Bilan de la Colombie

Lors de notre tour du monde, nous avions zappé la Colombie et passé directement de l’Equateur au Mexique pour des raisons que nous expliquons à la fin du bilan des six mois. Mais à chaque fois que nous rencontrions d’autres voyageurs, nous avions droit à des réflexions du genre : « Mais non, vous n’avez pas été en Colombie? C’est pourtant le pays le plus fou de toute l’Amérique latine! » Il a donc bien fallu que nous aillions vérifier si ces affirmations étaient vraies et comme l’occasion s’est présentée, nous avons été découvrir un peu de ce magnifique pays durant trois mois.

La Colombie est-elle vraiment le pays le plus fou de l’Amérique latine? C’est ce que nous allons voir dans notre traditionnel bilan ci-dessous!

Question sécurité

Quand nous avons annoncé à nos proches que nous partions en Colombie, ils nous ont tout de suite posé la question sur la sécurité du pays. Ce n’est pas du tout une question injustifiée puisque la Colombie a une histoire récente assez chaotique entre les guerrillas, les FARC, le narcotrafic, les règlements de compte, les cartels de Medellín, etc, etc…

Même si tous les problèmes n’ont pas encore été tous réglés, le pays a bien changé et il est tout à fait envisageable d’y faire un séjour touristique. Evidemment, les règles élémentaires de prudence doivent absolument s’appliquer (comme partout!). Il faut éviter de sortir la nuit à certains endroits, rester au courant des actualités et écouter la population locale qui est souvent de très bon conseil. Il y a une expression colombienne « No dar papaya » (littéralement : ne pas donner de papaye) qui signifie qu’il ne faut pas montrer des signes ostentatoires de richesse au risque de se faire détrousser. Mais tous ces conseils sont applicables n’importe où dans le monde!

A titre personnel, nous n’avons pas ressenti d’insécurité mais avons suivi scrupuleusement tous les conseils des locaux et sommes restés très prudents. La seule « agression » que nous avons subie a été une mangue qui nous a été délibérément lancée à la figure par un écureuil. En plus, il ne savait même pas viser!

Au fur et à mesure de notre voyage et de nos publications, les préoccupations de nos proches sont passés de « Mais, c’est dangereux la Colombie! » à « Oh, mais c’est comme ça beau la Colombie? » Nous sommes ravis d’avoir réussi à dédiaboliser un peu ce pays qui ne mérite plus vraiment sa mauvaise réputation.

Bon, maintenant que les préoccupations majeures sont apaisées, nous allons enfin pouvoir passer à la partie bilan :

En chiffres

Durée du séjour

88 jours, presque trois mois, sur une autorisation de séjour de 90 jours.

Notre but était de prolonger notre visa. C’est tout à fait possible via le site internet de l’immigration colombienne mais pour une raison qui nous échappe, nous n’avons jamais réussi à envoyer les pdf de nos passeports. Apparemment, c’est un peu une loterie ce site. Pour certains voyageurs, ça a fonctionné du premier coup et ont pu prolonger leur séjour de 90 jours, pour d’autres, ça a été, comme nous la galère. En gros, il y a cinquante pour cent de réussite avec cette méthode.

Il y a également la possibilité d’effectuer un visa run, c’est à dire de sortir puis de re-rentrer dans le pays afin d’obtenir encore une fois 90 jours d’autorisation de séjour. Mais ce n’est pas si simple en fait. Nous étions trop loin de l’Equateur et puis le pays est devenu plutôt infréquentable ces derniers temps. Ce que nous déplorons car c’est un pays que nous avions adoré. Au Venezuela, il ne faut même pas penser y poser un orteil! En Amazonie, il y a le Pérou et le Brésil à proximité mais il y a une zone franche libre de frontière de 80 kilomètres, donc on ne peut pas y faire tamponner nos passeports. Enfin, il y a le Panama, mais il n’y a pas de frontière terrestre à cause du tapon du Darién. Bref, c’est moins facile qu’il n’y paraît surtout que nous voulions limiter un peu les trajets en avion.

Finalement, nous avons décidé de profiter à fond de ces trois mois et de ne pas perdre du temps à insister pour cette prolongation du visa. Nous avons dû zapper certains endroits comme Bogota, Santander et l’Amazonie mais ça nous laissera de la matière pour une prochaine fois.

Budget

19’304’157 COP (pesos colombiens) soit 4362,75€ ou 4111,80 CHF, ce qui fait une moyenne journalière de 219’351 COP (49,57€ ou 46,70 CHF). Ce budget comprend la nourriture, le logement, les transports, certaines entrées, une carte SIM et quelques dépenses courantes.

C’est un bon budget même s’il y a la possibilité de raboter un peu plus car nous nous sommes fait particulièrement plaisir sur la bouffe, les cafés et quelques activités. La côte de la mer des Caraïbes est bien plus chère que le reste du pays et, en plus, nous y étions en haute saison, ce qui a fait peser un peu sur le budget. Mais, en règle générale, la Colombie est un très bon pays pour les petits budgets.

Distance parcourue

3288 kilomètres de CaliPopayánSan Agustín – Neiva – désert de Tatacoa – Ibagué – Armenia – Eje Cafetero – Manizales – MedellínJardín – Medellín – Guatapé – Medellín – Santa Fe de AntioquiaSanta Cruz de MompoxCartagena de Indias – Santa Marta – Minca – Palomino – Parque Tayrona puis retour à Santa Marta. Principalement en bus ou en minibus. Les transports sont vraiment top en Colombie, confortables et super fiables.

Extrêmes d’altitude

3265 mètres à Alto de la Linea, le col qui sépare les départements de Tolima et de Quindio sur la route entre Ibagué et Armenia, le niveau de la mer sur la côte de la mer des Caraïbes. Il y a, évidemment, la possibilité de monter bien plus haut en Colombie mais avec une saison des pluies qui a trainé et le mal des montagnes de Fab, nous n’étions pas trop motivés à faire des folies des hauteurs.

Extrêmes de températures

12 petits degrés sous la brume de la vallée de Cocora, 36 degrés dans la fournaise à Santa Cruz de Mompox. Si on prend en compte l’altitude, la saison et l’humidité, nous avons eu des températures tout à fait normales, quoique un peu trop fraîches dans les Andes aux dires de la population locale.

Litres de café ingurgités

Pas tant que ça finalement. Les boissons étant super diversifiées en Colombie, nous avions trop de trucs à tester!

Kilomètres de randonnée effectués

Bien plus qu’espéré!

Nombre d’animaux sauvages observés

Là aussi, bien plus qu’espéré! Nous savions que la Colombie était un paradis de biodiversité mais nous ne pensions pas à ce point!

Les flops et les tops

Comme d’habitude, nous allons vous livrer ce que nous avons aimé, ou pas, de la Colombie et nous allons, comme toujours, commencer par le négatif histoire de terminer sur une note positive.

Les flops

Une cacophonie constante

Certes, la Colombie c’est un pays festif, berceau du carnaval et de la salsa. Mais là, nous ne parlons pas de musique d’ambiance qui anime les plages ou les bars. Nous parlons de la musique mise à un volume super fort, partout, tout le temps. Chaque personne essaie de mettre le son plus haut que celui de son voisin et la cacophonie que ça engendre devient vite insupportable. A l’instar du Nicaragua, nous soupçonnons fortement que la musique est faite pour masquer certaines discussions. La Colombie n’a pas un passé récent très glorieux, tout le monde ne faisait pas partie du même camp et proférer certains discours pouvait aller jusqu’à la mort pour une certaine tranche de la population.

Les tops

Les paysages

Nous avons eu un gros coup de cœur pour les paysages colombiens. C’est très varié il y en a pour tous les goûts. Ça va des hauts sommets des Andes aux plages caribéennes en passant par la forêt tropicale, la forêt andine, la savane, les marais et même le désert. Nous nous sommes jamais ennuyés lors des trajets de bus tant le paysage qui défilait sous nos yeux était incroyable!

Les gens

Avec une petite nuance pour les caribéens qui sont plus corrompus et blasés par le tourisme. Mais dans l’ensemble, les Colombiens sont adorables, ouverts et serviables. Ils voyagent beaucoup à l’intérieur du pays, du coup, ils connaissent beaucoup d’endroits et sont souvent de bon conseil.

Les fruits et les jus de fruits

En général, la nourriture colombienne ne nous a pas laissé un souvenir impérissable. Bon, elle ne nous a pas fait faire de cauchemars non plus comme ce fut le cas en Birmanie ou au Sri Lanka. Mais les doubles féculents (riz et patates en général), la viande grillée sans rien et les frijoles (les gros haricots rouges dégueu), ça va un moment et ça manque surtout de légumes, alors qu’il y en a plein les marchés! Alors, nous nous sommes rattrapés sur les fruits. Avec les différentes altitudes et les différents climats, il y a absolument tous les fruits qui poussent en Colombie et ils sont délicieux. Il y a également plein de bar à jus où on vous presse des fruits frais et locaux pour trois fois rien! Nous avons donc fait le plein de vitamines durant notre séjour colombien!

L’accès à la nature

C’est THE grosse surprise de ce voyage! Il y a une multitude de sentiers de randonnée dans toutes les régions qui sont balisés, faciles d’accès et gratuits! C’est le paradis pour nous! Nous ne nous attendions pas du tout à ça, surtout sur un continent très porté sur la voiture et très peu sur la marche! Pour ne rien gâcher, la nature est luxuriante, les paysages sont à couper le souffle et nous avons aperçu des dizaines d’animaux! Ce sera un de nos meilleurs souvenirs de Colombie!

La région Antioquia

C’est notre région coup de cœur en Colombie. La région Antioquia est la région de Medellín située au nord-ouest du pays. Nous n’en avons vu qu’une toute petite partie mais nous avons été enchantés par tout ce que nous avons vu. La région est assez grande (l’équivalent de la Lettonie plus ou moins) et très variée. Il y a les Andes comme à Jardín, la moderne et vibrante Medellín, la coloniale Santa Fe de Antioquia ou encore Guatapé et son peñol. La région possède même une ouverture sur la mer des Caraïbes mais nous n’avons pas du tout passé par là. Nous avons trouvé les gens encore plus sympas qu’ailleurs et la nourriture un peu meilleure. Si vous n’avez pas beaucoup de temps mais quand même envie de découvrir une partie de la Colombie, atterrir à Medellín et visiter les alentours pourrait déjà vous donner un bel aperçu de ce magnifique pays.

Le café de la Sierra Nevada de Santa Marta

Dans notre article sur l’Eje Cafetero, nous n’avons pas été tendres avec le café local. Le problème, c’est que les meilleurs grains sont réservés exclusivement à l’exportation et les Colombiens doivent boire ce qui reste, et ce n’est franchement pas terrible. Nous en avons pris notre parti et nous sommes rabattus sur les jus de fruits. Puis un jour, à Santa Cruz de Mompox, nous nous posons dans une superbe bâtisse coloniale pour boire notre café, et, oh surprise, il est super bon! Ce à quoi le serveur nous répond : « Normal, il vient de la Sierra Nevada de Santa Marta ». En effet, dans la Sierra, la culture du café est plus confidentielle et n’est pas vouée à l’exportation. Du coup, les meilleurs crus restent sur place et on peut les déguster partout dans la région.

Le parc Tayrona

Nous avons presque failli ne pas y aller! Nous étions assez dubitatifs sachant que l’endroit est super connu, pas bon marché (87’000 COP quand même l’entrée plus les assurances soit 19,40€ ou 18,30CHF) et que, jusqu’ici, la côte Caraïbes ne nous a pas aussi plu que le reste du pays. Finalement, nous décidons d’y passer deux nuits dont celle du Nouvel An. Bingo, il n’y avait presque personne! En plus, nous y avons trouvé une faune et une flore incroyables ainsi que les plus belles plages de Colombie! Pour en profiter à fond, il faut quand même être de bons marcheurs, mais nous ne regrettons pas une seconde d’y avoir été!

Bizarreries colombiennes

La conduite à la Colombienne

Certains de nos trajets ont été assez épiques et il y a certains comportements de chauffeurs que nous aurions préféré ne jamais voir. Non seulement ils prennent la route pour une piste de rallye mais en même temps, ils téléphonent, parfois même en face time, ils mangent, mais pas un sandwich vite fait, un vrai repas dans un tup posé sur le volant avec des couverts, ils gesticulent et certains se prennent pour une popstar en chantant à tue-tête! Et vu la topographie de la Colombie, les routes ne sont ni plates, ni droites! En plus, ils ont super confiance en leurs freins puisqu’ils n’anticipent jamais rien et ralentissent toujours à la dernière seconde.

Malgré cela, nous sommes toujours arrivés sains et saufs, n’avons jamais été témoins d’accidents de la route et n’avons non plus jamais lu un truc du genre dans les faits divers locaux. Soit nous avons eu beaucoup de chance, soit les Colombiens ont raison d’être super croyants et qu’il existe vraiment un dieu de la route.

Sonnent les cloches

En Colombie, pays catholique, il y a des églises avec des clochers où les cloches sonnent toutes les heures. Jusque là, tout va bien! Mais un son de cloche en Colombie s’apparente plus à un enfant de cinq ans qui s’acharne sur un piano désaccordé qu’à un joli carillon. En plus, ça ne sonne jamais à l’heure pleine! Ça dépend des villes mais ça va de la minute 47 à la minute 08. Nous ne savons pas si c’est volontaire ou si les colombiens sont plus relax des cloches que les Européens.

Un tinto dès le matin

En Espagne, un tinto c’est un verre de vin rouge. Imaginez donc notre tête quand, notre premier matin à Cali, on nous en propose un pour le petit-déjeuner! En fait, en Colombie, un tinto c’est juste un café noir et effectivement, nous en avions bien besoin à ce moment-là!

Conclusion

Tous les voyageurs que nous avons croisés avaient raison! La Colombie est vraiment le pays le plus fou de toutes les Amériques! Il a même détrôné le Mexique, même si ce dernier reste en très bonne place dans le classement de nos pays préférés!

La Colombie nous a surpris à bien des égards et nous ne réalisons pas encore tout ce que nous avons vu et vécu! Nous ne regrettons pas d’y avoir consacré autant de temps et nous ne sommes pas du tout fermés à l’idée d’y retourner une fois dans le futur.

Bilan du Maroc

Même si ce n’était qu’un court séjour style vacances plutôt qu’un voyage au long cours, nous allons tout de même vous délivrer un petit bilan de notre tout aussi petit trip au Maroc en novembre 2023.

En chiffres

Durée du séjour

11 jours. Il y aurait de quoi y passer au moins un mois mais nous n’avions pas beaucoup de temps à disposition sur ce coup là.

