Bilan de la Turquie

Nos séjours en Turquie sont déjà derrière nous, voici donc venu le temps du traditionnel bilan. Comme nous y avons été à deux reprises, en automne 2021 et au début 2022 dans le cadre du même long voyage, nous n’avons fait qu’un seul bilan mais nous avons séparé les données chiffrées pour une meilleure visibilité et également pour voir notre évolution.

En temps de Covid, on y voyage comment?
En 2021

Nous avons reçus nos deux doses de vaccins donc nous avons pu entrer en Turquie sans test PCR. Nous avons dû remplir un formulaire de santé sur internet (https://register.health.gov.tr/) au terme duquel nous avons reçu un code HES qui est couplé avec notre numéro de passeport. Ce code nous est demandé à chaque fois que nous achetons un billet de transport, pour entrer dans un centre commercial et lors de prise de logement. Pour les transports urbains qui disposent d’une carte magnétique, il faut activer cette carte sur internet avec le code HES avant de pouvoir l’utiliser. Pas de panique, si vous n’avez pas internet, vous trouverez facilement quelqu’un qui aura la gentillesse de le faire pour vous.

Comme un peu partout, le port du masque est obligatoire à l’intérieur mais pas à l’extérieur. Pas de pass sanitaire pour les bars, cafés ou restaurants.

Pour les logements, c’est un peu plus strict même via Airbnb. On nous a à chaque fois demandé le code HES ou le pass sanitaire ou les deux. On nous prend en général la température (Bonne nouvelle, nous n’avons pas eu de fièvre jusqu’à présent!) et une fois, on nous a même littéralement aspergé de gel hydroalcoolique!

La population locale respecte bien les règles et les gestes barrières, les touristes, un peu moins, mais il y a des remises à l’ordre. En règle générale, ça se passe plutôt bien.

Pour effectuer un test PCR : dans les zones touristiques d’Istanbul ou Antalya, on en propose presque partout. Sinon, il faut se rendre dans un hôpital. Nous avons effectué le nôtre à l’hôpital de Haydarpaşa derrière la gare du même nom dans le district de Kadiköy à Istanbul. Nous avons juste un peu galéré pour nous faire comprendre car l’anglais y est pratiquement inexistant surtout quand on nous a envoyé à la morgue payer nos tests.(En fait la caisse se trouve juste à côté de l’entrée de la morgue!) Sinon, tout s’est bien passé, nous avons eu les résultats le soir même et avons payé 170 TL par personne (16,20 CHF / 15,30€) ce qui est dans la moyenne puisque nous avions lu qu’il fallait compter entre 150 et 200 livres. Et bonne nouvelle! Nos résultats sont négatifs, l’aventure va continuer!

En 2022

Le pass vaccinal est toujours obligatoire pour rentrer en Turquie. En février, nous avons dû remplir de nouveau le formulaire afin d’obtenir le HES Code mais en avril, il n’était plus en vigueur.

Le port du masque reste obligatoire dans les transports et les centre commerciaux. Dans les cafés et restaurants, il n’est obligatoire que pour le personnel.

Pour les logements, les contrôles se sont bien relâchés. Contrairement à l’automne passé, pour les logements, personne ne nous a rien demandé.

Bon assez parlé de cette satanée pandémie, passons aux choses sérieuses!

En chiffres

Durée du séjour

En 2021 : 38 jours soit environ cinq semaines.

En 2022 : 55 jours soit presque deux mois

Au total : 93 jours, un peu plus de trois mois. Avec ce long séjour, nous devons attendre au moins six mois avant de pouvoir bénéficier à nouveau d’un séjour de 90 jours, donc vous ne nous verrez pas en Turquie de sitôt. Mais plus tard…. qui sait?

Budget

En 2021: 13700 livres turques ou « lira » (1307CHF / 1234,95€) soit 360 TL par jour (34,35CHF / 32,45€). Nous devons une partie de ce budget de warrior à la dépréciation de la livre turque et à des taux de change hyper avantageux. Mais, en règle générale, la Turquie nous offre de très bons rapports qualité/prix dans tous les domaines.

En 2022 : 33220 TL soit 2109CHF ou 2080€ ce qui fait une moyenne journalière de 604TL (38,35CHF ou 37,80€) Si vous êtes fort en maths, vous aurez remarqué que le taux de change n’est pas du tout le même! Ceci est dû à la forte dévaluation de la livre turque.

Il est difficile de faire une moyenne de budget qui tienne la route pour la Turquie car la situation économique a fortement changé. La livre turque n’arrête pas de dégringoler mais les prix ont bien entendu grimpé. En tant que touriste venant d’un pays à la monnaie stable, nous ne voyons pas trop la différence mais les locaux doivent vivre avec une inflation de près de 60%.

Distance parcourue

En 2021 : 2546 kilomètres. De Kapitan Adreevo (frontière bulgare) – Edirne – Istanbul Konya Alanya – Sidé – Manavgat – Antalya Fethiye – Ölüdeniz – Kaş – Demre – Antalya et retour sur Istanbul. Tout ça en bus, en train, en dolmuz et même en ferry pour traverser le Bosphore. Bon, ce dernier était pour le fun car il est tout à fait possible de le traverser en train avec le Marmaray.

En 2022 : 2766 kilomètres d’Antalya Anamur Adana Konya Izmir Ephèse Bodrum Pamukkale – Afyon – Eskisehir – Istanbul. En bus, train, dolmus et ferry. A notre grande surprise, notre moyenne kilométrique est plus basse cette fois-ci. Peut-être à cause de la météo qui nous a parfois forcés à rester plus longtemps que prévu au même endroit.

Au total : 5312 kilomètres, une bagatelle à l’échelle du pays!

Extrêmes d’altitude

En 2021 : le niveau de la mer sur la côte quand ce n’était pas trop mal plat. 1800 mètres au col de Çatmakaya sur la route entre Konya et Alanya. C’est assez modeste pour la Turquie.

En 2022 : toujours le niveau de la mer sur les côtes. 1240 mètres au sommet du promontoire rocheux sur lequel se trouve le château d’Afyon.

Extrêmes de températures

En 2021 : 17 petits degrés à Konya lors de belles mais fraîches journées d’automne (et même sept petits degrés pendant la nuit, heureusement, nous avions de bonnes couettes bien chaudes). 29 degrés lors d’un bel arrière-été méditerranéen à Alanya.

En 2022 : -1 degré (oui, il y a le signe moins devant le 1!) à Konya. Heureusement, ce n’était que pour quelques heures entre deux trains. 27 degrés à Pamukkale, le soleil tapant bien sur le blanc étincelant du travertin.

Evidemment, la saison n’étant pas la même, on ne peut décemment pas comparer les températures d’une fois à l’autre. En 2021, les températures étaient parfaitement normales pour la saison. En ce début 2022, c’est une autre histoire. En février, il faisait bon ( plus de vingt degrés en journée sur la côte méditerranéenne) mais une vague inhabituelle de froid est venue nous embêter en mars et même jusqu’à début avril avec vents du nord glaciaux et tempêtes de neige y compris à basse altitude.

Bref, nous avons compris la leçon, nous ne compterons plus sur une éventuelle douceur méditerranéenne avant le mois de mai. L’hiver prochain, nous serons sous les Tropiques, même si nous n’avons encore aucune idée du lieu!

Distance parcourue sur la voie lycienne

En 2021: environ 28 kilomètres, à pied évidemment.

En 2022 : zéro kilomètre. Nous n’avons pas été dans la région de la voie lycienne et de toute façon, la météo ne nous aurait pas permis de randonner.

Nombre de baklavas engloutis

En 2021 : Chuuuuuttttt!!

En 2022 : pas mieux!

Coups de cœur / Coups de gueule

Voici, comme toujours, nos impressions sur notre séjour en Turquie. Nous ne dérogeons pas à la règle de commencer par le négatif afin de finir en beauté.

Pas top

Des laveries inexistantes : Oui, nous avons quand même quelques problèmes existentiels comme trouver où laver nos habits. En Turquie, c’est la galère pour trouver une laverie, même dans les grandes villes. Apparemment, tout le monde possède sa propre machine à laver. Heureusement, nous avons deux mains et assez d’huile de coude pour nettoyer nos fringues à la main, surtout que l’eau chaude n’est pas un problème. C’est un peu plus embêtant pour le séchage en hiver.

Trop bien!

Les gens : C’est de notoriété publique que les Turcs sont foncièrement gentils. Nous confirmons! Ils sont juste adorables! (parfois trop!) Ils sont ouverts, curieux, toujours prêts à donner un coup de main, chaleureux et souriants. La mentalité ne change pas beaucoup des pays du sud de l’Europe au bord de la Méditerranée mais avec une petite touche d’exotisme en plus. C’est sûrement le peuple le plus honnête que nous connaissons : on nous a parfois rendu de l’argent que nous ne savions même pas avoir payé en trop et nous n’avions jamais eu peur pour nos affaires dans le bus ou ailleurs. Nous avons juste été un peu étonné par le peu de pratique de l’anglais en dehors d’Istanbul mais finalement, ce n’est pas un problème, nous réussissons toujours à communiquer. Et essayer de sortir quelques mots de turc, même mal prononcés, suffit à désamorcer une éventuelle petite timidité de départ.

La gastronomie : La cuisine turque c’est un mélange, très réussi, entre Méditerranée et Moyen-Orient. Les produits méditerranéens sont apprêtés à merveille avec des épices un peu plus orientales, notamment le poivre rose qui nous a réconcilié avec le poivre après notre traumatisme du Sri-Lanka. Beaucoup de plats sont préparés au four à bois, même les œufs du matin, et ont de ce fait une saveur particulière. Côté dessert, nous avons littéralement fondus pour les baklavas, ces petites douceurs composées de pâte filo, de pistaches, de noix, de sirop et de miel. Le café turc est également excellent à condition d’aimer le café bien fort. Bref, nous nous sommes vraiment régalés durant notre séjour.

Les paysages : Il nous semble que les quelques photos que nous avons publiées parlent d’elles-mêmes…

Les transports : Voyager en Turquie, c’est super facile! Tout est desservi par les transports publics. C’est fiable, confortable, relativement bon marché et à bonne fréquence. Il faut juste s’y prendre en avance pour le train car il est souvent victime de son succès et très vite complet. Les grandes villes comme Istanbul , Antalya ou Izmir sont super bien dotées en transports urbains.

La voie lycienne : Elle est super bien balisée, il y a des points d’eau pour les randonneurs et elle traverse un paysage sublime. Un vrai bonheur de faire un trek dans ces conditions!

