Bilan du Maroc

Même si ce n’était qu’un court séjour style vacances qu’un voyage au long cours, nous allons tout de même vous délivrer un petit bilan de notre tout aussi petit trip au Maroc en novembre 2023.

En chiffres

Durée du séjour

11 jours. Il y aurait de quoi y passer au moins un mois mais nous n’avions pas beaucoup de temps à disposition sur ce coup là.

Budget

6853 dirhams marocains ( 632,30€ / 599,25 CHF) ce qui fait une moyenne journalière de 623 dirhams (57,50 €/ 54,50 CHF). C’est un peu plus haut que notre budget de backpacker mais comme nous n’étions pas en mode backpack, nous trouvons que nous nous en sommes très bien sortis. Dans ce budget, sont également incluses les traversées en ferry de / vers Tarifa qui nous ont coûté un total de 140€.

Distance parcourue

1136 kilomètres. De Tanger – FèsRabat – Casablanca – El Jadida – Casablanca et retour à Tanger. Tous les trajets ont été effectués exclusivement en train, le réseau ferré étant excellent au Maroc. Notre arrivée dans le pays a été faite grâce au ferry qui traverse le détroit de Gibraltar entre Tarifa et Tanger.

Extrêmes d’altitude

432 mètres à Fès au pied du Moyen-Atlas et le niveau de la mer sur la côte Atlantique. Rien de très folichon sachant que le Maroc possède des sommets à plus de 4000 mètres mais, en plein mois de novembre, nous n’avions pas envie de nous les geler à la montagne.

Extrêmes de températures

Sept petits degrés au matin à Fès et 24 degrés lors d’une belle journée ensoleillée à Casablanca. Pour un mois de novembre, c’est correct. Nous savions que nous n’allions pas avoir des températures tropicales!

Notre taux de glycémie durant ce séjour

Nous préférons ne pas le savoir!

Les flop et les top

Comme d’habitude, nous n’allons pas déroger à la règle de ce qui est top et pas top dans ce pays! Afin de finir sur une note positive, nous allons commencer par le négatif.

Les flop

Notre digestion a eu un peu du mal à s’y faire à la nourriture trop riche et trop sucrée mais à part ça, notre séjour s’est tellement déroulé comme sur des roulettes que nous n’avons rien trouvé de négatif à dire sur le pays. Même le rabattage ne nous a pas dérangé et nous a semblé insignifiant comparé à d’autres endroits comme Bali ou le sud de la Thaïlande.

Trop top!

Le réseau ferré

Nous avons effectué la totalité de nos trajets en train et franchement, c’est le top! C’est fiable, assez confortable, relativement bon marché, parfois rapide et généralement à l’heure. Bon, le seul train qui devait absolument être à l’heure avait une heure de retard et a réduit à néant notre marge à Tanger pour prendre notre ferry de retour. Heureusement, nous avons fini par y arriver après avoir vécu un gros moment de stress.

Entre Tanger et Casablanca, il y a une ligne à grande vitesse et du matériel semblable aux TGV français et ça fonctionne hyper bien! Toutes les informations peuvent se trouver sur le site des chemins de fer marocains (ONCF).

Nous avons testé pour vous : le trajet CasablancaSéville est faisable en une seule journée. Départ à environ 11 heures pour une arrivée vers 19 heures en changeant seulement à Tanger et à Tarifa.

Les gens

L’accueil au Maroc est juste exceptionnel! Le peuple marocain est d’une gentillesse incroyable. C’est vrai qu’après la crise du Covid-19 et le tremblement de terre de septembre 2023, les Marocains sont tout contents de voir de nouveau des touristes. Mais nous y avons déjà été une fois en 2017 et les gens étaient déjà trop sympas! En plus, ils parlent parfaitement français, ou espagnol à Tanger. La communication se fait donc hyper facilement!

La gastronomie

Eh oui, encore un bilan où nous parlons de bouffe! Bien qu’elle soit beaucoup trop riche pour nos pauvres petits estomacs fragilisés par une nourriture quotidienne trop saine, la cuisine marocaine est trop bonne avec tout plein d’épices qui donnent tout plein de saveurs sans que ce soit trop piquant. Nous avons d’ailleurs ramené du ras el hanout dans nos bagages! De notre premier voyage marocain, plus au sud, nous n’avons pas un souvenir impérissable de la gastronomie. Cette fois-ci, au nord, nous la trouvons excellente. Est-ce que nos goûts ont changé ou est-ce vraiment différent d’une région à l’autre? S’il y a des experts en la matière parmi vous, nous serions curieux d’avoir votre avis à ce sujet.

Rabat

Rabat n’est pas forcément la première ville à laquelle on pense quand on envisage un voyage au Maroc. Fès et surtout Marrakech sont beaucoup plus connues. Pourtant, c’est pour la capitale marocaine que nous avons eu un véritable coup de cœur! Il y a le dynamisme d’une grande ville tout en ayant une certaine douceur de vivre et les quartiers historiques sont juste magnifiques!

Bizarreries marocaines

Tout ce sucre!

Nous ne savons pas comment font les Marocains pour ingurgiter tout ce sucre! Les pâtisseries sont excellentes mais vite écœurantes après deux bouchées tellement elles sont sucrées! Le thé à la menthe nous donne la bouche pâteuse tellement il y a de sucre dedans! Nous avons d’ailleurs fini par aller le boire dans des coins plus touristiques où c’est moins un sacrilège de demander notre thé sans sucre.

C’était un trop court séjour mais nous l’avons tout de même apprécié! C’est fou de se dire que nous pouvons changer de continent en à peine trois heures depuis Séville par voie terrestre!

Nous devons tout de même émettre un petit bémol mais qui n’a rien à voir avec le Maroc à proprement parler. Avec tout l’art mudéjar que nous pouvons trouver en Andalousie, les villes marocaines nous ont semblé similaires aux nôtres. Le paysage du nord marocain semi aride avec des oliviers à perte de vue ressemble à s’y méprendre à celui de notre belle région. Les gens parlent parfaitement l’espagnol, notre langue de tous les jours, ou le français, notre langue maternelle. Les trains sont exactement les mêmes que les TGV français et il y a des magasins Carrefour dans chaque zone commerciale. A part pour quelques petits détails, nous n’avons pas du tout été dépaysés et avons été un peu déçus de cet état de fait!

Evidemment, nous vous recommandons tout de même le Maroc comme destination de voyage. Il y en a pour tous les goûts : villes impériales, désert, montagne, mer, etc. C’est un pays où nous nous sommes sentis totalement en sécurité, même Van quand elle s’y est baladée toute seule! Et par rapport à l’Europe hors Andalousie, ça reste quand même un petit dépaysement à juste quelques petites heures d’avion de la France, la Suisse ou la Belgique.

Grand bilan et rétrospective 2023

Voilà, encore une année vient de s’écouler et il est déjà temps pour nous de vous livrer notre traditionnel bilan et de faire une petite rétrospective personnelle de cette année 2023 qui vient de s’achever.

Au niveau mondial, nous devons reconnaître que ce n’est pas l’année la plus cool que nous ayons connu. On dirait même que nous subissons une sorte de descente aux enfers depuis 2020 et la pandémie de Covid 19. Le conflit qui s’enlise en Ukraine, l’inflation, des épisodes climatiques extrêmes, la polarisation de la société, la montée de l’extrême-droite en Europe, ou encore le nouveau conflit israélo-palestinien ont façonné le quotidien de 2023. Et la liste est loin d’être exhaustive!

Tous ces épisodes déprimants nous font prendre conscience que la vie est précieuse et que nous avons beaucoup de chance d’être nés « au bon endroit », de vivre en paix et en relative sécurité et d’avoir accès à toutes les ressources nécessaires à notre survie. Nous profitons à fond de tout ce que nous offre la vie et nous essayons de chérir chaque petit instant de bonheur qui croise notre route. Evidemment, nous avons un peu « forcé » la chance et le bonheur en décidant, il y a maintenant six ans, de prendre notre destin en main, de changer drastiquement de vie, de partir à la découverte du monde, de revoir nos perspectives de vie et nos horizons et de nous installer dans un endroit qui nous correspond beaucoup mieux. Et nous sommes toujours autant ravis et convaincus que notre choix était le bon!

Nous profitons de cet article pour vous souhaiter, à toutes et à tous, une excellente année 2024 remplie de joie, de petits bonheurs, de sourires, de partages, de bonnes bouffes et de tout ce que vous voulez!

Janvier

Nous passons le cap de la nouvelle année avec nos colocs à Jerez de la Frontera. Van découvre la tradition espagnole des raisins de minuit. Il faut ingurgiter douze raisins à chacun des douze coups de minuit! C’est un peu fastidieux mais ce fut mission réussie! Ce mois de janvier est le mois des adieux à Jerez car nous nous envolons pour le Mexique qui est, encore aujourd’hui, un de nos gros coups de cœur tous continents confondus. Nous atterrissons à Cancun mais, après avoir quand même profité un peu de la mer des Caraïbes, nous descendons assez vite dans le Chiapas notre région fétiche.

Février

Si nous sommes allés dans le sud du Mexique, c’était dans un but bien précis! Celui de passer la frontière du Guatemala. En 2018, lors de notre tour du monde, ce pays était sur notre liste mais Van a contracté une pneumonie assez virulente à Mérida qui l’a forcée au repos. Comme notre vol pour Hong Kong était déjà booké depuis les Etats-Unis, nous avons dû revoir nos plans et renoncer à la découverte du Guatemala. Le pays fut un véritable coup de cœur surtout la région de Flores, les pyramides de Tikal ainsi que la ville d’Antigua une des plus belles villes coloniales espagnoles que nous ayons vues! C’est à ce moment que nous apprenons, avec grand plaisir, que la famille de Van vient nous rejoindre fin mars au Costa Rica pour partager une partie de nos aventures. Nous qui n’étions pas encore totalement fixés sur la suite de notre voyage, cette fois c’est sûr : nous parcourrons toute l’Amérique Centrale!

