Bilan de la Colombie

Lors de notre tour du monde, nous avions zappé la Colombie et passé directement de l’Equateur au Mexique pour des raisons que nous expliquons à la fin du bilan des six mois. Mais à chaque fois que nous rencontrions d’autres voyageurs, nous avions droit à des réflexions du genre : « Mais non, vous n’avez pas été en Colombie? C’est pourtant le pays le plus fou de toute l’Amérique latine! » Il a donc bien fallu que nous aillions vérifier si ces affirmations étaient vraies et comme l’occasion s’est présentée, nous avons été découvrir un peu de ce magnifique pays durant trois mois.

La Colombie est-elle vraiment le pays le plus fou de l’Amérique latine? C’est ce que nous allons voir dans notre traditionnel bilan ci-dessous!

Question sécurité

Quand nous avons annoncé à nos proches que nous partions en Colombie, ils nous ont tout de suite posé la question sur la sécurité du pays. Ce n’est pas du tout une question injustifiée puisque la Colombie a une histoire récente assez chaotique entre les guerrillas, les FARC, le narcotrafic, les règlements de compte, les cartels de Medellín, etc, etc…

Même si tous les problèmes n’ont pas encore été tous réglés, le pays a bien changé et il est tout à fait envisageable d’y faire un séjour touristique. Evidemment, les règles élémentaires de prudence doivent absolument s’appliquer (comme partout!). Il faut éviter de sortir la nuit à certains endroits, rester au courant des actualités et écouter la population locale qui est souvent de très bon conseil. Il y a une expression colombienne « No dar papaya » (littéralement : ne pas donner de papaye) qui signifie qu’il ne faut pas montrer des signes ostentatoires de richesse au risque de se faire détrousser. Mais tous ces conseils sont applicables n’importe où dans le monde!

A titre personnel, nous n’avons pas ressenti d’insécurité mais avons suivi scrupuleusement tous les conseils des locaux et sommes restés très prudents. La seule « agression » que nous avons subie a été une mangue qui nous a été délibérément lancée à la figure par un écureuil. En plus, il ne savait même pas viser!

Au fur et à mesure de notre voyage et de nos publications, les préoccupations de nos proches sont passés de « Mais, c’est dangereux la Colombie! » à « Oh, mais c’est comme ça beau la Colombie? » Nous sommes ravis d’avoir réussi à dédiaboliser un peu ce pays qui ne mérite plus vraiment sa mauvaise réputation.

Bon, maintenant que les préoccupations majeures sont apaisées, nous allons enfin pouvoir passer à la partie bilan :

En chiffres

Durée du séjour

88 jours, presque trois mois, sur une autorisation de séjour de 90 jours.

Notre but était de prolonger notre visa. C’est tout à fait possible via le site internet de l’immigration colombienne mais pour une raison qui nous échappe, nous n’avons jamais réussi à envoyer les pdf de nos passeports. Apparemment, c’est un peu une loterie ce site. Pour certains voyageurs, ça a fonctionné du premier coup et ont pu prolonger leur séjour de 90 jours, pour d’autres, ça a été, comme nous la galère. En gros, il y a cinquante pour cent de réussite avec cette méthode.

Il y a également la possibilité d’effectuer un visa run, c’est à dire de sortir puis de re-rentrer dans le pays afin d’obtenir encore une fois 90 jours d’autorisation de séjour. Mais ce n’est pas si simple en fait. Nous étions trop loin de l’Equateur et puis le pays est devenu plutôt infréquentable ces derniers temps. Ce que nous déplorons car c’est un pays que nous avions adoré. Au Venezuela, il ne faut même pas penser y poser un orteil! En Amazonie, il y a le Pérou et le Brésil à proximité mais il y a une zone franche libre de frontière de 80 kilomètres, donc on ne peut pas y faire tamponner nos passeports. Enfin, il y a le Panama, mais il n’y a pas de frontière terrestre à cause du tapon du Darién. Bref, c’est moins facile qu’il n’y paraît surtout que nous voulions limiter un peu les trajets en avion.

Finalement, nous avons décidé de profiter à fond de ces trois mois et de ne pas perdre du temps à insister pour cette prolongation du visa. Nous avons dû zapper certains endroits comme Bogota, Santander et l’Amazonie mais ça nous laissera de la matière pour une prochaine fois.

Budget

19’304’157 COP (pesos colombiens) soit 4362,75€ ou 4111,80 CHF, ce qui fait une moyenne journalière de 219’351 COP (49,57€ ou 46,70 CHF). Ce budget comprend la nourriture, le logement, les transports, certaines entrées, une carte SIM et quelques dépenses courantes.

C’est un bon budget même s’il y a la possibilité de raboter un peu plus car nous nous sommes fait particulièrement plaisir sur la bouffe, les cafés et quelques activités. La côte de la mer des Caraïbes est bien plus chère que le reste du pays et, en plus, nous y étions en haute saison, ce qui a fait peser un peu sur le budget. Mais, en règle générale, la Colombie est un très bon pays pour les petits budgets.

Distance parcourue

3288 kilomètres de CaliPopayánSan Agustín – Neiva – désert de Tatacoa – Ibagué – Armenia – Eje Cafetero – Manizales – MedellínJardín – Medellín – Guatapé – Medellín – Santa Fe de AntioquiaSanta Cruz de MompoxCartagena de Indias – Santa Marta – Minca – Palomino – Parque Tayrona puis retour à Santa Marta. Principalement en bus ou en minibus. Les transports sont vraiment top en Colombie, confortables et super fiables.

Extrêmes d’altitude

3265 mètres à Alto de la Linea, le col qui sépare les départements de Tolima et de Quindio sur la route entre Ibagué et Armenia, le niveau de la mer sur la côte de la mer des Caraïbes. Il y a, évidemment, la possibilité de monter bien plus haut en Colombie mais avec une saison des pluies qui a trainé et le mal des montagnes de Fab, nous n’étions pas trop motivés à faire des folies des hauteurs.

Extrêmes de températures

12 petits degrés sous la brume de la vallée de Cocora, 36 degrés dans la fournaise à Santa Cruz de Mompox. Si on prend en compte l’altitude, la saison et l’humidité, nous avons eu des températures tout à fait normales, quoique un peu trop fraîches dans les Andes aux dires de la population locale.

Litres de café ingurgités

Pas tant que ça finalement. Les boissons étant super diversifiées en Colombie, nous avions trop de trucs à tester!

Kilomètres de randonnée effectués

Bien plus qu’espéré!

Nombre d’animaux sauvages observés

Là aussi, bien plus qu’espéré! Nous savions que la Colombie était un paradis de biodiversité mais nous ne pensions pas à ce point!

Les flops et les tops

Comme d’habitude, nous allons vous livrer ce que nous avons aimé, ou pas, de la Colombie et nous allons, comme toujours, commencer par le négatif histoire de terminer sur une note positive.

Les flops

Une cacophonie constante

Certes, la Colombie c’est un pays festif, berceau du carnaval et de la salsa. Mais là, nous ne parlons pas de musique d’ambiance qui anime les plages ou les bars. Nous parlons de la musique mise à un volume super fort, partout, tout le temps. Chaque personne essaie de mettre le son plus haut que celui de son voisin et la cacophonie que ça engendre devient vite insupportable. A l’instar du Nicaragua, nous soupçonnons fortement que la musique est faite pour masquer certaines discussions. La Colombie n’a pas un passé récent très glorieux, tout le monde ne faisait pas partie du même camp et proférer certains discours pouvait aller jusqu’à la mort pour une certaine tranche de la population.

Les tops

Les paysages

Nous avons eu un gros coup de cœur pour les paysages colombiens. C’est très varié il y en a pour tous les goûts. Ça va des hauts sommets des Andes aux plages caribéennes en passant par la forêt tropicale, la forêt andine, la savane, les marais et même le désert. Nous nous sommes jamais ennuyés lors des trajets de bus tant le paysage qui défilait sous nos yeux était incroyable!

Les gens

Avec une petite nuance pour les caribéens qui sont plus corrompus et blasés par le tourisme. Mais dans l’ensemble, les Colombiens sont adorables, ouverts et serviables. Ils voyagent beaucoup à l’intérieur du pays, du coup, ils connaissent beaucoup d’endroits et sont souvent de bon conseil.

Les fruits et les jus de fruits

En général, la nourriture colombienne ne nous a pas laissé un souvenir impérissable. Bon, elle ne nous a pas fait faire de cauchemars non plus comme ce fut le cas en Birmanie ou au Sri Lanka. Mais les doubles féculents (riz et patates en général), la viande grillée sans rien et les frijoles (les gros haricots rouges dégueu), ça va un moment et ça manque surtout de légumes, alors qu’il y en a plein les marchés! Alors, nous nous sommes rattrapés sur les fruits. Avec les différentes altitudes et les différents climats, il y a absolument tous les fruits qui poussent en Colombie et ils sont délicieux. Il y a également plein de bar à jus où on vous presse des fruits frais et locaux pour trois fois rien! Nous avons donc fait le plein de vitamines durant notre séjour colombien!

L’accès à la nature

C’est THE grosse surprise de ce voyage! Il y a une multitude de sentiers de randonnée dans toutes les régions qui sont balisés, faciles d’accès et gratuits! C’est le paradis pour nous! Nous ne nous attendions pas du tout à ça, surtout sur un continent très porté sur la voiture et très peu sur la marche! Pour ne rien gâcher, la nature est luxuriante, les paysages sont à couper le souffle et nous avons aperçu des dizaines d’animaux! Ce sera un de nos meilleurs souvenirs de Colombie!

La région Antioquia

C’est notre région coup de cœur en Colombie. La région Antioquia est la région de Medellín située au nord-ouest du pays. Nous n’en avons vu qu’une toute petite partie mais nous avons été enchantés par tout ce que nous avons vu. La région est assez grande (l’équivalent de la Lettonie plus ou moins) et très variée. Il y a les Andes comme à Jardín, la moderne et vibrante Medellín, la coloniale Santa Fe de Antioquia ou encore Guatapé et son peñol. La région possède même une ouverture sur la mer des Caraïbes mais nous n’avons pas du tout passé par là. Nous avons trouvé les gens encore plus sympas qu’ailleurs et la nourriture un peu meilleure. Si vous n’avez pas beaucoup de temps mais quand même envie de découvrir une partie de la Colombie, atterrir à Medellín et visiter les alentours pourrait déjà vous donner un bel aperçu de ce magnifique pays.

Le café de la Sierra Nevada de Santa Marta

Dans notre article sur l’Eje Cafetero, nous n’avons pas été tendres avec le café local. Le problème, c’est que les meilleurs grains sont réservés exclusivement à l’exportation et les Colombiens doivent boire ce qui reste, et ce n’est franchement pas terrible. Nous en avons pris notre parti et nous sommes rabattus sur les jus de fruits. Puis un jour, à Santa Cruz de Mompox, nous nous posons dans une superbe bâtisse coloniale pour boire notre café, et, oh surprise, il est super bon! Ce à quoi le serveur nous répond : « Normal, il vient de la Sierra Nevada de Santa Marta ». En effet, dans la Sierra, la culture du café est plus confidentielle et n’est pas vouée à l’exportation. Du coup, les meilleurs crus restent sur place et on peut les déguster partout dans la région.

Le parc Tayrona

Nous avons presque failli ne pas y aller! Nous étions assez dubitatifs sachant que l’endroit est super connu, pas bon marché (87’000 COP quand même l’entrée plus les assurances soit 19,40€ ou 18,30CHF) et que, jusqu’ici, la côte Caraïbes ne nous a pas aussi plu que le reste du pays. Finalement, nous décidons d’y passer deux nuits dont celle du Nouvel An. Bingo, il n’y avait presque personne! En plus, nous y avons trouvé une faune et une flore incroyables ainsi que les plus belles plages de Colombie! Pour en profiter à fond, il faut quand même être de bons marcheurs, mais nous ne regrettons pas une seconde d’y avoir été!

Bizarreries colombiennes

La conduite à la Colombienne

Certains de nos trajets ont été assez épiques et il y a certains comportements de chauffeurs que nous aurions préféré ne jamais voir. Non seulement ils prennent la route pour une piste de rallye mais en même temps, ils téléphonent, parfois même en face time, ils mangent, mais pas un sandwich vite fait, un vrai repas dans un tup posé sur le volant avec des couverts, ils gesticulent et certains se prennent pour une popstar en chantant à tue-tête! Et vu la topographie de la Colombie, les routes ne sont ni plates, ni droites! En plus, ils ont super confiance en leurs freins puisqu’ils n’anticipent jamais rien et ralentissent toujours à la dernière seconde.

Malgré cela, nous sommes toujours arrivés sains et saufs, n’avons jamais été témoins d’accidents de la route et n’avons non plus jamais lu un truc du genre dans les faits divers locaux. Soit nous avons eu beaucoup de chance, soit les Colombiens ont raison d’être super croyants et qu’il existe vraiment un dieu de la route.

Sonnent les cloches

En Colombie, pays catholique, il y a des églises avec des clochers où les cloches sonnent toutes les heures. Jusque là, tout va bien! Mais un son de cloche en Colombie s’apparente plus à un enfant de cinq ans qui s’acharne sur un piano désaccordé qu’à un joli carillon. En plus, ça ne sonne jamais à l’heure pleine! Ça dépend des villes mais ça va de la minute 47 à la minute 08. Nous ne savons pas si c’est volontaire ou si les colombiens sont plus relax des cloches que les Européens.

Un tinto dès le matin

En Espagne, un tinto c’est un verre de vin rouge. Imaginez donc notre tête quand, notre premier matin à Cali, on nous en propose un pour le petit-déjeuner! En fait, en Colombie, un tinto c’est juste un café noir et effectivement, nous en avions bien besoin à ce moment-là!

Conclusion

Tous les voyageurs que nous avons croisés avaient raison! La Colombie est vraiment le pays le plus fou de toutes les Amériques! Il a même détrôné le Mexique, même si ce dernier reste en très bonne place dans le classement de nos pays préférés!

La Colombie nous a surpris à bien des égards et nous ne réalisons pas encore tout ce que nous avons vu et vécu! Nous ne regrettons pas d’y avoir consacré autant de temps et nous ne sommes pas du tout fermés à l’idée d’y retourner une fois dans le futur.

Grand bilan et rétrospective de 2024

Les années se suivent mais ne se ressemblent pas, en tout cas en ce qui nous concerne! Mais depuis la pandémie de Covid-19 en 2020, nous avons pris l’habitude, chaque mois de décembre, de faire un bilan de l’année écoulée et de vous livrer notre rétrospective. Il n’y a pas de raison que 2024 déroge à la règle!

Au niveau mondial, 2024 n’aura pas été l’année du siècle, comme les précédentes d’ailleurs. La guerre en Ukraine ne semble pas avoir d’issue, le Proche-Orient s’embrase méchamment, les épisodes climatiques extrêmes s’enchainent notamment avec une méchante DANA qui a touché la région de Valence que nous adorons et où nous avons vécu quelques temps, la société se polarise de plus en plus, les droits des femmes ce n’est pas encore ça, l’inflation s’envole encore plus, la démocratie recule, etc, etc

Même si les nouvelles du monde nous dépriment parfois et nous donnent envie de nous cacher sous notre duvet, nous sommes conscients de faire partie des privilégiés, d’être nés au bon endroit, de manger à notre faim, d’avoir un toit, de vivre en relative sécurité et de mener la vie que nous avons choisie même si parfois elle nous joue de drôles de tours. Nous essayons, à chaque fois, d’en tirer le meilleur et de rester le plus optimiste possible tout en sachant pertinemment que nous ne sommes pas au pays des Bisounours!