Budget

6853 dirhams marocains ( 632,30€ / 599,25 CHF) ce qui fait une moyenne journalière de 623 dirhams (57,50 €/ 54,50 CHF). C’est un peu plus haut que notre budget de backpacker mais comme nous n’étions pas en mode backpack, nous trouvons que nous nous en sommes très bien sortis. Dans ce budget, sont également incluses les traversées en ferry de / vers Tarifa qui nous ont coûté un total de 140€.

Distance parcourue

1136 kilomètres. De Tanger – FèsRabat – Casablanca – El Jadida – Casablanca et retour à Tanger. Tous les trajets ont été effectués exclusivement en train, le réseau ferré étant excellent au Maroc. Notre arrivée dans le pays a été faite grâce au ferry qui traverse le détroit de Gibraltar entre Tarifa et Tanger.

Extrêmes d’altitude

432 mètres à Fès au pied du Moyen-Atlas et le niveau de la mer sur la côte Atlantique. Rien de très folichon sachant que le Maroc possède des sommets à plus de 4000 mètres mais, en plein mois de novembre, nous n’avions pas envie de nous les geler à la montagne.

Extrêmes de températures

Sept petits degrés au matin à Fès et 24 degrés lors d’une belle journée ensoleillée à Casablanca. Pour un mois de novembre, c’est correct. Nous savions que nous n’allions pas avoir des températures tropicales!

Notre taux de glycémie durant ce séjour

Nous préférons ne pas le savoir! Les Marocains sont littéralement accros au sucre!

Les flop et les top

Comme d’habitude, nous n’allons pas déroger à la règle de ce qui est top et pas top dans ce pays! Afin de finir sur une note positive, nous allons commencer par le négatif.

Les flop

Notre digestion a eu un peu du mal à s’y faire à la nourriture trop riche et trop sucrée mais à part ça, notre séjour s’est tellement déroulé comme sur des roulettes que nous n’avons rien trouvé de négatif à dire sur le pays. Même le rabattage ne nous a pas dérangé et nous a semblé insignifiant comparé à d’autres endroits comme Bali ou le sud de la Thaïlande.

Trop top!

Le réseau ferré

Nous avons effectué la totalité de nos trajets en train et franchement, c’est le top! C’est fiable, assez confortable, relativement bon marché, parfois rapide et généralement à l’heure. Bon, le seul train qui devait absolument être à l’heure avait une heure de retard et a réduit à néant notre marge à Tanger pour prendre notre ferry de retour. Heureusement, nous avons fini par y arriver après avoir vécu un gros moment de stress.

Entre Tanger et Casablanca, il y a une ligne à grande vitesse et du matériel semblable aux TGV français et ça fonctionne hyper bien! Toutes les informations peuvent se trouver sur le site des chemins de fer marocains (ONCF).

Nous avons testé pour vous : le trajet CasablancaSéville est faisable en une seule journée. Départ à environ 11 heures pour une arrivée vers 19 heures en changeant seulement à Tanger et à Tarifa.

Les gens

L’accueil au Maroc est juste exceptionnel! Le peuple marocain est d’une gentillesse incroyable. C’est vrai qu’après la crise du Covid-19 et le tremblement de terre de septembre 2023, les Marocains sont tout contents de voir de nouveau des touristes. Mais nous y avons déjà été une fois en 2017 et les gens étaient déjà trop sympas! En plus, ils parlent parfaitement français, ou espagnol à Tanger. La communication se fait donc hyper facilement!

La gastronomie

Eh oui, encore un bilan où nous parlons de bouffe! Bien qu’elle soit beaucoup trop riche pour nos pauvres petits estomacs fragilisés par une nourriture quotidienne trop saine, la cuisine marocaine est trop bonne avec tout plein d’épices qui donnent tout plein de saveurs sans que ce soit trop piquant. Nous avons d’ailleurs ramené du ras el hanout dans nos bagages! De notre premier voyage marocain, plus au sud, nous n’avons pas un souvenir impérissable de la gastronomie. Cette fois-ci, au nord, nous la trouvons excellente. Est-ce que nos goûts ont changé ou est-ce vraiment différent d’une région à l’autre? S’il y a des experts en la matière parmi vous, nous serions curieux d’avoir votre avis à ce sujet.

Rabat

Rabat n’est pas forcément la première ville à laquelle on pense quand on envisage un voyage au Maroc. Fès et surtout Marrakech sont beaucoup plus connues. Pourtant, c’est pour la capitale marocaine que nous avons eu un véritable coup de cœur! Il y a le dynamisme d’une grande ville tout en ayant une certaine douceur de vivre et les quartiers historiques sont juste magnifiques!

Bizarreries marocaines

Tout ce sucre!

Nous ne savons pas comment font les Marocains pour ingurgiter tout ce sucre! Les pâtisseries sont excellentes mais vite écœurantes après deux bouchées tellement elles sont sucrées! Le thé à la menthe nous donne la bouche pâteuse tellement il y a de sucre dedans! Nous avons d’ailleurs fini par aller le boire dans des coins plus touristiques où c’est moins un sacrilège de demander notre thé sans sucre.

C’était un trop court séjour mais nous l’avons tout de même apprécié! C’est fou de se dire que nous pouvons changer de continent en à peine trois heures depuis Séville par voie terrestre!

Nous devons tout de même émettre un petit bémol mais qui n’a rien à voir avec le Maroc à proprement parler. Avec tout l’art mudéjar que nous pouvons trouver en Andalousie, les villes marocaines nous ont semblé similaires aux nôtres. Le paysage du nord marocain semi aride avec des oliviers à perte de vue ressemble à s’y méprendre à celui de notre belle région. Les gens parlent parfaitement l’espagnol, notre langue de tous les jours, ou le français, notre langue maternelle. Les trains sont exactement les mêmes que les TGV français et il y a des magasins Carrefour dans chaque zone commerciale. A part pour quelques petits détails, nous n’avons pas du tout été dépaysés et avons été un peu déçus de cet état de fait!

Evidemment, nous vous recommandons tout de même le Maroc comme destination de voyage. Il y en a pour tous les goûts : villes impériales, désert, montagne, mer, etc. C’est un pays où nous nous sommes sentis totalement en sécurité, même Van quand elle s’y est baladée toute seule! Et par rapport à l’Europe hors Andalousie, ça reste quand même un petit dépaysement à juste quelques petites heures d’avion de la France, la Suisse ou la Belgique.

Grand bilan et rétrospective 2023

Voilà, encore une année vient de s’écouler et il est déjà temps pour nous de vous livrer notre traditionnel bilan et de faire une petite rétrospective personnelle de cette année 2023 qui vient de s’achever.

Au niveau mondial, nous devons reconnaître que ce n’est pas l’année la plus cool que nous ayons connu. On dirait même que nous subissons une sorte de descente aux enfers depuis 2020 et la pandémie de Covid 19. Le conflit qui s’enlise en Ukraine, l’inflation, des épisodes climatiques extrêmes, la polarisation de la société, la montée de l’extrême-droite en Europe, ou encore le nouveau conflit israélo-palestinien ont façonné le quotidien de 2023. Et la liste est loin d’être exhaustive!

Tous ces épisodes déprimants nous font prendre conscience que la vie est précieuse et que nous avons beaucoup de chance d’être nés « au bon endroit », de vivre en paix et en relative sécurité et d’avoir accès à toutes les ressources nécessaires à notre survie. Nous profitons à fond de tout ce que nous offre la vie et nous essayons de chérir chaque petit instant de bonheur qui croise notre route. Evidemment, nous avons un peu « forcé » la chance et le bonheur en décidant, il y a maintenant six ans, de prendre notre destin en main, de changer drastiquement de vie, de partir à la découverte du monde, de revoir nos perspectives de vie et nos horizons et de nous installer dans un endroit qui nous correspond beaucoup mieux. Et nous sommes toujours autant ravis et convaincus que notre choix était le bon!

Nous profitons de cet article pour vous souhaiter, à toutes et à tous, une excellente année 2024 remplie de joie, de petits bonheurs, de sourires, de partages, de bonnes bouffes et de tout ce que vous voulez!

Janvier

Nous passons le cap de la nouvelle année avec nos colocs à Jerez de la Frontera. Van découvre la tradition espagnole des raisins de minuit. Il faut ingurgiter douze raisins à chacun des douze coups de minuit! C’est un peu fastidieux mais ce fut mission réussie! Ce mois de janvier est le mois des adieux à Jerez car nous nous envolons pour le Mexique qui est, encore aujourd’hui, un de nos gros coups de cœur tous continents confondus. Nous atterrissons à Cancún mais, après avoir quand même profité un peu de la mer des Caraïbes, nous descendons assez vite dans le Chiapas notre région fétiche.

A gauche : Jerez de la Frontera où nous avons vécu plusieurs mois, à droite, maison coloniale à Valladolid au Mexique

Février

Si nous sommes allés dans le sud du Mexique, c’était dans un but bien précis! Celui de passer la frontière du Guatemala. En 2018, lors de notre tour du monde, ce pays était sur notre liste mais Van a contracté une pneumonie assez virulente à Mérida qui l’a forcée au repos. Comme notre vol pour Hong Kong était déjà booké depuis les Etats-Unis, nous avons dû revoir nos plans et renoncer à la découverte du Guatemala. Le pays fut un véritable coup de cœur surtout la région de Flores, les pyramides de Tikal ainsi que la ville d’Antigua une des plus belles villes coloniales espagnoles que nous ayons vues! C’est à ce moment que nous apprenons, avec grand plaisir, que la famille de Van vient nous rejoindre fin mars au Costa Rica pour partager une partie de nos aventures. Nous qui n’étions pas encore totalement fixés sur la suite de notre voyage, cette fois c’est sûr : nous parcourrons toute l’Amérique Centrale!

A gauche : une maison colorée sur l’île de Flores, au milieu : une pyramide de Tikal, à droite : l’arc emblématique d’Antigua, le tout au Guatemala

Mars

Le timing devient un peu plus serré du coup. Nous traversons le Salvador pays qui aurait mérité un peu plus de temps à notre goût mais qui nous a déjà donné un premier aperçu très positif. Nous ne nous arrêtons pas au Honduras et passons directement au Nicaragua. Là aussi, il aurait fallu plus de temps mais nous avons quand même bien profité des belles villes coloniales de León et de Granada, de la tranquillité d’Ometepe et de l’ambiance balnéaire de San Juan del Sur. Nous passons ensuite la frontière du Costa Rica où nous retrouvons les parents et la sœur de Van à San José pour un petit trip à travers les merveilles naturelles de ce pays.

A gauche : lac Suchitlan au Salvador, à droite : Plaza de la Independencia à Granada au Nicaragua

Avril

Après avoir découvert la nature luxuriante en famille, il est temps pour les parents et la sœur de Van de rentrer en Suisse. Quant à nous, il nous reste un pays à découvrir sur l’isthme panaméricain : le Panama. C’est un pays que nous ne connaissions pas trop. Comme tout le monde, nous avions entendu parler de son canal et de l’affaire des Panama Papers mais nos connaissances sur le sujet s’arrêtaient là. C’est également le pays que nous avons le moins anticipé de notre voyage puisque nous étions focalisés sur le timing à respecter pour être dans les temps au Costa Rica. Et bien quelle surprise! Nous avons eu un véritable coup de cœur pour le pays, son café, sa nature luxuriante, sa population locale, sa côte caraïbe et son histoire.

A gauche : la cascade du Rio Celeste au Costa Rica, à droite : un cocotier à Bocas del Drago au Panama

Mai

Le Panama c’est top mais il nous faut penser à remonter vers le nord si nous voulons prendre notre vol de retour à temps à Cancún. Nous remontons assez rapidement car nous voulons profiter un peu du Mexique avant de rentrer en Europe. Nous passons des heures dans les Chicken bus des différents pays, ces fameux bus scolaires américains des années soixante, mais nous finissons par atteindre Tapachula et le Chiapas dont nous profitons de sa douceur de vivre, de sa jungle, des ses villes coloniales, de la gentillesse de ses habitants et, le plus important, de son chocolat.

A gauche : une des cascades de Chiflon, à droite : maison coloniale à San Cristobal de las Casas, le tout au Chiapas, au Mexique

Juin

Nous profitons de nos derniers instants au Mexique en passant quelques jours à Campeche, notre ville préférée puis nous allons chiller un peu à Bacalar au bord de sa superbe lagune. Comme notre vol de retour atterrit à Lisbonne, nous profitons de rentrer en Espagne par la superbe région de l’Estrémadure. Nous n’en visitons qu’une toute petite partie mais c’est déjà un énorme coup de cœur et prévoyons déjà d’y repasser à l’occasion. Nous y serions bien restés plus longtemps mais nous devons nous mettre en route rapidement car la famille de Fab nous attend de pied ferme à Sagunto où nous allons les rejoindre pour quelques jours.

A droite : Campeche, à droite en haut : la lagune de Bacalar, à droite en bas : vue sur la Plaza Mayor de Trujillo (Espagne) depuis le château

Juillet

Il est temps pour nous de reprendre nos quartiers dans notre bien aimée Andalousie. En chemin, nous nous arrêtons à Granada afin de visiter sa fameuse Alhambra à laquelle nous avons dû renoncer lors de notre dernier passage pour cause de crise du Covid-19. Mais c’est à Séville, la capitale andalouse, que nous posons nos valises pour une durée indéterminée. Les raisons de ce choix sont nombreuses mais l’amour que nous portons à cette ville, les contacts pro de Fab ainsi que le désir que nous avions tous les deux de vivre une fois dans une grande ville en sont les principales.

A gauche : l’Alhambra de Granada vue depuis le quartier de l’Albaycin, à droite : la Torre de Oro de Sevilla

Août

Voici le mois d’août et ses vagues de chaleur infernales. Nous en avons déjà vécu plusieurs, assez violentes, l’année passée à Jerez de la Frontera. Cette année, il n’y a plus la surprise de la nouveauté et ça nous paraît moins insupportable. Evidemment, nous suivons les conseils des autorités en cas de fortes chaleurs et respectons la sacro sainte sieste durant les heures les plus chaudes de la journée. Nous allons également nous rafraîchir au bord de l’océan. Nous avons toujours droit à des abonnements de train gratuits et cet été nous choisissons la destination de Huelva. C’est une province que nous ne connaissons pas encore et dont une partie de l’histoire est liée à Christophe Colomb et à ses voyages en Amérique. Nous qui venons de rentrer d’Amérique Centrale et qui y avons découvert quelques lieux emblématiques de ces périples, nous trouvons intéressant de creuser un peu cette histoire même si elle n’est pas super jolie et qu’elle a trait à la colonisation, aux massacre des indigènes et à l’esclavage.