Mars

Le timing devient un peu plus serré du coup. Nous traversons le Salvador pays qui aurait mérité un peu plus de temps à notre goût mais qui nous a déjà donné un premier aperçu très positif. Nous ne nous arrêtons pas au Honduras et passons directement au Nicaragua. Là aussi, il aurait fallu plus de temps mais nous avons quand même bien profité des belles villes coloniales de León et de Granada, de la tranquillité d’Ometepe et de l’ambiance balnéaire de San Juan del Sur. Nous passons ensuite la frontière du Costa Rica où nous retrouvons les parents et la sœur de Van à San José pour un petit trip à travers les merveilles naturelles de ce pays.

Avril

Après avoir découvert la nature luxuriante en famille, il est temps pour les parents et la sœur de Van de rentrer en Suisse. Quant à nous, il nous reste un pays à découvrir sur l’isthme panaméricain : le Panama. C’est un pays que nous ne connaissions pas trop. Comme tout le monde, nous avions entendu parler de son canal et de l’affaire des Panama Papers mais nos connaissances sur le sujet s’arrêtaient là. C’est également le pays que nous avons le moins anticipé de notre voyage puisque nous étions focalisés sur le timing à respecter pour être dans les temps au Costa Rica. Et bien quelle surprise! Nous avons eu un véritable coup de cœur pour le pays, son café, sa nature luxuriante, sa population locale, sa côte caraïbe et son histoire.

Mai

Le Panama c’est top mais il nous faut penser à remonter vers le nord si nous voulons prendre notre vol de retour à temps à Cancun. Nous remontons assez rapidement car nous voulons profiter un peu du Mexique avant de rentrer en Europe. Nous passons des heures dans les Chicken bus des différents pays, ces fameux bus scolaires américains des années soixante, mais nous finissons par atteindre Tapachula et le Chiapas dont nous profitons de sa douceur de vivre, de sa jungle, des ses villes coloniales, de la gentillesse de ses habitants et, le plus important, de son chocolat.

Juin

Nous profitons de nos derniers instants au Mexique en passant quelques jours à Campeche, notre ville préférée puis nous allons chiller un peu à Bacalar au bord de sa superbe lagune. Comme notre vol de retour atterrit à Lisbonne, nous profitons de rentrer en Espagne par la superbe région de l’Estrémadure. Nous n’en visitons qu’une toute petite partie mais c’est déjà un énorme coup de cœur et prévoyons déjà d’y repasser à l’occasion. Nous y serions bien restés plus longtemps mais nous devons nous mettre en route rapidement car la famille de Fab nous attend de pied ferme à Sagunto où nous allons les rejoindre pour quelques jours.

Juillet

Il est temps pour nous de reprendre nos quartiers dans notre bien aimée Andalousie. En chemin, nous nous arrêtons à Granada afin de visiter sa fameuse Alhambra à laquelle nous avons dû renoncer lors de notre dernier passage pour cause de crise du Covid-19. Mais c’est à Séville, la capitale andalouse, que nous posons nos valises pour une durée indéterminée. Les raisons de ce choix sont nombreuses mais l’amour que nous portons à cette ville, les contacts pro de Fab ainsi que le désir que nous avions tous les deux de vivre une fois dans une grande ville en sont les principales.

Août

Voici le mois d’août et ses vagues de chaleur infernales. Nous en avons déjà vécu plusieurs, assez violentes, l’année passée à Jerez de la Frontera. Cette année, il n’y a plus la surprise de la nouveauté et ça nous paraît moins insupportable. Evidemment, nous suivons les conseils des autorités en cas de fortes chaleurs et respectons la sacro sainte sieste durant les heures les plus chaudes de la journée. Nous allons également nous rafraîchir au bord de l’océan. Nous avons toujours droit à des abonnements de train gratuits et cet été nous choisissons la destination de Huelva. C’est une province que nous ne connaissons pas encore et dont une partie de l’histoire est liée à Christophe Colomb et à ses voyages en Amérique. Nous qui venons de rentrer d’Amérique Centrale et qui y avons découvert quelques lieux emblématiques de ces périples, nous trouvons intéressant de creuser un peu cette histoire même si elle n’est pas super jolie et qu’elle a trait à la colonisation, aux massacre des indigènes et à l’esclavage.

Septembre

Les vagues de chaleur étant toujours là, nous devons y remédier en profitant des plages de l’Atlantique. C’est une excuse toute trouvée pour nous rendre à Cádiz, notre deuxième ville préférée, et dans sa province. Nous avons également pas mal de job qui nous fait rester à Séville. Ce n’est pas grave, nous avons encore plein de choses à y découvrir et, culture méridionale oblige, nous avons une vie sociale de ouf. Nous n’avons même pas le temps d’honorer toutes les sorties prévues! Nous clôturons le mois avec la « carretera nocturna » une course de 8,5 kilomètres à travers le centre historique de Séville. C’est une première pour Van qui, bien que sportive, n’est pas trop fan de la course. Mais elle a quand même bouclé son tour et mérité sa médaille!

Octobre

Le début du mois est toujours aussi chaud et nous en profitons pour découvrir la Sierra de Aracena, une chaîne de montagnes verdoyante dans la province de Huelva. Nous avons également eu la chance d’assister à un match éliminatoire pour l’Euro 2024 de notre équipe nationale à une vingtaine de minutes à pied de chez nous! C’est fou non? En plus, on a gagné!

Finalement, l’automne se décide à arriver avec ses tempêtes venues tout droit de l’Atlantique qui nous donnent un peu de pluie plus que bienvenue même si ça ne suffira pas à éradiquer la sècheresse dont nous souffrons depuis plusieurs mois. Pas de bol, c’est en plein mauvais temps que les parents de Fab viennent passer quelques jours à Séville pour nous dire bonjour. Ils ont quand même profité de leur séjour car l’Andalousie ne laisse personne indifférent et nous avons profité de bons moments en famille autour de belles assiettes de tapas locaux.

Novembre

L’automne s’est bien installé et nous arrivons à dégager un peu de temps pour partir encore plus au sud. Ça faisait longtemps que nous nous disions qu’il fallait quand même traverser une fois ce fameux détroit de Gibraltar. Voilà, c’est chose faite. Nous avons passé quelques jours bien sympas au Maroc dont l’histoire est finalement assez similaire à celle de l’Andalousie. Bon, nous allons pas tout spoiler vu que tous nos articles sur notre séjour marocain ne sont pas encore publiés!

Décembre

Décembre est le mois des lumières de Noël, des mandarines et des turrones, sorte de nougat espagnol qu’on mange pendant les fêtes. Mais pour nous, c’est le mois le plus chargé professionnellement et nous sommes un peu débordés. Nous profitons quand même un peu des illuminations de Séville ainsi que de son fameux marché de Belén (crèche) qui est le plus important du monde après Naples. Nous allons même passer deux jours à Gibraltar pour voir un Noël un peu différent et acheter des shortbreads et des épices à vin chaud qui n’est pas une boisson populaire en Espagne.

Nous finissons l’année sur une note bien festive sur la via de la Constitución, la jolie rue qui longe la cathédrale pour assister aux « Campanadas » (les douze coups de minuit) retransmises en direct sur une des chaînes de télévision nationales. Evidemment, nous n’avons pas manqué de manger nos douze raisins traditionnels!

Conclusion

Nous sommes super contents de notre année 2023. Nous avons fait un voyage de ouf à travers l’Amérique Centrale qui n’était pas totalement prévu à la base. Nous qui avions un souvenir plutôt mitigé de l’Amérique du Sud par rapport à l’Asie et à l’Afrique, avons eu un véritable coup de cœur pour ce coin du monde. Ce trip nous aura réconcilié avec le continent américain. Nous sommes également contents de notre installation à Séville. Nous adorons cette ville , nous nous y sentons vraiment bien et les Sévillans sont juste trop cools.

SPOILER ALERT

Nous savons que c’est la partie du bilan que vous attendez tous avec impatience. Malheureusement, cette année, nous allons vous laisser sur votre faim. Rassurez-vous, ce n’est pas par manque de projets, au contraire! Nous avons tellement d’idées que nous ne savons pas lesquelles vont se concrétiser.

Nous allons essayer d’aller chercher le soleil et la chaleur pour les mois d’hiver si nous en avons la possibilité. Oui, il peut faire froid en Andalousie! Ce qui est plutôt sûr, c’est que nous allons rester sur Séville pour le printemps car nous voulons profiter d’être sur place pour voir les deux fêtes les plus importantes de la ville : la Semana Santa (Pâques) et la Feria de Abril qui, comme son nom le laisse deviner, se déroule en avril! Pour la suite, tout est ouvert et ça dépendra de beaucoup de choses! Nous sommes moins flexibles qu’avant pour des raisons professionnelles et nous sommes en train de réfléchir à comment faire évoluer les choses. Nous avons déjà notre petite idée en tête mais ça demande beaucoup de préparation et de négociations en amont.

En attendons, nous réitérons nos vœux pour la nouvelle année à venir et espérons avoir encore plein d’aventures à partager avec vous!

Grand bilan de notre trip à travers l’Amérique Centrale

Nous voilà, depuis environ un mois, de retour en Europe. Ces dernières semaines ont été super intenses et ont presque balayé d’un simple revers de la main notre superbe voyage en Amérique Centrale. Ce n’est pas que nous ne soyons pas contents d’être rentrés, au contraire, c’était notre choix, mais nous subissons tout de même le choc du retour après un voyage au long cours. Heureusement, depuis notre réinstallation en Andalousie, une terre historique de voyageurs et d’explorateurs, nous sommes un peu plus compris qu’ailleurs et pouvons plus facilement partager nos aventures avec les gens, qui nous partagent aussi les leurs! Ce n’est pas à sens unique!

C’est avec tous ces états d’âme et, nous espérons, le plus de recul possible que nous allons essayer de vous livrer un bilan de notre belle traversée de l’Amérique Centrale qui nous a laissé des souvenirs impérissables.

