore. Est-il aussi spectaculaire qu’on le prétend? C’est ce que nous allons voir dans cet article même si ça ne reflète que notre humble avis.

En Chiffres

Durée du séjour

Pile deux semaines!

Budget

Difficile d’établir un budget qui tient la route car notre famille a été plus que généreuse! Nous en profitons d’ailleurs pour les remercier encore une fois de leur gentillesse!

Sachez que le Costa Rica est un pays horriblement cher. C’est carrément à oublier si vous avez seulement un budget backpacker très serré. Même vivre comme les locaux est très onéreux : par exemple, nous avons payé des mangues au marché le double qu’en Floride qui n’est de loin pas réputée pour ses bas prix! Nous avons d’ailleurs demandé aux locaux comment ils s’en sortaient, pour manger notamment. Ils nous ont répondu qu’ils ne s’en sortaient pas et qu’ils se contentaient de manger du « gallo pinto » (du riz mélangé avec des haricots rouges, un incontournable en Amérique latine mais qui nous sort par les oreilles tellement c’est fade et dégueu!) et que parfois ils se permettaient des œufs. Pas très Pura Vida tout ça!

Distance parcourue

1361 kilomètres de Peñas Blancas (frontière du Nicaragua) – San José – La Fortuna – Cañas – Parc National du Volcan Tenorio – Cañas – Monteverde – Tamarindo – Quepos – Paso Canoas (frontière panaméenne) Une bonne partie en voiture de location et le reste en bus.

Provinces traversées

Quatre : Guanacaste, Alajuela, San José, et Puntarenas. Le Costa Rica ne compte que sept provinces donc ça nous fait environ la moitié.

Extrêmes d’altitude

Le niveau de la mer sur la côte Pacifique et 1500 mètres à Monteverde. Rien de bien extraordinaire.

Extrêmes de températures

22 petits degrés et un vent à décorner les boeufs à Santa Elena / Monteverde mais c’est normal au vu de l’altitude et 36 degrés à Quepos, c’est chaud mais normal pour la saison.

Nombres d’animaux observés

Impossible de chiffrer tellement ils étaient nombreux! Certes, quand on va au Costa Rica, c’est dans le but de voir la vie sauvage, le pays est reconnu pour ça. Mais là, nous devons avouer que la diversité de la faune locale a été bien au delà de nos espérances! Avec Bornéo et les îles Galapagos, c’est THE coin pour croiser des petites bébêtes

Coup de cœur / Coup de gueule

Le Costa Rica ne nous a de loin pas laissés indifférents! Qu’est-ce que nous avons aimé? Ou pas? Les réponses sont juste ci-dessous! Comme d’habitude, nous commençons par le négatif histoire de garder le meilleur pour la fin!

Bof bof

San José

De toutes les villes d’Amérique Centrale où nous avons été, San José est, jusqu’à présent, la pire de toutes et la seule où nous avons ressenti un peu d’insécurité. La ville est moche, polluée, pleines de gens pas sympas et stressés et envahie par toutes les chaînes de fast-food américaines. Nous y avons juste récupéré nos compagnons de voyage et nous ne nous y sommes pas attardés mais si vous pouvez complètement éviter la capitale, faites-le!

La disneylandisation de la nature

Certes, les parcs nationaux sont superbes et bien conservés mais est-il obligatoire de les doter de tyroliennes, de parcs aventures ou autres fioritures pour donner un semblant d’aventure aux touristes en mal de sensations pas si fortes? A notre avis, la réponse est non! C’est vrai qu’en tant qu’Européens, nous sommes très puristes en ce qui concerne la nature et que la mentalité est tout autre de l’autre côté de l’Atlantique. Sachant que la majorité du tourisme provient des Etats-Unis, la demande pour ce genre d’activités est très forte et nous trouvons ça bien dommage.

Une conscience pas si écologique

C’est clairement notre plus grosse déception du Costa Rica! Le pays mise une bonne partie de sa publicité sur la protection de l’environnement. Hormis dans les parcs nationaux et pour la gestion des déchets, les Ticos (petit nom donné aux Costariciens) ne valent pas mieux que leurs voisins. Tout est fait pour la voiture individuelle, souvent un gros pick-up bien polluant dont le propriétaire n’hésite pas à laisser tourner le moteur à l’arrêt pour ne pas rester quelques minutes sans climatisation! C’est d’ailleurs le pays de toute l’Amérique Centrale où les transports publics sont le moins développés! Le plastique y est fantastique : bouteilles en PET, pailles jetables, suremballage des produits, etc… Bref, comme presque partout, une vraie catastrophe environnementale.

L’état des routes à Monteverde

Là, on est quand même sur du gros foutage de g…. Nous n’avons jamais vu des routes aussi défoncées depuis le début de ce voyage! Pour un pays qui se vante d’être la Suisse d’Amérique et qui n’hésite pas à tondre les touristes avec les prix d’entrées et des locations de voiture, c’est juste une honte!