C’est sur ces réflexions un peu douces-amères que nous allons vous livrer notre rétrospective.

Nous profitons de cet article pour vous souhaiter, à toutes et à tous, une excellente année 2025 remplie de joie, de petits bonheurs quotidiens, de sourires, de rencontres, de découvertes, de bonne bouffe, d’apéros et de tout ce que vous voulez!

Janvier

Une fois n’est pas coutume, nous ne sommes pas au chaud pour les fêtes de fin d’année. Nous sommes toujours à Séville où il fait particulièrement froid en ce début d’année. Nous passons le cap sur la Avenida de la Constitución près de la cathédrale où une chaîne de télévision nationale y transmet les festivités en direct. Donc techniquement, nous passons à la télé pour le Nouvel An!

Mais la fête se finit très vite pour nous. Malgré la douceur de vivre et une vie sociale de ouf, notre installation à Séville nous a fait re-rentrer dans la roue du hamster de la vie quotidienne avec de très gros engagements professionnels et ce qui devait arriver, arriva. Fab nous a fait un méchant burn-out! Autant vous dire que cette année 2024 n’a pas commencé sous les meilleurs auspices! Heureusement, la prise en charge médicale a été au top! La remise en question nécessaire qui en a suivi et le moral ont été un peu plus durs à gérer. Les médecins ayant conseillé à Fab de sortir de la ville, de prendre l’air et d’aller voir la mer, nous profitons du creux de janvier pour aller découvrir la Costa del Sol, près de Málaga, un lieu qui est quasi inaccessible le reste de l’année.

A gauche : la plage de Marbella, à droite, coucher de soleil à Nerja

Février

Avec la prise en charge médicale très suivie de Fab, nous devons renoncer à quelques projets. Voilà pourquoi nous nous sommes retrouvés avec des bons Iberia pour la Colombie! Heureusement, le printemps est précoce en Andalousie et nous permet de faire quelques randonnées notamment dans la Sierra de Córdoba. La province de Córdoba nous est d’ailleurs assez inconnue, nous en profitons pour découvrir quelques-uns de ses trésors.

A gauche, la Mezquita et le pont romain de Córdoba, à droite le château d’Almodovar el Rio

Mars

Mars aura été le mois le plus pluvieux de cet hiver 2023-2024. Nous aurions préféré que la pluie arrive plus tôt mais tout ce qu’il est tombé aura suffi à remplir les réserves et à éviter les restrictions d’eau pour l’été qui avaient déjà été prévues. Nous découvrons les festivités de la Semana Santa qui est une des raisons de vivre des Sévillans et un truc à voir au moins une fois dans sa vie. Nous ne sommes pas du tout religieux mais nous avons été scotchés par toutes ces processions, de toute la préparation qu’il y a derrière, et de la ferveur de toute la ville pour cet évènement. Malheureusement, tous les cortèges n’ont pas pu avoir lieu à cause de la pluie, mais ce que nous avons pu voir était déjà impressionnant!

Avril

Le soleil revient et avec lui un magnifique printemps comme on en connaît peu. Fab, qui est à l’arrêt complet depuis trois mois, reprend peu à peu du poil de la bête et décide de donner sa démission puis d’opérer un changement professionnel. Même si le chemin de la guérison complète est encore long, cette décision lui booste le moral et lui permet de faire un grand pas en avant. C’est également le mois de la Feria à Séville, l’autre raison de vivre des habitants. Si nous jouons le jeu de nous habiller pour l’occasion, nous trouvons le concept un peu surfait avec les casitas privées réservée uniquement à l’élite sévillane. Etonnamment, nous avons préféré la Semana Santa.

Nous profitons de la météo clémente pour partir quelques jours à la découverte de l’arrière-pays de notre belle Andalousie notamment à Guadix et à Jaén, deux lieux qui nous ont enchantés! Nous partons également, sur un coup de tête, rejoindre la sœur de Van et son copain à Ibiza pour un week-end de dernière minute! Nous les remercions d’ailleurs chaleureusement pour les bons moments passés ensemble et pour ce nouvel endroit découvert!

A gauche : vue sur la cathédrale de Jaén, à droite : Guadix et ses cuevas

Mai

Fab reprend peu à peu une vie professionnelle mais reste très suivi médicalement. Nous profitons juste du printemps andalou qui est particulièrement exceptionnel cette année. Nous passons nos premiers moments de l’année à la plage, dans notre bien aimée Cádiz où nous passons également du bon temps avec les cousins madrilènes de Fab. Nous les remercions également pour tous ces bons moments et nous sommes assez fiers de leur avoir fait découvrir Cádiz qu’ils ne connaissaient pas!

Juin

Juin c’est le mois de nos anniversaires respectifs et nous y prévoyons toujours un petit trip. Cette année, nous partons à la découverte de la dernière province encore méconnue de notre belle Andalousie : Almería. Si la ville en elle-même nous laisse un peu de marbre malgré sa superbe alcazaba, le Cabo de Gata nous enchante avec ses plages sauvages, ses caps et ses rochers qui se jettent dans la mer Méditerranée. Les chaleurs de l’été n’étant pas encore arrivées, nous profitons de cette fin de printemps entre sortie entre amis, sorties culturelles et moments plus calmes. Nous commençons enfin à voir le bout du tunnel post burn-out.

A gauche : l’alcazaba d’Almería, à droite : le Cabo de Gata

Juillet

Juillet étant un de nos plus gros mois professionnels, nous restons pas mal devant notre ordi. Les grosses chaleurs d’été étant arrivées, nous profitons des longues heures de siestes pour travailler et sortons plutôt le soir quand les températures sont plus supportables. Nous passons également quelques jours dans le futur ancien fief familial à Sagunto avec les parents de Fab. Nous profitons pour y récupérer les quelques affaires qui nous restent mais aussi de partager des apéros et de manger un excellent « arroz meloso » local. Merci à Raymond et Angela pour ces bons moments passés ensemble!

Août

C’est le mois le plus calme de l’année. Professionnellement c’est tranquille, les Sévillans sont en vacances, les touristes fuient la chaleur, tout est à l’arrêt et la ville est presque vide. Nous adorons cette ambiance. Quand nous réussissons à choper des places dans le train, nous nous échappons quand même de cette torpeur pour aller profiter des plages gaditanes de l’océan Atlantique! Cette trêve nous permet de préparer le voyage que nous voulons faire pour cette fin d’année!

Nous profitons du mois d’août et du calme touristique pour enfin aller visiter notre cathédrale dont l’accès nous est gratuit! Franchement, si vous passez par Séville, allez y faire un tour. C’est vraiment énorme et la vue depuis la Giralda (l’ancien minaret de la mosquée reconverti en clocher) est juste incroyable!

A gauche : l’intérieur de la cathédrale, à droite : vue depuis la Giralda

Septembre

Ça y est les vacances sont finies et les affaires reprennent! Nous pouvons enfin sortir de notre retraite estivale et sévillane, même si elle nous a fait du bien. Avant le grand départ un mois plus tard, nous profitons de prendre quelques jours pour découvrir un coin d’Espagne que nous ne connaissons pas du tout! Nous partons bien au nord visiter les villes de Salamanca et de Zamora où nous tombons en pleine fête du fromage. Bien que l’ambiance soit complètement différente qu’au sud, nous sommes enchantés de cette nouvelle découverte. Ça nous booste pour repartir à l’aventure!

En parallèle, les préparatifs de voyage avancent bien et nous enchainons les « soupers d’adieu ». Nous avons un petit pincement au cœur de quitter notre routine, notre zone de confort, notre super appart et nos amis sévillans même si nous savons que nous allons revenir cinq mois plus tard.

A gauche : la cathédrale de Salamanca, à droite : Zamora

Octobre

Voilà, l’heure du départ est arrivée! Nos émotions sont contradictoires : nous sommes super heureux de repartir à l’aventure mais sommes un peu tristes de quitter, même pour un court laps de temps, tout ce que nous avons construit à Séville. Nous atterrissons à Panamá pour des raisons pratiques que nous expliquons ici, puis nous partons à la découverte d’un tout nouveau pays : la Colombie qui, malgré de nombreuses pluies, nous enchante dès les premiers instants!

A droite : Panama City où nous avons atterri, à gauche : Cali, notre toute première étape colombienne

Novembre

La pluie ne semble pas vouloir nous lâcher et même s’il est normal d’avoir des précipitations en cette saison, il pleut beaucoup trop selon la population locale. Qu’importe! Nous continuons quand même notre aventure colombienne qui nous émerveille à chaque étape! La nature est trop belle, la faune est de ouf les petits villages colorés sont trop mignons et les gens sont adorables. Même Medellín, la grande ville, nous plaît beaucoup. Nous sommes super contents d’avoir choisi ce pays pour cette nouvelle aventure!

A gauche : Medellín, à droite : les façades colorées de Guatapé

Décembre

Le soleil et la saison sèche font enfin leur retour. Nous essayons de prolonger notre visa colombien sur le site officiel, pour l’instant sans succès. Pour une raison qui nous échappe, le scan de notre passeport ne passe pas! Pour assurer le coup, nous décidons de déjà nous rendre sur la côte Caraïbes. De toute façon, la mer commence déjà à nous manquer. (#irrécupérables) Madame gastro ou turista s’est invitée pour Noël donc notre repas de fête était frugal mais nous avons quand même passé un bon moment avec des voyageurs du monde entier. Quant au Nouvel An, nous l’avons passé au milieu de la forêt dans le parc national Tayrona. Pas de feux d’artifices cette année mais un bon gros orage avec de magnifiques éclairs, ce qui revient presque au même finalement.

A gauche : Cartagena de Indias, à droite, la mer des Caraïbes à Taganta

Alors comment va Fabien?

Presque une année après, il est toujours convalescent mais, dans l’ensemble, il va bien! Il est toujours suivi médicalement, moins qu’au début bien sûr, et le sera en tout cas jusqu’à la fin du printemps mais ça va dans le bon sens. Ça prendra encore du temps mais nous sommes disposés à nous armer de patience pour une guérison optimale. Les médecins ont été au top et nous avons pu compter sur le soutien de nos familles respectives et de nos amis sévillans, ce qui nous a beaucoup aidé. Un GRAND MERCI à eux!

Cet épisode nous aura donné une énorme baffe et nous aura fait bien nous remettre en question. Remise en question qui est toujours en cours d’ailleurs. Nous n’avons pas encore assez de recul sur tout ça mais nous sommes persuadés, qu’à terme, nous en tirerons quelque-chose de bon de cette mauvaise expérience. Une chose est sûre et certaine : la santé mentale est très importante. Prenez soin de la vôtre!

Spoiler Alert!

Si vous avez eu le courage de tout lire jusqu’ici, bravo! Vous avez mérité notre spoiler alert! Bon, elle ne va pas être très croustillante malheureusement.

Nous avons décidé de ne plus nous prendre la tête avec l’immigration colombienne pour la prolongation de notre visa. Nous allons quitter le pays après les 90 jours permis. Nous aurions déjà bien profité du pays et ça nous en laissera un peu pour une prochaine visite dans quelques années. Nous aurions adoré prendre le catamaran qui va à Portobelo via les îles San Blas pour rentrer au Panama. Nous étions même disposés à faire une grosse entorse au budget pour ça mais, avec notre décision de sortir plus tôt du pays, nous nous y sommes pris trop tard et tout est déjà complet, le nombre de places étant limité.

Nous allons donc devoir y aller en avion, malheureusement. Nous verrons si nous aurons quand même la possibilité d’aller sur les San Blas depuis Panama. Nous allons passer nos derniers moments colombiens sur la côte des Caraïbes à profiter du soleil, de la nature et de la playa. Notre retour à Séville est déjà prévu et était prévu depuis le début d’ailleurs. Ce sera le 6 mars.

Pour la suite, rien n’est encore sûr ou décidé. Nous avons plein de choses qui nous attendent en Espagne dont une bonne partie de nos affaires qui dort sagement dans un box. Séville restera notre fief surtout pour des raisons sentimentales mais nous ne savons pas trop comment nous allons gérer notre réinstallation. Nous ne voulons pas tomber dans les mêmes travers que la dernière fois et refaire les mêmes erreurs. Ce sera surtout l’état de santé de Fab qui décidera. En plus, pour l’instant, nous ne ressentons pas le même besoin de nous poser que quand nous sommes rentrés d’Amérique Centrale. Affaire à suivre donc.

Conclusion

2024 ne sera pas notre meilleure année mais nous avons quand même réussi, malgré les circonstances, à tirer notre épingle du jeu. En tout cas, elle se terminera bien mieux qu’elle a commencé! Et rien que ça, ça nous met du baume au cœur et nous donne confiance pour l’avenir. Nous espérons avoir appris de nos erreurs et pouvoir aller de l’avant grâce aux épreuves et à l’expérience acquise. Du coup, notre résolution pour 2025 sera de prendre soin de nous! Nous ne savons juste pas encore comment ça se concrétisera.

Nous espérons que cette rétrospective vous ait plu et qu’elle n’ait pas été trop barbante. Nous réitérons tous nos vœux pour cette nouvelle année en espérant que le monde tourne un peu plus rond.

Prenez soin de vous!

Bilan du Maroc

Même si ce n’était qu’un court séjour style vacances plutôt qu’un voyage au long cours, nous allons tout de même vous délivrer un petit bilan de notre tout aussi petit trip au Maroc en novembre 2023.

En chiffres

Durée du séjour

11 jours. Il y aurait de quoi y passer au moins un mois mais nous n’avions pas beaucoup de temps à disposition sur ce coup là.

Budget

6853 dirhams marocains ( 632,30€ / 599,25 CHF) ce qui fait une moyenne journalière de 623 dirhams (57,50 €/ 54,50 CHF). C’est un peu plus haut que notre budget de backpacker mais comme nous n’étions pas en mode backpack, nous trouvons que nous nous en sommes très bien sortis. Dans ce budget, sont également incluses les traversées en ferry de / vers Tarifa qui nous ont coûté un total de 140€.

Distance parcourue

1136 kilomètres. De Tanger – FèsRabat – Casablanca – El Jadida – Casablanca et retour à Tanger. Tous les trajets ont été effectués exclusivement en train, le réseau ferré étant excellent au Maroc. Notre arrivée dans le pays a été faite grâce au ferry qui traverse le détroit de Gibraltar entre Tarifa et Tanger.

Extrêmes d’altitude

432 mètres à Fès au pied du Moyen-Atlas et le niveau de la mer sur la côte Atlantique. Rien de très folichon sachant que le Maroc possède des sommets à plus de 4000 mètres mais, en plein mois de novembre, nous n’avions pas envie de nous les geler à la montagne.

Extrêmes de températures

Sept petits degrés au matin à Fès et 24 degrés lors d’une belle journée ensoleillée à Casablanca. Pour un mois de novembre, c’est correct. Nous savions que nous n’allions pas avoir des températures tropicales!

Notre taux de glycémie durant ce séjour

Nous préférons ne pas le savoir! Les Marocains sont littéralement accros au sucre!

Les flop et les top

Comme d’habitude, nous n’allons pas déroger à la règle de ce qui est top et pas top dans ce pays! Afin de finir sur une note positive, nous allons commencer par le négatif.

Les flop

Notre digestion a eu un peu du mal à s’y faire à la nourriture trop riche et trop sucrée mais à part ça, notre séjour s’est tellement déroulé comme sur des roulettes que nous n’avons rien trouvé de négatif à dire sur le pays. Même le rabattage ne nous a pas dérangé et nous a semblé insignifiant comparé à d’autres endroits comme Bali ou le sud de la Thaïlande.