Quelques chiffres

Pays traversés

Sept. Mexique, Guatemala, Salvador, Honduras, Nicaragua, Costa Rica et Panama. Tous en Amérique Centrale! Certes, le Mexique est catégorisé, à raison pour la majeure partie de son territoire, en Amérique du Nord mais le Chiapas et la péninsule du Yucatan font géographiquement partie de l’isthme panaméricain.

Distance parcourue

25’940 kilomètres avec un départ depuis Madrid et une arrivée à Lisbonne. Il y a près de 15’500 kilomètres rien que pour les traversées de l’Atlantique ce qui nous reste environ 9400 kilomètres sur le continent américain dont près de la moitié au Mexique! Le trajet a été en gros : Madrid – Cancun – Panama – Cancun – Lisbonne.

Durée du voyage

156 jours soit environ cinq mois et une semaine.

Altitude la plus basse

Le niveau de la mer quand on était sur le littoral, soit sur la côte Pacifique, soit sur la côte Caraïbes.

Altitude la plus haute

2330 mètres à Quetzaltenango, la deuxième ville du Guatemala. Nous n’avons pas été escalader des volcans notamment à cause du mal aigu des montagnes de Fab, sinon nous aurions pu atteindre les 4000 mètres. L’Amérique Centrale ce n’est pas la cordillère des Andes, les altitudes ne sont pas non plus de ouf. A part au Guatemala et au Chiapas, les montagnes, ou plutôt les volcans, n’atteignent même pas les 4000 mètres.

Température la plus basse

14 petits degrés à Quetzaltenango lors de notre arrivée sous un violent orage qui nous a glacés et trempés jusqu’aux os. A noter que nous débarquions directement depuis la côte Pacifique et nous étions presque en tenue de plage. Imaginez un peu le choc thermique que nous avons subi!

Température la plus élevée

37 degrés à David à l’ouest du Panama pendant le week-end de Pâques. C’était en avril, lors de la transition entre la saison sèche et la saison des pluies. C’est la période la plus chaude donc une température tout à fait normale à cette époque de l’année.

Villes coloniales visitées

Un des nombreux attraits de l’Amérique latine est l’architecture baroque qu’ont laissée les Espagnols lors de la colonisation. Nous en avons vu 11 même 12 si on compte les forts de Portobelo.

  • au Mexique : Valladolid, Izamal, Mérida, Campeche, San Cristobal de las Casas et Comitan de Dominguez
  • au Guatemala : Antigua
  • au Salvador : Suchitoto
  • au Nicaragua : Leon et Granada
  • au Panama : le casco antiguo de Panama City et les forteresses de Portobelo
Les points d’eaux

L’Amérique centrale est un isthme entouré d’eau mais pas seulement! Grâce à son climat tropical pluvieux, il y a pléthore de points d’eau douce, surtout dans la cordillère volcanique. Nous sommes des amoureux de l’eau, à condition qu’elle ne soit pas trop froide, c’est pourquoi nous sommes volontairement parti à sa recherche durant ce voyage.

  • Au Mexique : la mer des Caraïbes, le Golfe du Mexique, les cénotes, Chiflon et la lagune de Bacalar.
  • au Guatemala : le lac Peten Itza, le lac Atitlan et l’océan Pacifique
  • au Salvador : le lac Suchitlan
  • au Nicaragua : l’océan Pacifique, le lac Cocibolca et la lagune de Masaya.
  • au Costa Rica : l’océan Pacifique, le Rio Celeste et la mer des Caraïbes
  • au Panama : l’océan Pacifique, la mer des Caraïbes et le canal de Panama
Sites précolombiens visités

Avant l’arrivée des conquistador espagnols, l’Amérique latine était peuplée de diverses civilisations précolombienne dont il reste quelques vestiges aujourd’hui. Dans ce trip, nous en avons visité quatre :

  • au Mexique : les pyramides d’Izamal, Edzna et la cité de Tulum. Avant ce voyage, nous avions également visité Calakmul, Palenque et Chichen Itza.
  • au Guatemala : Tikal

Nous avons fortement hésité, lors de notre remontée, à faire un détour par les ruines de Copan au Honduras avant de changer d’avis et d’aller plus vite dans le Chiapas. De toute façon, il en reste des dizaines de sites archéologiques dans la région et il faudrait plusieurs vies pour tous les découvrir!

Matériel remplacé

Nous avons été très bons car nous avons dû acheter juste une paire de tongs chacun. Van a de nouveau été frappée par la malédiction des smartphones mais cette fois elle s’est juste contentée de casser son écran, qu’elle a pu remplacer au Panama.

Par contre, nous avons usé notre matériel jusqu’à la corde. Il y a certaines choses que nous trainions depuis plus de cinq ans! A notre retour en Espagne, nous avons dû lancer une campagne de grand remplacement de fringues, de chaussures, de matériel électronique et même de passeport pour Fab qui, avec sa transpiration, a réussi à abimer la puce biométrique.

Mais ça ne craint pas trop l’Amérique Centrale?

C’est LA question qui revient tout le temps! L’Amérique Centrale, et latine en générale, à très mauvaise réputation au niveau sécuritaire et ce n’est pas toujours à tort. Le narcotrafic, les flux migratoires du sud vers le nord ainsi que les guerres des gangs sont les sujets récurrents qui sortent tous les jours dans les médias. La réalité est beaucoup plus nuancée. Certes, nous ne minimisons pas le danger mais il ne faut pas peindre le diable sur la muraille non plus. Il y a des règles élémentaires de sécurité à respecter mais ce sont exactement les mêmes que partout ailleurs, y compris dans notre bonne vieille Europe.

En ce qui nous concerne, nous avons suivi notre instinct et écouté les locaux qui sont de très bons conseils. Nous avons évité les quartiers craignos de Guatemala City, nous avons traversé le Honduras sans nous y arrêter et avons renoncé à prendre la route côtière du Pacifique au Guatemala car nous sentions que les mises en garde n’étaient pas superflues. Sinon, à part un peu à San José la nuit, nous ne nous sommes pas du tout sentis en insécurité durant ce voyage. Le plus dangereux, à nos yeux, est de tomber sur un chauffeur de Chicken bus un peu fou, surtout sur les routes de montagnes du Guatemala! A notre avis, ce serait dommage à renoncer à un voyage dans cette magnifique région à cause de médias un peu trop alarmistes.

Un acte manqué

Lors de notre tour du monde, nous avions zappé les pays d’Amérique Centrale ainsi que la Colombie qui nous reste à découvrir et qui trône en très bonne place sur notre wishlist. Nous avions passé directement d’Equateur à Miami pour des raisons que nous expliquons à la fin de cet article. Nous avions quand même fait un séjour au Mexique dans le but de descendre jusqu’au Guatemala mais Van a fait une pneumonie à Mérida qui nous a immobilisés une bonne semaine et nous avons dû revoir tous nos plans. Nous pensions nous y rendre en septembre 2021 et nous avions même trouvé des billets d’avion mais un bug du site internet ne nous a jamais permis de les régler. Nous nous sommes finalement rendus en Turquie puis en Afrique. Aucun regret car c’était également un voyage de ouf que nous relatons ici.

Finalement, la troisième tentative sera la bonne et nous sommes super contents d’avoir enfin pu parcourir l’Amérique Centrale!

Nous avons également eu la chance de partager une partie de notre voyage avec les parents et la sœur de Van qui sont venus nous rejoindre au Costa Rica. Nous avons passé une dizaine de jours incroyables ensemble et nous profitons de ces quelques lignes pour les remercier encore une fois de leur présence et de leur générosité!

Nos coups de cœur

L’Amérique Centrale en général est déjà un gros coup de cœur pour nous. Nous l’avons d’ailleurs préférée à l’Amérique du Sud. Certes elle ne possède pas des grands espaces incroyables et ses montagnes / volcans ne sont pas aussi impressionnants que la cordillère des Andes mais les forêts tropicales sont incroyable, les distances plus courtes et, cerise sur le gâteau, il y a la mer des Caraïbes et ses paysages de rêves.

Nous avons, bien entendu, eu quelques coups de gueule mais nous avons déjà bien assez râlé dans nos différents bilans donc nous allons garder une image positive de ce voyage.

Pour les gens

Malgré qu’ils soient hispanophones, les Latino Américains ne sont pas aussi ouverts, chaleureux et expansifs que leurs cousins espagnols ou autres méditerranéens. Ca ne les rend pas antipathiques pour autant, ils sont un peu plus formels et il faut juste un peu plus briser la glace. Une fois le premier contact passé nous avons trouvé les Mexicains très chaleureux et les Panaméens plus cools, moins formels que dans les autres pays.

Pour les paysages

Le paysage est complètement ouf dans toute l’Amérique Centrale et assez similaire dans chaque pays. Plus on descend vers le sud, plus c’est humide car on s’approche de la ligne équatoriale. Nous avons effectué ce voyage principalement pour les paysages et nous n’avons pas été déçus entre les volcans, les forêts tropicales voire même équatoriales, les lacs et lagunes, la mer des Caraïbes, etc… D’une manière générale, le continent américain est, dans son ensemble, la destination idéale pour s’en prendre plein les yeux.

Pour la playa

Malgré sont côté hyper touristique, son horrible zone hôtelière, ses malls démesurés et son côté Gringoland, Cancun possède LA plage de rêve des Caraïbes nous devons bien l’avouer. Nous avons également eu un gros coup de cœur pour Bocas del Drago au Panama.

Pour la culture

Le Mexique sans hésiter. Ce n’est pas très juste vis à vis des autres pays de le citer car le pays est énorme donc culturellement plus riche mais nous devons quand même reconnaître que le pays fait plus d’effort pour mettre en avant son offre culturelle et ses sites historiques.