Bizarreries turques

Les arrivées d’eau sont parfois montées à l’envers : Partout dans le monde, dans un robinet, l’eau froide est à droite et l’eau chaude est à gauche. Ben en Turquie, c’est en général le contraire! Parfois, il y a les couleurs, bleu ou rouge, qui indiquent la température de l’eau qui sont « du bon côté » mais l’eau arrive quand même à l’envers! Imaginez Van la frileuse voulant profiter d’une bonne douche chaude après une journée fraîche à Konya et qui se retrouve sous un jet d’eau glacée!

Nous ne nous attendions pas à être déçus de la Turquie, Van avait déjà adoré Istanbul il y a huit ans et tous les retours de voyageurs que nous avons sur ce pays sont super positifs. Mais nous ne nous attendions pas à avoir un tel coup de cœur! Nous commençons notre périple vraiment très fort. La Turquie a placé la barre très haut! Et nous n’en avons vu qu’une infime partie. Nos proches et amis ont également été conquis par ce que nous avons publié, jamais auparavant un pays n’avait autant fait l’unanimité parmi notre entourage! Certains y ont même déjà réservé leurs prochaines vacances!

Il paraît que l’est du pays est encore mille fois plus ouf! Si nous n’y sommes pas allés cette fois, c’est tout simplement à cause de la saison trop tardive. Évidemment, nous l’avons placé en très bonne place sur notre loooooongue wishlist et il est plus que probable qu’une fois à une meilleure saison, nous vous redonnerons des nouvelles d’ailleurs en Turquie…

Bilan de 7 mois à Tenerife

Notre dernier mois à Tenerife n’aura pas été riche en découvertes mais c’était voulu. Comme nous avons un été bien rempli qui nous attend, nous avons profité de rester sur notre ordi à travailler plus afin de pouvoir lever un peu le pied dès la fin juin. La météo très changeante ne nous a pas vraiment fait regretter notre choix. En plus, la vie dans notre colocation à Puerto de la Cruz était vraiment sympa et nous avons vraiment partagé de supers moments avec nos compagnons de logement. Ils vont d’ailleurs beaucoup nous manquer.

Après plus de sept mois passés à Tenerife, nous avions envie de « rentrer » sur la péninsule afin de profiter d’un été méditerranéen avant de rêver à d’autres horizons un peu plus lointains. Mais le Covid s’en est emmêlé et a failli faire capoter nos projets. Quelques jours avant notre départ, nous avons appris que nous étions cas contact Covid! Il fallait vraiment que ça tombe à ce moment là! Mais bon, vous nous connaissez, nous ne nous sommes pas laissé abattre et, depuis notre auto-isolement, nous avions déjà prévu des plans B, voire C au cas où nous aurions dû repousser notre voyage. Heureusement, notre test s’est avéré négatif et nous pourrons prendre notre vol comme prévu!

Mais assez parlé de nos petites péripéties, nous allons passer aux choses sérieuses, c’est à dire le bilan de notre long séjour à Tenerife.

En chiffres

Durée du séjour

220 jours, soit un peu plus de sept mois. Nous ne sommes jamais restés aussi longtemps au même endroit depuis notre départ de Suisse en novembre 2017! Mais nous avons quand même logé à trois endroits différents.

Budget

5581€ (6120,70CHF) soit une moyenne journalière de 25,35€ (27,80CHF). Dans ce budget, nous avons compté les billets d’avion de et pour Valence ainsi que les tests PCR. Si nous ne comptons que les dépenses courantes sur place, (donc sans test et sans avion) nous arrivons à un budget de 5196€ (5698,50CHF) soit une moyenne journalière de 23,60€ (25,90CHF). Honnêtement, jamais nous n’aurions pensé avoir des chiffres aussi bas. Nous avons même craint que passer un hiver aux Canaries soit un gouffre financier. Le secret est de vivre comme les locaux, en colocation, de manger local et de se fournir au marché. Nous nous sommes quand même octroyé des excursions et des sorties au resto, quand les mesures anti-Covid nous le permettaient.

Lieux de villégiature

Las Chafiras, au sud-ouest de Tenerife, au-dessus de la station balnéaire de Los Cristianos, San Isidro au sud-est de l’île en dessus du Medano et enfin Puerto de la Cruz sur la côte nord-ouest.

Température la plus basse

16 degrés en janvier à San Isidro pendant la tempête Filomena. Avec le vent et la pluie, ça nous paraissait extrêmement froid!

Température la plus haute

35 degrés pendant les divers épisodes de Calima mais l’air extrêmement sec et les particules de sable ne rendent pas ce climat très agréable.

Altitude la plus basse

Le niveau de la mer partout sur la côte sauf aux endroits où l’océan est surplombé par des falaises de plusieurs dizaines de mètres.

Altitude la plus haute

2300 mètres au pied du Teide . Eh non, nous n’avons pas été au sommet, sinon ça aurait été 3715 mètres.

Nombre de fois où la météo change par heure

Au moins cinq fois, et ça c’est quand le temps est stable!

Tenerife, en temps de Covid, c’était comment?

Nous avons eu de la chance car nous avons pu jouir d’une certaine liberté, bien plus que sur le continent européen. Nous avons juste dû renoncer à découvrir une autre île de l’archipel canarien car nous étions en « confinement périmétral », c’est à dire, que nous ne pouvions pas quitter Tenerife pour une autre île sans motif impérieux (et sans test PCR, of course!). Sinon, à part un couvre-feu à 22 heures, les intérieurs des restaurants fermés et des rassemblements limités à quatre personnes, la vie se déroulait presque normalement. Nous avons même pu profiter des terrasses!

Nous allons maintenant passer à nos coups de gueule, respectivement nos coups de cœur car rester sept mois au même endroit ne laisse jamais indifférent.

Coups de gueule

Les usines à touristes du sud

Nous savions que ça existait donc ce n’était pas vraiment une surprise, nous sommes juste sidérés par l’ampleur du truc. La côte sud-ouest est complètement défigurée par des hôtels et des barres d’immeubles. C’est vraiment dommage car l’environnement est magnifique. En temps de Covid, c’était plutôt calme à cause du manque de tourisme mais nous n’osons pas imaginer la cohue en saison touristique normale. Si nous pouvons souhaiter quelque-chose aux Canaries c’est de trouver un plan B pour qu’elles puissent se sortir de leur dépendance au tourisme de masse.

Une île très urbanisée et densément peuplée

Tenerife, en superficie, représente environ la moitié de la Corse mais elle est peuplée de presque un million d’habitants! (contre 335’000 sur l’île de Beauté). Il faut bien que tous ces gens vivent quelque part. Donc bonjour les grandes villes, les banlieues moches (particulièrement sur les hauteurs de Santa Cruz), les grandes zones commerciales, le trafic infernal, etc… Nous sommes loin du coin idyllique et naturel que les différents offices de tourisme essaient de nous vendre. Pour nous, ce point est la grosse mauvaise surprise de Tenerife.

Le climat

Nous avions déjà fait notre coming out climatique ici, mais nous persistons et nous signons : nous ne sommes vraiment pas fan du climat de Tenerife! Certes, l’hiver est bien plus doux et agréable qu’en Europe centrale mais non, le soleil n’est pas toujours au rendez-vous et non, il ne fait pas toujours chaud! Le temps change au moins trente fois par jour en passant du chaud au froid et inversement toutes les dix minutes. Au nord, nous avons réussi l’exploit de transpirer sous un climat humide tout en étant glacé par le vent froid du nord! Quant au sud, il est constamment balayé par de forts vents et ça devient pénible à la longue. Et quand enfin il daigne faire des températures estivales dignes de ce nom, c’est à cause de la Calima qui met nos bronches à rude épreuve. Bref, l’hiver prochain nous essaierons par tous les moyens de nous retrouver sous les Tropiques!

La gastronomie

La bouffe locale est assez cheloue, comme le Gofio qui nous donne l’impression d’avoir du ciment dans la bouche. Seul le mojo verde, une sauce à base d’ail et de coriandre, tire son épingle du jeu. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir des bons produits. Il y a presque tout qui pousse sur la terre fertile des volcans.

Coups de coeur

Les paysages

Ils sont juste à couper le souffle! Dame nature a vraiment gâté Tenerife en lui donnant une variété de paysages incroyables sur un si petit territoire! Il y a des volcans, des plages, des forêts humides, des cactus, des montagnes pelées par l’érosion et l’aridité, des piscines naturelles, l’océan, des calderas, etc… De quoi en prendre plein les yeux tous les jours!

Les volcans

Ils nous fascinent! Surtout le Teide! Quand on pense que sur une toute petite île culmine un volcan à plus de 3700 mètres, c’est assez fou, non?

La population locale

Les Canariens ne sont pas aussi expressifs que les Espagnols de la péninsule mais dans l’ensemble ils sont chaleureux, accueillants et ouverts. Ils ne présentent pas d’hostilité envers les « péninsulaires ». Bref ce ne sont pas des Corses qui ont ont la haine contre ceux du continent.

Les avocats

Nous parlons ici des fruits pas des personnes en toge qui connaissent les textes de loi par cœur et qui le crient dans un tribunal même si nous n’avons absolument rien contre ces derniers. En règle générale, manger des avocats ce n’est pas très cool car c’est souvent importé de loin et cultivé dans des conditions pas très éco-friendly. Mais ils poussent aux Canaries, nous pouvons donc en manger de production locale! Ce n’est pas très bon marché (rarement en dessous de 5€ le kilo) mais c’est un luxe qui vaut la peine!

Les eaux cristallines de l’océan Atlantique

Nous nous y sommes rarement baignés car le courant est souvent fort et l’eau est froide mais nous avons été fasciné par la clarté de l’eau quel que soit l’endroit de l’île où nous nous trouvions.

Le réseau de guaguas

Pour rappel : guagua est le petit nom qu’on donne aux bus aux Canaries. Oui, c’est vrai, ces véhicules nous ont refilé la gerbe pratiquement à chaque fois sur les routes de montagnes mais nous avons quand même été bien contents de les avoir. C’est pratique, fiable, facile à utiliser et relativement bon marché.

L’Anaga

Incontestablement notre endroit préféré à Tenerife!

Bizzarreries « tinerfeñas »

C’est très mal plat!

Nous venons d’un canton alpin, donc les montagnes et les pentes, nous sommes habitués. Mais, même dans nos Alpes, il y a des plaines et des hauts-plateaux! A Tenerife, nada! Juste La Laguna est construite sur un petit plateau sinon tout est en pente, absolument tout! La moindre petite sortie pour aller, par exemple, faire des courses se transforme en bonne grimpette.

Les routes

Là aussi, les routes de montagnes ça nous connaît! Mais dans les Alpes, elles sont construites en pente douce avec des virages. Certaines routes à Tenerife sont construites toutes droites de haut en bas! Certes, il n’y a pas de problème de gel et d’enneigement mais ça reste quand même scabreux! Et il y a même des gens qui y parquent leur voiture sur les côtés, ils doivent sacrément avoir confiance dans leur frein à main!