Trop top!

Le réseau ferré

Nous avons effectué la totalité de nos trajets en train et franchement, c’est le top! C’est fiable, assez confortable, relativement bon marché, parfois rapide et généralement à l’heure. Bon, le seul train qui devait absolument être à l’heure avait une heure de retard et a réduit à néant notre marge à Tanger pour prendre notre ferry de retour. Heureusement, nous avons fini par y arriver après avoir vécu un gros moment de stress.

Entre Tanger et Casablanca, il y a une ligne à grande vitesse et du matériel semblable aux TGV français et ça fonctionne hyper bien! Toutes les informations peuvent se trouver sur le site des chemins de fer marocains (ONCF).

Nous avons testé pour vous : le trajet CasablancaSéville est faisable en une seule journée. Départ à environ 11 heures pour une arrivée vers 19 heures en changeant seulement à Tanger et à Tarifa.

Les gens

L’accueil au Maroc est juste exceptionnel! Le peuple marocain est d’une gentillesse incroyable. C’est vrai qu’après la crise du Covid-19 et le tremblement de terre de septembre 2023, les Marocains sont tout contents de voir de nouveau des touristes. Mais nous y avons déjà été une fois en 2017 et les gens étaient déjà trop sympas! En plus, ils parlent parfaitement français, ou espagnol à Tanger. La communication se fait donc hyper facilement!

La gastronomie

Eh oui, encore un bilan où nous parlons de bouffe! Bien qu’elle soit beaucoup trop riche pour nos pauvres petits estomacs fragilisés par une nourriture quotidienne trop saine, la cuisine marocaine est trop bonne avec tout plein d’épices qui donnent tout plein de saveurs sans que ce soit trop piquant. Nous avons d’ailleurs ramené du ras el hanout dans nos bagages! De notre premier voyage marocain, plus au sud, nous n’avons pas un souvenir impérissable de la gastronomie. Cette fois-ci, au nord, nous la trouvons excellente. Est-ce que nos goûts ont changé ou est-ce vraiment différent d’une région à l’autre? S’il y a des experts en la matière parmi vous, nous serions curieux d’avoir votre avis à ce sujet.

Rabat

Rabat n’est pas forcément la première ville à laquelle on pense quand on envisage un voyage au Maroc. Fès et surtout Marrakech sont beaucoup plus connues. Pourtant, c’est pour la capitale marocaine que nous avons eu un véritable coup de cœur! Il y a le dynamisme d’une grande ville tout en ayant une certaine douceur de vivre et les quartiers historiques sont juste magnifiques!

Bizarreries marocaines

Tout ce sucre!

Nous ne savons pas comment font les Marocains pour ingurgiter tout ce sucre! Les pâtisseries sont excellentes mais vite écœurantes après deux bouchées tellement elles sont sucrées! Le thé à la menthe nous donne la bouche pâteuse tellement il y a de sucre dedans! Nous avons d’ailleurs fini par aller le boire dans des coins plus touristiques où c’est moins un sacrilège de demander notre thé sans sucre.

C’était un trop court séjour mais nous l’avons tout de même apprécié! C’est fou de se dire que nous pouvons changer de continent en à peine trois heures depuis Séville par voie terrestre!

Nous devons tout de même émettre un petit bémol mais qui n’a rien à voir avec le Maroc à proprement parler. Avec tout l’art mudéjar que nous pouvons trouver en Andalousie, les villes marocaines nous ont semblé similaires aux nôtres. Le paysage du nord marocain semi aride avec des oliviers à perte de vue ressemble à s’y méprendre à celui de notre belle région. Les gens parlent parfaitement l’espagnol, notre langue de tous les jours, ou le français, notre langue maternelle. Les trains sont exactement les mêmes que les TGV français et il y a des magasins Carrefour dans chaque zone commerciale. A part pour quelques petits détails, nous n’avons pas du tout été dépaysés et avons été un peu déçus de cet état de fait!

Evidemment, nous vous recommandons tout de même le Maroc comme destination de voyage. Il y en a pour tous les goûts : villes impériales, désert, montagne, mer, etc. C’est un pays où nous nous sommes sentis totalement en sécurité, même Van quand elle s’y est baladée toute seule! Et par rapport à l’Europe hors Andalousie, ça reste quand même un petit dépaysement à juste quelques petites heures d’avion de la France, la Suisse ou la Belgique.

Grand bilan et rétrospective 2023

Voilà, encore une année vient de s’écouler et il est déjà temps pour nous de vous livrer notre traditionnel bilan et de faire une petite rétrospective personnelle de cette année 2023 qui vient de s’achever.

Au niveau mondial, nous devons reconnaître que ce n’est pas l’année la plus cool que nous ayons connu. On dirait même que nous subissons une sorte de descente aux enfers depuis 2020 et la pandémie de Covid 19. Le conflit qui s’enlise en Ukraine, l’inflation, des épisodes climatiques extrêmes, la polarisation de la société, la montée de l’extrême-droite en Europe, ou encore le nouveau conflit israélo-palestinien ont façonné le quotidien de 2023. Et la liste est loin d’être exhaustive!

Tous ces épisodes déprimants nous font prendre conscience que la vie est précieuse et que nous avons beaucoup de chance d’être nés « au bon endroit », de vivre en paix et en relative sécurité et d’avoir accès à toutes les ressources nécessaires à notre survie. Nous profitons à fond de tout ce que nous offre la vie et nous essayons de chérir chaque petit instant de bonheur qui croise notre route. Evidemment, nous avons un peu « forcé » la chance et le bonheur en décidant, il y a maintenant six ans, de prendre notre destin en main, de changer drastiquement de vie, de partir à la découverte du monde, de revoir nos perspectives de vie et nos horizons et de nous installer dans un endroit qui nous correspond beaucoup mieux. Et nous sommes toujours autant ravis et convaincus que notre choix était le bon!

Nous profitons de cet article pour vous souhaiter, à toutes et à tous, une excellente année 2024 remplie de joie, de petits bonheurs, de sourires, de partages, de bonnes bouffes et de tout ce que vous voulez!

Janvier

Nous passons le cap de la nouvelle année avec nos colocs à Jerez de la Frontera. Van découvre la tradition espagnole des raisins de minuit. Il faut ingurgiter douze raisins à chacun des douze coups de minuit! C’est un peu fastidieux mais ce fut mission réussie! Ce mois de janvier est le mois des adieux à Jerez car nous nous envolons pour le Mexique qui est, encore aujourd’hui, un de nos gros coups de cœur tous continents confondus. Nous atterrissons à Cancún mais, après avoir quand même profité un peu de la mer des Caraïbes, nous descendons assez vite dans le Chiapas notre région fétiche.

A gauche : Jerez de la Frontera où nous avons vécu plusieurs mois, à droite, maison coloniale à Valladolid au Mexique

Février

Si nous sommes allés dans le sud du Mexique, c’était dans un but bien précis! Celui de passer la frontière du Guatemala. En 2018, lors de notre tour du monde, ce pays était sur notre liste mais Van a contracté une pneumonie assez virulente à Mérida qui l’a forcée au repos. Comme notre vol pour Hong Kong était déjà booké depuis les Etats-Unis, nous avons dû revoir nos plans et renoncer à la découverte du Guatemala. Le pays fut un véritable coup de cœur surtout la région de Flores, les pyramides de Tikal ainsi que la ville d’Antigua une des plus belles villes coloniales espagnoles que nous ayons vues! C’est à ce moment que nous apprenons, avec grand plaisir, que la famille de Van vient nous rejoindre fin mars au Costa Rica pour partager une partie de nos aventures. Nous qui n’étions pas encore totalement fixés sur la suite de notre voyage, cette fois c’est sûr : nous parcourrons toute l’Amérique Centrale!

A gauche : une maison colorée sur l’île de Flores, au milieu : une pyramide de Tikal, à droite : l’arc emblématique d’Antigua, le tout au Guatemala

Mars

Le timing devient un peu plus serré du coup. Nous traversons le Salvador pays qui aurait mérité un peu plus de temps à notre goût mais qui nous a déjà donné un premier aperçu très positif. Nous ne nous arrêtons pas au Honduras et passons directement au Nicaragua. Là aussi, il aurait fallu plus de temps mais nous avons quand même bien profité des belles villes coloniales de León et de Granada, de la tranquillité d’Ometepe et de l’ambiance balnéaire de San Juan del Sur. Nous passons ensuite la frontière du Costa Rica où nous retrouvons les parents et la sœur de Van à San José pour un petit trip à travers les merveilles naturelles de ce pays.

A gauche : lac Suchitlan au Salvador, à droite : Plaza de la Independencia à Granada au Nicaragua

Avril

Après avoir découvert la nature luxuriante en famille, il est temps pour les parents et la sœur de Van de rentrer en Suisse. Quant à nous, il nous reste un pays à découvrir sur l’isthme panaméricain : le Panama. C’est un pays que nous ne connaissions pas trop. Comme tout le monde, nous avions entendu parler de son canal et de l’affaire des Panama Papers mais nos connaissances sur le sujet s’arrêtaient là. C’est également le pays que nous avons le moins anticipé de notre voyage puisque nous étions focalisés sur le timing à respecter pour être dans les temps au Costa Rica. Et bien quelle surprise! Nous avons eu un véritable coup de cœur pour le pays, son café, sa nature luxuriante, sa population locale, sa côte caraïbe et son histoire.

A gauche : la cascade du Rio Celeste au Costa Rica, à droite : un cocotier à Bocas del Drago au Panama

Mai

Le Panama c’est top mais il nous faut penser à remonter vers le nord si nous voulons prendre notre vol de retour à temps à Cancún. Nous remontons assez rapidement car nous voulons profiter un peu du Mexique avant de rentrer en Europe. Nous passons des heures dans les Chicken bus des différents pays, ces fameux bus scolaires américains des années soixante, mais nous finissons par atteindre Tapachula et le Chiapas dont nous profitons de sa douceur de vivre, de sa jungle, des ses villes coloniales, de la gentillesse de ses habitants et, le plus important, de son chocolat.

A gauche : une des cascades de Chiflon, à droite : maison coloniale à San Cristobal de las Casas, le tout au Chiapas, au Mexique

Juin

Nous profitons de nos derniers instants au Mexique en passant quelques jours à Campeche, notre ville préférée puis nous allons chiller un peu à Bacalar au bord de sa superbe lagune. Comme notre vol de retour atterrit à Lisbonne, nous profitons de rentrer en Espagne par la superbe région de l’Estrémadure. Nous n’en visitons qu’une toute petite partie mais c’est déjà un énorme coup de cœur et prévoyons déjà d’y repasser à l’occasion. Nous y serions bien restés plus longtemps mais nous devons nous mettre en route rapidement car la famille de Fab nous attend de pied ferme à Sagunto où nous allons les rejoindre pour quelques jours.

A droite : Campeche, à droite en haut : la lagune de Bacalar, à droite en bas : vue sur la Plaza Mayor de Trujillo (Espagne) depuis le château

Juillet

Il est temps pour nous de reprendre nos quartiers dans notre bien aimée Andalousie. En chemin, nous nous arrêtons à Granada afin de visiter sa fameuse Alhambra à laquelle nous avons dû renoncer lors de notre dernier passage pour cause de crise du Covid-19. Mais c’est à Séville, la capitale andalouse, que nous posons nos valises pour une durée indéterminée. Les raisons de ce choix sont nombreuses mais l’amour que nous portons à cette ville, les contacts pro de Fab ainsi que le désir que nous avions tous les deux de vivre une fois dans une grande ville en sont les principales.

A gauche : l’Alhambra de Granada vue depuis le quartier de l’Albaycin, à droite : la Torre de Oro de Sevilla

Août

Voici le mois d’août et ses vagues de chaleur infernales. Nous en avons déjà vécu plusieurs, assez violentes, l’année passée à Jerez de la Frontera. Cette année, il n’y a plus la surprise de la nouveauté et ça nous paraît moins insupportable. Evidemment, nous suivons les conseils des autorités en cas de fortes chaleurs et respectons la sacro sainte sieste durant les heures les plus chaudes de la journée. Nous allons également nous rafraîchir au bord de l’océan. Nous avons toujours droit à des abonnements de train gratuits et cet été nous choisissons la destination de Huelva. C’est une province que nous ne connaissons pas encore et dont une partie de l’histoire est liée à Christophe Colomb et à ses voyages en Amérique. Nous qui venons de rentrer d’Amérique Centrale et qui y avons découvert quelques lieux emblématiques de ces périples, nous trouvons intéressant de creuser un peu cette histoire même si elle n’est pas super jolie et qu’elle a trait à la colonisation, aux massacre des indigènes et à l’esclavage.

A gauche : la reproduction des caravelles de Christophe Colomb à Palos de la Frontera, à droite, la plage d’El Portil

Septembre

Les vagues de chaleur étant toujours là, nous devons y remédier en profitant des plages de l’Atlantique. C’est une excuse toute trouvée pour nous rendre à Cádiz, notre deuxième ville préférée, et dans sa province. Nous avons également pas mal de job qui nous fait rester à Séville. Ce n’est pas grave, nous avons encore plein de choses à y découvrir et, culture méridionale oblige, nous avons une vie sociale de ouf. Nous n’avons même pas le temps d’honorer toutes les sorties prévues! Nous clôturons le mois avec la « carretera nocturna » une course de 8,5 kilomètres à travers le centre historique de Séville. C’est une première pour Van qui, bien que sportive, n’est pas trop fan de la course. Mais elle a quand même bouclé son tour et mérité sa médaille!

A gauche : la plaza de España de Sevilla (photo prise durant le Covid c’est pour ça qu’elle est vide!), à droite : le malécon et la cathédrale de Cádiz

Octobre

Le début du mois est toujours aussi chaud et nous en profitons pour découvrir la Sierra de Aracena, une chaîne de montagnes verdoyante dans la province de Huelva. Nous avons également eu la chance d’assister à un match éliminatoire pour l’Euro 2024 de notre équipe nationale à une vingtaine de minutes à pied de chez nous! C’est fou non? En plus, on a gagné!

Finalement, l’automne se décide à arriver avec ses tempêtes venues tout droit de l’Atlantique qui nous donnent un peu de pluie plus que bienvenue même si ça ne suffira pas à éradiquer la sècheresse dont nous souffrons depuis plusieurs mois. Pas de bol, c’est en plein mauvais temps que les parents de Fab viennent passer quelques jours à Séville pour nous dire bonjour. Ils ont quand même profité de leur séjour car l’Andalousie ne laisse personne indifférent et nous avons profité de bons moments en famille autour de belles assiettes de tapas locaux.

A gauche : Aracena, à droite : le Rio Guadalquivir à Sevilla

Novembre

L’automne s’est bien installé et nous arrivons à dégager un peu de temps pour partir encore plus au sud. Ça faisait longtemps que nous nous disions qu’il fallait quand même traverser une fois ce fameux détroit de Gibraltar. Voilà, c’est chose faite. Nous avons passé quelques jours bien sympas au Maroc dont l’histoire est finalement assez similaire à celle de l’Andalousie. Bon, nous allons pas tout spoiler vu que tous nos articles sur notre séjour marocain ne sont pas encore publiés!