A gauche : la reproduction des caravelles de Christophe Colomb à Palos de la Frontera, à droite, la plage d’El Portil

Septembre

Les vagues de chaleur étant toujours là, nous devons y remédier en profitant des plages de l’Atlantique. C’est une excuse toute trouvée pour nous rendre à Cádiz, notre deuxième ville préférée, et dans sa province. Nous avons également pas mal de job qui nous fait rester à Séville. Ce n’est pas grave, nous avons encore plein de choses à y découvrir et, culture méridionale oblige, nous avons une vie sociale de ouf. Nous n’avons même pas le temps d’honorer toutes les sorties prévues! Nous clôturons le mois avec la « carretera nocturna » une course de 8,5 kilomètres à travers le centre historique de Séville. C’est une première pour Van qui, bien que sportive, n’est pas trop fan de la course. Mais elle a quand même bouclé son tour et mérité sa médaille!

A gauche : la plaza de España de Sevilla (photo prise durant le Covid c’est pour ça qu’elle est vide!), à droite : le malécon et la cathédrale de Cádiz

Octobre

Le début du mois est toujours aussi chaud et nous en profitons pour découvrir la Sierra de Aracena, une chaîne de montagnes verdoyante dans la province de Huelva. Nous avons également eu la chance d’assister à un match éliminatoire pour l’Euro 2024 de notre équipe nationale à une vingtaine de minutes à pied de chez nous! C’est fou non? En plus, on a gagné!

Finalement, l’automne se décide à arriver avec ses tempêtes venues tout droit de l’Atlantique qui nous donnent un peu de pluie plus que bienvenue même si ça ne suffira pas à éradiquer la sècheresse dont nous souffrons depuis plusieurs mois. Pas de bol, c’est en plein mauvais temps que les parents de Fab viennent passer quelques jours à Séville pour nous dire bonjour. Ils ont quand même profité de leur séjour car l’Andalousie ne laisse personne indifférent et nous avons profité de bons moments en famille autour de belles assiettes de tapas locaux.

A gauche : Aracena, à droite : le Rio Guadalquivir à Sevilla

Novembre

L’automne s’est bien installé et nous arrivons à dégager un peu de temps pour partir encore plus au sud. Ça faisait longtemps que nous nous disions qu’il fallait quand même traverser une fois ce fameux détroit de Gibraltar. Voilà, c’est chose faite. Nous avons passé quelques jours bien sympas au Maroc dont l’histoire est finalement assez similaire à celle de l’Andalousie. Bon, nous allons pas tout spoiler vu que tous nos articles sur notre séjour marocain ne sont pas encore publiés!

A gauche : la médina de Tanger vue depuis le port, au milieu : la mosquée de Fès, à droite, les remparts et une porte d’entrée à la médina de Fès

Décembre

Décembre est le mois des lumières de Noël, des mandarines et des turrones, sorte de nougat espagnol qu’on mange pendant les fêtes. Mais pour nous, c’est le mois le plus chargé professionnellement et nous sommes un peu débordés. Nous profitons quand même un peu des illuminations de Séville ainsi que de son fameux marché de Belén (crèche) qui est le plus important du monde après Naples. Nous allons même passer deux jours à Gibraltar pour voir un Noël un peu différent et acheter des shortbreads et des épices à vin chaud qui n’est pas une boisson populaire en Espagne.

Nous finissons l’année sur une note bien festive sur la via de la Constitución, la jolie rue qui longe la cathédrale pour assister aux « Campanadas » (les douze coups de minuit) retransmises en direct sur une des chaînes de télévision nationales. Evidemment, nous n’avons pas manqué de manger nos douze raisins traditionnels!

Conclusion

Nous sommes super contents de notre année 2023. Nous avons fait un voyage de ouf à travers l’Amérique Centrale qui n’était pas totalement prévu à la base. Nous qui avions un souvenir plutôt mitigé de l’Amérique du Sud par rapport à l’Asie et à l’Afrique, avons eu un véritable coup de cœur pour ce coin du monde. Ce trip nous aura réconcilié avec le continent américain. Nous sommes également contents de notre installation à Séville. Nous adorons cette ville , nous nous y sentons vraiment bien et les Sévillans sont juste trop cools.

SPOILER ALERT

Nous savons que c’est la partie du bilan que vous attendez tous avec impatience. Malheureusement, cette année, nous allons vous laisser sur votre faim. Rassurez-vous, ce n’est pas par manque de projets, au contraire! Nous avons tellement d’idées que nous ne savons pas lesquelles vont se concrétiser.

Nous allons essayer d’aller chercher le soleil et la chaleur pour les mois d’hiver si nous en avons la possibilité. Oui, il peut faire froid en Andalousie! Ce qui est plutôt sûr, c’est que nous allons rester sur Séville pour le printemps car nous voulons profiter d’être sur place pour voir les deux fêtes les plus importantes de la ville : la Semana Santa (Pâques) et la Feria de Abril qui, comme son nom le laisse deviner, se déroule en avril! Pour la suite, tout est ouvert et ça dépendra de beaucoup de choses! Nous sommes moins flexibles qu’avant pour des raisons professionnelles et nous sommes en train de réfléchir à comment faire évoluer les choses. Nous avons déjà notre petite idée en tête mais ça demande beaucoup de préparation et de négociations en amont.

En attendons, nous réitérons nos vœux pour la nouvelle année à venir et espérons avoir encore plein d’aventures à partager avec vous!

Bilan du Panama

Après avoir traversé tout l’isthme panaméricain depuis le Mexique, nous voilà au bout du périple, dans le dernier pays, le Panama. Nous n’allons évidemment pas déroger à la règle du traditionnel bilan!

En chiffres

Durée du séjour

32 jours, juste un tout petit peu plus qu’un mois

Budget

1730,90 USD ou Balboas (1543,95€ ou 1553,30 CHF) soit une moyenne journalière de 54,10 USD ou Balboas soit 48,26€ ou 48,55CHF. C’est un bon budget sachant que le Panama n’est pas le pays le meilleur marché qui soit. Ce sont les logements qui nous ont coûté le plus cher mais ils sont de qualité et souvent possèdent une cuisine, ce qui nous permet de faire baisser le budget bouffe.

Pour la petite histoire monétaire, le Panama utilise le dollar américain pour les billets mais frappe ses propres pièces de 1, 0,25 ou 0,10 qu’on appelle Balboa et qui est indexé sur le dollar. On peut utiliser indifféremment le dollar ou le balboa. Par exemple, si quelque chose coûte 2$, on peut payer avec un billet de 1$ et une pièce de 1 Balboa. Il faut juste penser à dépenser toutes ses pièces avant de sortir du pays car les balboas ne sont évidemment acceptées qu’au Panama. Par contre, les pièces américaines peuvent servir au Panama.

Distance parcourue

1842 km de Paso Canoas (frontière du Costa Rica côté Pacifique) – David – Bocas del Toro – David – Boquete – David – Panama CityPortobelo – Panama City – David – Sixaola (frontière du Costa Rica côté Caraïbes). Le tout en colectivos, en bus, en chicken bus et, pour Bocas, en ferry. En ville de Panama nous avons également utilisé le métro, très pratique et bon marché.

Provinces traversées

Sept. Chiriqui, Bocas del Toro, Veraguas, Coclé, Panama Oeste, Panama et Colón. Le Panama ne compte que dix provinces plus quatre régions dites indigènes. En fait, nous avons juste traversé celles qui possèdent une route!

Extrêmes d’altitude

1150 mètres à Boquete et le niveau de la mer sur les côtes. Rien de bien méchant! Grâce à une belle éclaircie, nous avons quand même pu apercevoir le point culminant du pays, le volcan Barú et ses 3474 mètres d’altitude.

Extrêmes de températures

24 degrés à Boquete grâce au climat tempéré de montagne. 37 degrés à David. Le mois d’avril correspond à la transition saison sèche – saison des pluies et c’est le mois le plus chaud, d’où ces températures bien élevées, bien qu’il ne fasse jamais froid au Panama.

Nombre de litres de cafés ingurgités

Beaucoup! Mais c’était juste pour tester le produit local, surtout à Boquete! Comme le reste de l’Amérique Centrale, le Panama produit un excellent café et c’est le pays, avec le Guatemala, qui le met le plus en valeur et où il est vraiment cool d’aller le déguster dans des troquets sympas. accompagné d’une bonne pâtisserie.

Nombre d’animaux observés

Autant qu’au Costa Rica et sans débourser un centime!

Coups de gueule / Coups de cœur

Nous allons maintenant rentrer dans le vif du sujet sur ce que nous avons aimé, ou pas, au Panama. Comme d’habitude, nous commençons par le négatif, histoire de garder le meilleur pour la fin.

Coups de gueule

Les frais bancaires

Retirer de l’argent au Panama, ça coute une blinde! C’est 6,80$ (taux fixé par le gouvernement panaméen) pour être précis et comme le plafond de retrait pour les étrangers n’est que 250$, ça fait vite cher la transaction, surtout si votre propre banque vous prend encore des frais. Heureusement, les cartes de crédit sont utilisées presque partout, ce qui nous dispense d’aller retirer du cash. Ce n’est de loin pas le seul pays à pratiquer des frais bancaires élevés mais si nous en parlons ici, c’est pour avoir quelque-chose de négatif à mettre dans notre bilan car le pays est tellement ouf que nous n’avons rien trouvé d’autre!

Coups de cœur

La nature omniprésente

Si nous devions donner qu’une seule couleur au Panama, ce serait vert. Il y a des forêts presque partout! (près de 60% du territoire) Comme le pays se trouve à une latitude très basse, le climat est vraiment humide et la jungle est vraiment dense avec une végétation luxuriante et c’est magnifique. Il y a des dizaines de réserves naturelles protégées dont quelques-unes qui sont complètement inaccessibles dans un but de conservation de la nature. Evidemment, la faune est également au rendez-vous, nous ne comptons plus toutes les espèces d’animaux que nous avons eu la chance d’apercevoir! Même Panama City, grande ville de plus d’un million et demi d’habitants pleine de gratte-ciels, est très verte et possède sa propre réserve naturelle! Tout ça dans un paysage de côtes et de volcans vraiment incroyable! Le Panama figure en bonne place des plus beaux pays que nous avons visités!

Le café

Rien de neuf sous le soleil, le café d’Amérique Centrale est délicieux et le Panama ne déroge pas à la règle et possède même les meilleures pâtisseries du continent pour l’accompagner. Les Panaméens sont fiers de leur breuvage et y mettent du cœur à bien le servir dans des petits troquets sympas décorés avec goût. Seul le Guatemala avait le même sens du détail concernant le café.

Le multiculturalisme

Nous ne parlons pas là de quelques ethnies locales qui cohabitent dans une même région comme c’est le cas en Amérique latine mais d’un vrai multiculturalisme international. Grâce à son canal voyant passer des paquebots du monde entier, le Panama est plus ouvert sur le monde que ses voisins et attire une population originaire de vraiment partout! Grâce à cette particularité panaméenne, la population locale est plus ouverte et moins timide envers les étrangers que sur le reste du continent.

Panama City

On pourrait presque comparer Panama City à Singapour. Les deux sont des villes tropicales avec un downtown ultra-moderne, une promenade sur l’océan, des vieux quartiers, une ambiance très multiculturelle et une réserve naturelle! Nous pourrions y rester des semaines sans nous ennuyer tellement il y a des choses à faire. Nous qui avons parfois une vraie âme de citadins, nous adorons ce genre de villes très dynamiques.

La côte Caraïbes

Evidemment! Qui n’aimerait pas la mer des Caraïbes, ses eaux turquoises, ses plages de sable blanc (ou noir s’il y a des volcans!), sa végétation luxuriante et sa faune incroyable? En ce qui nous concerne, ça a tout du paradis! Et pas seulement pour les paysages de carte postale, même si ça pèse lourd dans la balance! Au Panama, en traversant l’isthme panaméricain, on change complètement d’ambiance et on se retrouve sur une autre planète. Les Antilles et leur culture créole ne sont plus très loin et ça se ressent déjà : l’ethnie est déjà plus afro-américaine, la cuisine est créole (et bien meilleure!), le paysage ressemble aux îles des Petites-Antilles et la douceur de vivre est omniprésente! Pour les backpackers qui n’ont pas le budget d’aller dans les îles des Caraïbes qui font rêver, le Panama pourrait, à nos yeux, être une belle alternative.

Bizarreries panaméennes

Les plaques minéralogiques

Le Panama possède des plaques d’immatriculation tout à fait ordinaires sauf qu’il y en a qu’une qui se met à l’arrière du véhicule. Jusque là, rien de bien fou. Sauf qu’à l’avant, les propriétaires de voitures ont le droit de mettre ce qui leur chante et certains font preuve de beaucoup d’originalité. On peut y voir des versets de la bible, les prénoms des enfants, l’équipe de foot ou de baseball préférée, des citations de Star Wars, des fausses plaques allemandes ou anglaises, etc… Du coup observer les voitures passer peut être une activité assez sympa quand on a du temps à tuer. Nous n’avons par contre pas osé prendre des photos par peur de paraître un peu chelous.

La Ley Seca

Littéralement : loi sèche. C’est une loi qui interdit de vendre de l’alcool pendant les jours fériés et évidemment, nous sommes arrivés au Panama pendant la semaine sainte! Le plus drôle c’est que c’est la deuxième fois que nous sommes soumis à ce genre de loi, et toujours à Pâques! La première fois, c’était en Inde. Nous avons réussi à être à Goa, le seul état chrétien du pays justement pendant une fête chrétienne! Nous sommes vraiment les rois du mauvais timing pour l’apéro!

La terre tremble tout le temps

Mais vraiment tout le temps! Rassurez-vous, ce ne sont que quelques petites secousses (au maximum 3 sur l’échelle de Richter) mais Van semble avoir développé une hypersensibilité aux séismes. Ce qui est fou c’est quand nous contrôlons sur internet si la terre a bien tremblé ou si c’est juste nous qui avons abusé de la caféine, le site nous sort encore une dizaine de tremblements que nous n’avons pas sentis! Il y a bien une bonne douzaine de secousses par jour! Le Panama se situe en plein sur la ceinture de feu du Pacifique et possède sa propre plaque tectonique coincée entre celle des Caraïbes au Nord et celle des Andes du Nord au Sud et elles se chicanent entre elles. Ceci explique cela.