Tenerife ne sera pas notre coup de cœur absolu mais nous avons quand même apprécié d’y passer sept mois même si au niveau culturel, nous préférons la côte méditerranéenne et surtout, l’Andalousie.

Spoiler Alert!!

Comme vous le savez déjà, nous allons retourner dans notre fief valencien pour au moins une partie de l’été. Là-bas, pas mal de paperasse administrative nous y attend. Nous avons quelques rencontres prévues notamment avec nos familles respectives et d’autres qui sont encore en cours de concrétisation. Nous avons également quelques projets (perso et pro) qui se mettent en place mais nous n’avons rien de confirmé pour le moment. Tout ce que nous savons, c’est que nous allons avoir un été bien rempli! Et si tout va bien, en octobre, nous repartirons vers de nouvelles aventures un peu plus exotiques. Nous y travaillons d’arrache-pied!

Bilan de notre séjour suisse

Notre retour forcé en terres helvétiques n’aura finalement pas duré si long que ça. Le temps aura passé relativement vite entre notre quarantaine, les rencontres avec les proches, les tracas administratifs, les kilomètres de randonnées dans nos belles Alpes et la préparation de notre nouvelle vie d’expats en Espagne. Nous avons également avancé notre départ de plus de deux semaines car, recrudescence de Covid-19 oblige (encore!), nous ne savons pas si les frontières vont encore rester ouvertes longtemps.

Nous allons essayer de dresser un de nos traditionnels bilans de ces deux derniers mois un peu particuliers pour nous.

En chiffres

Durée du séjour

56 jours, presque deux mois.

Distance parcourue

Environ 2500 km grâce à notre vaillante « Lechuga » (notre voiture gentiment prêtée par nos amis, merci encore à eux!!) qui a bravé les routes de montagnes, ainsi que plusieurs centaines de kilomètres à pied dans nos belles Alpes Valaisannes. Promis, la prochaine fois, nous essaierons de penser à télécharger une application podomètre!

Cantons traversés

Quatre : Genève, Vaud, Valais, Fribourg. Notez quand même que nous avons bien pris soin d’éviter la Suisse Allemande!

Extrêmes de températures

9 degrés lors de la superbe météo automnale de début juin, 32 degrés lors de belles journées estivales dans la vallée du Rhône. Bref, un été typique suisse.

Extrêmes d’altitudes

373 mètres à Genève (non, il n’y a pas la mer en Suisse, snif!), 2436 mètres à la Grande-Dixence.

Nombres de bisses parcourus

Huit : bisse Vieux, bisse du Milieu, bisse d’en Bas, bisse de Saxon, bisse de Chervé, bisse de Clavau, bisse du Ro, bisse de Vex.

Nombre de randonnées

Pas assez à notre goût mais la météo pourrie du mois de juin, notre job et nos divers rendez-vous ont pas mal piétiné sur notre emploi du temps.

Nombre d’apéros et de bouffes

Trop pour notre petit foie habitué à manger sainement! Mais c’était bien sympa!

Nombre de nouveaux venus rencontrés dans nos familles respectives

Six : un neveu, une nièce, un neveu à quatre pattes et trois petits cousins.

Et alors? Comment ça s’est passé??

En deux mots : relativement bien. Nous nous attendions à pire. Nous avons lu des billets d’autres voyageurs sur leur retour au bercail et la tendance est à l’euphorie au début de retrouver les proches et certaines bonnes choses du quotidien avant de sombrer dans une déprime du retour. Pour nous, à cause des circonstances particulières liée à la Covid, c’est exactement le contraire qui s’est produit. Nous nous sommes retrouvés seuls, en quarantaine sous une météo digne d’un automne pourri. Nous avons vraiment passé de sales quarts d’heure psychologiques. Puis, les quatorze jours ont fini par passer, l’été s’est enfin installé et nous avons pu rencontrer du monde. D’ailleurs, les invitations ont été tellement nombreuses que nous avons dû tenir un agenda! Mais nous avons vraiment passé de bons moments avec des gens que nous n’avions pas revu depuis plus de deux ans, voire plus pour certains. Nous profitons de cet article pour remercier tous ceux qui ont partagé un moment avec nous durant notre séjour en Suisse!

Malgré quelques tracasseries administratives bien embêtantes, nous plonger dans la préparation de notre nouvelle vie nous a filé la pêche et nous a bien boosté le moral!

Les trucs de ouf qui nous ont marqué lors de notre retour en Suisse

Parce-que nous nous sommes habitués à d’autres façons de vivre, à d’autres coutumes, à d’autres climats que nous avons totalement hallucinés en reprenant quelques habitudes typiquement suisses ou européennes. A prendre avec humour…

Il ne fait jamais nuit dans ce pays!

La faute au solstice d’été et à une position géographique bien trop septentrionale à notre goût! A cinq heures et demie du matin, il fait grand jour! A 22 heures, il fait toujours jour! Le crépuscule dure trois plombes! Nous qui étions habitués à l’interrupteur jour/nuit des Tropiques et à la nuit noire dès 19 heures, voire plus tôt à certains endroits, nous avons été complètement déphasés par tant de lumière du jour.

Il n’y a pas un déchet par terre!

C’est plutôt une bonne nouvelle! Les montagnes de déchets que nous avons vues un peu partout dans le monde ont fait partie de nos plus grandes déceptions de voyageurs. Donc de voir des paysages vierges de tout plastique, c’est un réel bonheur!

On peut traverser la route sans craindre pour sa vie!

Déjà, il y a des passages piétons et en plus les voitures s’arrêtent pour nous laisser traverser. Parfois, il y a même des feux rouges, et c’est respecté! Nous qui étions devenus experts pour esquiver les scooters au Vietnam ou en Thaïlande, nous avons dû apprendre à nous discipliner.

Le coût de la vie

Y a-t-il vraiment des gens ici qui arrivent à vivre sans devoir vendre tous leurs organes?

Il est impossible de rater un plat!

Il y a 12 degrés différents de chaleur sur la cuisinière et le four possède une multitude de programmes de cuisson! Souvent, en voyage, nous avions juste le choix entre la grande flamme ou la très grande flamme des cuisinières à gaz hors d’âge.

La randonnée, c’est dans les gènes de chaque Suisse!

Du coup, c’est facile d’accès, bien balisé et surtout, c’est gratuit! Il y en a pour tous les goûts : de la petite balade tranquille au trek de haute montagne. Revers de la médaille, les sentiers sont devenus de vraies autoroutes surpeuplées.

L’accueil et le sourire à la Suisse

No comment! Mais nous nous sommes pris une sacrée baffe!

Le négativisme ambiant

A croire que se plaindre est le sport national.

Quel accent!

Vous aussi vous trouvez que les Vaudois parlent avec le nez? Comment ça le dîner est le repas de midi? Nous sommes à Nendaz et pas « en haut à Ninde », même si c’est en Valais!

Nous avons dû trop côtoyer de Français durant notre périple car nos beaux accents régionaux nous font bien marrer.

Le choix hallucinant de sortes de pâtes au supermarché

Pour Van qui est « pasta addict », c’est le paradis! Plus sérieusement, le choix presque infini de tous les produits nous laisse dubitatifs. Nous ne comprenons plus cette tendance à la surconsommation.

La bonne eau pure des Alpes Valaisannes

Pas besoin d’acheter des bouteilles en plastique d’eau minérale, l’eau est potable partout, sauf mention contraire. Il est facile de remplir nos gourdes dans presque n’importe quelle fontaine. Par contre, elle est super calcaire et nous devons utiliser une tonne de crème hydratante après chaque douche pour ne pas arborer une belle peau de serpent!

Beau pays mais sec!

C’est une expression typiquement valaisanne qui signifie que c’est l’heure de l’apéro, que les verres n’ont pas été remplis et qu’il commence à faire soif! Mais nous pouvons également utiliser cette expression au sens littéral car, par beau temps, le taux d’humidité n’excède pas 20% et, après un climat tropical bien humide (plus de 85%), nos bronches souffrent de la sécheresse.

Comment ça c’est fermé le dimanche?

Et en plus, on ne peut même pas manger à n’importe quelle heure!!

Sérieusement, vous mangez le riz avec une fourchette?

Essayer avec une cuillère, c’est beaucoup plus facile!

Ça ne vous a pas manqué la fondue?

Question posée à peu près un million de fois depuis notre retour. Sérieusement, quand il fait 35 degrés sous un soleil de plomb et une humidité de plus de 85%, avez-vous vraiment envie d’une fondue? Non? Ben nous non plus! Et pour être totalement honnête, la fondue c’est juste du pain trop sec avec du fromage trop cuit.

Next stop : España!!

Nous vous l’avions déjà annoncé dans notre précédent article, notre prochaine étape sera l’Espagne. Nous nous installerons à Puerto de Sagunto, dans le fief familial à Fab, en attendant de voir comment va évoluer la pandémie de Coronavirus. Vu la quantité de bagages que nous avons et notre petite fibre écologique, nous y descendrons en train via Valence (en France), Perpignan et Barcelone.

Mais c’est où Puerto de Sagunto?

A un peu plus de 1200 kilomètres de la Suisse. Plus précisément, c’est à 25 kilomètres au nord de Valence (en Espagne cette fois), la troisième ville du pays sur la côte méditerranéenne. Bref, il y a bien pire comme endroit! Surtout que, selon Google Maps, nous ne logerons qu’à 130 mètres de la mer!

Nous espérons pouvoir profiter de (re)découvrir ce coin de pays si la Covid-19 nous laisse un peu tranquille. Nous n’avons pas d’autres projets pour l’instant car nous n’avons aucune idée de l’évolution de la situation dans les prochains mois à venir. A court terme ce sera playa, un peu de tourisme en terre hispanique, randonner sur les différents GR du pays, installer une bonne connexion internet si nous voulons continuer nos activités en ligne et trouver un chauffage pour l’hiver pour Van la frileuse.

Nous ne manquerons pas de partager avec vous nos nouvelles aventures et si vous pensez vous rendre en Espagne, n’hésitez pas à nous faire signe!

Bilan du confinement et fin d’une aventure

Si vous nous avez suivis sur les différents réseaux sociaux, vous n’êtes pas sans savoir que nous sommes, malheureusement, de retour en Suisse. Nous avons pris la décision du retour la mort dans l’âme après plus de deux mois et demi de confinement en Malaisie. Nous allons vous raconter les détails de notre retour mais avant, voici un petit bilan de notre lockdown.

En chiffres

Durée du confinement

79 jours dont 51 jours de confinement total avec autorisation de sortie seulement pour faire les courses.

Lieu du confinement

Batu Ferringhi sur l’île de Penang, au nord-ouest de la Malaisie, à onze kilomètres au nord de la ville de Georgetown.