La non Pura Vida

Bon déjà c’est quoi cette fameuse Pura Vida? C’est une expression utilisée au Costa Rica pour exprimer une vie simple, chaleureuse, tranquille voire lente en accord avec la nature. Euh, nous avons dû nous tromper de pays car nous n’avons pas du tout ressenti ça! Pourtant, nous avons bien pu échanger avec les locaux. Nous aurions peut-être pas dû car beaucoup d’entre eux sont très critiques voire même amers avec le développement touristique du pays. On nous a même sorti un « odiamos a los Gringos! » (Nous haïssons les Gringos, soit les ressortissants des USA) Et comme un Gringo ne se différencie pas forcément d’un Européen, nous sommes tous mis dans le même panier et sommes accusés, souvent à tort, de n’apporter que des problèmes au pays. Sympa l’accueil! Et encore, nous avons été épargné grâce à notre castillan typique d’Espagne bien reconnaissable. Bref, nous n’avons peut-être pas été au bon endroit ou parlé aux bonnes personnes mais, à notre humble avis, la Pura Vida n’est qu’un gros fake.

Nous allons quand même conclure ce paragraphe par une note un peu plus positive car la Pura Vida existe bel et bien! Nous l’avons rencontrée à plusieurs reprise, au Laos, au Cambodge, en Malaisie, à Zanzibar, au sud du Nicaragua et, attention spoiler, au Panama!

Trop top!

C’est vrai que ci-dessus, nous n’avons pas été tendre avec le Costa Rica. Rassurez-vous, il y a quand même quelques points positifs et des choses que nous avons aimées!

Les forêts

Nous sommes super fans des forêts tropicales humides. (surtout Van!) Sur ce point là, le Costa Rica nous a bien gâtés! Une bonne partie du pays est couverte d’une superbe végétation bien humide dans laquelle nous adorons nous perdre!

Rio Celeste et le parc du volcan Tenorio

C’est le parc national que nous avons préféré. Bon, nous ne les avons de loin pas tous visités mais celui-là nous vous le conseillons sans hésiter! La forêt est superbe, la faune est bien présente, il y a plusieurs itinéraire de rando et, le best du best, il y a le Rio Celeste. Il paraît que nous avons eu de la chance car, avec la pluie, l’eau de la rivière est souvent grisâtre. Nous l’avons vue bleu tirant sur le turquoise et c’est juste waw!

La vie sauvage

Comme déjà mentionné plus haut, le Costa Rica a dépassé nos attentes en terme de faune sauvage. Nous sommes incapables d’énumérer tout ce que nous avons vu tellement c’était énorme et varié! Sur ce sujet, ça restera un de nos meilleurs souvenirs de voyage!

La côte Pacifique

Et il paraît que la côte Caraïbe est encore mieux! Mais celle du Pacifique est déjà bien ouf! Nous y avons trouvé de superbes longues plages sauvages bordées de mangroves. La forêt côtière à Quepos est également incroyable. Nous avons eu la chance d’apercevoir une dizaine d’aras rouges, qui doivent faire partie des plus beaux oiseaux du monde! Cerise sur le gâteau, il y a de magnifiques couchers de soleil!

Las enchilladas de papas

Vous avez sûrement remarqué que ces dernières semaines nous n’avons pas du tout parlé de bouffe! La cause est simple : en Amérique Centrale, ce n’est pas bon du tout! Alors quand, pour une fois, nous tombons sur quelque-chose de digne d’être mentionné, nous sautons tout de suite sur l’occasion. Ces enchilladas ressemblent à un chausson fait de pâte feuilletée, mais de la vraie pâte feuilletée bien croustillante et sortant du four! A l’intérieur, il y a une farce de pommes de terre marinées dans une sauce au chili qui pique un peu, mais pas trop! C’est super bon! Certes, ça ne vaudra jamais un curry indien ou un pad thai mais, pour ce continent, c’est déjà de la haute gastronomie!

Il est vrai que ce bilan est un peu mitigé et pourrait faire croire que nous sommes déçus du Costa Rica. Ce n’est pas tout à fait le cas car la plupart des choses négatives que nous avons ressorties, nous les avions lues auparavant, donc ça n’a pas été une surprise. Nous sommes arrivés dans le pays depuis le Nicaragua qui a été un véritable coup de cœur pour nous. Peut-être que notre ressenti aurait été différent si nous étions arrivés directement depuis l’Europe. Nous ne sommes pas plus enthousiastes que ça sur le Costa Rica car nous n’avons pas réussi à lui trouver une âme.

Toutefois, nous retiendrons de ce voyage la nature, la faune sauvage et surtout les bons moments que nous avons passé en famille qui valent beaucoup plus qu’un bilan un peu moyen.