A gauche : la médina de Tanger vue depuis le port, au milieu : la mosquée de Fès, à droite, les remparts et une porte d’entrée à la médina de Fès

Décembre

Décembre est le mois des lumières de Noël, des mandarines et des turrones, sorte de nougat espagnol qu’on mange pendant les fêtes. Mais pour nous, c’est le mois le plus chargé professionnellement et nous sommes un peu débordés. Nous profitons quand même un peu des illuminations de Séville ainsi que de son fameux marché de Belén (crèche) qui est le plus important du monde après Naples. Nous allons même passer deux jours à Gibraltar pour voir un Noël un peu différent et acheter des shortbreads et des épices à vin chaud qui n’est pas une boisson populaire en Espagne.

Nous finissons l’année sur une note bien festive sur la via de la Constitución, la jolie rue qui longe la cathédrale pour assister aux « Campanadas » (les douze coups de minuit) retransmises en direct sur une des chaînes de télévision nationales. Evidemment, nous n’avons pas manqué de manger nos douze raisins traditionnels!

Conclusion

Nous sommes super contents de notre année 2023. Nous avons fait un voyage de ouf à travers l’Amérique Centrale qui n’était pas totalement prévu à la base. Nous qui avions un souvenir plutôt mitigé de l’Amérique du Sud par rapport à l’Asie et à l’Afrique, avons eu un véritable coup de cœur pour ce coin du monde. Ce trip nous aura réconcilié avec le continent américain. Nous sommes également contents de notre installation à Séville. Nous adorons cette ville , nous nous y sentons vraiment bien et les Sévillans sont juste trop cools.

SPOILER ALERT

Nous savons que c’est la partie du bilan que vous attendez tous avec impatience. Malheureusement, cette année, nous allons vous laisser sur votre faim. Rassurez-vous, ce n’est pas par manque de projets, au contraire! Nous avons tellement d’idées que nous ne savons pas lesquelles vont se concrétiser.

Nous allons essayer d’aller chercher le soleil et la chaleur pour les mois d’hiver si nous en avons la possibilité. Oui, il peut faire froid en Andalousie! Ce qui est plutôt sûr, c’est que nous allons rester sur Séville pour le printemps car nous voulons profiter d’être sur place pour voir les deux fêtes les plus importantes de la ville : la Semana Santa (Pâques) et la Feria de Abril qui, comme son nom le laisse deviner, se déroule en avril! Pour la suite, tout est ouvert et ça dépendra de beaucoup de choses! Nous sommes moins flexibles qu’avant pour des raisons professionnelles et nous sommes en train de réfléchir à comment faire évoluer les choses. Nous avons déjà notre petite idée en tête mais ça demande beaucoup de préparation et de négociations en amont.

En attendons, nous réitérons nos vœux pour la nouvelle année à venir et espérons avoir encore plein d’aventures à partager avec vous!

Grand bilan de notre trip à travers l’Amérique Centrale

Nous voilà, depuis environ un mois, de retour en Europe. Ces dernières semaines ont été super intenses et ont presque balayé d’un simple revers de la main notre superbe voyage en Amérique Centrale. Ce n’est pas que nous ne soyons pas contents d’être rentrés, au contraire, c’était notre choix, mais nous subissons tout de même le choc du retour après un voyage au long cours. Heureusement, depuis notre réinstallation en Andalousie, une terre historique de voyageurs et d’explorateurs, nous sommes un peu plus compris qu’ailleurs et pouvons plus facilement partager nos aventures avec les gens, qui nous partagent aussi les leurs! Ce n’est pas à sens unique!

C’est avec tous ces états d’âme et, nous espérons, le plus de recul possible que nous allons essayer de vous livrer un bilan de notre belle traversée de l’Amérique Centrale qui nous a laissé des souvenirs impérissables.

Quelques chiffres

Pays traversés

Sept. Mexique, Guatemala, Salvador, Honduras, Nicaragua, Costa Rica et Panama. Tous en Amérique Centrale! Certes, le Mexique est catégorisé, à raison pour la majeure partie de son territoire, en Amérique du Nord mais le Chiapas et la péninsule du Yucatan font géographiquement partie de l’isthme panaméricain.

Distance parcourue

25’940 kilomètres avec un départ depuis Madrid et une arrivée à Lisbonne. Il y a près de 15’500 kilomètres rien que pour les traversées de l’Atlantique ce qui nous reste environ 9400 kilomètres sur le continent américain dont près de la moitié au Mexique! Le trajet a été en gros : Madrid – Cancún – Panama – Cancún – Lisbonne.

Durée du voyage

156 jours soit environ cinq mois et une semaine.

Altitude la plus basse

Le niveau de la mer quand on était sur le littoral, soit sur la côte Pacifique, soit sur la côte Caraïbes.

Altitude la plus haute

2330 mètres à Quetzaltenango, la deuxième ville du Guatemala. Nous n’avons pas été escalader des volcans notamment à cause du mal aigu des montagnes de Fab, sinon nous aurions pu atteindre les 4000 mètres. L’Amérique Centrale ce n’est pas la cordillère des Andes, les altitudes ne sont pas non plus de ouf. A part au Guatemala et au Chiapas, les montagnes, ou plutôt les volcans, n’atteignent même pas les 4000 mètres.

Température la plus basse

14 petits degrés à Quetzaltenango lors de notre arrivée sous un violent orage qui nous a glacés et trempés jusqu’aux os. A noter que nous débarquions directement depuis la côte Pacifique et nous étions presque en tenue de plage. Imaginez un peu le choc thermique que nous avons subi!

Température la plus élevée

37 degrés à David à l’ouest du Panama pendant le week-end de Pâques. C’était en avril, lors de la transition entre la saison sèche et la saison des pluies. C’est la période la plus chaude donc une température tout à fait normale à cette époque de l’année.

Villes coloniales visitées

Un des nombreux attraits de l’Amérique latine est l’architecture baroque qu’ont laissée les Espagnols lors de la colonisation. Nous en avons vu onze et même douze si on compte les forts de Portobelo.

  • au Mexique : Valladolid, Izamal, Mérida, Campeche, San Cristobal de las Casas et Comitan de Dominguez
  • au Guatemala : Antigua
  • au Salvador : Suchitoto
  • au Nicaragua : León et Granada
  • au Panama : le casco antiguo de Panama City et les forteresses de Portobelo
Les points d’eaux

L’Amérique centrale est un isthme entouré d’eau mais pas seulement! Grâce à son climat tropical pluvieux, il y a pléthore de points d’eau douce, surtout dans la cordillère volcanique. Nous sommes des amoureux de l’eau, à condition qu’elle ne soit pas trop froide, c’est pourquoi nous sommes volontairement parti à sa recherche durant ce voyage.

  • Au Mexique : la mer des Caraïbes, le Golfe du Mexique, les cénotes, Chiflon et la lagune de Bacalar.
  • au Guatemala : le lac Peten Itza, le lac Atitlan et l’océan Pacifique
  • au Salvador : le lac Suchitlan
  • au Nicaragua : l’océan Pacifique, le lac Cocibolca et la lagune de Masaya.
  • au Costa Rica : l’océan Pacifique, le Rio Celeste et la mer des Caraïbes
  • au Panama : l’océan Pacifique, la mer des Caraïbes et le canal de Panama
Sites précolombiens visités

Avant l’arrivée des conquistador espagnols, l’Amérique latine était peuplée de diverses civilisations précolombienne dont il reste quelques vestiges aujourd’hui. Dans ce trip, nous en avons visité quatre :

  • au Mexique : les pyramides d’Izamal, Edzna et la cité de Tulum. Avant ce voyage, nous avions également visité Calakmul, Palenque et Chichen Itza.
  • au Guatemala : Tikal

Nous avons fortement hésité, lors de notre remontée, à faire un détour par les ruines de Copan au Honduras avant de changer d’avis et d’aller plus vite dans le Chiapas. De toute façon, il en reste des dizaines de sites archéologiques dans la région et il faudrait plusieurs vies pour tous les découvrir!

Matériel remplacé

Nous avons été très bons car nous avons dû acheter juste une paire de tongs chacun. Van a de nouveau été frappée par la malédiction des smartphones mais cette fois elle s’est juste contentée de casser son écran, qu’elle a pu remplacer au Panama.

Par contre, nous avons usé notre matériel jusqu’à la corde. Il y a certaines choses que nous trainions depuis plus de cinq ans! A notre retour en Espagne, nous avons dû lancer une campagne de grand remplacement de fringues, de chaussures, de matériel électronique et même de passeport pour Fab qui, avec sa transpiration, a réussi à abimer la puce biométrique.

A gauche : une pyramide maya à Edzna, près de Campeche, au Mexique, à droite : l’ancienne gare ferroviaire de Granada au Nicaragua

Mais ça ne craint pas trop l’Amérique Centrale?

C’est LA question qui revient tout le temps! L’Amérique Centrale, et latine en générale, à très mauvaise réputation au niveau sécuritaire et ce n’est pas toujours à tort. Le narcotrafic, les flux migratoires du sud vers le nord ainsi que les guerres des gangs sont les sujets récurrents qui sortent tous les jours dans les médias. La réalité est beaucoup plus nuancée. Certes, nous ne minimisons pas le danger mais il ne faut pas peindre le diable sur la muraille non plus. Il y a des règles élémentaires de sécurité à respecter mais ce sont exactement les mêmes que partout ailleurs, y compris dans notre bonne vieille Europe.

En ce qui nous concerne, nous avons suivi notre instinct et écouté les locaux qui sont de très bons conseils. Nous avons évité les quartiers craignos de Guatemala City, nous avons traversé le Honduras sans nous y arrêter et avons renoncé à prendre la route côtière du Pacifique au Guatemala car nous sentions que les mises en garde n’étaient pas superflues. Sinon, à part un peu à San José la nuit, nous ne nous sommes pas du tout sentis en insécurité durant ce voyage. Le plus dangereux, à nos yeux, est de tomber sur un chauffeur de Chicken bus un peu fou, surtout sur les routes de montagnes du Guatemala! A notre avis, ce serait dommage à renoncer à un voyage dans cette magnifique région à cause de médias un peu trop alarmistes.

Un acte manqué

Lors de notre tour du monde, nous avions zappé les pays d’Amérique Centrale ainsi que la Colombie qui nous reste à découvrir et qui trône en très bonne place sur notre wishlist. Nous avions passé directement d’Equateur à Miami pour des raisons que nous expliquons à la fin de cet article. Nous avions quand même fait un séjour au Mexique dans le but de descendre jusqu’au Guatemala mais Van a fait une pneumonie à Mérida qui nous a immobilisés une bonne semaine et nous avons dû revoir tous nos plans. Nous pensions nous y rendre en septembre 2021 et nous avions même trouvé des billets d’avion mais un bug du site internet ne nous a jamais permis de les régler. Nous nous sommes finalement rendus en Turquie puis en Afrique. Aucun regret car c’était également un voyage de ouf que nous relatons ici.

Finalement, la troisième tentative sera la bonne et nous sommes super contents d’avoir enfin pu parcourir l’Amérique Centrale!

Nous avons également eu la chance de partager une partie de notre voyage avec les parents et la sœur de Van qui sont venus nous rejoindre au Costa Rica. Nous avons passé une dizaine de jours incroyables ensemble et nous profitons de ces quelques lignes pour les remercier encore une fois de leur présence et de leur générosité!

Nos coups de cœur

L’Amérique Centrale en général est déjà un gros coup de cœur pour nous. Nous l’avons d’ailleurs préférée à l’Amérique du Sud. Certes elle ne possède pas des grands espaces incroyables et ses montagnes / volcans ne sont pas aussi impressionnants que la cordillère des Andes mais les forêts tropicales sont incroyables, les distances plus courtes et, cerise sur le gâteau, il y a la mer des Caraïbes et ses paysages de rêves.

Nous avons, bien entendu, eu quelques coups de gueule mais nous avons déjà bien assez râlé dans nos différents bilans donc nous allons garder une image positive de ce voyage.

Pour les gens

Malgré qu’ils soient hispanophones, les Latino Américains ne sont pas aussi ouverts, chaleureux et expansifs que leurs cousins espagnols ou autres méditerranéens. Ca ne les rend pas antipathiques pour autant, ils sont un peu plus formels et il faut juste un peu plus briser la glace. Une fois le premier contact passé nous avons trouvé les Mexicains très chaleureux et les Panaméens plus cools, moins formels que dans les autres pays.

Pour les paysages

Le paysage est complètement ouf dans toute l’Amérique Centrale et assez similaire dans chaque pays. Plus on descend vers le sud, plus c’est humide car on s’approche de la ligne équatoriale. Nous avons effectué ce voyage principalement pour les paysages et nous n’avons pas été déçus entre les volcans, les forêts tropicales voire même équatoriales, les lacs et lagunes, la mer des Caraïbes, etc… D’une manière générale, le continent américain est, dans son ensemble, la destination idéale pour s’en prendre plein les yeux.

Pour la playa

Malgré sont côté hyper touristique, son horrible zone hôtelière, ses malls démesurés et son côté Gringoland, Cancún possède LA plage de rêve des Caraïbes nous devons bien l’avouer. Nous avons également eu un gros coup de cœur pour Bocas del Drago au Panama.

Pour la culture

Le Mexique sans hésiter. Ce n’est pas très juste vis à vis des autres pays de le citer car le pays est énorme donc culturellement plus riche mais nous devons quand même reconnaître que le pays fait plus d’effort pour mettre en avant son offre culturelle et ses sites historiques.

Pour la gastronomie

Le thème de la bouffe n’aura pas du tout été un coup de cœur en Amérique Centrale mais nous y avons été en connaissance de cause. C’est sec, c’est fade, ce sont des portions énormes et il y a des haricots rouges partout. Le Mexique possède une gastronomie meilleure mais elle est roborative et rarement adaptée au climat tropical. Nous avons quand même bien aimé la cuisine d’inspiration créole qu’on peut trouver sur la côte Caraïbes au Panama.

Pour le café

Toute l’Amérique Centrale cultive le café et franchement, il est vraiment bon partout. Un peu moins au Chiapas mais la région se rattrape amplement avec son délicieux chocolat. Il y a quand même deux pays qui sortent du lot, pas parce-que le café est meilleur, mais parce qu’il est mieux servi et mieux mis en valeur : ce sont le Guatemala et le Panama.

Pour les villes coloniales

Les villes coloniales sont toutes plus belles les unes que les autres et nous rappellent notre magnifique Andalousie. Nous sommes littéralement tombés amoureux de Campeche, une petite ville très colorée et fortifiée au bord du Golfe du Mexique sur la péninsule du Yucatan. Mais c’est une ville que nous avions déjà découverte lors de nos précédents voyages au Mexique. Spécifiquement pour ce voyage-ci, notre gros coup de cœur a été pour Antigua, l’ancienne capitale du Guatemala pour ses maisons colorées, son environnement volcanique et ses magnifiques petits cafés dans les patios des édifices coloniaux.

Pour les forêts

Ex-aequo entre le Costa Rica et le Panama. C’est d’ailleurs le même environnement. Nous déplorons juste qu’au Costa Rica la nature a été « disneylandisée » pour attirer des hordes de touristes américains.

Notre coup de cœur absolu

Le voyage dans son ensemble aura été un coup de cœur absolu! Pourtant, à chaque passage de frontière, nous passions dans un autre monde par rapport au pays précédent. Nous ne pouvons pas dire que les pays se ressemblent, ce n’est pas du tout le cas, mais il y a quand même une certaine continuité, un certain fil rouge entre eux. Comme le disent si bien les Indiens (ceux d’Inde, pas les autochtones américains) : « same same but different ». C’est exactement ce que nous ressentons par rapport aux différents états d’Amérique Centrale et chacun d’entre eux méritent amplement une visite.

Spoiler Alert!