Pour la gastronomie

Le thème de la bouffe n’aura pas du tout été un coup de cœur en Amérique Centrale mais nous y avons été en connaissance de cause. C’est sec, c’est fade, ce sont des portions énormes et il y a des haricots rouges partout. Le Mexique possède une gastronomie meilleure mais elle est roborative et rarement adaptée au climat tropical. Nous avons quand même bien aimé la cuisine d’inspiration créole qu’on peut trouver sur la côte Caraïbes au Panama.

Pour le café

Toute l’Amérique Centrale cultive le café et franchement, il est vraiment bon partout. Un peu moins au Chiapas mais la région se rattrape amplement avec son délicieux chocolat. Il y a quand même deux pays qui sortent du lot, pas parce-que le café est meilleur, mais parce qu’il est mieux servi et mieux mis en valeur : ce sont le Guatemala et le Panama.

Pour les villes coloniales

Les villes coloniales sont toutes plus belles les unes que les autres et nous rappellent notre magnifique Andalousie. Nous sommes littéralement tombés amoureux de Campeche, une petite ville très colorée et fortifiée au bord du Golfe du Mexique sur la péninsule du Yucatan. Mais c’est une ville que nous avions déjà découverte lors de nos précédents voyages au Mexique. Spécifiquement pour ce voyage-ci, notre gros coup de cœur a été pour Antigua, l’ancienne capitale du Guatemala pour ses maisons colorées, son environnement volcanique et ses magnifiques petits cafés dans les patios des édifices coloniaux.

Pour les forêts

Ex-aequo entre le Costa Rica et le Panama. C’est d’ailleurs le même environnement. Nous déplorons juste qu’au Costa Rica la nature a été « disneylandisée » pour attirer des hordes de touristes américains.

Notre coup de cœur absolu

Le voyage dans son ensemble aura été un coup de cœur absolu! Pourtant, à chaque passage de frontière, nous passions dans un autre monde par rapport au pays précédent. Nous ne pouvons pas dire que les pays se ressemblent, ce n’est pas du tout le cas, mais il y a quand même une certaine continuité, un certain fil rouge entre eux. Comme le disent si bien les Indiens (ceux d’Inde, pas les autochtones américains) : « same same but different ». C’est exactement ce que nous ressentons par rapport aux différents états d’Amérique Centrale et chacun d’entre eux méritent amplement une visite.

Spoiler Alert!

Nous savons que, pour beaucoup d’entre vous, c’est votre paragraphe préféré. Malheureusement, nous allons vous laisser sur votre faim cette fois. Rassurez-vous, notre tête fourmille d’idées et de projets mais nous ne savons pas du tout comment nous allons les concrétiser. Nous sommes pour l’instant installés à Séville, notre ville préférée où Fab se tisse un réseau professionnel. Nous y restons donc pour une durée indéterminée. Nous allons évidemment profiter de vivre dans une région incroyable comme l’Andalousie pour aller y découvrir quelques trésors. Comme l’histoire de notre belle région est étroitement liée à celle d’Amérique Latine, nous allons sûrement trouver des références à notre voyage lors de nos futures visites.

Ainsi s’achève notre grand bilan sur l’Amérique Centrale. Nous espérons que vous avez eu autant de plaisir à le lire que nous en avons eu à faire ce beau voyage. Même si nous ne bougerons pas si loin dans un futur proche, nous continuerons tout de même à partager nos petites aventures andalouses avec vous!

Bilan du Mexique 2023

Notre trip en Amérique Centrale est terminé et nous sommes de retour sur nos terres espagnoles mais nous n’allons quand même pas déroger à la règle du bilan pour notre dernier pays, le Mexique! Ce bilan concerne le séjour mexicain que nous avons effectué en 2023.

Pour le bilan de notre voyage au Mexique pendant notre tour du monde en 2018, ça se trouve ici.

Entre les deux voyages, cinq longues années se sont écoulées. Le Mexique a un peu changé et nous avons également évolué. Nous n’avons pas tout à fait le même regard sur le pays qu’à l’époque. Nous n’avons pas le même passif non plus. En 2018, nous avons débarqué depuis les Etats-Unis après un long trip en Amérique du Sud. En 2023, nous sommes venus directement depuis l’Espagne, puis au retour de notre traversée de l’Amérique Centrale. Ces différents points d’entrée changent également les perceptions que nous pouvons avoir sur le pays.

En chiffres

Durée du séjour

55 jours dont 18 de mi-janvier à début février 2023 et 37 de fin mai à mi-juin, ce qui fait huit semaines en tout.

Budget

Nous avons perdu le budget de la première partie de notre séjour mexicain de janvier. Mais d’après nos souvenirs et notre budget de cette deuxième partie, nous sommes environ à 53.10€ (52,10 CHF) par jour. Ce n’est pas un budget super bas mais il faut compter avec une inflation galopante et un taux de change pour le peso mexicain pas avantageux du tout. Les transports ne sont pas bon marché non plus. Mais nous devons quand même avouer que nous nous sommes fait plaisir sur les activités et la bouffe. Finalement, nous ne nous en sortons pas si mal!

Distance parcourue

4184 kilomètres dont une première fois 1323 kilomètres de Cancun – ValladolidIzamal– Mérida – El ProgresoMérida – Celestun – Mérida – CampechePalenque – El Ceibo (frontière du Guatemala) puis une deuxième fois 2861 kilomètres de Ciudad Hidalgo (une autre frontière du Guatemala) – Tapachula – Tuxtla GutierrezSan Cristobal de las Casas – Comitan de Dominguez – Cascades de Chiflon – Comitan – Tuxtla Gutierrez – Villahermosa – Ciudad del Carmen – Campeche – Edzna – Campeche – Mérida – Tulum – Bacalar – Playa del Carmen – Cancun. Le tout en bus ou en colectivo. Nous avons effectué plus de kilomètres au Mexique que dans tout le reste de l’Amérique Centrale tellement le pays est énorme.

Etats traversés

Cinq. Quintana Roo – Yucatan – Campeche – Chiapas – Tabasco. Ce n’est pas beaucoup mais ils sont immenses.

Extrêmes d’altitude

Le niveau de la mer sur les côtes et 2200 mètres à San Cristobal de las Casas.

Extrêmes de températures

20 petits degrés à San Cristobal de las Casas, altitude oblige et 37 degrés sous un soleil de plomb à Campeche et sur la Riviera Maya. Depuis le début du mois de juin, le Mexique connaît une forte vague de chaleur, qu’on appelle ici joliment « onda de calor » avec des températures extrêmes dans tous les états. Dans les états tropicaux, nous avons encore de la chance : avec l’air de la mer et l’humidité, les températures dépassent juste les 35 degrés. Bon, ça nous préparera pour passer l’été en Andalousie!

Les bof et les top

Bof bof

La culture américaine

Nous sommes plus marqués par la culture américaine que la dernière fois. C’est normal car à l’époque, nous avions débarqué directement depuis les States et nous y avons quand même vu la différence. Cette fois, que ce soit depuis l’Espagne ou depuis les pays d’Amérique Centrale (sauf le Salvador qui est mille fois plus américanisé!), nous voyons beaucoup plus l’influence du grand voisin du nord. Certes, tout n’est pas à jeter, comme par exemple l’accès au médicaments, mais dans l’ensemble ce n’est pas une mentalité qui nous attire notamment en ce qui concerne le « tout voiture » et la malbouffe. Ce dernier point nous sidère particulièrement. Le Mexique possède d’excellents produits, surtout les fruits et légumes qui sont particulièrement variés grâce à la diversité des climats du pays. On les trouve en plus facilement dans les marchés. La bouffe mexicaine est aussi très savoureuse et relativement bon marché. Pourtant, les locaux préfèrent les burgers, le coca cola ou encore les barres chocolatées XXL qu’on trouve (trop!) facilement dans les OXXO, les Seven Eleven mexicains. Résultat des courses : l’obésité est un vrai problème de santé publique, comme plus au nord. Et nous, nous galérons parfois à manger sainement tellement la malbouffe est ancrée dans les mœurs.

Mais le Mexique est beaucoup plus complexe que ça et possède également sa propre culture mais il fallait bien trouver quelque chose de négatif pour remplir ce bilan!

En nette progression

La conscience écologique

Il y a cinq ans, nous étions effarés de la non conscience écologique. Le Mexique était un vrai dépotoir géant. Nous sommes ravis cette année de constater que ce n’est plus trop le cas. Certes, ce n’est pas parfait et nous voyons encore quelques déchets mais ça va dans le bon sens. Nous avons également constaté, avec grand plaisir, que le plastique n’est plus si fantastique! A l’époque, nous devions presque nous battre pour refuser un sachet en plastique. Aujourd’hui, il est totalement normal d’arriver au marché avec son propre sac en tissu et c’est très rare qu’on nous donne une paille avec notre boisson. Nous voyons de plus en plus de campagnes écologiques un peu partout et en discutant avec certains locaux, nous sentons que la population locale est un peu plus sensibilisée au changement climatique. D’autres voyageurs, déjà venus au Mexique auparavant, que nous avons croisé en cours de route ont fait exactement le même constat que nous. Donc nous ne vivons pas dans le monde des Bisounours et le Mexique est vraiment en train de prendre un virage un peu plus écolo! Bien sûr, il y a encore d’énorme progrès à faire mais c’est déjà un premier pas que nous tenions à saluer.

Trop top!

Les couleurs

C’est le premier truc qui nous a marqué dès notre premier voyage au Mexique dans une vie antérieure. Après beaucoup de voyages, un tour du monde et une petite incursion en Afrique, nous pouvons confirmer que le Mexique est le pays le plus coloré de tout ceux que nous avons visités jusqu’ici. Les couleurs sont partout : dans la nature, sur les façades des maisons, dans les assiettes, sur les marchés, dans les gens,… C’est une explosion de couleurs partout et tout le temps! De quoi mettre de bonne humeur le plus incurable des ronchons!

Les gens

Il y a une certaine façade à la base mais une fois la glace brisée, les Mexicains sont adorables. Ils n’aiment pas trop les Gringos et encore moins parler anglais. Par chance, nous sommes européens et parlons parfaitement espagnol, c’est beaucoup plus facile pour les échanges. En plus, nous adorons leur accent!