Budget

7635 Ringgit (1714,30 CHF / 1578€) soit une moyenne journalière de 21,70 CHF (20€). Le confinement a fait du bien au porte-monnaie!

Distance parcourue

414 km de Batu Ferringhi à l’aéroport de Kuala Lumpur pour prendre notre vol. Sinon, 300 mètres pour aller faire les courses.

Extrêmes d’altitude

Le niveau de la mer à la plage de Batu Ferringhi, 66 mètres en ville de Kuala Lumpur

Extrêmes de température

36 degrés au soleil et 28 degrés sous l’orage. A l’heure où nous écrivons ces lignes, nous sommes en train de nous les geler en Suisse avec dix petits degrés et nous nous demandons qu’est-ce que nous foutons là!

Pourquoi avoir pris la décision de rentrer en Suisse?

Vous vous en doutez sûrement, ce n’est pas de gaieté de cœur que nous avons pris la décision de rentrer. Mais voilà, notre visa arrivait à terme trois jours après la fin du confinement, prévu pour le 9 juin et nous n’avions aucune garantie de possibilité de prolongement. L’immigration malaisienne a communiqué plusieurs informations contradictoires sur le sujet. La Malaisie a un gros problème avec les travailleurs illégaux, généralement en provenance d’Indonésie, d’Inde, du Sri Lanka ou de Birmanie, qui y viennent gagner de l’argent au noir avec un visa de touriste. Ce sont ces travailleurs qui sont à l’origine de la plupart des clusters de Covid 19 du pays, d’où la très grande réticence des autorités à prolonger les visas des étrangers.

Quitter le pays pour se rendre chez ses voisins n’était pas possible, les frontières étant toujours fermées, au moins jusqu’en juillet. En revanche, l’Europe commençait à annoncer des prochaines ouvertures de frontières.

Quand KLM a ouvert des vols pour l’Europe à prix abordables, nous n’avons pas hésité longtemps. Surtout que la compagnie dessert l’aéroport de Genève. Nous ne voulions absolument pas atterrir à Zurich : c’est presque à trois-cents kilomètres d’où nous logeons, l’aéroport est vraiment glauque et c’est plein de Suisses-Allemands!

Mais il faut déjà se rendre à Kuala Lumpur….

Une fois les billets d’avion achetés, nous ne sommes pas au bout de nos peines. Outre le fait que nous sommes en profonde dépression, nous devons obtenir un permis pour nous rendre à Kuala Lumpur. Les voyages inter-états sont toujours interdits. Heureusement, l’ambassade de Suisse est au taquet (merci à elle!) et nous pond une jolie lettre bien diplomatique qui justifie notre déplacement. Il faut juste la faire tamponner par la police locale, exercice finalement assez marrant vu la nonchalance et la sympathie des policiers malaisiens. Nous nous sommes également rendus à Butterworth, la ville en face de Georgetown sur le continent, pour acheter les billets de train après avoir dû nous enregistrer à plusieurs endroits et après avoir passé tous les contrôles sanitaires dont la prise de température, Covid 19 oblige.

Et c’est parti!

Voyager en Malaisie en temps de Covid, ce n’est vraiment pas marrant. Le pays, connu pour l’accueil et le sourire de sa population, sa street-food et son ambiance chaleureuse semble bien tristounet avec ses échoppes fermées et la distanciation sociale. Mais l’épidémie est vraiment prise au sérieux : il n’y a qu’une place sur deux attribuée dans le train, notre température est contrôlée partout, nous avons dû prendre notre petit-déjeuner à deux extrémités d’une grande table et l’aéroport de Kuala Lumpur est vide! Nous étions d’ailleurs une petite quinzaine à embarquer dans un énorme B787. Mais, lors de notre escale à Bangkok, ça se gâte : l’avion est presque plein. Quant à notre arrivée en Europe, à Amsterdam puis à Genève, c’est encore pire! A croire que la pandémie n’a jamais existé, tout le monde se fiche des gestes barrières.

Welcome to Switzerland!

Rentrer en temps d’épidémie, c’est vraiment bizarre. Nous nous sommes mis en quarantaine volontaire pour ne pas contaminer nos proches, donc pas encore de grandes retrouvailles. Par chance, nous pouvons bénéficier de l’appartement des parents à Fab (un grand merci à eux!) à Haute-Nendaz, au cœur des Alpes valaisannes et des sentiers de randonnées tout proches encore déserts en cette saison. Nous avons juste revu nos amis téméraires, Seb, Delphine, Eloane et Petit Fabien car ils nous ont très gentiment mis à disposition un voiture. (Un grand merci à eux également!) Mais devoir refuser un câlin aux enfants pour ne pas risquer de les contaminer est juste inhumain.

Nous avons eu de la chance d’arriver avec le soleil qui nous a permis d’effectuer une première petite randonnée mais ça n’a pas duré! La météo est actuellement bien automnale avec de la pluie et des températures glaciales, surtout à 1400 mètres d’altitudes où nous sommes. Le climat tropical nous manque énormément. Nous retrouvons la joie de nous emmitoufler sous le duvet pour regarder la télé, ce qui n’aide pas notre moral.

Alors, cette fois c’est la fin?

Nous avons géographiquement bouclé notre tour du monde mais nous planchons déjà sur de prochaines aventures! Les deux prochains mois devraient se passer en Suisse afin de profiter de nos proches et, espérons-le, d’un vrai été. Nos amis vont d’ailleurs tenter de traverser le Rhône pour passer quelques jours en Valais avec nous. C’est un acte très courageux pour des Vaudois, le Vietnam à côté, ce n’est rien!

Ensuite, c’est la situation sanitaire qui va décider. Nous ne pensons pas qu’il sera possible de voyager comme avant en 2020. Nous planchons, dans un premier temps, sur l’Europe du Sud où les hivers sont moins rigoureux. Nous avons déjà une idée qui n’attend qu’à être concrétisée. Restez attentifs, des annonces vont suivre très prochainement! Et le blog continuera à vivre!

Nous nous réjouissons de repartir sur un projet tout neuf tout en étant les « nouveaux nous » après deux ans et demi de voyage!

Bilan du Vietnam

Après toutes ces aventures dans cet immense et fascinant pays, en compagnie de nos amis et des parents à Fabien, il est temps de vous livrer notre traditionnel bilan.

En chiffres

Durée du séjour

71 jours, presque deux mois et demi

Budget

Difficile d’établir un budget précis car nous avons des amis et des proches très généreux. Encore un IMMENSE MERCI à eux! En mode backpack, ça donne environ 35,20 CHF (33,10€) par jour, visa compris. Le prix du visa dépend du pays dans lequel il est émis.

Distance parcourue

6724 kilomètres. De Ha Tien (frontière cambodgienne tout au sud) – Rach Gia – SaigonMui NeDalatNha Trang – Saigon – Can Tho – Saigon – Nha Trang – Saigon – Vung Tau – Saigon – HanoiBaie d’HalongHuêHoi An – Saigon – Can Tho – Rach Gia – Phu Quoc en bus, train, avion et ferry. L’itinéraire n’est pas du tout logique mais nous avons du concilier avec les rendez-vous que nous avions.

Extrêmes d’altitude

Le niveau de la mer sur les côtes et à Phu Quoc, 1500 mètres à Dalat.

Extrêmes de températures

14 petits degrés à Hanoi sous un crachin désagréable, 35 degrés sous le soleil à Saigon.

Mots de vietnamien appris

Presque tous concernant la nourriture (sans blague!), mais la prononciation, ce n’est pas vraiment ça. Au moins, nous avons souvent faire rire la population locale. Ce qui ne nous aide pas vraiment puisque, hors sites touristiques, il est assez difficile de se faire comprendre en anglais.

Pourtant, l’accentuation est primordiale! Par exemple, un « Cam On » mal prononcé ou mal accentué peut transformer un sympathique « merci » en un « tais-toi! » pas très poli.

Coups de gueule / Coups de cœur

Nous n’allons pas déroger à la règle et allons vous livrer tout ce qui nous a plu, ou pas, au Vietnam. Comme d’habitude, nous commençons par le moins cool histoire de finir sur une note positive.

Pas top

Le stress des grandes villes

Nous sommes arrivés au Vietnam par le Cambodge, un pays qui est particulièrement relax, c’est vrai. Nous nous sommes donc pris une baffe en pleine tronche avec le stress de la population. La zénitude typiquement asiatique n’est pas passée par ici! Les gens empruntent les trottoirs à scooter pour gagner quelques précieuses secondes et si tu ne démarres pas au quart de tour lors du passage du feu au vert, tu as droit à un concert frénétique de klaxons! Devoir attendre quelques minutes est le summum du supplice pour un Vietnamien. Même à Singapour, grand centre financier dynamique ou la population est accro à son job, l’ambiance est bien plus zen.

Les villes

C’est moche, c’est bruyant, c’est pollué et la circulation est vraiment infernale. Seule Hoi An sort du lot grâce (ou à cause) de son potentiel touristique et de son centre-ville rendu aux piétons. C’est dommage car une ville comme Hanoi ne met pas en valeur son riche patrimoine culturelle à cause de son trafic et de son développement anarchique.

Les petites magouilles

Nous parlons ici de petites magouilles pas bien méchantes pour essayer de nous soutirer quelques milliers de dongs supplémentaires par-ci, par-là, pas de grosses arnaques. Ce n’est pas bien grave mais à la longue c’est usant de toujours devoir être sur ses gardes pour déjouer ces petits plans un peu mafieux.

Trop bien!!

La gastronomie

Eh non, ce n’est pas dans ce bilan que nous ferons l’impasse sur la bouffe! Et pour cause! Le Vietnam a sûrement une des meilleures gastronomie d’Asie, voire du monde! C’est très savoureux grâce à des ingrédients comme l’ail, la coriandre, la citronnelle, le poivre ou encore le basilic-menthe, mais ce n’est jamais trop épicé. Mention spéciale pour les légumes et, dans les endroits appropriés, les fruits de mer.

Le café

Il est tellement bon que nous lui accordons un paragraphe entier et ce n’est pas Angela, la maman de Fab et grande caféinomane, qui va nous contredire! Et pourtant, nous sommes très exigeants en matière de café! Ce sont les Français qui ont apporté la coutume de boire du café mais, sur ce coup là, l’élève a dépassé le maître! Les Vietnamiens, qui cultivent le café dans leurs montagnes, ont totalement assimilé le concept de s’installer dans un troquet sympa pour boire un excellent café. D’ailleurs, c’est la seule activité pour laquelle ils prennent le temps et ne sont pas stressés.

Les paysages

Montagnes verdoyantes, longues plages de sables, rizières, petits canaux dans le delta du Mékong, roches karstiques dans la sublime baie d’Halong,… Le Vietnam possède une variété de paysages incroyable! Dommage que la protection de l’environnement ne soit pas une priorité.