Le jour de notre arrivée, nous avons eu en guise de cadeau de bienvenue un vrai tremblement de terre, 6,9 sur l’échelle de Richter! La terre nous a bien secoués pendant presque une minute, ça paraît interminable et c’est vraiment impressionnant quand il y a absolument tout qui bouge autour de nous! Heureusement, l’épicentre se trouvait à une bonne vingtaine de kilomètres au large dans l’océan Pacifique et les normes antisismiques pour les constructions sont respectées. Il n’y a également pas eu d’alerte au tsunami. Ouf! Les seuls dégâts que la télévision nationale a pu montrer, ce sont les bouteilles de vin qui sont tombées des étagères dans les magasins. Espérons que ça ne concernait que la piquette sinon ce serait un énorme gâchis!

Wow quelle surprise! Le Panama est le pays que nous avons le moins anticipé et sur lequel nous avons le moins fait de recherches au préalable. C’est juste parce que nous nous sommes concentrés sur l’itinéraire afin de rejoindre à temps la famille de Van au Costa Rica. Le Panama c’était un peu « on verra ça plus tard ». Nous savions juste que ce serait le but de notre voyage puisque c’est le dernier pays de l’isthme panaméricain.

Finalement nous sommes entrés dans le pays un peu à l’arrache, sans avoir rien prévu, car nous avons quitté le Costa Rica assez rapidement après le départ de notre famille pour des raisons de budget et de week-end de Pâques. Depuis, nous avons été de surprises en surprises tellement le pays est beau, varié, relativement facile à voyager et super sympa! C’est souvent quand nous avons le moins d’attentes que nous avons les meilleures surprises et l’adage se confirme à cent pour cent avec la Panama qui sera un de nos gros coup de cœur de ce voyage à travers l’Amérique Latine.

Si le Panama est le but de notre périple à travers l’isthme panaméricain, ce n’est pas pour autant la fin de notre voyage! Il nous reste un peu de temps avant notre retour en Europe fin juin. Nous allons tout simplement faire le trajet en sens inverse car notre vol de retour se fera depuis Cancún, là où tout a commencé! Evidemment, nous en profiterons pour découvrir de nouveaux endroits que nous ne manquerons pas de partager avec vous sur ce blog!

Bilan du Costa Rica

Même s’il a été un peu particulier, ce voyage au Costa Rica mérite, comme tous les autres, son traditionnel bilan. Ce séjour était spécial pour nous car nous étions en très bonne compagnie. La famille de Van : ses parents et sa sœur nous ont fait le plaisir de venir faire un bout de chemin avec nous et découvrir les trésors de ce pays.

Le Costa Rica est surtout connu pour ses parcs nationaux, sa faune et sa flore. Est-il aussi spectaculaire qu’on le prétend? C’est ce que nous allons voir dans cet article même si ça ne reflète que notre humble avis.

En Chiffres

Durée du séjour

Pile deux semaines!

Budget

Difficile d’établir un budget qui tient la route car notre famille a été plus que généreuse! Nous en profitons d’ailleurs pour les remercier encore une fois de leur gentillesse!

Sachez que le Costa Rica est un pays horriblement cher. C’est carrément à oublier si vous avez seulement un budget backpacker très serré. Même vivre comme les locaux est très onéreux : par exemple, nous avons payé des mangues au marché le double qu’en Floride qui n’est de loin pas réputée pour ses bas prix! Nous avons d’ailleurs demandé aux locaux comment ils s’en sortaient, pour manger notamment. Ils nous ont répondu qu’ils ne s’en sortaient pas et qu’ils se contentaient de manger du « gallo pinto » (du riz mélangé avec des haricots rouges, un incontournable en Amérique latine mais qui nous sort par les oreilles tellement c’est fade et dégueu!) et que parfois ils se permettaient des œufs. Pas très Pura Vida tout ça!

Distance parcourue

1361 kilomètres de Peñas Blancas (frontière du Nicaragua) – San José – La Fortuna – Cañas – Parc National du Volcan Tenorio – Cañas – Monteverde – Tamarindo – Quepos – Paso Canoas (frontière panaméenne) Une bonne partie en voiture de location et le reste en bus.

Provinces traversées

Quatre : Guanacaste, Alajuela, San José, et Puntarenas. Le Costa Rica ne compte que sept provinces donc ça nous fait environ la moitié.

Extrêmes d’altitude

Le niveau de la mer sur la côte Pacifique et 1500 mètres à Monteverde. Rien de bien extraordinaire.

Extrêmes de températures

22 petits degrés et un vent à décorner les boeufs à Santa Elena / Monteverde mais c’est normal au vu de l’altitude et 36 degrés à Quepos, c’est chaud mais normal pour la saison.

Nombres d’animaux observés

Impossible de chiffrer tellement ils étaient nombreux! Certes, quand on va au Costa Rica, c’est dans le but de voir la vie sauvage, le pays est reconnu pour ça. Mais là, nous devons avouer que la diversité de la faune locale a été bien au delà de nos espérances! Avec Bornéo et les îles Galapagos, c’est THE coin pour croiser des petites bébêtes

Coup de cœur / Coup de gueule

Le Costa Rica ne nous a de loin pas laissés indifférents! Qu’est-ce que nous avons aimé? Ou pas? Les réponses sont juste ci-dessous! Comme d’habitude, nous commençons par le négatif histoire de garder le meilleur pour la fin!

Bof bof

San José

De toutes les villes d’Amérique Centrale où nous avons été, San José est, jusqu’à présent, la pire de toutes et la seule où nous avons ressenti un peu d’insécurité. La ville est moche, polluée, pleines de gens pas sympas et stressés et envahie par toutes les chaînes de fast-food américaines. Nous y avons juste récupéré nos compagnons de voyage et nous ne nous y sommes pas attardés mais si vous pouvez complètement éviter la capitale, faites-le!

La disneylandisation de la nature

Certes, les parcs nationaux sont superbes et bien conservés mais est-il obligatoire de les doter de tyroliennes, de parcs aventures ou autres fioritures pour donner un semblant d’aventure aux touristes en mal de sensations pas si fortes? A notre avis, la réponse est non! C’est vrai qu’en tant qu’Européens, nous sommes très puristes en ce qui concerne la nature et que la mentalité est tout autre de l’autre côté de l’Atlantique. Sachant que la majorité du tourisme provient des Etats-Unis, la demande pour ce genre d’activités est très forte et nous trouvons ça bien dommage.

Une conscience pas si écologique

C’est clairement notre plus grosse déception du Costa Rica! Le pays mise une bonne partie de sa publicité sur la protection de l’environnement. Hormis dans les parcs nationaux et pour la gestion des déchets, les Ticos (petit nom donné aux Costariciens) ne valent pas mieux que leurs voisins. Tout est fait pour la voiture individuelle, souvent un gros pick-up bien polluant dont le propriétaire n’hésite pas à laisser tourner le moteur à l’arrêt pour ne pas rester quelques minutes sans climatisation! C’est d’ailleurs le pays de toute l’Amérique Centrale où les transports publics sont le moins développés! Le plastique y est fantastique : bouteilles en PET, pailles jetables, suremballage des produits, etc… Bref, comme presque partout, une vraie catastrophe environnementale.

L’état des routes à Monteverde

Là, on est quand même sur du gros foutage de g…. Nous n’avons jamais vu des routes aussi défoncées depuis le début de ce voyage! Pour un pays qui se vante d’être la Suisse d’Amérique et qui n’hésite pas à tondre les touristes avec les prix d’entrées et des locations de voiture, c’est juste une honte!

La non Pura Vida

Bon déjà c’est quoi cette fameuse Pura Vida? C’est une expression utilisée au Costa Rica pour exprimer une vie simple, chaleureuse, tranquille voire lente en accord avec la nature. Euh, nous avons dû nous tromper de pays car nous n’avons pas du tout ressenti ça! Pourtant, nous avons bien pu échanger avec les locaux. Nous aurions peut-être pas dû car beaucoup d’entre eux sont très critiques voire même amers avec le développement touristique du pays. On nous a même sorti un « odiamos a los Gringos! » (Nous haïssons les Gringos, soit les ressortissants des USA) Et comme un Gringo ne se différencie pas forcément d’un Européen, nous sommes tous mis dans le même panier et sommes accusés, souvent à tort, de n’apporter que des problèmes au pays. Sympa l’accueil! Et encore, nous avons été épargné grâce à notre castillan typique d’Espagne bien reconnaissable. Bref, nous n’avons peut-être pas été au bon endroit ou parlé aux bonnes personnes mais, à notre humble avis, la Pura Vida n’est qu’un gros fake.

Nous allons quand même conclure ce paragraphe par une note un peu plus positive car la Pura Vida existe bel et bien! Nous l’avons rencontrée à plusieurs reprise, au Laos, au Cambodge, en Malaisie, à Zanzibar, au sud du Nicaragua et, attention spoiler, au Panama!

Trop top!

C’est vrai que ci-dessus, nous n’avons pas été tendre avec le Costa Rica. Rassurez-vous, il y a quand même quelques points positifs et des choses que nous avons aimées!

Les forêts

Nous sommes super fans des forêts tropicales humides. (surtout Van!) Sur ce point là, le Costa Rica nous a bien gâtés! Une bonne partie du pays est couverte d’une superbe végétation bien humide dans laquelle nous adorons nous perdre!

Rio Celeste et le parc du volcan Tenorio

C’est le parc national que nous avons préféré. Bon, nous ne les avons de loin pas tous visités mais celui-là nous vous le conseillons sans hésiter! La forêt est superbe, la faune est bien présente, il y a plusieurs itinéraire de rando et, le best du best, il y a le Rio Celeste. Il paraît que nous avons eu de la chance car, avec la pluie, l’eau de la rivière est souvent grisâtre. Nous l’avons vue bleu tirant sur le turquoise et c’est juste waw!

La vie sauvage

Comme déjà mentionné plus haut, le Costa Rica a dépassé nos attentes en terme de faune sauvage. Nous sommes incapables d’énumérer tout ce que nous avons vu tellement c’était énorme et varié! Sur ce sujet, ça restera un de nos meilleurs souvenirs de voyage!

La côte Pacifique

Et il paraît que la côte Caraïbe est encore mieux! Mais celle du Pacifique est déjà bien ouf! Nous y avons trouvé de superbes longues plages sauvages bordées de mangroves. La forêt côtière à Quepos est également incroyable. Nous avons eu la chance d’apercevoir une dizaine d’aras rouges, qui doivent faire partie des plus beaux oiseaux du monde! Cerise sur le gâteau, il y a de magnifiques couchers de soleil!

Las enchilladas de papas

Vous avez sûrement remarqué que ces dernières semaines nous n’avons pas du tout parlé de bouffe! La cause est simple : en Amérique Centrale, ce n’est pas bon du tout! Alors quand, pour une fois, nous tombons sur quelque-chose de digne d’être mentionné, nous sautons tout de suite sur l’occasion. Ces enchilladas ressemblent à un chausson fait de pâte feuilletée, mais de la vraie pâte feuilletée bien croustillante et sortant du four! A l’intérieur, il y a une farce de pommes de terre marinées dans une sauce au chili qui pique un peu, mais pas trop! C’est super bon! Certes, ça ne vaudra jamais un curry indien ou un pad thai mais, pour ce continent, c’est déjà de la haute gastronomie!

Il est vrai que ce bilan est un peu mitigé et pourrait faire croire que nous sommes déçus du Costa Rica. Ce n’est pas tout à fait le cas car la plupart des choses négatives que nous avons ressorties, nous les avions lues auparavant, donc ça n’a pas été une surprise. Nous sommes arrivés dans le pays depuis le Nicaragua qui a été un véritable coup de cœur pour nous. Peut-être que notre ressenti aurait été différent si nous étions arrivés directement depuis l’Europe. Nous ne sommes pas plus enthousiastes que ça sur le Costa Rica car nous n’avons pas réussi à lui trouver une âme.

Toutefois, nous retiendrons de ce voyage la nature, la faune sauvage et surtout les bons moments que nous avons passé en famille qui valent beaucoup plus qu’un bilan un peu moyen.

Bilan du Nicaragua

Dans le cadre de notre traversée de l’Amérique Centrale, le Nicaragua se trouve pile au milieu. C’est un petit pays un peu méconnu mais un passage obligé si on parcours l’isthme panaméricain du nord au sud, ou inversément. Mérite-t-il vraiment un séjour? C’est ce que nous allons vous révéler plus bas dans ce bilan.

En chiffres

Durée du séjour

19 jours, un peu moins de trois semaines. Nous n’avons visité que la partie ouest du pays, c’est un bon timing. Il y a sûrement plein d’autres choses à voir dans le reste du pays qui nécessiteraient bien quelques semaines de plus.

Budget

34’226 cordobas 868€ ou 864,80 CHF. Ce qui fait une moyenne journalière de 1801 cordobas soit 45,60€ ou 45,50 CHF. Dans ce budget, outre nos frais habituels (bouffe, logement, transports principalement), il y a également les taxes douanières qui se sont montées à 34$ en tout. (10$ de taxe touristique, 3$ d’entrée et 4$ de sortie du pays, par personne). Nous sommes contents de notre budget. Le Nicaragua n’est pas un pays hors de prix.

Distance parcourue

561 kilomètres de Guasaule (frontière hondurienne) – León – Las Peñitas – León – Granada – Masaya – Granada – Altagracia – Moyogalpa – Rivas – San Juan del Sur – Peñas Blancas (frontière du Costa Rica). Principalement en bus et en ferry sur le lac Cocibolca. Ce n’est pas énorme, ça correspond grosso modo à la côte Pacifique.

Départements traversés

Sept : Chinandega, León, Managua, Masaya, Granada, Rivas, Rio San Juan

Extrêmes de températures

36 degrés sous une chaleur écrasante à León et 25 degrés pendant l’orage à Ometepe. Typique d’un climat tropical.

Extrêmes d’altitude

le niveau de la mer à Las Peñitas et San Juan del Sur, et 254 mètres à Masaya. Rien de bien extraordinaire, le Nicaragua n’est pas un pays avec des altitudes mémorables et comme nous n’avons grimpé sur aucun volcan, nous n’allions pas faire péter les records.

Coups de gueule et coups de cœurs

Nous allons à présent vous livrer nos ressentis sur ce petit coin du monde. Comme d’habitude, nous allons commencer par le négatif histoire de garder le meilleur pour la fin!

Coups de gueule

Le bruit constant

Nous ne sommes pourtant pas des adeptes du silence. Même en travaillant nous mettons toujours un petit bruit de fond comme de la musique ou des podcasts. Nous ne vivons pas non plus dans le pays le plus silencieux du monde et c’est ce qui nous plait. Pour nous, le bruit c’est la vie. Cependant, au Nicaragua, nous avons presque été constamment dérangés par le bruit à n’importe quelle heure de la journée et de la nuit et pratiquement partout, même en pleine nature. Il y a toujours de la musique à coin et du coup, les gens ont pris l’habitude de hurler au lieu de parler. Nous avons peut-être une explication de cet état de fait. Le Nicaragua est en train de plonger dans une dictature atroce où la population est traquée au cas où elle serait dissidente et où la liberté d’expression est inexistante. Nous pensons que les gens mettent de la musique pour ne pas que d’éventuels « ennemis » à la botte du gouvernement entendent leur propos. Nous sommes évidemment très peinés de la tournure politique que prend le pays et nous croisons vivement les doigts pour que la situation change le plus rapidement possible, même si nous n’avons peu d’espoir, malheureusement.