Les transports

Il ne sont pas bon marché mais ils sont vraiment top et facile à utiliser! Même les colectivos! Après avoir parcouru des centaines de kilomètres en Chicken bus plus au sud, nous sommes super contents de trouver un peu de confort dans les bus.

Les villes coloniales

Le Mexique regorge de villes coloniales toutes plus belles les unes que les autres. Et nous savons qu’il nous reste encore des dizaines à découvrir que nous gardons pour un prochain voyage. Notre préférence va pour Campeche et sa douceur de vivre mais elles valent toute amplement une visite!

Bacalar et sa lagune

Nous avons eu un gros coup de cœur pour Bacalar. C’est très tranquille, pas submergé par le tourisme de masse et c’est très vert également. Et puis il y a la lagune! Cette étendue d’eau entourée de mangroves qui déploie une multitude de bleus (sept il paraît, plus ou moins selon la lumière). C’est le bon plan pour échapper aux Gringos de la côte et aux sargasses à la saison chaude.

Les sites mayas

Même si le site le plus incroyable que nous ayons vu est Tikal qui ne se situe même pas au Mexique mais au Guatemala voisin, nous avons été impressionnés par tous les sites mayas que nous avons visités dans ce pays. Là aussi il nous en reste encore beaucoup à découvrir!

A ne pas négliger

Les distances

Le Mexique est un pays immense et en plus il est traversé par d’énormes chaînes de montagnes. Nous avons d’ailleurs failli nous faire avoir après les petits pays d‘Amérique Centrale en voulant passer par Puebla et Oaxaca avant de rejoindre la péninsule du Yucatan. D’ailleurs, depuis la frontière guatémaltèque à Ciudad Hidalgo jusqu’à Cancun, nous avons parcouru plus de kilomètres que depuis Panama.

C’est notre troisième voyage au Mexique et nous sommes toujours autant amoureux de ce pays! Il y a toujours de nouvelles choses à découvrir. D’ailleurs, nous réfléchissons déjà à un futur voyage qui se déroulerait cette fois plus au nord du pays. Affaire à suivre…

Bilan du Panama

Après avoir traversé tout l’isthme panaméricain depuis le Mexique, nous voilà au bout du périple, dans le dernier pays, le Panama. Nous n’allons évidemment pas déroger à la règle du traditionnel bilan!

En chiffres

Durée du séjour

32 jours, juste un tout petit peu plus qu’un mois

Budget

1730,90 USD ou Balboas (1543,95€ ou 1553,30 CHF) soit une moyenne journalière de 54,10 USD ou Balboas soit 48,26€ ou 48,55CHF. C’est un bon budget sachant que le Panama n’est pas le pays le meilleur marché qui soit. Ce sont les logements qui nous ont coûté le plus cher mais ils sont de qualité et souvent possèdent une cuisine, ce qui nous permet de faire baisser le budget bouffe.

Pour la petite histoire monétaire, le Panama utilise le dollar américain pour les billets mais frappe ses propres pièces de 1, 0,25 ou 0,10 qu’on appelle Balboa et qui est indexé sur le dollar. On peut utiliser indifféremment le dollar ou le balboa. Par exemple, si quelque chose coûte 2$, on peut payer avec un billet de 1$ et une pièce de 1 Balboa. Il faut juste penser à dépenser toutes ses pièces avant de sortir du pays car les balboas ne sont évidemment acceptées qu’au Panama. Par contre, les pièces américaines peuvent servir au Panama.

Distance parcourue

1842 km de Paso Canoas (frontière du Costa Rica côté Pacifique) – David – Bocas del Toro – David – Boquete – David – Panama CityPortobelo – Panama City – David – Sixaola (frontière du Costa Rica côté Caraïbes). Le tout en colectivos, en bus, en chicken bus et, pour Bocas, en ferry. En ville de Panama nous avons également utilisé le métro, très pratique et bon marché.

Provinces traversées

7. Chiriqui, Bocas del Toro, Veraguas, Coclé, Panama Oeste, Panama et Colón. Le Panama ne compte que dix provinces plus quatre régions dites indigènes. En fait, nous avons juste traversé celles qui possèdent une route!

Extrêmes d’altitude

1150 mètres à Boquete et le niveau de la mer sur les côtes. Rien de bien méchant! Grâce à une belle éclaircie, nous avons quand même pu apercevoir le point culminant du pays, le volcan Barú et ses 3474 mètres d’altitude.

Extrêmes de températures

24 degrés à Boquete grâce au climat tempéré de montagne. 37 degrés à David. Le mois d’avril correspond à la transition saison sèche – saison des pluies et c’est le mois le plus chaud, d’où ces températures bien élevées, bien qu’il ne fasse jamais froid au Panama.

Nombre de litres de cafés ingurgités

Beaucoup! Mais c’était juste pour tester le produit local, surtout à Boquete! Comme le reste de l’Amérique Centrale, le Panama produit un excellent café et c’est le pays, avec le Guatemala, qui le met le plus en valeur et où il est vraiment cool d’aller le déguster dans des troquets sympas. accompagné d’une bonne pâtisserie.

Nombre d’animaux observés

Autant qu’au Costa Rica et sans débourser un centime!

Coups de gueule / Coups de cœur

Nous allons maintenant rentrer dans le vif du sujet sur ce que nous avons aimé, ou pas, au Panama. Comme d’habitude, nous commençons par le négatif, histoire de garder le meilleur pour la fin.

Coups de gueule

Les frais bancaires

Retirer de l’argent au Panama, ça coute une blinde! Entre 5 et 6 dollars pour être précis et comme le plafond de retrait pour les étrangers n’est que 250$, ça fait vite cher la transaction, surtout si votre propre banque vous prend encore des frais. Heureusement, les cartes de crédit sont utilisées presque partout, ce qui nous dispense d’aller retirer du cash. Ce n’est de loin pas le seul pays à pratiquer des frais bancaires élevés mais si nous en parlons ici, c’est pour avoir quelque-chose de négatif à mettre dans notre bilan car le pays est tellement ouf que nous n’avons rien trouvé d’autre!

Coups de cœur

La nature omniprésente

Si nous devions donner qu’une seule couleur au Panama, ce serait vert. Il y a des forêts presque partout! (près de 60% du territoire) Comme le pays se trouve à une latitude très basse, le climat est vraiment humide et la jungle est vraiment dense avec une végétation luxuriante et c’est magnifique. Il y a des dizaines de réserves naturelles protégées dont quelques-unes qui sont complètement inaccessibles dans un but de conservation de la nature. Evidemment, la faune est également au rendez-vous, nous ne comptons plus toutes les espèces d’animaux que nous avons eu la chance d’apercevoir! Même Panama City, grande ville d’1,5 millions d’habitants pleine de gratte-ciels, est très verte et possède sa propre réserve naturelle! Tout ça dans un paysage de côtes et de volcans vraiment incroyable! Le Panama figure en bonne place des plus beaux pays que nous avons visités!

Le café

Rien de neuf sous le soleil, le café d’Amérique Centrale est délicieux et le Panama ne déroge pas à la règle et possède même les meilleures pâtisseries du continent pour l’accompagner. Les Panaméens sont fiers de leur breuvage et y mettent du cœur à bien le servir dans des petits troquets sympas décorés avec goût. Seul le Guatemala avait le même sens du détail concernant le café.

Le multiculturalisme

Nous ne parlons pas là de quelques ethnies locales qui cohabitent dans une même région comme c’est le cas en Amérique latine mais d’un vrai multiculturalisme international. Grâce à son canal voyant passer des paquebots du monde entier, le Panama est plus ouvert sur le monde que ses voisins et attire une population originaire de vraiment partout! Grâce à cette particularité panaméenne, la population locale est plus ouverte et moins timide envers les étrangers que sur le reste du continent.

Panama City

On pourrait presque comparer Panama City à Singapour. Les deux sont des villes tropicales avec un downtown ultra-moderne, une promenade sur l’océan, des vieux quartiers, une ambiance très multiculturelle et une réserve naturelle! Nous pourrions y rester des semaines sans nous ennuyer tellement il y a des choses à faire. Nous qui avons parfois une vraie âme de citadins, nous adorons ce genre de villes très dynamiques.

La côte Caraïbes

Evidemment! Qui n’aimerait pas la mer des Caraïbes, ses eaux turquoises, ses plages de sable blanc (ou noir s’il y a des volcans!), sa végétation luxuriante et sa faune incroyable? En ce qui nous concerne, ça a tout du paradis! Et pas seulement pour les paysages de carte postale, même si ça pèse lourd dans la balance! Au Panama, en traversant l’isthme panaméricain, on change complètement d’ambiance et on se retrouve sur une autre planète. Les Antilles et leur culture créole ne sont plus très loin et ça se ressent déjà : l’ethnie est déjà plus afro-américaine, la cuisine est créole (et bien meilleure!), le paysage ressemble aux îles des Petites-Antilles et la douceur de vivre est omniprésente! Pour les backpackers qui n’ont pas le budget d’aller dans les îles des Caraïbes qui font rêver, le Panama pourrait, à nos yeux, être une belle alternative.

Bizarreries panaméennes

Les plaques minéralogiques

Le Panama possède des plaques d’immatriculation tout à fait ordinaires sauf qu’il y en a qu’une qui se met à l’arrière du véhicule. Jusque là, rien de bien fou. Sauf qu’à l’avant, les propriétaires de voitures ont le droit de mettre ce qui leur chante et certains font preuve de beaucoup d’originalité. On peut y voir des versets de la bible, les prénoms des enfants, l’équipe de foot ou de baseball préférée, des citations de Star Wars, des fausses plaques allemandes ou anglaises, etc… Du coup observer les voitures passer peut être une activité assez sympa quand on a du temps à tuer. Nous n’avons par contre pas osé prendre des photos par peur de paraître un peu chelous.