Les transports

Principalement les bus. C’est fiable, confortable, facile à utiliser et relativement bon marché.

Les sites culturels

Le Vietnam a une histoire incroyablement riche dont on peut en visiter certains vestiges un peu partout. Les 54 différentes ethnies du pays participent également à la richesse culturelle du Vietnam. Nous qui aimons bien creuser un peu pour comprendre l’endroit où nous nous trouvons, avons été servis.

Le Têt

Beaucoup vous déconseilleront de vous rendre au Vietnam pendant le Têt. Pas nous! Certes, beaucoup d’endroits comme des restos sont fermés mais se promener dans le centre de Saigon sans trafic, ça n’a pas de prix. Les rues sont décorées avec des fleurs et certaines sont même rendues aux piétons pendant la fête. Les gens sortent leurs plus beaux habits pour déambuler au milieu des décorations et ils sont même particulièrement zen et souriants durant cette période. Le Têt fait tellement partie de la culture vietnamienne, toutes ethnies et religions confondues, qu’il serait presque dommage de ne pas y assister une fois dans sa vie.

Bizarreries made in Vietnam

La communication

Au Vietnam, il est très difficile de se faire comprendre en anglais. Mais ce n’est pas un problème! Les gens débordent d’ingéniosité pour se faire comprendre (signes, mimes, sourires,…) et c’est souvent hilarant. Grâce à l’alphabet latin, nous avons assimilé quelques mots en vietnamien mais pour la prononciation, y a encore du boulot. Nous avons souvent déclenché, malgré nous, quelques fous-rires!

Nous avons globalement adoré notre séjour au Vietnam malgré quelques petits points négatifs qui, finalement, sont assez anecdotiques.  Nous sommes conscients de n’avoir survolé qu’une petite partie de ce fascinant pays mais nous avons déjà découvert des coins et des plats extraordinaires. Ce séjour restera émotionnellement à part puisque nous avons pu revoir nos amis et famille qui ont fait le déplacement rien que pour nous. Encore un grand MERCI à eux!

Bilan du Cambodge

Avant d’entamer nos aventures vietnamiennes, il est temps de dresser le bilan de notre séjour cambodgien. Le Cambodge est un pays que nous avons failli zapper car, lors de notre premier séjour aux temples d’Angkor il y a presque trois ans, le pays nous avait laissé une impression assez mitigée. Finalement, nous avons décidé de lui donner une deuxième chance et de le mettre sur la liste de notre périple. En vrai, c’est le prix très attractif du visa à l’ambassade du Vietnam à Phnom Penh qui nous a décidés.

Avons-nous eu raison? C’est ce que nous allons découvrir dans ce bilan.

Les chiffres

Durée du séjour

27 jours, sur un visa de 30 jours, donc c’est bien amorti. Pour être francs, nous y serions bien restés un peu plus.

Budget

1000 CHF tout rond! (907,75€) dépensés en riels et en dollars puisque la double monnaie est utilisée au Cambodge. Ce qui fait une moyenne journalière de 37 CHF (33,60€). Ce sont les logements qui sont particulièrement bon marché. La nourriture est un peu plus chère qu’ailleurs car en grande partie importée. Mais nous nous sommes fait plaisir et les visas (30$ par personne) sont inclus dans le budget donc, nous nous en sortons à bon compte.

Distance parcourue

614 km, de Poi Pet (frontière thaïe) – BattambangPhnom PenhKampotKep – Pre Chak (frontière vietnamienne) Ce n’est pas énorme mais nous avons renoncé à Sihanoukville et nous voulions un séjour relax avant la grande aventure du Vietnam.

Provinces traversées

Neuf : Banteay Mean Chey, Battambang, Phoutisat, Kampong Chnang, Kandaal, Phnom Penh, Kampong Spueu, Kampot, Kep.

Extrêmes d’altitude

Le niveau de la mer à Kep, 150 mètres dans le parc national de Kep. Pas de grands exploits d’altitude mais le Cambodge n’est pas très montagneux.

Extrêmes de températures

Entre 31 et 33 degrés tout le séjour, rien d’affolant. Des températures normales de saison sèche, pas trop élevées. Il faut juste se cacher du soleil en milieu de journée.

Coups de cœur / Coups de gueule

C’est ici que nous allons enfin savoir si un retour au Cambodge était une bonne idée! Comme d’habitude, nous commençons par le négatif.

Pas cool

Les transports

Nous avons sûrement été trop bien habitués en Thaïlande et en Malaisie mais nous trouvons les transports au Cambodge assez médiocres. Par rapport au niveau de vie, ils ne sont pas très bon marché. Les bus ne sont pas si mal mais les routes sont, à quelques petites exception près, complètement défoncées. Chose qui devrait changer avec les investissements chinois sur le réseau routier. Quant au train, il est d’une lenteur extrême sur une infrastructure défaillante et c’est vraiment inconfortable. Espérons que le réseau ferroviaire bénéficie également d’investissement car il y a du potentiel.

Trop bien!

Les gens

Déjà, il parlent un anglais très correct donc la communication est facilitée, ça commençait à nous manquer! Ensuite, ils sont très accueillants, souriants et super relax! Le stress est l’ennemi du Cambodgien. Enfin, à part quelques chauffeur de tuk-tuk et à Angkor, ils ne sont  pas trop rabatteurs. Bref, une population qui vaut la peine de connaître.

La gastronomie

Allons-nous réussir, une fois, à faire un bilan sans parler de bouffe? Sûrement pas! Nous sommes beaucoup trop épicuriens et il faut reconnaître que le Cambodge nous a régalés! Il y a plein de spécialités locales comme le boeuf lok-lak, le poisson Amok, le poivre de Kampot, le crabe de Kep, etc… En plus, les colons français ont laissé le pain, le café et les crêpes. Nous n’avons eu aucune mauvaise surprise culinaire sur l’ensemble du séjour et nous nous sommes à chaque fois régalés.

Les paysages

Même si ce ne sont pas les plus pittoresques que nous avons eu l’occasion de voir, les paysages cambodgiens nous ont tout de même plu, notamment les rizières avec leurs maisons sur pilotis, les montagnes du sud et la côte vers Kep.

Le billard

Chaque établissement au Cambodge possède une table de billard et nous en avons bien profité. Nous avons même augmenté notre niveau! Nous sommes passés de très nuls à juste nuls!

Des zones piétonnes

Enfin des villes où il fait bon être piéton! Chaque ville, y compris Phnom Penh, la capitale, possède au moins une promenade piétonne. L’Asie ne nous avait pas vraiment habitués à ça!

Bizarreries made in Cambodia

La double monnaie

Au Cambodge, la monnaie nationale est le riel. Mais ils utilisent également le dollar américain. D’ailleurs, c’est la seule monnaie qu’on peut retirer avec une carte étrangère. Partout, la double monnaie est acceptée avec un taux fixe de 4000 riels pour un dollar (parfois 4100 riels) Bref, il faut souvent faire des comptes d’apothicaires pour pas grand chose et souvent, les commerçants en profitent pour arrondir au dollar supérieur, ce qui rend la marchandise plus chère que dans les pays voisins.

French touch

De 1863 à 1953, le Cambodge était sous protectorat français et faisait partie de l’Indochine française. Il en reste quelques vestiges aujourd’hui.

  • Des centres coloniaux à Battambang et à Kampot
  • Les bornes kilométriques rouges et blanches
  • Le pain, le café et les crêpes
  • Les cafés, les terrasses et les boulangeries à la française
  • Quelques administrations sont encore indiquées en français même si l’anglais commence à prendre le dessus.
  • A Battambang, nous avons été « accueillis » en français par les chauffeurs de tuk-tuk.
  • Sur le passeport cambodgien il est écrit en français « Royaume du Cambodge ». Oui, notre occupation préférée dans les files d’attente de l’immigration est de jeter un œil discrètement sur les passeports de nos voisins pour savoir d’où ils viennent! Oui, nous sommes de sales curieux!
  • Il paraît que le roi lui-même maîtrise la langue de Molière

D’ailleurs, des trois pays ayant appartenu à l’Indochine française, le Cambodge est celui dont il en reste le plus de vestiges. C’est également le plus francophile et où la French touch est la plus présente. L’ambiance fait un peu Belle Epoque, une France un peu old school qui nous plaît beaucoup et qui n’existe plus vraiment en métropole.

Il nous semble que ce bilan parle de lui-même. Nous aurions été bien bêtes de bouder le Cambodge sur une simple mauvaise première impression, surtout que Siem Reap et le site d’Angkor ne sont pas du tout représentatifs du pays car très touristiques. Ce n’est pas l’endroit le plus pittoresque d’Asie mais nous avons été touché par sa simplicité, sa culture et sa douceur de vivre. On peut même parler là d’un véritable coup de cœur!

Bilan de la Birmanie

Petite mise à jour : un coup d’état a eu lieu en Birmanie le 1er février 2021 et la junte birmane a repris le pouvoir mettant fin abruptement à la transition démocratique. Apparemment, le pays n’est de nouveau plus ouvert au voyageurs ou sous certaines conditions très strictes. Notre séjour date de 2019, bien avant les évènements.

Nous sommes évidemment de tout cœur avec le peuple birman qui ne mérite clairement pas ça et nous espérons ardemment que la situation puisse s’arranger assez rapidement.

Avant d’entamer notre traditionnel bilan, nous allons poser la question existentielle du jour : Doit-on dire Birmanie ou Myanmar?

En 1989, le pouvoir dictatorial en place a choisi de changer le nom Birmanie en Myanmar. Le nom complet est République de l’Union du Myanmar. Donc le vrai nom officiel, c’est Myanmar. Mais… De nombreux pays, dont l’Union Européenne, ne reconnaissent pas l’emploi du nom Myanmar par désaccord avec la dictature au pouvoir et utilisent encore le nom Birmanie. Voilà pour le côté politique.

Pour le côté linguistique, la langue française utilise le nom Birmanie et l’adjectif birman pour qualifier les habitants du pays ainsi que la langue parlée. Nous avons toujours utilisé le mot Birmanie par esthétisme et par amour de la langue de Molière mais aussi en rébellion à la junte au pouvoir.

Par contre en Anglais, c’est la forme Myanmar qui prime. Le mot Burma renvoie aux sombres années de la colonisation anglaise et ce n’est pas très cool.

Donc, en gros, appelez ce pays comme vous voulez, selon vos convictions…

Le bilan en chiffres

Durée du séjour

24 jours. Le visa birman est valable 28 jours donc nous l’avons bien amorti. Vu la lenteur des transports, nous avons bien fait de ne pas rajouter des étapes car nous aurions été vraiment limites avec le timing!