NB : en tant qu’étrangers, nous avons l’interdiction formelle d’avoir une opinion politique sur le pays sous peine d’expulsion ou de nous retrouver en prison. Nous écrivons cet article depuis le Costa Rica donc nous ne risquons pas grand chose en publiant ces propos.

Coups de cœur

Les paysages

Le Nicaragua est connu pour ses paysages à couper le souffle et sa réputation n’est absolument pas usurpée! Volcan, lagunes, forêts tropicales, lacs, mangroves, côte Pacifique superbe, etc. Nous en avons pris plein les yeux durant toute la durée de notre voyage. Le paysage change souvent sur peu de kilomètres, c’est très varié. C’est, pour l’instant, le plus beau pays d’Amérique Centrale que nous avons traversé!

Les transports

Certes, le confort est très relatif mais les transports sont top, autant sur la route que sur le lac. Tout est très bien desservi, c’est très bien organisé, facile à utiliser et c’est super bon marché! A quelques rares exceptions près, il n’y a pas de prix spécial Gringo, nous payons à chaque fois le même pris que les locaux sans à avoir à négocier trois plombes avant.

Les zones piétonnes

Enfin des villes avec des zones piétonnes qui parlent à notre côté européen citadin-bobo. (oui, on assume!) C’est beaucoup plus agréable de découvrir une ville sans être dérangé par le trafic infernal et du coup, la pollution, est moins présente. Même à Moyogalpa, sur Ometepe où le trafic n’est pas très conséquent, il y a une zone piétonne!

L’amour de l’art

Nous avons été impressionnés par la scène artistique très présente au Nicaragua. Il y a des peintures, des fresques, du street art, des mosaïques dans chaque rue. Granada est très connue pour sa poésie. La musique est aussi très (trop!) présente. Même les particuliers ont une grande sensibilité artistique en décorant leurs maisons ou en entretenant leur jardin. Nous ne sommes pas des grands amateurs d’art mais nous sommes sensibles à l’esthétisme que ça apporte. C’est sûrement la dernière liberté d’expression qu’ont les locaux. Espérons que ça ne leur sera pas enlevé!

Le rhum

Il paraît que le rhum nicaraguayen est le meilleur du monde! Nous étions bien obligé de nous sacrifier pour le tester afin de confirmer ou infirmer cette info! La vérité est que nous ne sommes absolument pas des fin connaisseurs en rhum même si nous apprécions particulièrement ce breuvage, mais, en effet, nous l’avons vraiment trouvé très bon.

L’ambiance à León

C’est un peu en rapport avec le paragraphe précédent puisqu’il y a vraiment des petits bars sympa à León. Mais pas que! La ville est dynamique, étudiante, agréable à vivre et nous en avons particulièrement apprécié l’ambiance.

La dolce vita au sud du pays

Ce n’est pas que nous n’avons pas aimé le nord, bien au contraire, mais c’est plus urbain, plus le stress. Au sud, c’est-à-dire à Ometepe et San Juan del Sur, c’est vraiment super tranquille et les gens prennent plus le temps d’échanger. Nous avons vraiment l’impression d’approcher du Costa Rica et de sa Pura Vida. A voir si ça se vérifie une fois la frontière passée.

Il nous semble que ce bilan parle de lui-même! Nous avons littéralement a-do-ré le Nicaragua! Une fois n’est pas coutume, le passage en douane ne nous a absolument pas donné un aperçu du pays! Et heureusement, car sinon nous aurions passé un séjour affreux! Rassurez-vous, la douane de sortie n’a été qu’une simple formalité cette fois. Nous ne nous attendions pas à grand chose car, pour nous, c’était un pays à traverser pour nous rendre au Costa Rica. C’était donc une véritable bonne surprise et un coup de cœur phénoménal! Nous vous recommandons chaudement de vous y attarder si vous prévoyez un trip en Amérique Centrale!

Nous vous l’avons souvent répété, la prochaine étape de cette aventure sera le Costa Rica! Cette fois ça y est! Nous y sommes! Nous y retrouverons la famille de Van qui viendra faire un petit bout de route avec nous et découvrir quelques parcs nationaux. Nous nous réjouissons évidemment de partager cette aventure en famille! Evidemment, nous ne manquerons pas de vous donner un petit aperçu de nos prochaines aventures sur ce blog!

Bilan de notre traversée du Salvador

Notre voyage au Salvador aura été de courte durée, notamment pour des raisons de timing puisque nous voulons être à temps à San José pour accueillir la famille de Van qui vient faire un petit bout de voyage en notre compagnie. Nous avons d’ailleurs plus traversé le pays que vraiment visité mais nous nous sommes quand même fait notre petite idée et nous nous sommes dit que ça valait quand même la peine de dresser un petit bilan.

En chiffres

Durée du séjour.

Huit jours. Oui, le Salvador aurait mérité un peu plus de temps de notre part mais comme déjà dit plus haut, nous ne voulons pas être trop serrés dans le timing pour la suite de notre voyage. Nous ne pensons pas non plus qu’il faille y rester des mois, ça reste un petit pays.

Budget

308$ soit 290,65€ ou 290,10 CHF ce qui fait une moyenne journalière de 44$ soit 41.50€ ou 41,45 CHF. Ce sont les logements qui nous ont coûté le plus cher car le pays n’est pas vraiment adapté au backpacking. Mais nous nous en sortons quand même bien car les transports sont vraiment bon marché et nous avons, la plupart du temps, cuisiné nous même.

Distance parcourue

405 km de La Hachadura (frontière du Guatemala), Sonsonate, Santa Elena, Suchitoto, San Miguel, Santa Rosa de Lima (frontière du Honduras), tout en bus local. Avec ces 405 petits kilomètres, nous avons littéralement traversé tout le pays, la preuve que ce n’est pas bien grand. Par contre, ça nous a pris des plombes.

Départements traversés

Neuf. Ahuachapan, Sansonate, Santa Elena, La Libertad, San Salvador, Cuscatlan, San Vicente, San Miguel et La Unión.

Extrêmes d’altitude

90 mètres à Santa Rosa de Lima à la frontière du Honduras et 665 mètres à Santa Ana. Le Salvador possède quelques volcans culminants entre 2500 et 2700 mètres mais reste quand même un pays relativement peu élevé. Il ne possède pas de villes d’altitude comme ses voisins. Donc nous n’allions pas atteindre des extrêmes au niveau de l’altitude.

Extrêmes de températures

Comme nous sommes dans un climat tropical, quoique un peu sec il nous semble, et que nous sommes restés à basse altitude, nous avons eu chaud tous les jours, entre 34 et 36 degrés. Il fait chaud mais ce n’est pas pire que l’été en Andalousie.

Record du transport le plus long

Six heures pour parcourir à peine 110 km! Ce qui fait une moyenne de 18 km/h! Ce n’est même pas la faute à la route qui est en bon état, ni au trafic. C’est juste que le bus s’arrête tous les trois mètres environ pour laisser monter / descendre les passagers puis pour laisser le temps aux vendeurs à la sauvette ou aux prédicateurs venus nous parler de Jésus de faire leur sermon.

Coups de cœur / Coups de gueule

Comme d’habitude, nous allons vous faire part de nos petits coups de cœur ou coups de gueule de ce pays. Nous allons commencer par le négatif histoire de finir sur une note joyeuse.

C’est bof

USA 2.0

En 2001, le Salvador a adopté le dollar américain comme monnaie officielle afin de booster son économie. Nous n’avons pas grand chose à dire à ce sujet surtout que c’est très pratique pour nous de payer en dollars et que nous avons moins à nous casser la tête pour les taux de change. Par contre, et nous trouvons ça très dommage, ce n’est pas la seule chose que le Salvador a pris du grand voisin du nord. Nous avons été choqués par l’accès à la malbouffe, les grands malls aseptisés temples de la surconsommation, le tout bagnole et le formatage des serveurs dans les restos, et pourtant nous ne mangeons que dans des petites gargotes! Evidemment, tout n’est pas à jeter, comme l’accès aux médicaments par exemple, mais nous avons quand même l’impression que le Salvador a vendu son âme à l' »American Way of Life » et que ce n’est pas forcément pour le meilleur.

Trop top!

Les gens

Déjà, nous adorons leur accent! On dirait des Italiens qui parlent espagnol et c’est trop joli! Ensuite, contrairement au Guatemala, il n’y a pas trop besoin de casser la glace, c’est tout de suite très chaleureux. Comme la population salvadorienne est très métissée, il y a une minorité importante de descendants des colons espagnols qui sont typés méditerranéens. Ce qui fait que nous ne passons pas toujours pour des étrangers au premier abord et, comme nous n’avons pas tous les codes sociétaux, ça peut être un peu déstabilisant. Mais une fois les choses mises à plat, il n’y a plus aucun problème.

Les transports

Malgré leur lenteur exaspérante, nous n’avons rien à redire sur la qualité des transports publics au Salvador. Comme au Guatemala, ce sont, en général, des anciens bus scolaires américains reconvertis en bus publics mais nous avons aussi eu parfois de super bus modernes, confortables et climatisés. Tout est bien organisé avec des numéros de lignes et des terminaux de bus dignes de ce nom. Et cerise sur le gâteau : c’est super économique!

Suchitoto

Nous avons longuement hésité sur notre étape au Salvador. Nous pensions à la base rejoindre la côte car la mer commence vraiment à nous manquer, Oui, déjà! Nous sommes d’irrécupérables amoureux de la mer! Mais nous avons eu de la peine à trouver notre bonheur niveau logement et, après diverses recherches et discussions avec d’autres voyageurs, nous en avons conclu que le littoral salvadorien est le paradis des surfeurs et autres sportifs de la vague mais moins des amoureux des jolies plages pour faire des promenades au bord d’une mer calme. Nous nous sommes donc rabattus sur Suchitoto et nous ne regrettons pas une seconde. Même si ce n’est pas du niveau d’Antigua, la ville coloniale est superbe dans une ambiance village tranquille et le paysage sur le lac est à couper le souffle. C’est une très belle alternative aux stations balnéaires du Pacifique.

Les marchés

Quel plaisir de voir tous ces beaux fruits et légumes sur leur étalage qui n’attendent que nous! Vu que nous avons pratiquement chaque fois eu accès à une cuisine, nous en avons profité de faire une razzia sur tous ces bons produits frais, surtout que nous ne sommes pas les plus grands fans de la cuisine locale. Notre seul petit regret et de ne pas être dans la saison des mangues car, avec tous les manguiers que nous avons vus en traversant le pays, ça promet de vrais plaisirs gustatifs avec ce fruit auquel nous vouons presque un culte.

Les oiseaux

Nous ne savions pas que le Salvador était un pays avec une si grande variété d’oiseaux. Certes, ça ne vaut pas l’Ouganda qui est le boss en la matière mais c’est déjà pas mal pour observer ces petites bébêtes. Il y en a pour tous les goûts, des petits très colorés, des loris ou des rapaces comme des condors ou des vautours. Un très beau pays pour les passionnés d’ornithologie.

Bizarreries made in El Salvador

Les prises

Nous pensions que c’était une spécialité du Guatemala, mais pas seulement, le Salvador installe aussi ses prises n’importe où. Maintenant que nous sommes habitués, nous trouverions bizarre qu’une prise soit installée dans un endroit logique.

Les messages bibliques sur les bus

Sur le principe, nous nous fichons complètement que les gens soient super croyants et qu’ils l’affichent partout. C’est leur droit et chacun sa croyance, nous respectons ça. Mais quand nous sommes au bord de la route, que nous attendons un bus, que nous aimerons y lire les numéros de lignes ainsi que la destination et que tout ce que nous arrivons à déchiffrer c’est un énorme Jesus Cristo écrit en travers de la vitre, ça devient frustrant. Nous n’avons absolument rien contre ce Monsieur Jésus mais il ne va pas nous aider à trouver le bon bus.

On ne demande pas une pupusa sans fromage!

Oh le crime de lèse-majesté! Déjà, c’est quoi une pupusa? C’est le plat national du Salvador et il a même le droit à un jour férié! C’est une galette faite de farine de maïs, du même style que les arepas colombiennes ou vénézuéliennes, avec, à l’intérieur, une garniture de notre choix et une quantité astronomique de fromage fondu. Comme il fait vraiment très chaud et comme Van ne digère pas vraiment les produits laitiers, nous les avons innocemment demandées sans fromage. Grave erreur! Vu les réactions qu’a suscitées notre demande, c’est apparemment aussi grave que de mettre de l’ananas sur une pizza en Italie, du très haut niveau sur l’échelle du crime alimentaire! Promis, on ne recommencera plus!

Le Salvador aurait mérité que nous nous y attardions un peu plus. En même temps, c’est un pays qui n’a pas totalement développé son industrie touristique. C’est super cool mais ça reste compliqué de trouver des coins où se loger. Globalement, nous avons vraiment apprécié ce pays même si nous ne l’avons que traversé. Si, comme nous, vous traversez l’Amérique Centrale et que vous avez un peu de temps, nous vous recommandons chaudement un arrêt par le Salvador pour en découvrir un peu plus.

Bilan du Guatemala

C’est un nouveau voyage que nous avons entamé il y a un peu plus d’un mois mais nous gardons les vieilles habitudes, surtout quand il s’agit de notre traditionnel bilan!

Niveau sécurité

Avant de commencer notre bilan, nous allons faire un petit aparté concernant la sécurité. Le Guatemala a mauvaise réputation et beaucoup d’entre vous vous en êtes inquiétés. Ce n’est pas infondé, le pays, comme tout le reste de l’Amérique Centrale se trouve en plein sur la route du narcotrafic ainsi que sur la route migratoire en direction des Etats-Unis. En plus, le tourisme commence vraiment à se développer ce qui peut attirer quelques convoitises dans les couches plus modestes de la population. Mais pour être honnêtes, nous n’avons ressenti aucune insécurité lors de notre séjour, à part sur la route mais c’était plus à cause de chauffeurs un peu fous qu’à cause de la délinquance. Nous avons évité Guatemala City, la capitale qui est vraiment déconseillée et avons observé toutes les règles de prudence de base, les mêmes que nous observons partout ailleurs. Evidemment, une mauvaise expérience peut arriver mais, à notre avis, c’est plus la faute à « pas de chance » qu’à la dangerosité du Guatemala en tant que telle. En ce qui nous concerne, nous n’avons pas trouvé le pays dangereux et nous trouverions dommage que vous renonceriez à un tel voyage à cause de mises en garde un peu trop alarmistes.