Nous savons que, pour beaucoup d’entre vous, c’est votre paragraphe préféré. Malheureusement, nous allons vous laisser sur votre faim cette fois. Rassurez-vous, notre tête fourmille d’idées et de projets mais nous ne savons pas du tout comment nous allons les concrétiser. Nous sommes pour l’instant installés à Séville, notre ville préférée où Fab se tisse un réseau professionnel. Nous y restons donc pour une durée indéterminée. Nous allons évidemment profiter de vivre dans une région incroyable comme l’Andalousie pour aller y découvrir quelques trésors. Comme l’histoire de notre belle région est étroitement liée à celle d’Amérique Latine, nous allons sûrement trouver des références à notre voyage lors de nos futures visites.

Ainsi s’achève notre grand bilan sur l’Amérique Centrale. Nous espérons que vous avez eu autant de plaisir à le lire que nous en avons eu à faire ce beau voyage. Même si nous ne bougerons pas si loin dans un futur proche, nous continuerons tout de même à partager nos petites aventures andalouses avec vous!

Bilan du Mexique 2023

Notre trip en Amérique Centrale est terminé et nous sommes de retour sur nos terres espagnoles mais nous n’allons quand même pas déroger à la règle du bilan pour notre dernier pays, le Mexique! Ce bilan concerne le séjour mexicain que nous avons effectué en 2023.

Pour le bilan de notre voyage au Mexique pendant notre tour du monde en 2018, ça se trouve sous ce lien.

Entre les deux voyages, cinq longues années se sont écoulées. Le Mexique a un peu changé et nous avons également évolué. Nous n’avons pas tout à fait le même regard sur le pays qu’à l’époque. Nous n’avons pas le même passif non plus. En 2018, nous avons débarqué depuis les Etats-Unis après un long trip en Amérique du Sud. En 2023, nous sommes venus directement depuis l’Espagne, puis au retour de notre traversée de l’Amérique Centrale. Ces différents points d’entrée changent également les perceptions que nous pouvons avoir sur le pays.

En chiffres

Durée du séjour

55 jours dont 18 de mi-janvier à début février 2023 et 37 de fin mai à mi-juin, ce qui fait huit semaines en tout.

Budget

Nous avons perdu le budget de la première partie de notre séjour mexicain de janvier. Mais d’après nos souvenirs et notre budget de cette deuxième partie, nous sommes environ à 53.10€ (52,10 CHF) par jour. Ce n’est pas un budget super bas mais il faut compter avec une inflation galopante et un taux de change pour le peso mexicain pas avantageux du tout. Les transports ne sont pas bon marché non plus. Mais nous devons quand même avouer que nous nous sommes fait plaisir sur les activités et la bouffe. Finalement, nous ne nous en sortons pas si mal!

Distance parcourue

4184 kilomètres dont une première fois 1323 kilomètres de Cancun – ValladolidIzamal– Mérida – El ProgresoMérida – Celestun – Mérida – CampechePalenque – El Ceibo (frontière du Guatemala) puis une deuxième fois 2861 kilomètres de Ciudad Hidalgo (une autre frontière du Guatemala) – Tapachula – Tuxtla GutierrezSan Cristobal de las Casas – Comitan de Dominguez – Cascades de Chiflon – Comitan – Tuxtla Gutierrez – Villahermosa – Ciudad del Carmen – Campeche – Edzna – Campeche – Mérida – Tulum – Bacalar – Playa del Carmen – Cancun. Le tout en bus ou en colectivo. Nous avons effectué plus de kilomètres au Mexique que dans tout le reste de l’Amérique Centrale tellement le pays est énorme.

Etats traversés

Cinq. Quintana Roo – Yucatan – Campeche – Chiapas – Tabasco. Ce n’est pas beaucoup mais ils sont immenses.

Extrêmes d’altitude

Le niveau de la mer sur les côtes et 2200 mètres à San Cristobal de las Casas.

Extrêmes de températures

20 petits degrés à San Cristobal de las Casas, altitude oblige et 37 degrés sous un soleil de plomb à Campeche et sur la Riviera Maya. Depuis le début du mois de juin, le Mexique connaît une forte vague de chaleur, qu’on appelle ici joliment « onda de calor » avec des températures extrêmes dans tous les états. Dans les états tropicaux, nous avons encore de la chance : avec l’air de la mer et l’humidité, les températures dépassent juste les 35 degrés. Bon, ça nous préparera pour passer l’été en Andalousie!

Les bof et les top

Même si nous avons déjà un certain passif avec le Mexique, nous n’allons toutefois pas déroger à la tradition de pousser nos coups de gueule et de finir en beauté avec nos coups de cœur.

Bof bof

La culture américaine

Nous sommes plus marqués par la culture américaine que la dernière fois. C’est normal car à l’époque, nous avions débarqué directement depuis les States et nous y avons quand même vu la différence. Cette fois, que ce soit depuis l’Espagne ou depuis les pays d’Amérique Centrale (sauf le Salvador qui est mille fois plus américanisé!), nous voyons beaucoup plus l’influence du grand voisin du nord. Certes, tout n’est pas à jeter, comme par exemple l’accès au médicaments, mais dans l’ensemble ce n’est pas une mentalité qui nous attire notamment en ce qui concerne le « tout voiture » et la malbouffe. Ce dernier point nous sidère particulièrement. Le Mexique possède d’excellents produits, surtout les fruits et légumes qui sont particulièrement variés grâce à la diversité des climats du pays. On les trouve en plus facilement dans les marchés. La bouffe mexicaine est aussi très savoureuse et relativement bon marché. Pourtant, les locaux préfèrent les burgers, le coca cola ou encore les barres chocolatées XXL qu’on trouve (trop!) facilement dans les OXXO, les Seven Eleven mexicains. Résultat des courses : l’obésité est un vrai problème de santé publique, comme plus au nord. Et nous, nous galérons parfois à manger sainement tellement la malbouffe est ancrée dans les mœurs.

Mais le Mexique est beaucoup plus complexe que ça et possède également sa propre culture mais il fallait bien trouver quelque chose de négatif pour remplir ce bilan!

En nette progression

La conscience écologique

Il y a cinq ans, nous étions effarés de la non conscience écologique. Le Mexique était un vrai dépotoir géant. Nous sommes ravis cette année de constater que ce n’est plus trop le cas. Certes, ce n’est pas parfait et nous voyons encore quelques déchets mais ça va dans le bon sens. Nous avons également constaté, avec grand plaisir, que le plastique n’est plus si fantastique! A l’époque, nous devions presque nous battre pour refuser un sachet en plastique. Aujourd’hui, il est totalement normal d’arriver au marché avec son propre sac en tissu et c’est très rare qu’on nous donne une paille avec notre boisson. Nous voyons de plus en plus de campagnes écologiques un peu partout et en discutant avec certains locaux, nous sentons que la population locale est un peu plus sensibilisée au changement climatique. D’autres voyageurs, déjà venus au Mexique auparavant, que nous avons croisé en cours de route ont fait exactement le même constat que nous. Donc nous ne vivons pas dans le monde des Bisounours et le Mexique est vraiment en train de prendre un virage un peu plus écolo! Bien sûr, il y a encore d’énormes progrès à faire mais c’est déjà un premier pas que nous tenions à saluer.

Trop top!

Les couleurs

C’est le premier truc qui nous a marqué dès notre premier voyage au Mexique dans une vie antérieure. Après beaucoup de voyages, un tour du monde et une petite incursion en Afrique, nous pouvons confirmer que le Mexique est le pays le plus coloré de tout ceux que nous avons visités jusqu’ici. Les couleurs sont partout : dans la nature, sur les façades des maisons, dans les assiettes, sur les marchés, dans les gens,… C’est une explosion de couleurs partout et tout le temps! De quoi mettre de bonne humeur le plus incurable des ronchons!

Les gens

Il y a une certaine façade à la base mais une fois la glace brisée, les Mexicains sont adorables. Ils n’aiment pas trop les Gringos et encore moins parler anglais. Par chance, nous sommes européens et parlons parfaitement espagnol, c’est beaucoup plus facile pour les échanges, surtout qu’ils ne nous en veulent plus trop pour la colonisation. En plus, nous adorons leur accent!

Les transports

Il ne sont pas bon marché mais ils sont vraiment au top et faciles à utiliser! Même les colectivos! Après avoir parcouru des centaines de kilomètres en Chicken bus plus au sud, nous sommes super contents de trouver un peu de confort dans les bus.

Les villes coloniales

Le Mexique regorge de villes coloniales toutes plus belles les unes que les autres. Et nous savons qu’il nous reste encore des dizaines à découvrir que nous gardons pour un prochain voyage. Notre préférence va pour Campeche et sa douceur de vivre mais elles valent toutes amplement une visite!

Bacalar et sa lagune

Nous avons eu un gros coup de cœur pour Bacalar. C’est très tranquille, pas submergé par le tourisme de masse et c’est très vert également. Et puis il y a la lagune! Cette étendue d’eau entourée de mangroves qui déploie une multitude de bleus (sept il paraît, plus ou moins selon la lumière). C’est le bon plan pour échapper aux Gringos de la côte et aux sargasses à la saison chaude.

Les sites mayas

Même si le site le plus incroyable que nous ayons vu est Tikal qui ne se situe même pas au Mexique mais au Guatemala voisin, nous avons été impressionnés par tous les sites mayas que nous avons visités dans ce pays. Là aussi il nous en reste encore beaucoup à découvrir!

A ne pas négliger

Les distances

Le Mexique est un pays immense et en plus il est traversé par d’énormes chaînes de montagnes. Nous avons d’ailleurs failli nous faire avoir après avoir passé des mois dans les petits pays d‘Amérique Centrale. Nous voulions passer par Puebla et Oaxaca dans le but de rejoindre la péninsule du Yucatán avant de nous rendre compte que c’était beaucoup trop ambitieux pour le cours laps de temps que nous avions à disposition. D’ailleurs, depuis la frontière guatémaltèque à Ciudad Hidalgo jusqu’à Cancún, nous avons parcouru plus de kilomètres que depuis Panama.

C’est notre troisième voyage au Mexique et nous sommes toujours autant amoureux de ce pays! Il y a toujours de nouvelles choses à découvrir. D’ailleurs, nous réfléchissons déjà à un futur voyage qui se déroulerait cette fois plus au nord du pays. Affaire à suivre…

Bilan du Panama

Après avoir traversé tout l’isthme panaméricain depuis le Mexique, nous voilà au bout du périple, dans le dernier pays, le Panama. Nous n’allons évidemment pas déroger à la règle du traditionnel bilan!

En chiffres

Durée du séjour

32 jours, juste un tout petit peu plus qu’un mois

Budget

1730,90 USD ou Balboas (1543,95€ ou 1553,30 CHF) soit une moyenne journalière de 54,10 USD ou Balboas soit 48,26€ ou 48,55CHF. C’est un bon budget sachant que le Panama n’est pas le pays le meilleur marché qui soit. Ce sont les logements qui nous ont coûté le plus cher mais ils sont de qualité et souvent possèdent une cuisine, ce qui nous permet de faire baisser le budget bouffe.

Pour la petite histoire monétaire, le Panama utilise le dollar américain pour les billets mais frappe ses propres pièces de 1, 0,25 ou 0,10 qu’on appelle Balboa et qui est indexé sur le dollar. On peut utiliser indifféremment le dollar ou le balboa. Par exemple, si quelque chose coûte 2$, on peut payer avec un billet de 1$ et une pièce de 1 Balboa. Il faut juste penser à dépenser toutes ses pièces avant de sortir du pays car les balboas ne sont évidemment acceptées qu’au Panama. Par contre, les pièces américaines peuvent servir au Panama.

Distance parcourue

1842 km de Paso Canoas (frontière du Costa Rica côté Pacifique) – David – Bocas del Toro – David – Boquete – David – Panama CityPortobelo – Panama City – David – Sixaola (frontière du Costa Rica côté Caraïbes). Le tout en colectivos, en bus, en chicken bus et, pour Bocas, en ferry. En ville de Panama nous avons également utilisé le métro, très pratique et bon marché.

Provinces traversées

Sept. Chiriqui, Bocas del Toro, Veraguas, Coclé, Panama Oeste, Panama et Colón. Le Panama ne compte que dix provinces plus quatre régions dites indigènes. En fait, nous avons juste traversé celles qui possèdent une route!

Extrêmes d’altitude

1150 mètres à Boquete et le niveau de la mer sur les côtes. Rien de bien méchant! Grâce à une belle éclaircie, nous avons quand même pu apercevoir le point culminant du pays, le volcan Barú et ses 3474 mètres d’altitude.

Extrêmes de températures

24 degrés à Boquete grâce au climat tempéré de montagne. 37 degrés à David. Le mois d’avril correspond à la transition saison sèche – saison des pluies et c’est le mois le plus chaud, d’où ces températures bien élevées, bien qu’il ne fasse jamais froid au Panama.

Nombre de litres de cafés ingurgités

Beaucoup! Mais c’était juste pour tester le produit local, surtout à Boquete! Comme le reste de l’Amérique Centrale, le Panama produit un excellent café et c’est le pays, avec le Guatemala, qui le met le plus en valeur et où il est vraiment cool d’aller le déguster dans des troquets sympas. accompagné d’une bonne pâtisserie.

Nombre d’animaux observés

Autant qu’au Costa Rica et sans débourser un centime!

Coups de gueule / Coups de cœur

Nous allons maintenant rentrer dans le vif du sujet sur ce que nous avons aimé, ou pas, au Panama. Comme d’habitude, nous commençons par le négatif, histoire de garder le meilleur pour la fin.

Coups de gueule

Les frais bancaires

Retirer de l’argent au Panama, ça coute une blinde! C’est 6,80$ (taux fixé par le gouvernement panaméen) pour être précis et comme le plafond de retrait pour les étrangers n’est que 250$, ça fait vite cher la transaction, surtout si votre propre banque vous prend encore des frais. Heureusement, les cartes de crédit sont utilisées presque partout, ce qui nous dispense d’aller retirer du cash. Ce n’est de loin pas le seul pays à pratiquer des frais bancaires élevés mais si nous en parlons ici, c’est pour avoir quelque-chose de négatif à mettre dans notre bilan car le pays est tellement ouf que nous n’avons rien trouvé d’autre!

Coups de cœur

La nature omniprésente

Si nous devions donner qu’une seule couleur au Panama, ce serait vert. Il y a des forêts presque partout! (près de 60% du territoire) Comme le pays se trouve à une latitude très basse, le climat est vraiment humide et la jungle est vraiment dense avec une végétation luxuriante et c’est magnifique. Il y a des dizaines de réserves naturelles protégées dont quelques-unes qui sont complètement inaccessibles dans un but de conservation de la nature. Evidemment, la faune est également au rendez-vous, nous ne comptons plus toutes les espèces d’animaux que nous avons eu la chance d’apercevoir! Même Panama City, grande ville de plus d’un million et demi d’habitants pleine de gratte-ciels, est très verte et possède sa propre réserve naturelle! Tout ça dans un paysage de côtes et de volcans vraiment incroyable! Le Panama figure en bonne place des plus beaux pays que nous avons visités!

Le café

Rien de neuf sous le soleil, le café d’Amérique Centrale est délicieux et le Panama ne déroge pas à la règle et possède même les meilleures pâtisseries du continent pour l’accompagner. Les Panaméens sont fiers de leur breuvage et y mettent du cœur à bien le servir dans des petits troquets sympas décorés avec goût. Seul le Guatemala avait le même sens du détail concernant le café.