Budget

1’443’647 kyats (941,75 CHF/855,60€) ce qui fait une moyenne de 39,25 CHF (35,65€) par jour. Nous sommes amplement dans notre budget malgré de nombreuses visites et 50$ par personne de visa. Nous étions hors saison, ceci explique sûrement cela car nous avons eu des échos que la Birmanie était vraiment chère. Zapper le lac Inle et prendre les transports locaux ont probablement contribué à tenir ce budget de warrior.

Distance parcourue

2437 kilomètres. Une boucle de Myawaddy (frontière thaïe) – KalawMandalay et environs – BaganYangon – Mawlamyine – Hpa An et retour sur Myawaddy. Le tout en bus, en train et en taxi collectif.

Régions / Etats traversés

Trois régions : Mandalay, Bago et Yangon, Trois états : Kayin (ou Karen), Mon et Shan. La différence entre un état et une région? Une région est principalement peuplée de Birmans et un état est principalement peuplé d’ethnies minoritaires.

Extrêmes d’altitude

1320 mètres à Kalaw et 5 mètres à Yangon. Rien de bien impressionnant.

Extrêmes de températures

24 degrés dans la fraicheur montagnarde de Kalaw et 36 degrés sous la pollution et l’humidité de Mandalay. Des températures tout à fait normales de climat tropical.

Heures passées dans les transports

Presque 25 pour cent de notre séjour tant les transports sont d’une lenteur exaspérante.

Coups de gueule / Coups de cœur

Nous n’allons pas déroger à la règle de commencer par le négatif afin de finir en beauté!

Bof, bof

La bouffe

La Birmanie est un vrai cauchemar gastronomique. C’est souvent fade et très gras. Parfois ils rajoutent du piment pour donner un peu de goût mais c’est encore pire. Tu manges un plat de nouilles et tu ressors aussi lourd que si tu avais mangé une fondue au fromage! En plus, l’hygiène étant un peu douteuse par rapport au reste de l’Asie du Sud-Est, nous avons pas mal de problèmes digestifs (pas graves rassurez-vous!) pendant tout notre séjour.

Les grandes villes

Par grande ville, nous entendons Yangon et Mandalay. Elles sont moches, infernales et polluées, mais ce n’est pas rare en Asie du Sud-Est. Ce qui nous a profondément déplu c’est qu’elles sont sans âme et que leurs habitants ont le visage fermé et triste.

L’état des routes

Nous n’avons jamais vu autant de trous sur une route! C’est dommage car les bus sont plutôt modernes et confortables mais, malgré cela, nous nous faisons secouer comme des pruniers à chaque trajet. Mention spéciale pour la piste défoncée entre Hpa An et la frontière thaï que Van a dû endurer avec un coccyx cassé!

La noix de bethel

C’est la caféine des Birmans. Ils en fabriquent une pâte de couleur rouge sang qu’ils chiquent à longueur de journée pour ses propriétés stimulantes et qui leur donne une dentition sanguinolente assez crade. Déjà ça, ce n’est pas très avenant alors imaginez les crachats bien rouges que ça donne.

On a kiffé!

Les gens

Bien que timides, ils sont d’une gentillesse et d’une serviabilité incroyables! Presque trop parfois! Le pays a été complètement fermé aux étrangers jusqu’en 2011 mais ça ne se ressent pas du tout sur le comportement de la population. La communication est par contre plus compliquée vu leur très faible niveau d’anglais et notre birman inexistant.

L’alcool

C’est un lot de consolation vu la gastronomie désastreuse. La Birmanie fait de la bonne bière et un très bon whisky, et tout ça pour un prix dérisoire! De là à dire qu’on s’est consolé dans l’alcool…

Les paysages

C’est totalement différent du reste de l’Asie du Sud-Est. Il y a moins de jungle et plus de savanes. Le sud est assez plat et principalement composé de rizières, de marais et de villages flottants. Les montagnes karstiques sont également magnifiques. Un  vrai régal pour les yeux!

Les voyages en train

C’est d’une lenteur énervante mais c’est une expérience incroyable. C’est digne d’un documentaire pour la télévision! Voir une gare s’animer et se transformer en marché lors de l’arrivée d’un train est assez surréaliste!

Bizzareries birmanes

On roule à droite… avec le volant à droite!

Lors de l’avènement de l’automobile, la Birmanie était sous domination britannique et observait le code de la route anglais, c’est-à-dire, la conduite à gauche. Lors de l’indépendance, la junte militaire au pouvoir décida d’effacer le plus possible les traces de la colonisation, notamment en instaurant la conduite à droite. Mais les sources principales d’importation automobile sont le Japon et la Thaïlande, deux pays où on roule à gauche, donc avec le volant à droite! Seuls les bus des grandes compagnies et les voitures de riches particuliers ont le volant à gauche.

Nous avons globalement assez apprécié notre séjour en Birmanie. C’est un pays magnifique qui mérite d’être découvert mais il a nous manqué quelque-chose. Nous ne pouvons pas définir quoi exactement mais il manque, à nos yeux, un petit grain de folie. Toutefois, nous ne regrettons pas une seconde d’avoir visité ce nouveau pays et en gardons de formidables souvenirs!

Bilan de l’Inde

Dresser un bilan d’un pays comme l’Inde est un exercice périlleux. C’est un pays tellement intense et un ascenseur émotionnel permanent qu’il nous est très difficile, à chaud, de décrire précisément ce que nous ressentons. Nous allons néanmoins essayer de nous prêter au jeu du bilan.

Nous allons commencer par le plus facile, les chiffres :

En chiffres

Durée du séjour

38 jours, un peu plus de cinq semaines

Budget

96’358 roupies (1416 CHF / 1240€) soit une moyenne journalière de 37,25 CHF (32,60€). Nous nous en sortons bien sachant qu’il y a un vol interne, les entrées au Taj Mahal (18 CHF / 15,75€ par personne) et les visas (83 $ par personne)

Distance parcourue

4011 kilomètres. KochiVarkala – Coimbatore – MysoreGoa – New Delhi – AgraJaipur – Ajmer – Pushkar – Jaipur en vol interne (de Goa à New Delhi), bus de la mort, rickshaws et principalement en train.

Etats traversés

Sept : Kerala, Tamil Nadu, Karnakata, Goa, Territoire fédéral de New Delhi, Uttar Pradesh et Rajasthan.

Extrêmes d’altitude

Le niveau de la mer sur les côtes du Kerala et de Goa,  et 1093 mètres au sommet du col de Dimbham dans les Ghâts occidentaux sur la route entre Coimbatore et Mysore. Au niveau de l’Inde et de ses hauts sommets himalayens, il n’y a rien d’extraordinaire.

Extrêmes de températures

36 degrés sur les côtes du Kerala, 44 degrés à Agra. Bref, nous n’avons pas eu froid!

Maintenant, ça se corse! Nous allons essayer de vous transmettre nos ressentis mais ce n’est pas évident car c’est tellement intense, que c’est encore confus dans nos têtes. Avant  de vous donner nos coups de gueule ou coups de cœur, nous allons essayer de vous expliquer comment fonctionne la société indienne.

La société indienne est très complexe, surtout pour des Occidentaux ignorants comme nous. Elle repose sur un système de castes (pourtant interdit depuis les années 1950), la religion et les valeurs familiales. En tant que visiteurs étrangers, nous essayons de nous adapter au mieux et surtout d’éviter d’offenser la population locale. Mais avec le nombre hallucinants de codes sociaux, nous commettons très probablement une douzaine d’impairs à la minute et ça ne passe pas toujours. Avec le manque d’éducation, aller à l’école ne va pas de soi en Inde, certaines personnes n’ont pas le recul pour se dire qu’il existe des gens d’ailleurs avec une autre culture qui ne font pas exprès de commettre des erreurs. Du coup, bonjour l’hostilité ambiante! A noter également que pour les castes supérieures, les non Indiens sont hors caste, donc considérés comme impurs! Eh non, en Inde, nous ne nous sommes de loin pas toujours sentis les bienvenus! Quel choc après Oman où tout le monde nous ouvrait la porte de sa maison!

Le langage universel, le sourire, ne fonctionne pas à tous les coups pour désamorcer une situation. Au contraire, l’Inde est sûrement le pays le moins souriant qu’il nous a été donné de visiter. Nous trouvons, en général, la population d’une tristesse effroyable et nous ressentons un cruel manque d’amour entre les personnes. La faute sûrement à des pressions familiales et religieuses trop élevées et aux mariages arrangés, encore très courants, qui ne placent pas l’amour en priorité.

Malgré le tableau sombre que nous venons de dresser, nous avons tout de même rencontré des gens extraordinaires, ouverts, curieux et très souriants qui venaient nous dire bonjour et nous demander une photo. Mention spéciale à une grand-mère de plus de 80 ans qui a insisté auprès de sa petite-fille pour nous demander un selfie (le seul mot d’anglais qu’elle connaissait!) alors qu’elle savait à peine se servir d’un téléphone portable!

Avec plus d’1,2 milliards d’habitants, 300 langues et des dizaines de croyances différentes, il est normal de croiser une population hétéroclite. En ce qui nous concerne, échanger avec la population locale fut la pire ET la meilleure expérience de l’Inde.

Les regards

En Inde, fixer quelqu’un du regard n’est pas considéré comme inconvenant. Et comme, en tant qu’Occidentaux, nous ne passons pas inaperçus, nous avons été souvent la cible des regards. Nous avons décelé trois types de regards principaux :

Le regard pervers

Van y a eu droit plus souvent qu’à son tour et la présence de Fab n’y a rien changé. Là, l’expression « déshabiller du regard » prend tout son sens! C’est un regard très appuyé accompagné de gestes obscènes. Le fait d’être habillée comme une religieuse ne va pas empêcher ce genre de regards non plus. Ceci s’explique par un cruel manque de femmes dans le pays pour cause de discrimination sexuelle. Une femme, se sachant enceinte d’une fille, opte souvent pour l’avortement. Pire encore, il y a des fillettes assassinées à leur naissance car une fille ne rapporte rien à sa famille, au contraire, elle lui coûte une dot. Donc certains hommes, dès qu’ils croisent une femme, occidentale de surcroît, se transforme en véritable porc. Vu le peu de considération des femmes dans ce pays, c’est un comportement presque perçu comme normal. Malgré l’envie de balancer ce genre de personnage par la fenêtre du train, la meilleure défense est l’indifférence car ces mecs essayent surtout d’attirer l’attention et le pire affront que nous pouvons leur faire, c’est de ne surtout pas la leur donner.