Maintenant que vous êtes rassurés, nous pouvons passer à la partie bilan de notre article!

Les chiffres

Durée du séjour

21 jours, soit pile trois semaines. C’est, à notre avis, la durée minimum pour bien profiter de ce pays. Une semaine de plus ne serait même pas de trop.

Budget

8668 quetzales soit 1050€ ou 1045 CHF ce qui fait une moyenne journalière de 412,75 quetzales soit 49,90€ ou 49,65CHF. Ces chiffres comprennent les transports, les logements, la bouffe et les entrées à Tikal.

Nous ne pensions pas être si haut dans le budget. Certes, il y a l’inflation mais le Guatemala reste un pays cher. Nous avons trouvé surtout les transports hors de prix. Bon, il faut avouer que nous nous sommes un peu lâchés dans les cafés même si ce n’est pas le produit le plus onéreux du pays. Nous essaierons de faire mieux plus au sud.

Distance parcourue

1128 kilomètres d’El Ceibo (frontière Mexicaine), Flores, Tikal, Flores, Cobán, Quetzaltenango, San Pedro la Laguna, Panajachel, Antigua et Pedro de Alvarado (frontière salvadorienne). Le tout en shuttle bus, en colectivo (minibus), Chicken bus (les vieux bus scolaires américains) et même en lancha pour traverser le lac Atitlan entre San Pedro la Laguna et Panajachel, ce qui nous a fait économiser quelques heures, une bonne trentaine de kilomètres et une quantité de virages.

Départements traversés.

Onze. Petén, Alta Verapaz, Quiché, Totonicapan, Quetzaltenango, Solola, Chimaltenango, Sacatapéquez, Escuintla, Santa Rosa et Jutiapa. Sachant que le Guatemala compte 22 départements, nous en avons traversé pile la moitié!

Sites inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO

Deux. la cité maya de Tikal et le centre historique d’Antigua Guatemala. Pour la petite anecdote, la cité de Tikal est le tout premier site de l’histoire à avoir été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1979.

Extrêmes d’altitude

113 mètres à Flores au bord du lac Petén Itza et 2650 mètres au sommet du cerro El Baúl en dessus de Quetzaltenango. Nous n’avons finalement pas escaladé de volcan, donc nous n’avons pas dépassé les 3000 mètres, par contre, les deux tiers de notre séjour se sont passés à plus de 1500 mètres. Des altitudes plutôt normales pour l’Amérique Centrale qui est loin d’être plate mais qui n’a pas des sommets vertigineux comme les Andes plus au sud.

Extrêmes de températures.

34 degrés à Flores et Tikal dans l’humidité de la jungle et 16 petits degrés sous la pluie à Cobán. A Quetzaltenango, durant la nuit, la température est tombée à 2 degrés (gla, gla!) mais il faisait bien 25-26 degrés en journée. Vu la latitude et l’altitude des différents endroits visités, nous avons eu des températures tout à fait normales.. Nous avons juste eu trop de pluie pour la saison dans la jungle du Petén.

Litres de café ingurgités

Pas plus qu’à la maison finalement. Nous sommes des amateurs de café sans être de gros buveurs accros à la caféine. Nous avons juste profité que ce soit un produit local, accessible et délicieux. Nous avons quand même parfois dû nous faire violence pour ne pas rentrer dans tous les cafés sympas que nous rencontrions sur notre route.

Coups de gueule / Coups de cœur

Comme le Guatemala ne nous a pas laissés indifférents, nous allons vous faire par de tout ce que nous avons aimé, ou pas. Bien entendu, nous finirons par le positif, comme toujours!

Pas top

La pollution dans les villes de montagne

L’Ouest du Guatemala est constitué d’une grande chaîne de volcans avec des hauts plateaux. Les différentes civilisations mayas, puis les Espagnols, ont profité du terrain plat et de la terre volcanique super fertile pour y construire des villes. Jusque là, rien de bizarre. Mais le XXe siècle a fini par arriver et avec lui, le développement de l’automobile. Déjà, les ruelles datant pour la plupart du XVIIIe siècle ne sont pas adaptées du tout au trafic moderne. Ensuite, comme elles sont entourées de montagnes, ces villes forment une véritable cuvette qui empêche la pollution de s’évaporer. Cobán, Quetzaltenango et, dans une moindre mesure, Antigua sont presque aussi invivables que le Caire et nos bronches en ont pas mal souffert. Nous avons essayé d’expliquer à certaines personnes au détour d’une discussion le concept de zones piétonnes comme nous en avons en Europe mais il est impensable pour un Américain moyen de se passer de sa voiture ne serait-ce que pour quelques mètres! C’est dommage car les villes sont sympas avec leur patrimoine colonial, leur marché et leurs cafés branchés.

Le manque d’âme autour du lac Atitlan

C’est notre seule déception du Guatemala. Nous ne savons pas si c’est parce que nous en attendions trop ou si parce que nous sommes blasés, nous qui avons grandi autour des lacs alpins. Quoiqu’il en soit, nous n’avons pas vraiment apprécié notre séjour à Atitlan. Certes, le paysage des volcans qui se jettent dans le lac est grandiose mais ça ne suffit pas. Les villages alentours sont vendus au tourisme de masse et y ont laissé leur âme, surtout San Pedro la Laguna. Contrairement à l’avis de beaucoup de voyageurs, le lac Atitlan n’est pas du tout un incontournable du Guatemala à notre humble avis.

Super cool!

Les gens

Bien que les Guatémaltèques partagent la même langue que nous en tant qu’Espagnols, il ne partagent pas notre exubérance toute méditerranéenne. Il nous a fallu réapprendre à briser la glace et à venir d’une manière un peu plus soft. Mais une fois ce petit temps d’adaptation passé, nous avons trouvé des gens super gentils, super serviables et toujours souriants quel que soit l’endroit. Il est vrai que parler la même langue que les locaux est un avantage indéniable, les échanges sont plus spontanés et la discussion ne s’arrête pas à demander où se trouvent les bus. Nous avons eu beaucoup de plaisir à échanger avec eux surtout sur les différences Europe – Amérique et nous avons de la chance qu’ils ne nous en veuillent plus trop sur notre passé colonial. Nous garderons un souvenir ému de toutes les personnes que nous avons rencontré durant notre périple dans ce beau pays.

Les paysages

Et nous n’en avons vu qu’une infime partie! Une jungle incroyable, des lacs de caldera, des volcans majestueux, des forêts de pins d’altitude, des vallées verdoyantes, etc. Il n’y a pas un seul endroit que nous ayons trouvé moche dans ce pays. Les paysages sont incroyables et assez variés et comme le pays est finalement pas si grand, ça change encore assez vite. C’est un pays parfait pour s’en prendre plein les yeux.

Antigua Guatemala

Une des plus belles villes coloniales que nous ayons visitées. Et nous en avons à notre actif! Une chance qu’elle ait été abandonnée à son triste sort à cause de différents tremblements de terre puis restaurée juste à des fins touristiques, elle n’est pas dénaturée par des quartiers modernes moches. Nous avons adoré ses petites ruelles en pierre volcanique, ses maisons colorées et ses petits cafés dont les terrasses se trouvent dans les patios de superbes bâtisses coloniales.

Le café

Le Guatemala est le premier producteur de café d’Amérique Centrale dont la culture tient une part non négligeable dans l’économie du pays. Il faut avouer qu’il est vraiment excellent! Il faut juste penser à bien demander un espresso si vous aimez les cafés bien serrés car, de base, on sert l’Americano qui, comme son nom l’indique, est du jus de chaussette allongé à l’eau pour Américains. Et comme les bonnes choses n’arrivent jamais seules, on boit le café dans des petits troquets tout mignons et super bien décorés même dans les endroits pas du tout touristiques. A Antigua, les cafés se trouvent généralement dans les plus beaux édifices coloniaux de la ville dont les patios servent de terrasses et c’est souvent pittoresque.

Les transports

A première vue, c’est le foutoir mais en fait non, c’est super bien organisé! Ce ne sont de loin pas les transports les plus confortables que nous ayons pris mais nous sommes chaque fois arrivés à destination, bien que parfois bien secoués. Oui, nous aurions pu prendre les shuttle bus touristiques beaucoup plus aseptisés, nous en avons d’ailleurs pris un une fois, mais l’expérience n’aurait pas été la même. Les Chicken bus, les fameux vieux bus scolaires américains à la carrosserie rutilante , ne sont pas là que pour le folklore. Ils desservent une bonne partie du pays sur des lignes bien définies. En plus, à chaque arrêt ou changement, il y a toujours quelqu’un pour nous renseigner et nous rediriger vers le bon véhicule sans rien demander en échange. Nous n’avons rien à redire sur l’état des routes qui est plutôt bon. Il ne faut juste pas être pressé car nous passons notre temps sur les lacets des routes de montagnes et ça n’avance pas très vite. C’était parfois épique mais dans l’ensemble ça reste super pratique et une occasion de plus de parler avec les locaux.

La dolce vita de Flores

En raison de sa proximité avec le site de Tikal, le sud du Mexique et le Belize, Flores se trouve au cœur des gros circuits touristiques depuis la péninsule du Yucatán. Autant vous dire que nous y sommes allés à reculons. A tort! La ville a gardé son charme un peu suranné et une vraie douceur de vivre que ne renieraient pas certains villages andalous. Son climat tropical humide est le plus chaud du pays, ça expliquerait la torpeur et le calme dans lesquels se complait la ville. Ce fut une très belle surprise en ce qui nous concerne.

Bizarreries made in Guatemala

L’emplacement des prises

Avec nos smartphones et nos différents appareils électroniques, nous avons besoin de prises. Eh bien au Guatemala, elles ne sont pas évidentes à trouver. Elles sont parfois en hauteur, par terre sous le lit ou même à la salle de bain! Ce n’est pas toujours évident quand nous devons travailler sur l’ordi mais heureusement nous avons des câbles assez longs, un peu d’imagination pour aménager notre espace de travail et beaucoup d’humour! Ces petites excentricités mises à part, le Guatemala est un bon pays pour travailler en ligne. Nous avons toujours eu du bon wifi dans les hostals et même dans les cafés ou restaurants et n’avons pas eu besoin d’acheter une carte SIM locale.

Cancelar

En Espagne, cancelar signifie annuler. Imaginez donc notre incompréhension en arrivant à un de nos logements quand la propriétaire nous a annoncé que notre chambre a été « cancelada ». Après quelques minutes de discussion un peu houleuse il s’est avéré qu’au Guatemala, cancelar signifie payer. Ouf, nous avons eu notre chambre et nous avons tous fini par bien rigoler!

A gauche : une maison colorée de Flores, à droite le bâtiment de l’ancien Ayuntamiento (la mairie) d’Antigua Guatemala

En 2018, lors de notre tour du monde, nous avions comme plan de venir faire une petite incursion au Guatemala depuis le Mexique. Mais Van a chopé une pneumonie à Mérida et nous avons été immobilisés presque deux semaines compromettant notre projet. Nous avions déjà notre vol pour Hong Kong et ne pouvions donc pas prolonger notre séjour dans la région.

Suite à cette mésaventure, le Guatemala est toujours resté dans un coin de notre tête, un peu comme un rêve avorté. C’est en partie pour cette raison que nous sommes venus ici cette année. Par contre, nous ne nous attendions pas à avoir un si gros coup de cœur pour le pays. Nous avons été littéralement scotchés par tout ce que nous avons vu et vécu. Peut-être que rien n’arrive par hasard et qu’à l’époque, nous n’étions pas mûrs pour ce pays. Van a également un bien meilleur niveau de castillan et a particulièrement apprécié échanger avec les gens, malgré le fait qu’elle ait zappé ses cours à Atitlan . (Elle a zappé ses cours tout court d’ailleurs #mauvaise élève!) Bref, nous sommes tombés amoureux de ce petit coin du monde. C’est une destination que nous vous recommandons chaudement et une bonne alternative à un Mexique peut-être un peu trop américanisé.

En parlant de rêve avorté… Toujours en 2018, nous étions en Equateur et nous avions également renoncé à parcourir l’Amérique Centrale pour des raisons que nous expliquions à la fin de cet article. Si vous avez lu notre précédent post jusqu’au bout vous le savez déjà mais nous avons décidé d’enfin parcourir l’isthme panaméricain du nord au sud et nous découvrirons une partie du Costa Rica en compagnie de la famille de Van. Nous sommes super excités par les perspectives de ce voyage et nous espérons trouver quelques surprises aussi belle que celles que nous avons trouvées au Guatemala!

Grand bilan de notre trip 2021-2022

Nous voilà de retour dans notre fief valencien après avoir passé nos derniers jours en famille à Istanbul mais avant de nous tourner vers l’avenir, nous allons regarder une dernière fois en arrière sur notre voyage pour vous livrer un bilan.

En chiffres

Pays visités

Cinq. Bulgarie, Turquie, Ouganda, Tanzanie et Egypte.

Continents traversés

Trois. Europe : Bulgarie et la plaine de Thrace en Turquie. Asie mineure : Turquie et Afrique : Ouganda, Tanzanie et Egypte.

Durée du voyage

199 jours, soit environ six mois et demi

Distance parcourue

29717 kilomètres de Valence, Sofia, Plovdiv, Istanbul, Konya, Alanya, Antalya, côte lycienne, Antalya, Istanbul, Entebbe, Jinja, Fort Portal, Kabale, Mwanza, Arusha, Moshi, Dar-es-Salaam, Zanzibar, Dar-es-Salaam, Le Caire, Assouan, Hurghada, Marsa Alam, Hurghada, Antalya, Adana, Izmir, Bodrum, Afyon, Istanbul et retour à Valence. Le tout en avion, en bus, en train, en ferry, en dolmus, en matatu, en boda-boda, et en dalla-dalla.

Altitude la plus basse

Le niveau de la mer, ben partout où il y avait des côtes c’est à dire partout sauf en Bulgarie et en Ouganda.

Altitude la plus haute

2200 mètres sur les hauteurs du lac Bunyoniy dans le sud de l’Ouganda.

Température la plus basse

-1 degré (Oui, il y a le moins devant!) à Konya. Heureusement, ce n’était qu’une escale de quelques heures le temps de changer de train et nous avons trouvé de quoi nous réchauffer.

Température la plus haute

35 degrés sous un soleil écrasant à Dar-es-Salaam mais c’est une température normale pour un mois de janvier sur la côte en Tanzanie.