Le multiculturalisme

Nous ne parlons pas là de quelques ethnies locales qui cohabitent dans une même région comme c’est le cas en Amérique latine mais d’un vrai multiculturalisme international. Grâce à son canal voyant passer des paquebots du monde entier, le Panama est plus ouvert sur le monde que ses voisins et attire une population originaire de vraiment partout! Grâce à cette particularité panaméenne, la population locale est plus ouverte et moins timide envers les étrangers que sur le reste du continent.

Panama City

On pourrait presque comparer Panama City à Singapour. Les deux sont des villes tropicales avec un downtown ultra-moderne, une promenade sur l’océan, des vieux quartiers, une ambiance très multiculturelle et une réserve naturelle! Nous pourrions y rester des semaines sans nous ennuyer tellement il y a des choses à faire. Nous qui avons parfois une vraie âme de citadins, nous adorons ce genre de villes très dynamiques.

La côte Caraïbes

Evidemment! Qui n’aimerait pas la mer des Caraïbes, ses eaux turquoises, ses plages de sable blanc (ou noir s’il y a des volcans!), sa végétation luxuriante et sa faune incroyable? En ce qui nous concerne, ça a tout du paradis! Et pas seulement pour les paysages de carte postale, même si ça pèse lourd dans la balance! Au Panama, en traversant l’isthme panaméricain, on change complètement d’ambiance et on se retrouve sur une autre planète. Les Antilles et leur culture créole ne sont plus très loin et ça se ressent déjà : l’ethnie est déjà plus afro-américaine, la cuisine est créole (et bien meilleure!), le paysage ressemble aux îles des Petites-Antilles et la douceur de vivre est omniprésente! Pour les backpackers qui n’ont pas le budget d’aller dans les îles des Caraïbes qui font rêver, le Panama pourrait, à nos yeux, être une belle alternative.

Bizarreries panaméennes

Les plaques minéralogiques

Le Panama possède des plaques d’immatriculation tout à fait ordinaires sauf qu’il y en a qu’une qui se met à l’arrière du véhicule. Jusque là, rien de bien fou. Sauf qu’à l’avant, les propriétaires de voitures ont le droit de mettre ce qui leur chante et certains font preuve de beaucoup d’originalité. On peut y voir des versets de la bible, les prénoms des enfants, l’équipe de foot ou de baseball préférée, des citations de Star Wars, des fausses plaques allemandes ou anglaises, etc… Du coup observer les voitures passer peut être une activité assez sympa quand on a du temps à tuer. Nous n’avons par contre pas osé prendre des photos par peur de paraître un peu chelous.

La Ley Seca

Littéralement : loi sèche. C’est une loi qui interdit de vendre de l’alcool pendant les jours fériés et évidemment, nous sommes arrivés au Panama pendant la semaine sainte! Le plus drôle c’est que c’est la deuxième fois que nous sommes soumis à ce genre de loi, et toujours à Pâques! La première fois, c’était en Inde. Nous avons réussi à être à Goa, le seul état chrétien du pays justement pendant une fête chrétienne! Nous sommes vraiment les rois du mauvais timing pour l’apéro!

La terre tremble tout le temps

Mais vraiment tout le temps! Rassurez-vous, ce ne sont que quelques petites secousses (au maximum 3 sur l’échelle de Richter) mais Van semble avoir développé une hypersensibilité aux séismes. Ce qui est fou c’est quand nous contrôlons sur internet si la terre a bien tremblé ou si c’est juste nous qui avons abusé de la caféine, le site nous sort encore une dizaine de tremblements que nous n’avons pas sentis! Il y a bien une bonne douzaine de secousses par jour! Le Panama se situe en plein sur la ceinture de feu du Pacifique et possède sa propre plaque tectonique coincée entre celle des Caraïbes au Nord et celle des Andes du Nord au Sud et elles se chicanent entre elles. Ceci explique cela.

Le jour de notre arrivée, nous avons eu en guise de cadeau de bienvenue un vrai tremblement de terre, 6,9 sur l’échelle de Richter! La terre nous a bien secoués pendant presque une minute, ça paraît interminable et c’est vraiment impressionnant quand il y a absolument tout qui bouge autour de nous! Heureusement, l’épicentre se trouvait à une bonne vingtaine de kilomètres au large dans l’océan Pacifique et les normes antisismiques pour les constructions sont respectées. Il n’y a également pas eu d’alerte au tsunami. Ouf! Les seuls dégâts que la télévision nationale a pu montrer, ce sont les bouteilles de vin qui sont tombées des étagères dans les magasins. Espérons que ça ne concernait que la piquette sinon ce serait un énorme gâchis!

Wow quelle surprise! Le Panama est le pays que nous avons le moins anticipé et sur lequel nous avons le moins fait de recherches au préalable. C’est juste parce que nous nous sommes concentrés sur l’itinéraire afin de rejoindre à temps la famille de Van au Costa Rica. Le Panama c’était un peu « on verra ça plus tard ». Nous savions juste que ce serait le but de notre voyage puisque c’est le dernier pays de l’isthme panaméricain.

Finalement nous sommes entrés dans le pays un peu à l’arrache, sans avoir rien prévu, car nous avons quitté le Costa Rica assez rapidement après le départ de notre famille pour des raisons de budget et de week-end de Pâques. Depuis, nous avons été de surprises en surprises tellement le pays est beau, varié, relativement facile à voyager et super sympa! C’est souvent quand nous avons le moins d’attentes que nous avons les meilleures surprises et l’adage se confirme à cent pour cent avec la Panama qui sera un de nos gros coup de cœur de ce voyage à travers l’Amérique Latine.

Si le Panama est le but de notre périple à travers l’isthme panaméricain, ce n’est pas pour autant la fin de notre voyage! Il nous reste un peu de temps avant notre retour en Europe fin juin. Nous allons tout simplement faire le trajet en sens inverse car notre vol de retour se fera depuis Cancún, là où tout a commencé! Evidemment, nous en profiterons pour découvrir de nouveaux endroits que nous ne manquerons pas de partager avec vous sur ce blog!

Bilan du Costa Rica

Même s’il a été un peu particulier, ce voyage au Costa Rica mérite, comme tous les autres, son traditionnel bilan. Ce séjour était spécial pour nous car nous étions en très bonne compagnie. La famille de Van : ses parents et sa sœur nous ont fait le plaisir de venir faire un bout de chemin avec nous et découvrir les trésors de ce pays.

Le Costa Rica est surtout connu pour ses parcs nationaux, sa faune et sa flore. Est-il aussi spectaculaire qu’on le prétend? C’est ce que nous allons voir dans cet article même si ça ne reflète que notre humble avis.

En Chiffres

Durée du séjour

Pile deux semaines!

Budget

Difficile d’établir un budget qui tient la route car notre famille a été plus que généreuse! Nous en profitons d’ailleurs pour les remercier encore une fois de leur gentillesse!

Sachez que le Costa Rica est un pays horriblement cher. C’est carrément à oublier si vous avez seulement un budget backpacker très serré. Même vivre comme les locaux est très onéreux : par exemple, nous avons payé des mangues au marché le double qu’en Floride qui n’est de loin pas réputée pour ses bas prix! Nous avons d’ailleurs demandé aux locaux comment ils s’en sortaient, pour manger notamment. Ils nous ont répondu qu’ils ne s’en sortaient pas et qu’ils se contentaient de manger du « gallo pinto » (du riz mélangé avec des haricots rouges, un incontournable en Amérique latine mais qui nous sort par les oreilles tellement c’est fade et dégueu!) et que parfois ils se permettaient des œufs. Pas très Pura Vida tout ça!

Distance parcourue

1361 kilomètres de Peñas Blancas (frontière du Nicaragua) – San José – La Fortuna – Cañas – Parc National du Volcan Tenorio – Cañas – Monteverde – Tamarindo – Quepos – Paso Canoas (frontière panaméenne) Une bonne partie en voiture de location et le reste en bus.

Provinces traversées

Quatre : Guanacaste, Alajuela, San José, et Puntarenas. Le Costa Rica ne compte que sept provinces donc ça nous fait environ la moitié.

Extrêmes d’altitude

Le niveau de la mer sur la côte Pacifique et 1500 mètres à Monteverde. Rien de bien extraordinaire.

Extrêmes de températures

22 petits degrés et un vent à décorner les boeufs à Santa Elena / Monteverde mais c’est normal au vu de l’altitude et 36 degrés à Quepos, c’est chaud mais normal pour la saison.

Nombres d’animaux observés

Impossible de chiffrer tellement ils étaient nombreux! Certes, quand on va au Costa Rica, c’est dans le but de voir la vie sauvage, le pays est reconnu pour ça. Mais là, nous devons avouer que la diversité de la faune locale a été bien au delà de nos espérances! Avec Bornéo et les îles Galapagos, c’est THE coin pour croiser des petites bébêtes

Coup de cœur / Coup de gueule

Le Costa Rica ne nous a de loin pas laissés indifférents! Qu’est-ce que nous avons aimé? Ou pas? Les réponses sont juste ci-dessous! Comme d’habitude, nous commençons par le négatif histoire de garder le meilleur pour la fin!

Bof bof

San José

De toutes les villes d’Amérique Centrale où nous avons été, San José est, jusqu’à présent, la pire de toutes et la seule où nous avons ressenti un peu d’insécurité. La ville est moche, polluée, pleines de gens pas sympas et stressés et envahie par toutes les chaînes de fast-food américaines. Nous y avons juste récupéré nos compagnons de voyage et nous ne nous y sommes pas attardés mais si vous pouvez complètement éviter la capitale, faites-le!

La disneylandisation de la nature

Certes, les parcs nationaux sont superbes et bien conservés mais est-il obligatoire de les doter de tyroliennes, de parcs aventures ou autres fioritures pour donner un semblant d’aventure aux touristes en mal de sensations pas si fortes? A notre avis, la réponse est non! C’est vrai qu’en tant qu’Européens, nous sommes très puristes en ce qui concerne la nature et que la mentalité est tout autre de l’autre côté de l’Atlantique. Sachant que la majorité du tourisme provient des Etats-Unis, la demande pour ce genre d’activités est très forte et nous trouvons ça bien dommage.

Une conscience pas si écologique

C’est clairement notre plus grosse déception du Costa Rica! Le pays mise une bonne partie de sa publicité sur la protection de l’environnement. Hormis dans les parcs nationaux et pour la gestion des déchets, les Ticos (petit nom donné aux Costariciens) ne valent pas mieux que leurs voisins. Tout est fait pour la voiture individuelle, souvent un gros pick-up bien polluant dont le propriétaire n’hésite pas à laisser tourner le moteur à l’arrêt pour ne pas rester quelques minutes sans climatisation! C’est d’ailleurs le pays de toute l’Amérique Centrale où les transports publics sont le moins développés! Le plastique y est fantastique : bouteilles en PET, pailles jetables, suremballage des produits, etc… Bref, comme presque partout, une vraie catastrophe environnementale.

L’état des routes à Monteverde

Là, on est quand même sur du gros foutage de g…. Nous n’avons jamais vu des routes aussi défoncées depuis le début de ce voyage! Pour un pays qui se vante d’être la Suisse d’Amérique et qui n’hésite pas à tondre les touristes avec les prix d’entrées et des locations de voiture, c’est juste une honte!

La non Pura Vida

Bon déjà c’est quoi cette fameuse Pura Vida? C’est une expression utilisée au Costa Rica pour exprimer une vie simple, chaleureuse, tranquille voire lente en accord avec la nature. Euh, nous avons dû nous tromper de pays car nous n’avons pas du tout ressenti ça! Pourtant, nous avons bien pu échanger avec les locaux. Nous aurions peut-être pas dû car beaucoup d’entre eux sont très critiques voire même amers avec le développement touristique du pays. On nous a même sorti un « odiamos a los Gringos! » (Nous haïssons les Gringos, soit les ressortissants des USA) Et comme un Gringo ne se différencie pas forcément d’un Européen, nous sommes tous mis dans le même panier et sommes accusés, souvent à tort, de n’apporter que des problèmes au pays. Sympa l’accueil! Et encore, nous avons été épargné grâce à notre castillan typique d’Espagne bien reconnaissable. Bref, nous n’avons peut-être pas été au bon endroit ou parlé aux bonnes personnes mais, à notre humble avis, la Pura Vida n’est qu’un gros fake.

Nous allons quand même conclure ce paragraphe par une note un peu plus positive car la Pura Vida existe bel et bien! Nous l’avons rencontrée à plusieurs reprise, au Laos, au Cambodge, en Malaisie, à Zanzibar, au sud du Nicaragua et, attention spoiler, au Panama!

Trop top!

C’est vrai que ci-dessus, nous n’avons pas été tendre avec le Costa Rica. Rassurez-vous, il y a quand même quelques points positifs et des choses que nous avons aimées!

Les forêts

Nous sommes super fans des forêts tropicales humides. (surtout Van!) Sur ce point là, le Costa Rica nous a bien gâtés! Une bonne partie du pays est couverte d’une superbe végétation bien humide dans laquelle nous adorons nous perdre!

Rio Celeste et le parc du volcan Tenorio

C’est le parc national que nous avons préféré. Bon, nous ne les avons de loin pas tous visités mais celui-là nous vous le conseillons sans hésiter! La forêt est superbe, la faune est bien présente, il y a plusieurs itinéraire de rando et, le best du best, il y a le Rio Celeste. Il paraît que nous avons eu de la chance car, avec la pluie, l’eau de la rivière est souvent grisâtre. Nous l’avons vue bleu tirant sur le turquoise et c’est juste waw!

La vie sauvage

Comme déjà mentionné plus haut, le Costa Rica a dépassé nos attentes en terme de faune sauvage. Nous sommes incapables d’énumérer tout ce que nous avons vu tellement c’était énorme et varié! Sur ce sujet, ça restera un de nos meilleurs souvenirs de voyage!

La côte Pacifique

Et il paraît que la côte Caraïbe est encore mieux! Mais celle du Pacifique est déjà bien ouf! Nous y avons trouvé de superbes longues plages sauvages bordées de mangroves. La forêt côtière à Quepos est également incroyable. Nous avons eu la chance d’apercevoir une dizaine d’aras rouges, qui doivent faire partie des plus beaux oiseaux du monde! Cerise sur le gâteau, il y a de magnifiques couchers de soleil!

Las enchilladas de papas

Vous avez sûrement remarqué que ces dernières semaines nous n’avons pas du tout parlé de bouffe! La cause est simple : en Amérique Centrale, ce n’est pas bon du tout! Alors quand, pour une fois, nous tombons sur quelque-chose de digne d’être mentionné, nous sautons tout de suite sur l’occasion. Ces enchilladas ressemblent à un chausson fait de pâte feuilletée, mais de la vraie pâte feuilletée bien croustillante et sortant du four! A l’intérieur, il y a une farce de pommes de terre marinées dans une sauce au chili qui pique un peu, mais pas trop! C’est super bon! Certes, ça ne vaudra jamais un curry indien ou un pad thai mais, pour ce continent, c’est déjà de la haute gastronomie!

Il est vrai que ce bilan est un peu mitigé et pourrait faire croire que nous sommes déçus du Costa Rica. Ce n’est pas tout à fait le cas car la plupart des choses négatives que nous avons ressorties, nous les avions lues auparavant, donc ça n’a pas été une surprise. Nous sommes arrivés dans le pays depuis le Nicaragua qui a été un véritable coup de cœur pour nous. Peut-être que notre ressenti aurait été différent si nous étions arrivés directement depuis l’Europe. Nous ne sommes pas plus enthousiastes que ça sur le Costa Rica car nous n’avons pas réussi à lui trouver une âme.