Le regard hostile

C’est un regard qui te donne envie de disparaître six pieds sous terre! Comme expliqué plus haut, les différences de culture ne sont pas toujours bien perçues ou comprises par la population locale. Du coup bonjour les regards noirs! Le fait que Fab aide Van à enfiler son sac à dos nous a également valu ce genre de regard car c’est considéré comme une marque d’affection et c’est très mal vu! En même temps, il y a très peu de risque que ça arrive car avec les mariages arrangés il n’y a pas vraiment d’affection ou de galanterie dans les couples! Au début, nous étions assez déstabilisés par ce genre de regard, nous qui essayons à tout prix de respecter la population locale, nous étions frustrés par ces marques évidentes d’hostilité, mais avec le temps, nous avons fini par nous blinder et ne plus y prendre garde.

Le regard curieux

C’est souvent par ce genre de regard qu’ont commencé nos plus belles rencontres. C’est déstabilisant au début car ça reste un regard très appuyé mais il suffit de sourire ou de dodeliner de la tête à l’Indienne pour désamorcer la situation. Les plus timides se contentent de répondre à notre sourire tandis que les plus téméraires viennent nous parler ou nous demander un selfie.

Nous avons conscience de vous avoir pondu un pavé, mais c’est ce que nous vivions au quotidien en Inde. Et ce n’est pas fini! Voici maintenant le fameux « j’aime/j’aime pas »!

Coups de gueule / Coups de cœur

Coups de gueule

Le manque d’hygiène

L’Inde, c’est vraiment crade! Montagnes de déchets, excréments de vaches, de chèvres et même d’humains sur les trottoirs (quand il y en a! des trottoirs pas des humains!), les gens qui passent leur temps à cracher leurs glaires, pollution atmosphérique, cours d’eau méga pollués, etc. Voici le côté vraiment pas glamour de l’Inde mais c’est présent à chaque coin de rue.

Les inégalités sociales

En Inde, il y a des très riches qui vivent dans des cages dorées et des très pauvres qui vivent dans une misère insoutenable, sans compter la condition des femmes qui est une des plus déplorables au monde! Voir certaines personnes des castes supérieurs traiter les gens qui leur sont inférieurs pire que des chiens, c’est franchement à vomir. Comment une nation qui se veut la plus grande démocratie du monde et une future puissance mondiale peut-elle accepter ça sur son territoire?

Les procédures

En Inde, c’est un bordel permanent! Et pourtant les procédures sont suivies à la lettre! Notre passeport a été contrôlé presque partout et notre visa scrupuleusement photocopié! Impossible d’être clandestin dans ce pays. A l’aéroport de Kochi, entre le bureau d l’immigration et la sortie, nous avons été contrôlés trois fois pour vérifier que nous avons bien obtenu notre visa. Pour réserver son billet de train ce n’est pas mal non plus. Il faut déjà se rendre à un guichet spécial, souvent situé à un endroit improbable de la gare, et remplir un formulaire ad hoc.

Le bruit

En Inde, il y a partout le bruit du trafic, des klaxons, des gens qui hurlent et de la musique made in Bollywood! Et ça dure 24 heures par jour! De quoi rendre dingue le plus zen des moines tibétains!

La surpopulation

Ce n’est pas vraiment le fait qu’il y ait du monde qui nous dérange mais plutôt les instincts primaires que cela engendre. Par exemple, pour pouvoir sortir du train, nous avons dû plusieurs fois nous servir de nos sacs comme boucliers car les gens se ruaient à l’intérieur, sans laisser les autres descendre, dans l’espoir de trouver une place assise.

D’avoir dû nous blinder

Après 18 mois de périple , nous avons fini par devenir des personnes plus ouvertes, plus curieuses des autres et plus tolérantes. Malheureusement, certaines attitudes franchement hostiles nous ont parfois fait rentrer dans notre coquille et nous ont donné l’impression d’avoir fait un pas en arrière. C’est affligeant car il existe une catégorie de personnes qui sont vraiment extraordinaires et qui ne méritent ni notre méfiance ni notre indifférence.

Coups de cœur 

La gastronomie

Là, nous nous sommes régalés! La cuisine indienne est vraiment savoureuse bien que végétarienne. Nous avons tenu cinq semaine sans manger de viande et ça ne nous a même pas manqué! Nous avons eu de la chance de ne pratiquement jamais tomber sur des plats trop épicés ou alors c’est notre palais qui commence à devenir insensible. Nous sommes étonnés par notre système digestif qui a bien tenu le choc de ces découvertes gastronomiques.

Les paysages

Que ce soit la jungle au sud ou les paysages méditerranéens au nord, nous avons été fascinés par les trésors naturels de l’Inde. Un bon lot de consolation pendant les trajets interminables en train. Dommage que les Indiens ne s’en rendent pas compte et ne pensent pas à protéger leur environnement.

L’architecture du Rajasthan

La couleur du grès rouge local, c’est vraiment sympa!

Bizarreries indiennes

Le manque d’intimité et d’espace personnel

Se coller à ton voisin de devant quand tu fais la queue quand tout le reste du hall est vide est tout à fait normal! Pour une fois qu’un hall de gare est vide, les gens n’en profitent même pas tellement ils sont habitués à vivre les uns sur les autres! Quand on frappe à la porte, le moment où tu ouvres la porte est considéré comme une invitation à rentrer. T’as intérêt à n’avoir personne tout nu chez toi! Une fois, nous avions la porte de notre chambre ouverte car nous nous préparions à partir, un gars est entré sans autre cérémonie pour essayer de nous vendre un balai!

Les vaches dans la rue

Il est de notoriété publique que les vaches en Inde sont sacrées et qu’elles sont libres de se promener dans la rue. Mais ce qui est vraiment marrant, c’est qu’on dirait vraiment qu’elles sont totalement conscientes de leur statut privilégié et se baladent telles des princesses en bloquant le trafic ou en squattant les meilleures places à l’ombre.

La curiosité

Quand nous croisons des gens (les sympas donc!), nous avons droit à un interrogatoire en règle sur nous et notre famille. (Où habitent tes parents? Quel est le métier de ton frère? Ta sœur a-t-elle des enfants?, etc). Notre situation financière est également passée au crible. Dans ces cas là, il faut rester vague et évaluer vers le bas, le niveau de vie étant très bas en Inde. Van a été submergée de questions concernant sa belle-mère car en Inde, lors de son mariage, une fille habite dans la famille de son mari et devient soumise à sa belle-mère qui est alors sa personne de référence.

La ley seca à Goa

Il est interdit de consommer de l’alcool pendant les jours fériés à Goa. Et devinez où nous avons passé le week-end de Pâques? Surtout que Goa, ancienne colonie portugaise, est le seul état à accorder les jours fériés chrétiens!

Ce bilan aura été le plus difficile qu’il nous a été donné d’écrire. Il n’est pas évident, surtout à chaud, de transcrire un tel ascenseur émotionnel. L’Inde est un pays où tout se vit intensément, où nous nous prenons des baffes en permanence et où la remise en question est perpétuelle. C’est très enrichissant mais c’est usant psychologiquement! Il nous faudra sûrement pas mal de recul pour prendre pleinement conscience de tout ce que nous avons vécu, pour digérer ce trop plein d’émotions. Nous vous reparlerons sûrement de notre expérience indienne dans quelques mois avec beaucoup plus de recul.

On dit souvent que l’Inde on l’aime ou on la déteste. Nous l’Inde, nous l’aimons ET nous la détestons! C’est vrai que la demi-mesure n’existe pas, tout est dans l’extrême. Les choses que nous avons adorées, nous les avons aimées avec nos tripes et les choses que nous avons détestées, nous les avons haïes de toutes nos forces. Malheureusement, ces dernières ont eu tendances à prendre le dessus à force, avec la fatigue. Là aussi, il nous faudra du recul pour relativiser.

L’Inde n’était pas un rêve, nous y sommes arrivés presque par hasard. Nous n’avions pas d’attentes donc nous n’avons pas connu de déceptions, mais pas de réelles bonnes surprises non plus. Nous sommes contents d’avoir tenté le coup mais pour l’instant, on ne nous y reprendra plus!

Bilan du sultanat d’Oman

Après avoir passé presque un mois dans ce pays un peu méconnu et désertique, il est temps de vous livrer notre traditionnel bilan.

En Chiffres

Durée du séjour

Trois semaines. Nous avons demandé un visa de trente jours afin de bien profiter du pays, mais il est possible d’en obtenir un juste pour dix jours.

Budget

393,630 rials omanais (1018,80 CHF / 912,40€) ce qui fait une moyenne de 50,95 CHF (45,60€) par jour. Nous ne sommes juste pas arrivés à notre budget des 50 francs mais, comme Oman est un pays très cher, nous avions prévu un budget journalier de 60 CHF (53,75€). Nous avons pu rogner sur le logement grâce à Couchsurfing mais nous avons loué une voiture durant six jours et nous avons dépensé 108 CHF (96,70€) juste pour les visas.

Distance parcourue

4627 km de Al Wajajah (frontière avec les Emirats) – Mascate – Al Amarat – Wadi Dayqah Dam – Wadi Shab – Quriyat – Mascate – Salalah – Mascate – Nakhal – Rustaq – Mascate – Nizwa – Misfah – Bahla – Mascate – Sour – Ras al Hadd – Jalad Bani Buali – Mascate – Sohar – Mascate. En bus, en voiture avec des locaux et en voiture de location. A noter que presque 2000 kilomètres ont été nécessaire pour le trajet Mascate – Salalah – Mascate

Gouvernorats traversés

Sept. Al Buraimi, Al Batina, Mascate, Al Dakhiliya, Ach-Charqiya, Al Wusta et Dhofar.

Extrêmes d’altitude

Le niveau de la mer à Sohar, Mascate, Salalah, Sour et sur les côtes, 700 mètres à Misfah, rien de bien impressionnant.

Extrêmes de température

26 degrés à Mascate quand c’était encore l’hiver, 39 degrés au milieu du désert sur la route de Salalah et à Sour. Beaucoup moins la nuit à cause du climat désertique.

Mots d’arabe appris

Quelques-uns à Mascate mais quand nous essayions de les répéter ailleurs, on nous répondait : « ah mais il n’y a qu’à Mascate qu’ils disent ça! »

Coups de gueule / Coups de cœur

Comme d’habitude, nous vous partageons nos coups de gueule et nos coups de cœur et mettons toujours le négatif en premier, histoire de finir positivement!

Coups de gueule

L’air sec du désert

Ce n’est pas spécifique à Oman mais c’est là où nous en avons le plus souffert. (surtout Van!) Après des mois passés sous une humidité ambiante dépassant les 75%, se retrouver dans un climat aride provoque un vrai choc thermique : la gorge, le nez et les sinus qui brûlent, la peau qui pèle et un mal de tête permanent! Les sensations de sécheresse extrême s’atténuent un peu en bord de mer mais nous nous réjouissons quand même de retrouver nos tropiques!