La Ley Seca

Littéralement : loi sèche. C’est une loi qui interdit de vendre de l’alcool pendant les jours fériés et évidemment, nous sommes arrivés au Panama pendant la semaine sainte! Le plus drôle c’est que c’est la deuxième fois que nous sommes soumis à ce genre de loi, et toujours à Pâques! La première fois, c’était en Inde. Nous avons réussi à être à Goa, le seul état chrétien du pays justement pendant une fête chrétienne! Nous sommes vraiment les rois du mauvais timing pour l’apéro!

La terre tremble tout le temps

Mais vraiment tout le temps! Rassurez-vous, ce ne sont que quelques petites secousses (max 3 sur l’échelle de Richter) mais Van semble avoir développé une hypersensibilité aux séismes. Ce qui est fou c’est quand nous contrôlons sur internet si la terre a bien tremblé ou si c’est juste nous qui avons abusé de la caféine, le site nous sort encore une dizaine de tremblements que nous n’avons pas sentis! Il y a bien une bonne douzaine de secousses par jour! Le Panama se situe en plein sur la ceinture de feu du Pacifique et possède sa propre plaque tectonique coincée entre celle des Caraïbes au Nord et celle des Andes du Nord au Sud et elles se chicanent entre elles. Ceci explique cela.

Le jour de notre arrivée, nous avons eu en guise de cadeau de bienvenue un vrai tremblement de terre, 6,9 sur l’échelle de Richter! La terre nous a bien secoués pendant presque une minute, ça paraît interminable et c’est vraiment impressionnant quand il y a absolument tout qui bouge autour de nous! Heureusement, l’épicentre se trouvait à une bonne vingtaine de kilomètres au large dans l’océan Pacifique et les normes antisismiques pour les constructions sont respectées. Il n’y a également pas eu d’alerte au tsunami. Ouf! Les seuls dégâts que la télévision nationale a pu montrer, ce sont les bouteilles de vin qui sont tombées des étagères dans les magasins. Espérons que ça ne concernait que la piquette sinon ce serait un énorme gâchis!

Wow quelle surprise! Le Panama est le pays que nous avons le moins anticipé et sur lequel nous avons le moins fait de recherches au préalable. C’est juste parce que nous nous sommes concentrés sur l’itinéraire afin de rejoindre à temps la famille de Van au Costa Rica. Le Panama c’était un peu « on verra ça plus tard ». Nous savions juste que ce serait le but de notre voyage puisque c’est le dernier pays de l’isthme panaméricain.

Finalement nous sommes entrés dans le pays un peu à l’arrache, sans avoir rien prévu, car nous avons quitté le Costa Rica assez rapidement après le départ de notre famille pour des raisons de budget et de week-end de Pâques. Depuis, nous avons été de surprises en surprises tellement le pays est beau, varié, relativement facile à voyager et super sympa! C’est souvent quand nous avons le moins d’attentes que nous avons les meilleures surprises et l’adage se confirme à 100% avec la Panama qui sera un de nos gros coup de cœur de ce voyage à travers l’Amérique Latine.

Si le Panama est le but de notre périple à travers l’isthme panaméricain, ce n’est pas pour autant la fin de notre voyage! Il nous reste un peu de temps avant notre retour en Europe fin juin. Nous allons tout simplement faire le trajet en sens inverse car notre vol de retour se fera depuis Cancun, là où tout a commencé! Evidemment, nous en profiterons pour découvrir de nouveaux endroits que nous ne manquerons pas de partager avec vous sur ce blog!

Bilan du Costa Rica

Même s’il a été un peu particulier, ce voyage au Costa Rica mérite, comme tous les autres, son traditionnel bilan. Ce séjour était spécial pour nous car nous étions en très bonne compagnie. La famille de Van : ses parents et sa sœur nous ont fait le plaisir de venir faire un bout de chemin avec nous et découvrir les trésors de ce pays.

Le Costa Rica est surtout connu pour ses parcs nationaux, sa faune et sa flore. Est-il aussi spectaculaire qu’on le prétend? C’est ce que nous allons voir dans cet article même si ça ne reflète que notre humble avis.

La cascade de Rio Celeste, une de nos vues préférées du Costa Rica

En Chiffres

Durée du séjour

Pile deux semaines!

Budget

Difficile d’établir un budget qui tient la route car notre famille a été plus que généreuse! Nous en profitons d’ailleurs pour les remercier encore une fois de leur gentillesse!

Sachez que le Costa Rica est un pays horriblement cher. C’est carrément à oublier si vous avez seulement un budget backpacker très serré. Même vivre comme les locaux est très onéreux : par exemple, nous avons payé des mangues au marché le double qu’en Floride qui n’est de loin pas réputée pour ses bas prix! Nous avons d’ailleurs demandé aux locaux comment ils s’en sortaient, pour manger notamment. Ils nous ont répondu qu’ils ne s’en sortaient pas et qu’ils se contentaient de manger du « gallo pinto » (du riz mélangé avec des haricots rouges, un incontournable en Amérique latine mais qui nous sort par les oreilles tellement c’est fade et dégueu!) et que parfois ils se permettaient des œufs. Pas très Pura Vida tout ça!

Distance parcourue

1361 kilomètres de Peñas Blancas (frontière du Nicaragua) – San José – La Fortuna – Cañas – Parc National du Volcan Tenorio – Cañas – Monteverde – Tamarindo – Quepos – Paso Canoas (frontière panaméenne) Une bonne partie en voiture de location et le reste en bus.

Provinces traversées

4 : Guanacaste, Alajuela, San José, et Puntarenas. Le Costa Rica ne compte que sept provinces donc ça nous fait environ la moitié.

Extrêmes d’altitude

Le niveau de la mer sur la côte Pacifique et 1500 mètres à Monteverde. Rien de bien extraordinaire.

Extrêmes de températures

22 petits degrés et un vent à décorner les boeufs à Santa Elena / Monteverde mais c’est normal au vu de l’altitude et 36 degrés à Quepos, c’est chaud mais normal pour la saison.

Nombres d’animaux observés

Impossible de chiffrer tellement ils étaient nombreux! Certes, quand on va au Costa Rica, c’est dans le but de voir la vie sauvage, le pays est reconnu pour ça. Mais là, nous devons avouer que la diversité de la faune locale a été bien au delà de nos espérances! Avec Bornéo et les îles Galapagos, c’est THE coin pour croiser des petites bébêtes

Coup de cœur / Coup de gueule

Le Costa Rica ne nous a de loin pas laissés indifférents! Qu’est-ce que nous avons aimé? Ou pas? Les réponses sont juste ci-dessous! Comme d’habitude, nous commençons par le négatif histoire de garder le meilleur pour la fin!

Bof bof

San José

De toutes les villes d’Amérique Centrale où nous avons été, San José est, jusqu’à présent, la pire de toutes et la seule où nous avons ressenti un peu d’insécurité. La ville est moche, polluée, pleines de gens pas sympas et stressés et envahie par toutes les chaînes de fast-food américaines. Nous y avons juste récupéré nos compagnons de voyage et nous ne nous y sommes pas attardés mais si vous pouvez complètement éviter la capitale, faites-le!

La disneylandisation de la nature

Certes, les parcs nationaux sont superbes et bien conservés mais est-il obligatoire de les doter de tyroliennes, de parcs aventures ou autres fioritures pour donner un semblant d’aventure aux touristes en mal de sensations pas si fortes? A notre avis, la réponse est non! C’est vrai qu’en tant qu’Européens, nous sommes très puristes en ce qui concerne la nature et que la mentalité est tout autre de l’autre côté de l’Atlantique. Sachant que la majorité du tourisme provient des Etats-Unis, la demande pour ce genre d’activités est très forte et nous trouvons ça bien dommage.

Une conscience pas si écologique

C’est clairement notre plus grosse déception du Costa Rica! Le pays mise une bonne partie de sa publicité sur la protection de l’environnement. Hormis dans les parcs nationaux et pour la gestion des déchets, les Ticos (petit nom donné aux Costariciens) ne valent pas mieux que leurs voisins. Tout est fait pour la voiture individuelle, souvent un gros pick-up bien polluant dont le propriétaire n’hésite pas à laisser tourner le moteur à l’arrêt pour ne pas rester quelques minutes sans climatisation! C’est d’ailleurs le pays de toute l’Amérique Centrale où les transports publics sont le moins développés! Le plastique y est fantastique : bouteilles en PET, pailles jetables, suremballage des produits, etc… Bref, comme presque partout, une vraie catastrophe environnementale.

L’état des routes à Monteverde

Là, on est quand même sur du gros foutage de g…. Nous n’avons jamais vu des routes aussi défoncées depuis le début de ce voyage! Pour un pays qui se vante d’être la Suisse d’Amérique et qui n’hésite pas à tondre les touristes avec les prix d’entrées et des locations de voiture, c’est juste une honte!

La non Pura Vida

Bon déjà c’est quoi cette fameuse Pura Vida? C’est une expression utilisée au Costa Rica pour exprimer une vie simple, chaleureuse, tranquille voire lente en accord avec la nature. Euh, nous avons dû nous tromper de pays car nous n’avons pas du tout ressenti ça! Pourtant, nous avons bien pu échanger avec les locaux. Nous aurions peut-être pas dû car beaucoup d’entre eux sont très critiques voire même amers avec le développement touristique du pays. On nous a même sorti un « odiamos a los Gringos! » (Nous haïssons les Gringos, soit les ressortissants des USA) Et comme un Gringo ne se différencie pas forcément d’un Européen, nous sommes tous mis dans le même panier et sommes accusés, souvent à tort, de n’apporter que des problèmes au pays. Sympa l’accueil! Et encore, nous avons été épargné grâce à notre castillan typique d’Espagne bien reconnaissable. Bref, nous n’avons peut-être pas été au bon endroit ou parlé aux bonnes personnes mais, à notre humble avis, la Pura Vida n’est qu’un gros fake.