Toutefois, nous retiendrons de ce voyage la nature, la faune sauvage et surtout les bons moments que nous avons passé en famille qui valent beaucoup plus qu’un bilan un peu moyen.

Bilan du Guatemala

C’est un nouveau voyage que nous avons entamé il y a un peu plus d’un mois mais nous gardons les vieilles habitudes, surtout quand il s’agit de notre traditionnel bilan!

Niveau sécurité

Avant de commencer notre bilan, nous allons faire un petit aparté concernant la sécurité. Le Guatemala a mauvaise réputation et beaucoup d’entre vous vous en êtes inquiétés. Ce n’est pas infondé, le pays, comme tout le reste de l’Amérique Centrale se trouve en plein sur la route du narcotrafic ainsi que sur la route migratoire en direction des Etats-Unis. En plus, le tourisme commence vraiment à se développer ce qui peut attirer quelques convoitises dans les couches plus modestes de la population. Mais pour être honnêtes, nous n’avons ressenti aucune insécurité lors de notre séjour, à part sur la route mais c’était plus à cause de chauffeurs un peu fous qu’à cause de la délinquance. Nous avons évité Guatemala City, la capitale qui est vraiment déconseillée et avons observé toutes les règles de prudence de base, les mêmes que nous observons partout ailleurs. Evidemment, une mauvaise expérience peut arriver mais, à notre avis, c’est plus la faute à « pas de chance » qu’à la dangerosité du Guatemala en tant que telle. En ce qui nous concerne, nous n’avons pas trouvé le pays dangereux et nous trouverions dommage que vous renonceriez à un tel voyage à cause de mises en garde un peu trop alarmistes.

Maintenant que vous êtes rassurés, nous pouvons passer à la partie bilan de notre article!

Les chiffres

Durée du séjour

21 jours, soit pile trois semaines. C’est, à notre avis, la durée minimum pour bien profiter de ce pays. Une semaine de plus ne serait même pas de trop.

Budget

8668 quetzales soit 1050€ ou 1045 CHF ce qui fait une moyenne journalière de 412,75 quetzales soit 49,90€ ou 49,65CHF. Ces chiffres comprennent les transports, les logements, la bouffe et les entrées à Tikal.

Nous ne pensions pas être si haut dans le budget. Certes, il y a l’inflation mais le Guatemala reste un pays cher. Nous avons trouvé surtout les transports hors de prix. Bon, il faut avouer que nous nous sommes un peu lâchés dans les cafés même si ce n’est pas le produit le plus onéreux du pays. Nous essaierons de faire mieux plus au sud.

Distance parcourue

1128 kilomètres d’El Ceibo (frontière Mexicaine), Flores, Tikal, Flores, Cobán, Quetzaltenango, San Pedro la Laguna, Panajachel, Antigua et Pedro de Alvarado (frontière salvadorienne). Le tout en shuttle bus, en colectivo (minibus), Chicken bus (les vieux bus scolaires américains) et même en lancha pour traverser le lac Atitlan entre San Pedro la Laguna et Panajachel, ce qui nous a fait économiser quelques heures, une bonne trentaine de kilomètres et une quantité de virages.

Départements traversés.

Onze. Petén, Alta Verapaz, Quiché, Totonicapan, Quetzaltenango, Solola, Chimaltenango, Sacatapéquez, Escuintla, Santa Rosa et Jutiapa. Sachant que le Guatemala compte 22 départements, nous en avons traversé pile la moitié!

Sites inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO

Deux. la cité maya de Tikal et le centre historique d’Antigua Guatemala. Pour la petite anecdote, la cité de Tikal est le tout premier site de l’histoire à avoir été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1979.

Extrêmes d’altitude

113 mètres à Flores au bord du lac Petén Itza et 2650 mètres au sommet du cerro El Baúl en dessus de Quetzaltenango. Nous n’avons finalement pas escaladé de volcan, donc nous n’avons pas dépassé les 3000 mètres, par contre, les deux tiers de notre séjour se sont passés à plus de 1500 mètres. Des altitudes plutôt normales pour l’Amérique Centrale qui est loin d’être plate mais qui n’a pas des sommets vertigineux comme les Andes plus au sud.

Extrêmes de températures.

34 degrés à Flores et Tikal dans l’humidité de la jungle et 16 petits degrés sous la pluie à Cobán. A Quetzaltenango, durant la nuit, la température est tombée à 2 degrés (gla, gla!) mais il faisait bien 25-26 degrés en journée. Vu la latitude et l’altitude des différents endroits visités, nous avons eu des températures tout à fait normales.. Nous avons juste eu trop de pluie pour la saison dans la jungle du Petén.

Litres de café ingurgités

Pas plus qu’à la maison finalement. Nous sommes des amateurs de café sans être de gros buveurs accros à la caféine. Nous avons juste profité que ce soit un produit local, accessible et délicieux. Nous avons quand même parfois dû nous faire violence pour ne pas rentrer dans tous les cafés sympas que nous rencontrions sur notre route.

Coups de gueule / Coups de cœur

Comme le Guatemala ne nous a pas laissés indifférents, nous allons vous faire par de tout ce que nous avons aimé, ou pas. Bien entendu, nous finirons par le positif, comme toujours!

Pas top

La pollution dans les villes de montagne

L’Ouest du Guatemala est constitué d’une grande chaîne de volcans avec des hauts plateaux. Les différentes civilisations mayas, puis les Espagnols, ont profité du terrain plat et de la terre volcanique super fertile pour y construire des villes. Jusque là, rien de bizarre. Mais le XXe siècle a fini par arriver et avec lui, le développement de l’automobile. Déjà, les ruelles datant pour la plupart du XVIIIe siècle ne sont pas adaptées du tout au trafic moderne. Ensuite, comme elles sont entourées de montagnes, ces villes forment une véritable cuvette qui empêche la pollution de s’évaporer. Cobán, Quetzaltenango et, dans une moindre mesure, Antigua sont presque aussi invivables que le Caire et nos bronches en ont pas mal souffert. Nous avons essayé d’expliquer à certaines personnes au détour d’une discussion le concept de zones piétonnes comme nous en avons en Europe mais il est impensable pour un Américain moyen de se passer de sa voiture ne serait-ce que pour quelques mètres! C’est dommage car les villes sont sympas avec leur patrimoine colonial, leur marché et leurs cafés branchés.

Le manque d’âme autour du lac Atitlan

C’est notre seule déception du Guatemala. Nous ne savons pas si c’est parce que nous en attendions trop ou si parce que nous sommes blasés, nous qui avons grandi autour des lacs alpins. Quoiqu’il en soit, nous n’avons pas vraiment apprécié notre séjour à Atitlan. Certes, le paysage des volcans qui se jettent dans le lac est grandiose mais ça ne suffit pas. Les villages alentours sont vendus au tourisme de masse et y ont laissé leur âme, surtout San Pedro la Laguna. Contrairement à l’avis de beaucoup de voyageurs, le lac Atitlan n’est pas du tout un incontournable du Guatemala à notre humble avis.

Super cool!

Les gens

Bien que les Guatémaltèques partagent la même langue que nous en tant qu’Espagnols, il ne partagent pas notre exubérance toute méditerranéenne. Il nous a fallu réapprendre à briser la glace et à venir d’une manière un peu plus soft. Mais une fois ce petit temps d’adaptation passé, nous avons trouvé des gens super gentils, super serviables et toujours souriants quel que soit l’endroit. Il est vrai que parler la même langue que les locaux est un avantage indéniable, les échanges sont plus spontanés et la discussion ne s’arrête pas à demander où se trouvent les bus. Nous avons eu beaucoup de plaisir à échanger avec eux surtout sur les différences Europe – Amérique et nous avons de la chance qu’ils ne nous en veuillent plus trop sur notre passé colonial. Nous garderons un souvenir ému de toutes les personnes que nous avons rencontré durant notre périple dans ce beau pays.

Les paysages

Et nous n’en avons vu qu’une infime partie! Une jungle incroyable, des lacs de caldera, des volcans majestueux, des forêts de pins d’altitude, des vallées verdoyantes, etc. Il n’y a pas un seul endroit que nous ayons trouvé moche dans ce pays. Les paysages sont incroyables et assez variés et comme le pays est finalement pas si grand, ça change encore assez vite. C’est un pays parfait pour s’en prendre plein les yeux.

Antigua Guatemala

Une des plus belles villes coloniales que nous ayons visitées. Et nous en avons à notre actif! Une chance qu’elle ait été abandonnée à son triste sort à cause de différents tremblements de terre puis restaurée juste à des fins touristiques, elle n’est pas dénaturée par des quartiers modernes moches. Nous avons adoré ses petites ruelles en pierre volcanique, ses maisons colorées et ses petits cafés dont les terrasses se trouvent dans les patios de superbes bâtisses coloniales.

Le café

Le Guatemala est le premier producteur de café d’Amérique Centrale dont la culture tient une part non négligeable dans l’économie du pays. Il faut avouer qu’il est vraiment excellent! Il faut juste penser à bien demander un espresso si vous aimez les cafés bien serrés car, de base, on sert l’Americano qui, comme son nom l’indique, est du jus de chaussette allongé à l’eau pour Américains. Et comme les bonnes choses n’arrivent jamais seules, on boit le café dans des petits troquets tout mignons et super bien décorés même dans les endroits pas du tout touristiques. A Antigua, les cafés se trouvent généralement dans les plus beaux édifices coloniaux de la ville dont les patios servent de terrasses et c’est souvent pittoresque.

Les transports

A première vue, c’est le foutoir mais en fait non, c’est super bien organisé! Ce ne sont de loin pas les transports les plus confortables que nous ayons pris mais nous sommes chaque fois arrivés à destination, bien que parfois bien secoués. Oui, nous aurions pu prendre les shuttle bus touristiques beaucoup plus aseptisés, nous en avons d’ailleurs pris un une fois, mais l’expérience n’aurait pas été la même. Les Chicken bus, les fameux vieux bus scolaires américains à la carrosserie rutilante , ne sont pas là que pour le folklore. Ils desservent une bonne partie du pays sur des lignes bien définies. En plus, à chaque arrêt ou changement, il y a toujours quelqu’un pour nous renseigner et nous rediriger vers le bon véhicule sans rien demander en échange. Nous n’avons rien à redire sur l’état des routes qui est plutôt bon. Il ne faut juste pas être pressé car nous passons notre temps sur les lacets des routes de montagnes et ça n’avance pas très vite. C’était parfois épique mais dans l’ensemble ça reste super pratique et une occasion de plus de parler avec les locaux.

La dolce vita de Flores

En raison de sa proximité avec le site de Tikal, le sud du Mexique et le Belize, Flores se trouve au cœur des gros circuits touristiques depuis la péninsule du Yucatán. Autant vous dire que nous y sommes allés à reculons. A tort! La ville a gardé son charme un peu suranné et une vraie douceur de vivre que ne renieraient pas certains villages andalous. Son climat tropical humide est le plus chaud du pays, ça expliquerait la torpeur et le calme dans lesquels se complait la ville. Ce fut une très belle surprise en ce qui nous concerne.

Bizarreries made in Guatemala

L’emplacement des prises

Avec nos smartphones et nos différents appareils électroniques, nous avons besoin de prises. Eh bien au Guatemala, elles ne sont pas évidentes à trouver. Elles sont parfois en hauteur, par terre sous le lit ou même à la salle de bain! Ce n’est pas toujours évident quand nous devons travailler sur l’ordi mais heureusement nous avons des câbles assez longs, un peu d’imagination pour aménager notre espace de travail et beaucoup d’humour! Ces petites excentricités mises à part, le Guatemala est un bon pays pour travailler en ligne. Nous avons toujours eu du bon wifi dans les hostals et même dans les cafés ou restaurants et n’avons pas eu besoin d’acheter une carte SIM locale.

Cancelar

En Espagne, cancelar signifie annuler. Imaginez donc notre incompréhension en arrivant à un de nos logements quand la propriétaire nous a annoncé que notre chambre a été « cancelada ». Après quelques minutes de discussion un peu houleuse il s’est avéré qu’au Guatemala, cancelar signifie payer. Ouf, nous avons eu notre chambre et nous avons tous fini par bien rigoler!

A gauche : une maison colorée de Flores, à droite le bâtiment de l’ancien Ayuntamiento (la mairie) d’Antigua Guatemala

En 2018, lors de notre tour du monde, nous avions comme plan de venir faire une petite incursion au Guatemala depuis le Mexique. Mais Van a chopé une pneumonie à Mérida et nous avons été immobilisés presque deux semaines compromettant notre projet. Nous avions déjà notre vol pour Hong Kong et ne pouvions donc pas prolonger notre séjour dans la région.

Suite à cette mésaventure, le Guatemala est toujours resté dans un coin de notre tête, un peu comme un rêve avorté. C’est en partie pour cette raison que nous sommes venus ici cette année. Par contre, nous ne nous attendions pas à avoir un si gros coup de cœur pour le pays. Nous avons été littéralement scotchés par tout ce que nous avons vu et vécu. Peut-être que rien n’arrive par hasard et qu’à l’époque, nous n’étions pas mûrs pour ce pays. Van a également un bien meilleur niveau de castillan et a particulièrement apprécié échanger avec les gens, malgré le fait qu’elle ait zappé ses cours à Atitlan . (Elle a zappé ses cours tout court d’ailleurs #mauvaise élève!) Bref, nous sommes tombés amoureux de ce petit coin du monde. C’est une destination que nous vous recommandons chaudement et une bonne alternative à un Mexique peut-être un peu trop américanisé.

En parlant de rêve avorté… Toujours en 2018, nous étions en Equateur et nous avions également renoncé à parcourir l’Amérique Centrale pour des raisons que nous expliquions à la fin de cet article. Si vous avez lu notre précédent post jusqu’au bout vous le savez déjà mais nous avons décidé d’enfin parcourir l’isthme panaméricain du nord au sud et nous découvrirons une partie du Costa Rica en compagnie de la famille de Van. Nous sommes super excités par les perspectives de ce voyage et nous espérons trouver quelques surprises aussi belle que celles que nous avons trouvées au Guatemala!

Rétrospective et grand bilan de 2022

L’année 2022 touche déjà gentiment à sa fin et comme le veut notre tradition depuis quelques années, nous vous livrons la rétrospective de l’année écoulée. C’est l’occasion pour nous d’en tirer un bilan et, si vous avez le courage de tout lire jusqu’au bout, de vous livrer une belle spoiler alert à la fin de cet article.

Au niveau global, 2022 aura été une année assez pourrie avec notamment la guerre en Ukraine, la crise énergétique, l’inflation, etc… Sans compter les conflits qui s’enlisent comme au Yémen ou en Syrie. Tout ceci nous fait prendre conscience que tout peut basculer et qu’il faut profiter de la vie et chérir chaque petit instant de bonheur qui croise notre route!

Nous profitons de cet article pour vous souhaiter, à toutes et à tous, une merveilleuse année 2023 remplie d’amour, de partage, d’aventures, de petits bonheurs et de tout ce que vous souhaitez!

Janvier

Nous passons le cap de la nouvelle année dans un vrai paradis sur terre. Nous sommes depuis quelques semaines sur l’île de Zanzibar à profiter de ses plages de rêve et de la superbe ville historique de Stone Town. Peu après le Nouvel An, nous retournons sur le continent afin de continuer notre découverte de la Tanzanie. Mais rien ne se passe comme prévu : il faut plus de trois semaines d’attente pour espérer obtenir une place dans le TaZaRa, il devient compliqué de gérer un budget de backpacker et Van se fait finalement voler son téléphone à Dar es Salaam. Nous prenons tout cela comme un signe et nous décidons de ne pas nous entêter. Nous voulons quitter le pays avant d’en être dégoûtés. Nous avançons notre départ pour l’Egypte et passons nos derniers jours en Tanzanie à chiller au bord de l’océan Indien.