La dépendance à la voiture

Les Omanais vivent une vraie histoire d’amour avec leur voiture, ce qui est assez typique des pays producteur de pétrole. Tout est fait pour faciliter l’accès à son propre véhicule (assurances, voiture et essence très bon marché), malheureusement, au détriment des transports publics qui sont peu nombreux et pas toujours pratiques.

Coups de cœur 

La population locale

Nous avions déjà mis la barre très haut en terme d’accueil des habitants, notamment en Malaisie et en Argentine, mais avec les Omanais, nous atteignons un niveau difficile à égaler. Il est très facile de trouver à se faire héberger par Couchsurfing tant les gens sont prêts à nous accueillir, ça fonctionne tellement bien que nous avons été obligés de décliner une bonne dizaine d’invitations à cause de manque de temps! Les gens ont un excellent niveau d’anglais, ont en général un très bon niveau d’éducation et beaucoup d’entre eux ont déjà pas mal voyagé donc il est facile d’échanger sur une multitude de sujets. Nous avons été agréablement surpris sur leur ouverture d’esprit par rapport à notre grande différence de culture car à Oman, les traditions et la religion sont rigoureusement respectées.

La modestie

Oman est autant riche que ses voisins les Emirats et l’Arabie Saoudite mais le montre moins. Evidemment, à Mascate, tout est étincelant et les bâtiments administratifs sont beaux et modernes mais ça s’arrête là. Il n’y a pas de gratte-ciels comme à Dubaï et tout le monde se fiche d’avoir la plus haute tour du monde. Toute cette humilité déteint sur le caractère des gens et c’est assez plaisant.

Les paysages

C’est surtout pour ça que nous sommes venus à Oman et nous n’avons pas été déçus. Grandes étendues désertiques, dunes de sable et montagnes façonnées par l’érosion nous ont enchantés. Mention spéciale pour les côtes : les plages sont immenses, magnifiques et la mer est transparente! Nous ne nous attendions vraiment pas à ça! Mais l’eau est encore froide en ce début de printemps et de toute façon, la baignade ne fait pas partie de la culture omanaise.

Bizarreries omanaises

L’argent

Il faut être super vigilant car le rial omanais, ça vaut une blinde! (1 OMR = 2,60 CHF ou 2,30€). Les montants paraissent dérisoires mais vu le taux de change, c’est trompeur! Le rial est tellement fort qu’ils ont été obligés de le diviser en 1000 au lieu des centimes habituels, un millième s’appelle un biaza. Et afin de ne pas encombrer les poches de petites pièces de monnaie, ils ont dû imprimer des billets de 100 et de 500 biazas. Donc finalement, nous nous retrouvons avec presque autant de petits billets sans valeur qu’avec des roupies indonésiennes!

Le drive-thru à l’Omanaise

Tu es au volant de ta voiture, tu t’arrêtes devant un resto qui fait des plats à emporter ou du thé / café et tu klaxonnes. Après quelques secondes, un employé indien ou philippin vient t’apporter le menu, tu commandes ce que tu veux et tu attends qu’on t’apporte ton repas, le tout sans bouger tes fesses de ta voiture! Quand nous disions que les Omanais étaient mariés à leur voiture! C’est malheureux mais c’est aussi un moyen pour les Omanais de montrer leur supériorité aux serveurs qui sont souvent des immigrés. Quand nous étions tous seuls, nous n’avons jamais osé le faire et nous arrêtions dans des stands pour manger ou boire un thé.

La bise

Les hommes se font la bise entre eux « nez à nez ».

L’activité phare d’un week-end branché

C’est de parcourir les dunes en 4×4 et, souvent, de rester planté dans le sable!

C’était une très jolie découverte d’un pays qui gagne à être connu! C’est sûrement le pays où nous avons connu les plus grands chocs, thermique et culturel! Nous avons eu de la peine avec certaines coutumes, surtout Van qui en tant que femme était souvent considérée comme personne de seconde zone, mais nous nous y sommes quand même habitués. Les rencontres avec les gens sont tellement extraordinaires et riches qu’elles nous font vite oublier les petits tracas de la vie quotidienne très conservatrice.

Nous aurions très fortement voulu aller en Iran. Nous avions d’ailleurs déjà des dizaines d’invitations des Iraniens via Couchsurfing. Mais voilà, autant à Oman que dans les Emirats, les ambassades iraniennes ne vous délivrent pas de visa si vous n’êtes pas résidents. Donc, nous avons dû, encore une fois, changer nos plans. Nous nous envolerons donc vers un nouveau pays mais nous ne savons pas vraiment si c’est une si bonne idée!

Bilan du Sri Lanka

Voici, comme toujours après un séjour dans un pays, notre traditionnel bilan!

En chiffres

Durée du séjour

26 jours. Sachant qu’un visa dure trente jours, nous l’avons bien amorti. Si nous avions eu la possibilité, nous serions restés plus longtemps!

Budget

165’679 roupies sri lankaises soit 930.95 CHF ou 819.30€ ce qui fait une moyenne journalière de 35.80CHF (31.50€). Le Sri Lanka restera le pays le plus « budget friendly » grâce à son niveau de vie très bas. Nous avons aussi tenu le budget en renonçant à la plupart des attractions touristiques (temples, ruines, safaris, etc…) qui sont hors de prix.

Distance parcourue

1030 km de Colombo Aéroport – Negombo – KandySigiriya – Anudharapura – Bentota – GalleTangalle – Matara – Mirissa  – Hikkaduwa – Colombo. En train, en bus et en tuk-tuk.

Provinces traversées

Quatre : province du nord-est, province centrale, province occidentale et province méridionale. (Ils ne se sont pas foulés pour nommer leurs provinces les Sri Lankais!)

Extrêmes d’altitude

Le niveau de la mer sur la côte méridionale et la côte orientale. 500 mètres à Kandy. Rien de bien extraordinaire. Le Sri Lanka n’est de toute façon pas connu pour son altitude.

Extrêmes de températures

29 degrés dans la « fraîcheur » de Kandy, 34 degrés sur la côte méridionale. Tout ce qu’il y a de plus normal sous ces latitudes à cette époque de l’année. (février)

Nombre de maux de transports

Tous nos trajets en bus! La faute plus souvent aux chauffeurs complètement tarés qu’aux routes de montagne que nous n’avons que très peu empruntées.

Coups de cœur / Coups de gueule

Comme d’habitude un petit résumé de nos coups de cœur et de gueule. Nous gardons notre tradition de commencer toujours par le négatif afin de laisser le meilleur pour la fin.

Coups de gueule

Les Sri Lankais sur la route

Nous décernons la palme des fous du volant aux conducteurs du Sri Lanka. Ce sont les pires d’Asie! Queues de poissons, dépassements dangereux, aucun égard pour les piétons, aucune anticipation, coups de freins et de volant violents, etc. Bref, nous avons à plusieurs reprises craint pour notre vie, que ce soit en tant que piétons ou en tant que passagers de bus. Nous n’avons jamais été si contents d’arriver sains et saufs quelque-part. (A part à Baños bien sûr!)

Les villes

Hormis le centre historique de Galle qui est un vrai bijou, les villes (et même les villages) au Sri Lanka sont moches, bruyantes, polluées, en un mot : infernales!

Les chauffeurs de tuk-tuk

Ils sont super pénibles envers les touristes occidentaux et insistent vraiment pour les faire monter sur leur engin. Un « non merci » ne leur suffit pas, il a fallu s’énerver à plusieurs reprises pour qu’ils nous laissent tranquilles car ils ne comprennent pas que quand tu te diriges vers la mer avec tes affaires de plage, tu n’as pas besoin de tuk-tuk pour aller à la gare! En plus, ce sont les usagers de la route les plus dangereux! Par contre, ce sont les seuls qui nous ont vraiment embêtés avec le rabattage. Les rabatteurs existent aussi ailleurs mais ils sont beaucoup plus soft que dans beaucoup d’endroits.

Coups de coeur

Les paysages

Le Sri Lanka est un pays magnifique! Montagnes, végétation tropicale, paysage de rizières, superbes plages, tout y est pour s’en prendre plein les yeux! Espérons que les Sri Lankais s’en rendent compte assez vite et se mettent à protéger tout ça car, pour l’instant, en matière de protection de l’environnement, ce n’est pas terrible.

L’hospitalité sri lankaise

Nous avons chaque fois été accueillis comme des rois avec une tasse de thé ou un jus de fruits frais. En plus, les intérieurs sont pensés pour rester frais et surtout au calme! Même la guesthouse la plus modeste est un vrai havre de paix comparé à l’enfer de l’extérieur.

Les plages

Les plages sont vraiment paradisiaques au Sri Lanka, encore mieux que sur les cartes postales! L’eau est chaude, transparente, et nous avons eu la chance d’observer une faune marine extraordinaire. En tant qu’île de l’océan Indien c’est presque normal mais nous ne nous attendions pas à un tel paradis. Il faut croire que nous ne sommes pas si blasés que ça.

Le thé

Le thé de Ceylan n’a pas volé sa réputation, il est vraiment savoureux! Il fait partie également de l’hospitalité sri lankaise et c’est, entre autre, ce qui nous a fait aimer ce pays.

Bizzareries made in Ceylon

So spicy!

Comment peut-on manger des plats aussi épicés? C’est notre grande question sur ce pays! Et pourtant, nous venons d’Asie du Sud-Est où les plats sont loin d’être fades! En plus, « not spicy » n’a pas la même signification pour un Sri Lankais que pour un occidental! C’est dommage car les produits, surtout les légumes, sont de bonne qualité et n’auraient pas besoin de toutes ces épices. Il y a bien sûr le curry qui, quand il n’arrache pas trop est excellent, mais aussi le poivre noir, et là, c’est le drame! Le poivre est tellement fort ici qu’il enlève toute saveur aux autres aliments, et ça, ce n’est franchement pas bon!

Les tuks-tuks boulangerie

Chaque quartier a son tuk-tuk qui fait sa tournée pour vendre du pain. Et pour être sûr de ne pas le louper, il est accompagné d’une musique qui rappelle « It’s a small world » de Disneyland. Et ça fonctionne! Dès les premières notes de musiques, les habitants se ruent sur le véhicule pour acheter leur livre de pain.

Malgré quelques bémols, le Sri Lanka restera une très belle découverte. Nous nous sommes concentrés sur le sud et l’ouest du pays mais nous prévoyons déjà de découvrir le nord et l’est pour une prochaine escapade. C’est un pays qui ne ressemble à rien de ce que nous avons déjà visité auparavant. Ce n’est déjà plus vraiment l’Asie et nous commençons déjà à percevoir quelques ambiances d’Afrique. Nous avons surtout été fascinés par les paysages qui sont le gros point fort du pays!

Pour la suite, nous changerons complètement de registre puisque nous nous envolerons pour une toute autre partie du monde : le Moyen-Orient.