Nous allons quand même conclure ce paragraphe par une note un peu plus positive car la Pura Vida existe bel et bien! Nous l’avons rencontrée à plusieurs reprise, au Laos, au Cambodge, en Malaisie, à Zanzibar, au sud du Nicaragua et, attention spoiler, au Panama!

Trop top!

C’est vrai que ci-dessus, nous n’avons pas été tendre avec le Costa Rica. Rassurez-vous, il y a quand même quelques points positifs et des choses que nous avons aimées!

Les forêts

Nous sommes super fans des forêts tropicales humides. (surtout Van!) Sur ce point là, le Costa Rica nous a bien gâtés! Une bonne partie du pays est couverte d’une superbe végétation bien humide dans laquelle nous adorons nous perdre!

Rio Celeste et le parc du volcan Tenorio

C’est le parc national que nous avons préféré. Bon, nous ne les avons de loin pas tous visités mais celui-là nous vous le conseillons sans hésiter! La forêt est superbe, la faune est bien présente, il y a plusieurs itinéraire de rando et, le best du best, il y a le Rio Celeste. Il paraît que nous avons eu de la chance car, avec la pluie, l’eau de la rivière est souvent grisâtre. Nous l’avons vue bleu tirant sur le turquoise et c’est juste waw!

La vie sauvage

Comme déjà mentionné plus haut, le Costa Rica a dépassé nos attentes en terme de faune sauvage. Nous sommes incapables d’énumérer tout ce que nous avons vu tellement c’était énorme et varié! Sur ce sujet, ça restera un de nos meilleurs souvenirs de voyage!

La côte Pacifique

Et il paraît que la côte Caraïbe est encore mieux! Mais celle du Pacifique est déjà bien ouf! Nous y avons trouvé de superbes longues plages sauvages bordées de mangroves. La forêt côtière à Quepos est également incroyable. Nous avons eu la chance d’apercevoir une dizaine d’aras rouges, qui doivent faire partie des plus beaux oiseaux du monde! Cerise sur le gâteau, il y a de magnifiques couchers de soleil!

Las enchilladas de papas

Vous avez sûrement remarqué que ces dernières semaines nous n’avons pas du tout parlé de bouffe! La cause est simple : en Amérique Centrale, ce n’est pas bon du tout! Alors quand, pour une fois, nous tombons sur quelque-chose de digne d’être mentionné, nous sautons tout de suite sur l’occasion. Ces enchilladas ressemblent à un chausson fait de pâte feuilletée, mais de la vraie pâte feuilletée bien croustillante et sortant du four! A l’intérieur, il y a une farce de pommes de terre marinées dans une sauce au chili qui pique un peu, mais pas trop! C’est super bon! Certes, ça ne vaudra jamais un curry indien ou un pad thai mais, pour ce continent, c’est déjà de la haute gastronomie!

Il est vrai que ce bilan est un peu mitigé et pourrait faire croire que nous sommes déçus du Costa Rica. Ce n’est pas tout à fait le cas car la plupart des choses négatives que nous avons ressorties, nous les avions lues auparavant, donc ça n’a pas été une surprise. Nous sommes arrivés dans le pays depuis le Nicaragua qui a été un véritable coup de cœur pour nous. Peut-être que notre ressenti aurait été différent si nous étions arrivés directement depuis l’Europe. Nous ne sommes pas plus enthousiastes que ça sur le Costa Rica car nous n’avons pas réussi à lui trouver une âme.

Toutefois, nous retiendrons de ce voyage la nature, la faune sauvage et surtout les bons moments que nous avons passé en famille qui valent beaucoup plus qu’un bilan un peu moyen.

Bilan du Guatemala

C’est un nouveau voyage que nous avons entamé il y a un peu plus d’un mois mais nous gardons les vieilles habitudes, surtout quand il s’agit de notre traditionnel bilan!

Niveau sécurité

Avant de commencer notre bilan, nous allons faire un petit aparté concernant la sécurité. Le Guatemala a mauvaise réputation et beaucoup d’entre vous vous en êtes inquiétés. Ce n’est pas infondé, le pays, comme tout le reste de l’Amérique Centrale se trouve en plein sur la route du narcotrafic ainsi que sur la route migratoire en direction des Etats-Unis. En plus, le tourisme commence vraiment à se développer ce qui peut attirer quelques convoitises dans les couches plus modestes de la population. Mais pour être honnêtes, nous n’avons ressenti aucune insécurité lors de notre séjour, à part sur la route mais c’était plus à cause de chauffeurs un peu fous qu’à cause de la délinquance. Nous avons évité Guatemala City, la capitale qui est vraiment déconseillée et avons observé toutes les règles de prudence de base, les mêmes que nous observons partout ailleurs. Evidemment, une mauvaise expérience peut arriver mais, à notre avis, c’est plus la faute à « pas de chance » qu’à la dangerosité du Guatemala en tant que telle. En ce qui nous concerne, nous n’avons pas trouvé le pays dangereux et nous trouverions dommage que vous renonceriez à un tel voyage à cause de mises en garde un peu trop alarmistes.

Maintenant que vous êtes rassurés, nous pouvons passer à la partie bilan de notre article!

Les chiffres

Durée du séjour

21 jours, soit pile trois semaines. C’est, à notre avis, la durée minimum pour bien profiter de ce pays. Une semaine de plus ne serait même pas de trop.

Budget

8668 quetzales soit 1050€ ou 1045 CHF ce qui fait une moyenne journalière de 412,75 quetzales soit 49,90€ ou 49,65CHF. Ces chiffres comprennent les transports, les logements, la bouffe et les entrées à Tikal.

Nous ne pensions pas être si haut dans le budget. Certes, il y a l’inflation mais le Guatemala reste un pays cher. Nous avons trouvé surtout les transports hors de prix. Bon, il faut avouer que nous nous sommes un peu lâchés dans les cafés même si ce n’est pas le produit le plus onéreux du pays. Nous essaierons de faire mieux plus au sud.

Distance parcourue

1128 kilomètres d’El Ceibo (frontière Mexicaine), Flores, Tikal, Flores, Cobán, Quetzaltenango, San Pedro la Laguna, Panajachel, Antigua et Pedro de Alvarado (frontière salvadorienne). Le tout en shuttle bus, en colectivo (minibus), Chicken bus (les vieux bus scolaires américains) et même en lancha pour traverser le lac Atitlan entre San Pedro la Laguna et Panajachel, ce qui nous a fait économiser quelques heures, une bonne trentaine de kilomètres et une quantité de virages.

Départements traversés.

11. Petén, Alta Verapaz, Quiché, Totonicapan, Quetzaltenango, Solola, Chimaltenango, Sacatapéquez, Escuintla, Santa Rosa et Jutiapa. Sachant que le Guatemala compte 22 départements, nous en avons traversé pile la moitié!

Sites inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO

2. la cité maya de Tikal et le centre historique d’Antigua Guatemala. Pour la petite anecdote, la cité de Tikal est le tout premier site de l’histoire à avoir été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1979.

Extrêmes d’altitude

113 mètres à Flores au bord du lac Petén Itza et 2650 mètres au sommet du cerro El Baúl en dessus de Quetzaltenango. Nous n’avons finalement pas escaladé de volcan, donc nous n’avons pas dépassé les 3000 mètres, par contre, les deux tiers de notre séjour se sont passés à plus de 1500 mètres. Des altitudes plutôt normales pour l’Amérique Centrale qui est loin d’être plate mais qui n’a pas des sommets vertigineux comme les Andes plus au sud.

Extrêmes de températures.

34 degrés à Flores et Tikal dans l’humidité de la jungle et 16 petits degrés sous la pluie à Cobán. A Quetzaltenango, durant la nuit, la température est tombée à 2 degrés (gla, gla!) mais il faisait bien 25-26 degrés en journée. Vu la latitude et l’altitude des différents endroits visités, nous avons eu des températures tout à fait normales.. Nous avons juste eu trop de pluie pour la saison dans la jungle du Petén.

Litres de café ingurgités

Pas plus qu’à la maison finalement. Nous sommes des amateurs de café sans être de gros buveurs accros à la caféine. Nous avons juste profité que ce soit un produit local, accessible et délicieux. Nous avons quand même parfois dû nous faire violence pour ne pas rentrer dans tous les cafés sympas que nous rencontrions sur notre route.

Coups de gueule / Coups de cœur

Comme le Guatemala ne nous a pas laissés indifférents, nous allons vous faire par de tout ce que nous avons aimé, ou pas. Bien entendu, nous finirons par le positif, comme toujours!

Pas top

La pollution dans les villes de montagne

L’Ouest du Guatemala est constitué d’une grande chaîne de volcans avec des hauts plateaux. Les différentes civilisations mayas, puis les Espagnols, ont profité du terrain plat et de la terre volcanique super fertile pour y construire des villes. Jusque là, rien de bizarre. Mais le XXe siècle a fini par arriver et avec lui, le développement de l’automobile. Déjà, les ruelles datant pour la plupart du XVIIIe siècle ne sont pas adaptées du tout au trafic moderne. Ensuite, comme elles sont entourées de montagnes, ces villes forment une véritable cuvette qui empêche la pollution de s’évaporer. Cobán, Quetzaltenango et, dans une moindre mesure, Antigua sont presque aussi invivables que le Caire et nos bronches en ont pas mal souffert. Nous avons essayé d’expliquer à certaines personnes au détour d’une discussion le concept de zones piétonnes comme nous en avons en Europe mais il est impensable pour un Américain moyen de se passer de sa voiture ne serait-ce que pour quelques mètres! C’est dommage car les villes sont sympas avec leur patrimoine colonial, leur marché et leurs cafés branchés.