Points géographiques intéressants
  • Le Bosphore à Istanbul, qui sépare l’Europe de l’Asie
  • Anamur : le point le plus au sud de l’Anatolie
  • La source du Nil à Jinja
  • Le point zéro à Kikorongo. Après Quito et Pontianak, nous avons eu la chance de traverser pour la troisième fois la ligne de l’Equateur, une fois par continent!
  • Le Kilimandjaro : le point culminant de Tanzanie (5895 mètres d’altitude!) et de tout le continent africain
Les sept merveilles du monde antique

Par le plus incroyable des hasards, nous avons vu l’emplacement de trois des sept merveilles du monde antique lors de notre trip! Ce n’était absolument pas prémédité mais ça nous a donné encore des idées pour rallonger notre déjà très longue wishlist de voyage. Nous avons donc vu :

  • La pyramide de Khéops à Gizeh
  • Le templs d’Artémis près du site d’Ephèse
  • Le mausolée d’Halicarnasse à Bodrum
Matériel remplacé

Il y a eu l’histoire du vol du smartphone à Van à Dar-es-Salaam que nous n’allons pas ressasser indéfiniment car ce sont des choses qui peuvent arriver n’importe où dans le monde et puis nous avons tourné la page. Et acheté un nouveau téléphone!

Fab a été touché par la malédiction des lunettes de soleil! Il en a cassé deux paires. Par contre, cette fois, contrairement à notre premier tour du monde, nos câbles ont bien tenu le coup.

Nos chaussures de trek n’ont pas fini le voyage avec nous. Il faut dire qu’elles dataient de notre arrivée en Espagne en 2020 et que nous les avons usées jusqu’à la corde, notamment sur les sentiers de Tenerife. Nous les avons remplacées lors de notre retour en Turquie. Van a même laissé les siennes en Egypte. Mais non! Elle n’a pas pris l’avion pieds nus, c’est une fille, elle a des baskets de ville!

Enfin, nous avons dû acheter des pulls également lors de notre retour en Turquie car nous étions vraiment mal équipés pour l’hiver.

Evidemment, il y a toujours les éternels achats de savon ou de dentifrice, mais pour un voyage au long cours, nous ne nous en sommes pas trop mal sortis. Nos backpacks de huit respectivement neuf kilos n’ont pas pris de poids pendant notre trip.

Ce qui était prévu au départ…

Comme souvent dans ce genre de trip, les imprévus ne sont pas rares! En partant en temps de Covid, nous nous attendions à devoir revoir nos plans plus souvent qu’à notre tour. Pourtant, ce n’est pas à cause de ce satané virus que nous avons dû revoir notre copie plusieurs fois même s’il nous a cloué au lit une petite semaine en Tanzanie.

Notre premier petit couac a déjà eu lieu bien avant notre départ puisque notre but était d’aller en Amérique Centrale. Aucun rapport avec la Turquie et l’Afrique, on vous le concède. Mais suite à un bug informatique, nous n’avons jamais réussi à régler nos billets pour le Mexique. Au lieu de nous acharner, nous avons pris ce contretemps pour un signe du destin et avons décidé d’aller explorer un autre coin. Et nous ne regrettons pas une seconde notre décision.

Le hasard et les bonnes offres nous ont finalement conduit en Turquie, puis en Ouganda. De là, notre but était de remonter par voie terrestre jusqu’en Egypte. Mais voilà, un conflit armé a éclaté en Ethiopie puis le Soudan a été victime d’un coup d’état remettant en cause une partie de notre trip.

Nous avons aussi galéré en Tanzanie, un pays qui finalement est très peu fait pour le voyage en backpack et avons quitté le pays plus tôt que prévu. Avec les frontières fermées et les restrictions dues au Covid, nous avons pris la décision qui nous semblait la plus juste sur le moment, c’est-à-dire rejoindre l’Egypte puis compter sur la douceur méditerranéenne du sud de la Turquie pour finir notre trip. Grosse erreur de jugement climatique! Honnêtement, sur ce coup-là, si c’était à refaire, nous ferions autrement. Mais voilà, nous sommes toujours plus intelligents après et nous n’avons quand même pas passé une mauvaise fin de trip malgré la météo peu clémente.

Enfin, nous voulions traverser sur la Grèce depuis Bodrum mais les liaisons maritimes entre les deux pays n’ont toujours pas repris malgré la réouverture des frontières. C’est sûrement le point le plus frustrant de notre voyage car l’île de Cos se voit parfaitement depuis les côtes turques et le trajet se fait en à peine vingt minutes! Finalement, nous avons profité de deux semaines supplémentaires en Turquie et nous avons pu rencontrer les parents de Van qui sont venus à Istanbul après avoir appris notre déconvenue et avons passé un très bon moment en famille. UN GRAND MERCI à eux!

Nos coups de cœur

Notre voyage en général a déjà été un énorme coup de cœur et nous avons découvert des contrées complètement inédites pour nous.

Pour les gens

La Turquie! Même s’il a été parfois difficile à se faire comprendre à cause de la non pratique de l’anglais, nous avons trouvé les Turcs vraiment adorables! Ils sont ouverts, curieux, souriants, accueillants, bienveillants (parfois même trop!), et foncièrement honnêtes y compris dans la mégapole d’Istanbul. Plus nous nous dirigions vers le sud-est, plus la gentillesse des Turcs était marquée.

Nous avons également eu de très bons contacts avec la population locale en Egypte et en Tanzanie.

Pour les paysages

L’Ouganda sans aucune hésitation! Le pays a d’ailleurs pris la tête sur notre liste des plus beaux paysages que nous avons traversés, dépassant le Sri Lanka! (qui reste quand même un pays magnifique malgré sa deuxième position!). Le climat équatorial de l’Ouganda nous donne une végétation incroyable et très variée. C’est également le pays où nous avons pu observer la plus grande diversité dans les espèces d’oiseaux! C’est un endroit que nous n’excluons pas du tout de revisiter ultérieurement.

Pour la playa

Zanzibar of course! Nous nous attendions à un truc vraiment surfait. Mais non, Zanzibar est digne de l’image de carte postale qu’on lui donne! Le sable blanc et les eaux cristallines sont bien là! En plus, sur la côte est, le littoral n’a pas été défiguré par un bétonnage anarchique et une alignée hideuse d’hôtels.

La mer Rouge n’a pas beaucoup à envier à Zanzibar pour la clarté de ses eaux et la richesse de ses récifs!

Pour la culture

Entre Egypte et Turquie, notre cœur balance. La première est riche de son histoire des Pharaons avec ses pyramides, ses hiéroglyphes et ses temples. Quant à la deuxième, c’est plutôt Grèce Antique et Empire Ottoman. Dans les deux cas, nous avons adoré nous imprégner de l’histoire des lieux! Donc, les deux pays sont à égalité!

Pour la gastronomie

Nous avons eu de la chance, tous les pays que nous avons visité sont des paradis gastronomiques! Bon OK, à part la Bulgarie mais nous n’y sommes restés qu’un week-end et n’avons pas eu le temps d’en faire une indigestion.

Finalement, c’est l’Egypte qui a notre préférence, mais après de looooooongues délibérations! La vallée du Nil hyper fertile et au climat qui varie du nord au sud apporte une variété de produits incroyables, le tout relevé avec des épices moyen-orientales et ça donne une de nos cuisines préférées au monde! Le climat méditerranéen du nord nous offre une quantité de légumes ainsi que des agrumes. Nous avons bu le jus d’orange frais le plus sucré de notre vie! Le sud, lui, nous offre des fruits tropicaux comme les bananes où la canne à sucre, vraiment délicieuse à déguster en jus! Sans oublier les falafels à base de haricots verts qui sont les meilleurs du monde!

Notre coup de cœur absolu

Là, non plus il n’a pas été facile de choisir tant l’ensemble de notre voyage a été incroyable! Tous les pays que nous avons visités auront été un coup de cœur à leur manière.

Après une belle plongée dans nos souvenirs et un peu de recul, nous en sommes venus à la conclusion que notre pays coup de cœur est….. (attention, roulement de tambour!)… L’Egypte!

C’est un peu une surprise car nous avions quelques préjugés sur le pays (que nous avons recensés ici) . Oui, c’est nul, mais nous sommes humains après tout… Nous redoutions surtout d’être déçus car l’Egypte a longtemps nourri notre imaginaire. Finalement, nous avons été « déçus en bien » et nous avons été subjugués par tout ce que nous avons vu, ressenti ou goûté. Finalement, notre seule déception aura été de ne pas avoir pu prolonger notre visa comme nous l’aurions voulu. Mais ce n’est que partie remise! Nous avons déjà une folle envie d’y retourner!

Premiers pas en Afrique…

Ce trip nous a permis pour la première fois de poser les pieds en Afrique subsaharienne. Les pays africains sont des destinations difficiles à caser dans un tour du monde car les offres aériennes intercontinentales sont quasiment inexistantes et le coût est énorme. Il y a aussi le problème de l’instabilité politique dans certains pays et les situations peuvent changer d’un jour à l’autre. Certains visas sont également très difficiles à obtenir et leur durée est généralement très courte, trop courte pour du vrai slow travel.

Comme notre trip prévoyait un retour, et que, finalement, nous ne nous sommes pas envolés pour le Mexique, l’Afrique nous paraissait une destination idéale. Enfin, surtout pour Van. Fab a été un peu plus frileux sur le sujet et difficile à convaincre. Mais maintenant, il ne rêve que d’y retourner! Il avait d’ailleurs fait exactement le même coup avec l’Inde!

Certes, voyager en Afrique n’est pas si simple mais pas impossible. Nous avons d’ailleurs quitté la Tanzanie plus tôt que prévu car le pays n’est pas du tout prévu pour des trips en backpack mais PAS parce-que nous n’avons pas apprécié! Au contraire, c’est un coin fascinant et le bilan que nous avions rédigé est sorti plutôt positif.

Nous n’avons fait qu’un tout petit coin de cet immense continent mais nous avons déjà ouvert une sacrée boîte de pandore qui va nous attirer irrésistiblement dans ses filets! Nous avons été agréablement surpris par le non gaspillage et le recyclage de tous les objets en Ouganda et en Tanzanie. Nous, Occidentaux, avec notre surconsommation avons de grandes leçons à prendre sur ce sujet-là. Nous avons également remarqué que nous sommes devenus beaucoup plus fatalistes qu’avant. A force de ne pas avoir tout qui fonctionne, chaque petite chose qui marche correctement est une petite victoire. C’est une attitude qui nous aide vraiment dans nos démarches administratives en Europe. Maintenant, nous sommes conscients du privilège d’avoir de l’électricité sans aucune coupure, des transports dignes de ce nom, de l’eau courante et un internet haut débit. Nous avons également appris la lenteur, la vraie! Une langueur que même au Cambodge, pays le plus relax d’Asie, nous n’avons pas connue.

Nous avons, bien sûr, également adoré le côté plus carte postale du continent comme les paysages, la faune, les gens, la gastronomie (eh oui!) ainsi que les plages de rêves donnant sur l’océan Indien.

Nous commençons tout gentiment à avoir un peu de recul sur tout ce que nous avons vu sur ce coin de continent et n’avons sûrement pas encore digéré tout ce que nous y avons vécu mais nous pouvons déjà affirmer que l’expérience était incroyable et que nous ne regrettons pas une seconde d’y avoir posé un pied. Nous mourrons d’ailleurs d’envie d’y retourner, d’y découvrir de nouveaux pays, de nouvelles cultures et d’étoffer nos aventures en terres africaines.

Spoiler Alert!

Nous savons que ce paragraphe est un des plus attendu de nos bilans mais cette fois, nous allons un peu vous laisser sur votre faim. C’est parce-que nous travaillons sur plusieurs projets (pro, perso et voyages) et que nous ne savons pas encore lesquels vont vraiment aboutir.

Ceux qui nous suivent sur les réseaux sociaux le savent déjà, nous sommes de retour en Espagne. Nous allons rester dans notre fief valencien jusqu’à fin mai environ. Les prochaines semaines seront très studieuses et administratives pour nous mais nous tâcherons quand même d’aller faire quelques petites balades afin de vous en faire découvrir un peu plus de notre belle région.

Juin sera un peu plus festif. C’est le mois de nos anniversaires respectifs et cette année, Fab passe le cap de la quarantaine et nous allons marquer le coup! Eh oui, même un globe-trotter ça vieillit! Nous allons donc faire un petit tour nous verrons où mais nous resterons sûrement au sein de l’UE. (En vrai Van a une petite idée mais chuuuuuuut, c’est une surprise!) En juin, nous fêterons également nos noces de bois (cinq ans de mariage!), c’est une raison de plus d’aller faire une petite virée quelque part!

Nous allons ensuite prendre nos quartiers d’été. Nous ne savons pas encore où ce sera exactement mais nous allons délaisser la côte et son tourisme de masse pour aller découvrir une partie de l’arrière-pays espagnol. Il y a déjà deux régions qui nous titillent fortement. Reste à savoir dans laquelle nous trouverons notre bonheur.

Pour la suite, qui vivra verra….

C’est sur ces belles paroles que nous achevons ce bilan et nous espérons que vous l’aurez apprécié autant que nous avons apprécié nos six mois de voyage! Et promis, de nouvelles aventures arriveront très vite!

Bilan de l’Ouganda

Avant d’entamer ce bilan, nous tenons à mettre au point deux ou trois petites choses :

L’Ouganda n’est pas du tout un pays fait pour le backpack et il ne s’en cache pas. Il vise plutôt un tourisme « all inclusive » , haut de gamme avec chauffeur privé et tours organisés par des agences. Nous avons parfois galéré à trouver ce que nous cherchions, notamment dans les hébergements.

L’Ouganda n’était pas notre premier choix de destination notamment à cause du point ci-dessus. C’est l’offre aérienne qui nous a finalement décidé pour ce pays. Nous sommes donc arrivés presque à l’arrache sans avoir une idée précise de ce que nous voulions ou de ce que nous pouvions voir contrairement à d’autres pays voisins.

C’est notre tout premier voyage en Afrique subsaharienne, nous sommes complètement novices sur ce continent. Nous sommes peut-être en choc culturel. Si nous devions récrire ce bilan dans quelques mois avec plus d’expérience, il serait probablement totalement différent.

Voilà, ces quelques point mis à plat, nous allons pouvoir passer aux choses sérieuses!

Comment voyage-t-on en Ouganda en temps de Covid?

Pour rentrer sur le territoire, il faut être muni d’un test PCR négatif de moins de 72 heures. Il faut refaire un test à l’arrivée. Comme nous sommes arrivés par voie aérienne, tout était parfaitement organisé à l’aéroport d’Entebbe. Le résultat est donné dans l’heure.