A gauche : une felouque à Zanzibar, à droite, les pyramides de Gizeh

Février

A notre plus grande surprise, l’Egypte s’avère être LE coup de cœur de notre trip hivernal 2021-2022. C’est même un de nos plus gros coups de cœur de toute notre vie alors que nous nous attendions à être déçus à cause de stupides préjugés et de « on-dit » que nous avons eu la faiblesse d’écouter. Heureusement qu’ils ne nous ont pas dissuadés d’aller découvrir ce pays merveilleux. Nous avons été fascinés par tous les sites historiques, la vallée du Nil, la mer Rouge, etc. Même l’étouffante ville du Caire a réussi à trouver grâce à nos yeux et nous avons trouvé les égyptiens d’une gentillesse extrême. Malheureusement, un mois de visa ça passe trop vite et nous n’avons pas réussi à prolonger notre autorisation de séjour. Mais, nous nous sommes promis de retourner un jour en Egypte!

A gauche : le temple de Karnak à Louxor, à droite en haut : Assouan et le Nil, à droite en bas : la mer Rouge à Marsa Alam

Comme nous avons avancé notre départ de Tanzanie, il est un peu tôt pour notre retour en Espagne. Nous nous arrêtons donc en Turquie, un autre de nos coups de cœur, afin d’en découvrir un peu plus et espérer profiter de la douceur méditerranéenne de la côte sud.

Mars

Ben c’est loupé pour la douceur méditerranéenne! Une vague de froid inhabituelle enveloppe toute l’Anatolie et nous force à étoffer notre garde-robe hivernale! Malgré ce petit désagrément, nous profitons de la richesse culturelle du sud de la Turquie. La météo nous contraint à nous arrêter quelques temps dans la ville d’Adana que nous finissons par adorer pour sa douceur de vivre, pour sa gastronomie riche et variée et pour son quartier syrien.

A gauche : château d’Anamur, à droite : mosquée d’Adana sous l’orage

Avril

Nous continuons notre exploration turque en nous rendant sur la côte égéenne. C’est super joli et nous profitons de sites sublimes comme Ephèse et Pamukkale hors saison avec peu de monde. Pourtant, nous restons un peu sur notre faim : la région est plus touristique, moins authentique et nous avons moins de connexion avec les gens qui paradoxalement parlent mieux anglais qu’ailleurs. Notre but est de continuer sur la Grèce en prenant le ferry pour Kos depuis Bodrum mais les liaisons maritimes ne sont pas encore ouvertes entre les deux pays. Nous remontons donc sur Istanbul afin de pouvoir rentrer en Espagne. Mais notre séjour se terminera sur une note particulièrement cool! Les parents et la sœur de Van viennent passer quelques jours avec nous dans la métropole stambouliote et profitent par la même occasion de découvrir un nouveau coin du monde pour eux. Oui, chez Van les voyages c’est de famille! Nous profitons de ces quelques lignes pour leur adresser un GRAND MERCI pour les bons moments passés ensemble en Turquie!

A gauche : la façade de la bibliothèque de Celsus à Ephèse, à droite en haut : Pammukale, à droite en bas : la forteresse d’Afyon

Mai

A notre retour, nous chopons le Covid en cadeau de bienvenue! Mais les symptômes sont légers et à part ça, nous reprenons gentiment nos marques dans notre vie espagnole. Nous avons de la paperasse à mettre en ordre, des rencontres professionnelles et personnelles à honorer, pas mal de job mais nous prenons quand même le temps pour profiter un peu de la douceur méditerranéenne printanière. Nous avons également des visites depuis la Suisse! Les parents de Fab ainsi que sa tante et son oncle sont venus passer un week-end à Sagunto où nous avons profité de partager apéros et bonne bouffe. Le hasard a fait que nous avons pu rencontrer nos anciens collègues et à présent amis Valérie et Alex lors d’une de leur escale de croisière. Nous leur avons fait visiter Valencia sur le plan culturel mais, évidemment, également sur le plan culinaire et apéritif! UN GRAND MERCI à toutes ces personnes pour ces très bons moments passés ensemble!

Juin

Juin est toujours un mois chargé car nous fêtons nos anniversaires respectifs ainsi que notre anniversaire de mariage! Cette année, nous avons fêté nos noces de bois! Fab a toujours souhaité voir l’ancienne gare de Canfranc, dans les Pyrénées aragonaises. Nous allons donc passer quelques jours dans la région de Zaragoza. C’est une totale découverte pour nous et le coin est superbe mais nous sommes déçus par l’ambiance et les gens en Aragon. Rien à voir avec l’Espagne ouverte et chaleureuse que nous connaissons! Comme il faut songer à organiser notre retraite estivale, nous nous rendons en Andalousie pour notre anniversaire de mariage dans l’espoir de trouver de quoi nous loger à Séville, une de nos villes espagnoles préférées. Nous y retrouvons la sœur de Van à qui nous faisons subir des kilomètres de marche à travers les ruelles de la capitale andalouse. (SORRY Stéphy et MERCI de ta visite!) Le hasard a voulu que nous nous installions à Jerez de la Frontera, 80 kilomètres plus au sud. C’est plus petit et moins cosmopolite que sa grande voisine plus au nord mais la ville a son charme bien à elle et elle a l’avantage de se trouver qu’à douze petits kilomètres des plages de l’océan Atlantique et de la baie de Cádiz. Nous sommes donc très contents de notre choix!

A gauche : l’ancienne gare internationale de Canfranc, au milieu : centre historique de Jerez de la Frontera, à droite : castillo de Santa Catalina à Cádiz

Juillet

Les premières vagues de chaleur arrivent déjà! Nous avons un record à Jerez de 44 degrés et le record absolu du pays a été atteint un peu plus au nord dans la province de Séville avec 46 degrés. Nous devons également composer avec des nuits dites équatoriales avec des minimas à plus de 28 degrés! Mais en Andalousie, toute la société est organisée pour la chaleur : travaux de nuits, longues heures de sieste entre 13 heures et 19 heures, vie à la playa, vie sociale le soir et la nuit, maisons construites pour garder le frais, etc. Certes, nous avons eu très chaud, mais nous pensons avoir moins souffert qu’en Europe centrale où les vagues de chaleur ont également été terribles et où la société n’y est pas du tout adaptée. Le rythme nous convient très bien, nous profitons de travailler au calme et au relativement frais pendant la sieste pour mieux profiter de l’ambiance et des terrasses en soirée.

Pour fuir la chaleur, nous nous rendons au bord de l’océan Atlantique tout proche où nous avons trouvé notre plage de prédilection à Sanlucar de Barrameda à l’embouchure du Rio Guadalquivir. Nous sommes fascinés par les marées et les lagunes de la baie de Cádiz. C’est un paysage auquel nous ne sommes pas du tout habitués en Méditerranée.

A gauche : lagunes de la baie de Cádiz vers San Fernando, à droite, la Caleta et le castillo San Sebastian de Cádiz

Août

Nous avons encore quelques vaguelettes de chaleur mais, dans l’ensemble, les températures sont un poil moins insupportables qu’en juillet. Nous essayons d’aller explorer un peu l’arrière-pays de notre magnifique province, notamment quelques « pueblos blancos« , les fameux villages blancs qui sont LA carte postale de l’Andalousie. Nous nous habituons plutôt bien à la chaleur et trouvons que toute cette torpeur estivale fait le charme de la région. Nous avons tellement le coup de cœur pour le coin et ses habitants que nous décidons de prolonger notre séjour au delà de l’été.

A gauche : Medina Sidonia, au milieu : Ubrique, à droite : la Iglesia Mayor Priorial d’El Puerto de Santa Maria

Septembre

C’est sûrement le mois le plus agréable pour profiter de l’Andalousie. Nous avons trouvé notre vitesse de croisière entre job, sorties, rencontres et découverte de ce magnifique coin de pays. Nous quittons quand même cette superbe région pendant quelques jours pour Madrid où réside une partie de la famille espagnole de Fab. Nous passons un week-end incroyable à l’espagnole en compagnie des cousines et de la famille élargie! MUCHISIMAS GRACIAS Y UN ABRAZO ENORME A ELL@S!

De retour au pays, nous passons quelques jours dans une partie complètement différente de la province : le détroit de Gibraltar. Evidemment, nous avons passé la frontière pour voir ce petit bout de Royaume-Uni sur Méditerranée mais nous ne sommes pas trop fans de la mentalité britannique et Gibraltar, malgré son ambiance plus sud, ne déroge malheureusement pas à la règle. Par contre, nous avons adoré la ville d’Algeciras. C’est super moche mais les activités portuaires et sa position privilégiée sur le détroit lui donnent une âme à laquelle nous sommes particulièrement sensibles. En tant que passionnés de géographie, nous n’avons évidemment pas manqué de nous arrêter à Tarifa, le point le plus au sud de l’Europe continentale. En rentrant, nous faisons un petit détour par Ronda, super connu pour son canyon et son pont. Malgré son côté touristique, cette dernière découverte est un véritable coup de cœur pour nous!

A gauche : Tarifa, au milieu : une cabine téléphonique soooo british à Gibraltar, à droite : Puente Nuevo à Ronda

Octobre

Nous passons quelques jours en Suisse pour une affaire familiale. Malgré des circonstances pas top nous passons tout de même un agréable séjour notamment grâce à toutes les personnes que nous avons revues. UN TOUT GRAND MERCI à chacune d’entre elles, plus particulièrement les parents de Van qui nous ont gentiment hébergés et généreusement pensé à nous servir l’apéro! En parallèle, nous nous sentons de plus en plus chez nous en Andalousie et décidons d’y prolonger notre sédentarité jusqu’à la fin de l’année.

Novembre

Voilà, l’automne a fini par arriver et avec lui, les pluies. Nous sommes contents de voir enfin arriver un peu d’eau après l’énorme sècheresse de cet été mais nous devons reconnaître que ce temps tristounet nous déprime un peu. Mais nous ne nous avouons pas complètement vaincus pour autant : la pluie dure rarement toute la journée et nous avons un très bon équipement de notre vie antérieure en Suisse où l’hiver est bien plus rude que quelques tempêtes atlantiques. Nous profitons du plan gouvernemental pour combattre l’inflation avec des abonnements de train gratuits. Nous choisissons le trajet JerezSeville car nous adorons passer du temps dans la capitale andalouse, parce que Fab y a des contacts professionnels et également parce que nous ne connaissons que très peu la province sévillane. Cet abonnement nous permettra d’en découvrir un peu plus.

A gauche : Plaza de España, Sevilla, au milieu : la Giralda toujours à Séville, à droite : la localité d’Osuna au milieu des oliviers

Décembre

Nous continuons notre routine andalouse en nous adaptant au mieux aux caprices de la météo. Nous profitons de cette période de l’avent pour aller découvrir les décorations de Noël dans différentes villes de la région! Non, nous n’aimons toujours pas Noël, son hypocrisie, son capitalisme effréné et ses orgies de bouffe. Nous trouvons juste les décorations et les crèches très belles et nous voulons juste en profiter. Et puis, nous ne voulons pas gâcher la fête à ceux qui aiment ça, nous ne sommes pas des haters! Nous fêtons notre « non Noël » sous le soleil et avec des températures printanières qui atteignent même les 25 degrés à Séville! La Saint-Sylvestre a fini par arriver avec les traditionnelles « campanadas », une première pour Van qui a brillamment réussi le test des douze raisins! Le but étant d’ingérer un grain de raisin à chacun des douze coups de minuit.

Que demander de plus pour bien terminer cette belle année?

A gauche : décorations à Jerez de la Frontera, au milieu : le sapin de Noël de Jerez de la Frontera, à droite : les décos de ouf de Málaga

Conclusion

L’année 2022 aura été la plus sédentaire pour nous depuis notre changement de vie en 2017 et pourtant nous avons l’impression d’avoir vécu une année de folie! Et nous ne nous souvenons pas de tout! Notre séjour africain nous a profondément marqués et nous laisse des souvenirs impérissables. Nous en avons beaucoup appris sur nous et gardons les enseignements pour notre vie de tous les jours. Avec l’Andalousie, nous avons également trouvé un lieu de vie où nous nous sentons vraiment bien et où, à chaque départ, nous y laissons un peu de notre âme.

Nous sommes fans de voyages, de découvertes, de rencontres, de bonne bouffe, de culture et de nouveauté. L’année 2022 aura coché toutes les cases même si nous sommes restés presque sept mois au même endroit! Il faut dire que l’Andalousie est historiquement une terre d’explorateurs et est un voyage à elle toute seule! Et nous n’en avons, pour l’instant, découvert qu’une infime partie!

SPOILER ALERT!!

Eh oui! Nous avons une annonce à vous faire! Vous vous doutez sûrement de quoi il s’agit mais nous allons quand même vous le dire en grande pompe!

NOUS ALLONS REPRENDRE NOS BACKPACKS!!!

Malgré le fait que nous soyons très bien dans le sud de l’Espagne, l’envie de repartir sur les routes et de retrouver des climats tropicaux commence vraiment à nous démanger. C’est pourquoi, le 17 janvier, nous nous envolerons pour le Mexique! La Colombie était notre premier choix mais nous n’avons pas trouvé d’offre qui fasse notre bonheur.

Vous avez sûrement remarqué que, pour nous, janvier est déjà tard dans la saison pour partir. Mais c’était voulu pour deux principales raisons :

  • Fab voulait vraiment voir une fois l’ambiance de Noël, hors Covid, en Espagne.
  • Décembre est un des mois les plus chargés professionnellement pour nous et l’année passée, nous avons galéré pour trouver des bonnes connexions internet. Nous avons préféré assurer le coup cette année et partir l’esprit plus léger en janvier.
Mais pourquoi l’Amérique latine et le Mexique en particulier?

L’Amérique latine :

  • Juste par envie de revoir ce continent
  • Même si c’est assez glauque et sanglant, ça fait partie intégrante de l’histoire espagnole
  • Pour la mer des Caraïbes
  • Pour les paysages, les volcans, les forêts tropicales et la faune locale
  • Van prépare activement son Cervantés, elle a donc émis le souhait de rester dans des pays hispanophones

Le Mexique :

  • Nous y avons déjà été deux fois et nous avons adoré ce pays
  • Pour l’instant, c’est notre pays préféré de tout le continent américain
  • Pour la diversité de culture et de paysage
  • Pour les Mexicains, leur accueil, leur chaleur et… leur accent!
  • Pour les tacos, le guacamole, la Corona et autres délices gastronomiques
  • Un visa de 180 jours
  • Pour la possibilité de faire un trip au nord ou au sud selon nos envies.
  • Pour en découvrir un peu plus car nous n’en avons visité qu’une infime partie

Nous n’avons encore aucune idée comment nous allons faire évoluer ce petit trip. Le Guatemala nous attire beaucoup mais nous ne sommes pas fermé à monter sur les USA ou à descendre plus bas en Amérique Centrale. Nous rentrerons en Andalousie normalement avant l’été mais là non plus, rien n’est encore arrêté.

Voilà notre « petite » rétrospective s’arrête là. Bravo si vous avez eu le courage de lire notre pavé jusqu’ici et merci à tous ceux qui nous suivent et qui nous sont fidèles. Nous nous réjouissons de vivre et de partager de nouvelles aventures avec vous en 2023!