Le port du masque est censé être obligatoire à l’intérieur mais en pratique ça reste très aléatoire même si nous avons vu plusieurs personnes se faire remettre à l’ordre.

La capacité des moyens de transports n’est autorisée qu’à cinquante pour cent. C’est super respecté entre Entebbe et Kampala, un peu moins dès qu’on s’éloigne de la capitale. Les chauffeurs de matatus (les minibus qui fonctionne comme des taxis collectifs) n’hésitent pas à éviter les checkpoints ou à corrompre les agents de police pour pouvoir remplir leur véhicule.

Il y a un confinement nocturne de 19 heures jusqu’à 5 heures 30 du matin. On nous a dit qu’en tant que touristes nous pouvons courber le couvre-feu. Ce que nous n’avons pas fait. Même si nous soupçonnons fortement les autorités de faire preuve d’excès de zèle plutôt que de prendre de vraies mesures anti-covid, nous ne voulons pas de passe-droit juste parce-que nous sommes blancs. Nous avons juste organisé nos journées autrement. De toute façon, il fait nuit à 19 heures et il vaut mieux rester à l’abri sous une moustiquaire, le risque de paludisme n’est pas à prendre à la légère. Nous avons ainsi eu le temps de passer nos soirées à bosser sur l’ordi, bien plus de ce que nous avions prévu à la base, ce qui nous permettra de lever un peu le pied plus tard.

Bon, nous avons fini de parler de cette fichue pandémie, passons maintenant au vrai bilan!

En chiffres

Durée du séjour

18 jours

Budget

3’168’365 shillings soit 823,75 CHF ou 785,75€ ce qui fait une moyenne de 45,59 CHF ou 43,64€. Nous sommes dans une moyenne haute mais nous le savions, et nous sommes quand même dans notre budget!

En plus des logements, de la bouffe et des transports, sont compris dans ce budget les visas (50$ par personne), les test PCR effectués à Istanbul pour rentrer sur le territoire ougandais (17o TL par personne soit 13,40€ ou 14 CHF), les tests PCR à l’arrivée (30$ par personne) et une carte SIM (indispensable!) avec 20 Go d’internet (52000 UGX soit 12,90€ ou 13,50 CHF).

Distance parcourue

1367 kilomètres. De l’aéroport d’Entebbe à Kampala – Jinja – Kampala – Fort Portal – Kikorongo – Mbarara – Kabale – Masaka – Mutukula (frontière tanzanienne). Le tout en matatu, en bus, en boda-boda (moto-taxi) et même à pied pour revenir des crater lakes ou du lac Bunyonyi.

Extrêmes d’altitude

928 mètres dans la savane à Kikorongo et 2200 mètres sur les hauteurs du lac Bunyonyi . L’Ouganda se trouve sur un haut plateau et l’altitude moyenne des rives du lac Victoria se situe entre 1200 et 1300 mètres. Donc il n’y a rien d’exceptionnel dans ces altitudes.

Extrême de températures

20 petits degrés sous l’orage à Kabale, à 2000 mètres d’altitude il fait vite frais. 29 degrés lors d’une éclaircie à Fort Portal. Vu l’altitude (1523 mètres) et l’humidité du climat, c’est relativement élevé. L’Ouganda a climat équatorial mais qui est très tempéré (voir carrément frais pour nous, surtout la nuit!) par l’altitude.

LE point zéro!

A Kikorongo, nous avons franchi la ligne de l’Equateur passant dans l’hémisphère sud par la même occasion. C’est notre troisième point zéro après Quito en Equateur (logique!) et Pontianak en Indonésie!

Si on a pas de Rolex à 50 ans c’est qu’on a raté sa vie!

Ouf, nous n’avons pas raté notre vie nous avons eu une dizaine de rolex! Sauf qu’en Ouganda un rolex, c’est un snack! C’est une variante du pain chapati indien (la pâte est plus souple qu’en Inde et on y incorpore des carottes râpées et des oignons avant cuisson), une omelette est posée sur le pain, on y ajoute au milieu en général des légumes sautés mais aussi des champignons ou des avocats et on roule le tout tel un wrap. Le mot rolex vient de la mauvaise prononciation du mot anglais « rolled egg » (œuf roulé). C’est le plat national ougandais et il se décline en des milliers de recettes différentes pour la farce. Nous on y a totalement adhéré!

Coups de gueule / coups de cœur

L’Ouganda ne nous a pas laissés indifférents, loin de là. Comme d’habitude, nous commençons par les choses négatives, histoire de finir avec optimisme.

Coups de gueule

Kampala

Jamais nous n’avons vu une ville autant infernale! Kampala est un enfer sur terre avec sa boue, sa poussière, ses quartiers construits anarchiquement sur les différentes collines et son trafic infernal! Saïgon ressemble à un havre de paix à côté et Yangon également! Si c’était à refaire, nous snoberions totalement la capitale, c’est vraiment sans intérêt.

Les transports

Il faut reconnaître que nous avons été particulièrement gâtés ailleurs. Les routes sont en général en bon état mais on y roule avec des véhicules hors d’âge à tombeau ouvert! Une fois, dans un bus, les suspensions étaient tellement HS et ça secouait tellement que le podomètre de Van s’est mis en marche! Pour effectuer vos 10’000 pas en Ouganda, prenez le bus! Les bus de ligne sont en général fiables à condition de ne pas avoir d’horaire. Les matatus sont pratiques pour des distances de moins de deux cents kilomètres et desservent les petits villages mais ils sont d’une lenteur exaspérante, même pour nous, car ils attendent à chaque fois d’être plein avant de partir et, à chaque fois qu’ils déposent quelqu’un, c’est reparti pour l’attente. C’est très inconfortable, il n’y a pas la place pour les sacs et nous sommes tombés sur certains chauffeurs pas très honnêtes avec lesquels il a fallu toujours négocier et ne pas se faire arnaquer. Les bodas bodas, sorte de motos-taxis, sont faits pour les courtes distances. Au premier abord, ce sont les plus énervants car les chauffeurs viennent toujours nous harceler pour avoir une course mais une fois que c’est négocié, ils ne discutent plus le prix. Le premier que nous avons pris a failli nous faire mourir de peur mais nous étions tombés sur un chauffeur particulièrement kamikaze et sur une piste vraiment défoncée. Ensuite, ça c’est beaucoup mieux passé et nous avons quand même été contents de les avoir à disposition.

Mi-figue, mi-raisin

Les gens

Mis à part quelques abrutis, comme il en existe partout ailleurs, nous n’avons rien à reprocher au peuple ougandais. Mais nous n’avons pas eu le coup de cœur non plus. Pour leur défense, la Turquie avait mis la barre hyper haut dans ce domaine! Nous les trouvons très méfiants, pas seulement vis à vis de nous mais de tout le monde et ils sont carrément hostiles dès qu’ils voient un appareil photo. Ceci s’explique peut-être par la vague d’attentats qui secoue la capitale ces temps. Ils ont été revendiqués par l’Etat Islamique et ça creuse le fossé entre les différentes communautés religieuses et nous le ressentons fortement.

Il y a juste dans les restaurants, même dans les gargotes les plus modestes, où les gens sont très souriants et où le service est irréprochable. Il y a évidemment des rabatteurs mais nous avons connu bien pire ailleurs. Ce sont les enfants qui nous ont laissé les plus beaux souvenirs. Ils sont très souriants et lancent des « Hello » à la volée dès qu’ils nous aperçoivent. Certains ont même crié de joie quand nous leur avons répondu! Comme quoi, un « Hello », un sourire et un petit signe de la main peut égayer une journée. Bien sûr, certains d’entre eux ont bien appris à mendier, poussés par des adultes, mais ce n’est pas la norme. La communication se fait, en général, facilement en anglais mais nous ressentons parfois une barrière culturelle. Nous savons pertinemment que tous n’ont pas eu la chance d’aller à l’école et d’être sensibilisés à l’ouverture sur autrui. Bref, pas notre meilleur souvenir, mais pas le pire non plus.

Coups de cœur

Les paysages

Certes, nous n’avons pas encore de points de comparaison sur ce continent mais nous trouvons que l’Ouganda mérite amplement son surnom de « Perle de l’Afrique ». Il y a des collines verdoyantes, des montagnes, des forêts tropicales, des cultures en terrasses et des savanes typiquement africaines! La lenteur et l’inconfort des transports ont largement été compensés par le panorama qui défilait sous nos yeux! Nous mettons officiellement l’Ouganda en tête de la liste des plus beaux pays que nous avons visités!

C’est très vert

On doit évidemment tout ce vert au climat équatorial bien humide et aux pluies qui arrosent abondamment le pays mais aussi à la faible urbanisation. La population est concentrée dans les villes, certes moches, poussiéreuses et infernales, mais une fois en dehors, c’est place à la nature ou aux cultures. Nous avons parcourus des kilomètres de no man’s land avec juste la forêt ou la savane comme compagnie.

La gastronomie

C’est la grosse bonne surprise de l’Ouganda. En fait, nous n’avions pas d’idées préconçues partant du principe de manger ce qu’il y a. Et le « ce qu’il y a  » est rempli de bonnes choses. La cuisine est très influencée par l’Inde (cuisine à laquelle nous vouons presque un culte!) car il y a eu une forte immigration en provenance du sous-continent dans les années 1930. Nous avons dégusté de savoureux currys, des dosas, du dahl et du paneer. Nous avons fait le plein de légumineuses et de bons légumes. Grâce à son climat tempéré par l’altitude et ses pluies, l’Ouganda cultive une quantité de produits. Les marchés sont colorés et font plaisir à voir : fruits tropicaux, avocats, carottes, légumes méditerranéens, des dizaines de sortes de lentilles, etc… Nous nous sommes faits de savoureux guacamoles. Ce n’était pas la raison première de notre visite, mais c’est un argument de poids pour l’Ouganda.

Le non gaspillage

On doit ce dernier point aux circonstances et au manque de moyens et non pas à une réelle volonté malheureusement. Les gens ont appris à économiser l’eau, à recycler et à réutiliser les déchets. D’ailleurs, nous nous étions attendus à voir des montagnes de déchets comme nous en avons pu en voir ailleurs. Encore un préjugé à la c** sur le continent africain! Certes, il y en a quand même mais ce n’est pas si choquant. Nous avons même vu des panneaux interdisant le littering avec amendes à la clé. A part dans le quartier des expats de Kampala, il n’y a pas un supermarché avec un stock incroyable de produits. Nous n’avons pas vu une seule climatisation! Déjà, nous n’aimons pas ça et c’est un facteur important du réchauffement climatique. On s’en passe très bien, on transpire juste un peu plus c’est tout. Ça nous remet pas mal les pendules à l’heure nous qui avons toujours connu l’eau courante et l’électricité à toute épreuve. Nous avons dû composer avec les différentes coupures d’eau et d’électricité. C’est parfois un peu contraignant, surtout pour l’eau, mais les gens y sont habitués et ont l’habitude d’utiliser des génératrices ou d’aller chercher de l’eau au puits.

Les oiseaux

L’Ouganda est un vrai paradis pour les oiseaux. Nous en avons vu plus ces quelques semaines que durant toute notre vie! Même en Malaisie il n’y en avait pas autant! Il y en a pour tous les goûts : des grands, des petits, des rapaces, des échassiers, de toutes les couleurs, etc. Bref, nous en avons pris plein les yeux avec ces petites (et moins petites) bébêtes.

Choc culturel

Un pays hyper militarisé

Il y a des militaires et des checkpoints partout! Nous n’en avions jamais vu autant. Chaque intersection, chaque magasin même petit, chaque ATM, chaque parking à son militaire armé de son fusil pour « accueillir » les visiteurs et chasser les indésirables. La récente vague d’attentats met un peu tout le monde à cran. Pas étonnant que la population vire un peu parano!

Muzungu

C’est un terme d’origine bantoue signifiant vagabond mais qui est utilisé aujourd’hui en swahili pour nommer l’homme blanc. Il peut être utilisé comme une insulte, une éloge ou une boutade, tout dépend du ton utilisé. Nous nous sommes bien évidemment fait traités de muzungu des trois manières différentes mais avec une prédominance pour la dernière!

La lenteur

Pourtant nous prônons la lenteur, le slow travel et la slow life! Nous ne savons pas si c’est notre retour en Occident l’année passée qui nous a fait passer à un rythme plus rapide sans que nous nous en apercevions ou si vraiment tout est d’une lenteur exaspérante en Ouganda mais ça nous frappe. Nous avons l’impression d’avoir passé une bonne partie de notre séjour à attendre qu’on nous serve nos assiettes, sur les transports, que le gars devant nous veuille bien avancer, qu’on nous attribue notre chambre où juste qu’une personne veuille bien répondre à nos questions. Nous savons maintenant pourquoi nous avons investis dans nos liseuses qui se sont avérées de véritables alliées pendant ces longues heures d’attente.

Le dimanche matin

Il ne faut pas espérer faire une grasse matinée le dimanche en Ouganda. C’est le jour du Seigneur et on nous le fait savoir dès le lever du soleil, vers six heures et demies! La majorité chrétienne du pays qui est composée de catholiques, d’évangélistes, de pentecôtistes, de baptistes et même de témoins de Jéhovah, alterne chants religieux et prédications directement dans la rue. Certes, c’est entraînant et rempli de joie de vivre mais nous sommes sûrs que leur ami imaginaire là-haut peut attendre des heures plus convenables, non?

Fab a reçu plusieurs propositions d’achat pour Van

La femme blanche est une marchandise de choix pour la minorité musulmane du pays. La première fois que nous avons entendu « I want to buy your wife » (Je veux acheter ta femme) nous avons bien rigolé avant de nous rendre compte que les mecs étaient vraiment sérieux! Ils étaient vraiment tous déterminés à littéralement acheter Van pour la donner en mariage à un homme de la communauté. Une fois, un chiffre a même été avancé : 100’000 shillings (24,80€ ou 26 CHF) ce qui n’est pas rien en Ouganda. Nous avons vraiment blessé des gens en refusant leurs propositions, même avec diplomatie. Ce n’était évidemment pas notre but en en sommes vraiment désolés mais Fab n’allait quand même pas laisser Van se marier à un autre que lui sans rien dire!

Ainsi s’achève notre bilan de l’Ouganda. Nous sommes conscients qu’il est bien gratiné et nous nous excusons pour le pavé (ou pas!) mais ce coin est une véritable découverte pour nous et nous n’avons pas encore tout assimilé ou digéré ce que nous avons vu et vécu. Peut-être devrions-nous y revenir d’ici quelques mois et en parler avec plus de recul.