Le manque d’âme autour du lac Atitlan

C’est notre seule déception du Guatemala. Nous ne savons pas si c’est parce que nous en attendions trop ou si parce que nous sommes blasés, nous qui avons grandi autour des lacs alpins. Quoiqu’il en soit, nous n’avons pas vraiment apprécié notre séjour à Atitlan. Certes, le paysage des volcans qui se jettent dans le lac est grandiose mais ça ne suffit pas. Les villages alentours sont vendus au tourisme de masse et y ont laissé leur âme, surtout San Pedro la Laguna. Contrairement à l’avis de beaucoup de voyageurs, le lac Atitlan n’est pas du tout un incontournable du Guatemala à notre humble avis.

Super cool!

Les gens

Bien que les Guatémaltèques partagent la même langue que nous en tant qu’Espagnols, il ne partagent pas notre exubérance toute méditerranéenne. Il nous a fallu réapprendre à briser la glace et à venir d’une manière un peu plus soft. Mais une fois ce petit temps d’adaptation passé, nous avons trouvé des gens super gentils, super serviables et toujours souriants quel que soit l’endroit. Il est vrai que parler la même langue que les locaux est un avantage indéniable, les échanges sont plus spontanés et la discussion ne s’arrête pas à demander où se trouvent les bus. Nous avons eu beaucoup de plaisir à échanger avec eux surtout sur les différences Europe – Amérique et nous avons de la chance qu’ils ne nous en veuillent plus trop sur notre passé colonial. Nous garderons un souvenir ému de toutes les personnes que nous avons rencontré durant notre périple dans ce beau pays.

Les paysages

Et nous n’en avons vu qu’une infime partie! Une jungle incroyable, des lacs de caldera, des volcans majestueux, des forêts de pins d’altitude, des vallées verdoyantes, etc. Il n’y a pas un seul endroit que nous ayons trouvé moche dans ce pays. Les paysages sont incroyables et assez variés et comme le pays est finalement pas si grand, ça change encore assez vite. C’est un pays parfait pour s’en prendre plein les yeux.

Antigua Guatemala

Une des plus belles villes coloniales que nous ayons visitées. Et nous en avons à notre actif! Une chance qu’elle ait été abandonnée à son triste sort à cause de différents tremblements de terre puis restaurée juste à des fins touristiques, elle n’est pas dénaturée par des quartiers modernes moches. Nous avons adoré ses petites ruelles en pierre volcanique, ses maisons colorées et ses petits cafés dont les terrasses se trouvent dans les patios de superbes bâtisses coloniales.

Le café

Le Guatemala est le premier producteur de café d’Amérique Centrale dont la culture tient une part non négligeable dans l’économie du pays. Il faut avouer qu’il est vraiment excellent! Il faut juste penser à bien demander un espresso si vous aimez les cafés bien serrés car, de base, on sert l’Americano qui, comme son nom l’indique, est du jus de chaussette allongé à l’eau pour Américains. Et comme les bonnes choses n’arrivent jamais seules, on boit le café dans des petits troquets tout mignons et super bien décorés même dans les endroits pas du tout touristiques. A Antigua, les cafés se trouvent généralement dans les plus beaux édifices coloniaux de la ville dont les patios servent de terrasses et c’est souvent pittoresque.

Les transports

A première vue, c’est le foutoir mais en fait non, c’est super bien organisé! Ce ne sont de loin pas les transports les plus confortables que nous ayons pris mais nous sommes chaque fois arrivés à destination, bien que parfois bien secoués. Oui, nous aurions pu prendre les shuttle bus touristiques beaucoup plus aseptisés, nous en avons d’ailleurs pris un une fois, mais l’expérience n’aurait pas été la même. Les Chicken bus, les fameux vieux bus scolaires américains à la carrosserie rutilante , ne sont pas là que pour le folklore. Ils desservent une bonne partie du pays sur des lignes bien définies. En plus, à chaque arrêt ou changement, il y a toujours quelqu’un pour nous renseigner et nous rediriger vers le bon véhicule sans rien demander en échange. Nous n’avons rien à redire sur l’état des routes qui est plutôt bon. Il ne faut juste pas être pressé car nous passons notre temps sur les lacets des routes de montagnes et ça n’avance pas très vite. C’était parfois épique mais dans l’ensemble ça reste super pratique et une occasion de plus de parler avec les locaux.

La dolce vita de Flores

En raison de sa proximité avec le site de Tikal, le sud du Mexique et le Belize, Flores se trouve au cœur des gros circuits touristiques depuis la péninsule du Yucatan. Autant vous dire que nous y sommes allés à reculons. A tort! La ville a gardé son charme un peu suranné et une vraie douceur de vivre que ne renieraient pas certains villages andalous. Son climat tropical humide est le plus chaud du pays, ça expliquerait la torpeur et le calme dans lesquels se complait la ville. Ce fut une très belle surprise en ce qui nous concerne.

Bizarreries made in Guatemala

L’emplacement des prises

Avec nos smartphones et nos différents appareils électroniques, nous avons besoin de prises. Eh bien au Guatemala, elles ne sont pas évidentes à trouver. Elles sont parfois en hauteur, par terre sous le lit ou même à la salle de bain! Ce n’est pas toujours évident quand nous devons travailler sur l’ordi mais heureusement nous avons des câbles assez longs, un peu d’imagination pour aménager notre espace de travail et beaucoup d’humour! Ces petites excentricités mises à part, le Guatemala est un bon pays pour travailler en ligne. Nous avons toujours eu du bon wifi dans les hostals et même dans les cafés ou restaurants et n’avons pas eu besoin d’acheter une carte SIM locale.

Cancelar

En Espagne, cancelar signifie annuler. Imaginez donc notre incompréhension en arrivant à un de nos logements quand la propriétaire nous a annoncé que notre chambre a été « cancelada ». Après quelques minutes de discussion un peu houleuse il s’est avéré qu’au Guatemala, cancelar signifie payer. Ouf, nous avons eu notre chambre et nous avons tous fini par bien rigoler!

En 2018, lors de notre tour du monde, nous avions comme plan de venir faire une petite incursion au Guatemala depuis le Mexique. Mais Van a chopé une pneumonie à Mérida et nous avons été immobilisés presque deux semaines compromettant notre projet. Nous avions déjà notre vol pour Hong Kong et ne pouvions donc pas prolonger notre séjour dans la région.

Suite à cette mésaventure, le Guatemala est toujours resté dans un coin de notre tête, un peu comme un rêve avorté. C’est en partie pour cette raison que nous sommes venus ici cette année. Par contre, nous ne nous attendions pas à avoir un si gros coup de cœur pour le pays. Nous avons été littéralement scotchés par tout ce que nous avons vu et vécu. Peut-être que rien n’arrive par hasard et qu’à l’époque, nous n’étions pas mûrs pour ce pays. Van a également un bien meilleur niveau de castillan et a particulièrement apprécié échanger avec les gens, malgré le fait qu’elle ait zappé ses cours à Atitlan . (Elle a zappé ses cours tout court d’ailleurs #mauvaise élève!) Bref, nous sommes tombés amoureux de ce petit coin du monde. C’est une destination que nous vous recommandons chaudement et une bonne alternative à un Mexique peut-être un peu trop américanisé.

En parlant de rêve avorté… Toujours en 2018, nous étions en Equateur et nous avions également renoncé à parcourir l’Amérique Centrale pour des raisons que nous expliquions à la fin de cet article. Si vous avez lu notre précédent post jusqu’au bout vous le savez déjà mais nous avons décidé d’enfin parcourir l’isthme panaméricain du nord au sud et nous découvrirons une partie du Costa Rica en compagnie de la famille de Van. Nous sommes super excités par les perspectives de ce voyage et nous espérons trouver quelques surprises aussi belle que celles que nous avons trouvées au Guatemala!

Rétrospective et grand bilan de 2022

L’année 2022 touche déjà gentiment à sa fin et comme le veut notre tradition depuis quelques années, nous vous livrons la rétrospective de l’année écoulée. C’est l’occasion pour nous d’en tirer un bilan et, si vous avez le courage de tout lire jusqu’au bout, de vous livrer une belle spoiler alert à la fin de cet article.

Au niveau global, 2022 aura été une année assez pourrie avec notamment la guerre en Ukraine, la crise énergétique, l’inflation, etc… Sans compter les conflits qui s’enlisent comme au Yémen ou en Syrie. Tout ceci nous fait prendre conscience que tout peut basculer et qu’il faut profiter de la vie et chérir chaque petit instant de bonheur qui croise notre route!

Nous profitons de cet article pour vous souhaiter, à toutes et à tous, une merveilleuse année 2023 remplie d’amour, de partage, d’aventures, de petits bonheurs et de tout ce que vous souhaitez!

Janvier

Nous passons le cap de la nouvelle année dans un vrai paradis sur terre. Nous sommes depuis quelques semaines sur l’île de Zanzibar à profiter de ses plages de rêve et de la superbe ville historique de Stone Town. Peu après le Nouvel An, nous retournons sur le continent afin de continuer notre découverte de la Tanzanie. Mais rien ne se passe comme prévu : il faut plus de trois semaines d’attente pour espérer obtenir une place dans le TaZaRa, il devient compliqué de gérer un budget de backpacker et Van se fait finalement voler son téléphone à Dar es Salaam. Nous prenons tout cela comme un signe et nous décidons de ne pas nous entêter. Nous voulons quitter le pays avant d’en être dégoûtés. Nous avançons notre départ pour l’Egypte et passons nos derniers jours en Tanzanie à chiller au bord de l’océan Indien.

Février

A notre plus grande surprise, l’Egypte s’avère être LE coup de cœur de notre trip hivernal 2021-2022. C’est même un de nos plus gros coups de cœur de toute notre vie alors que nous nous attendions à être déçus à cause de stupides préjugés et de « on-dit » que nous avons eu la faiblesse d’écouter. Heureusement qu’ils ne nous ont pas dissuadés d’aller découvrir ce pays merveilleux. Nous avons été fascinés par tous les sites historiques, la vallée du Nil, la mer Rouge, etc. Même l’étouffante ville du Caire a réussi à trouver grâce à nos yeux et nous avons trouvé les égyptiens d’une gentillesse extrême. Malheureusement, un mois de visa ça passe trop vite et nous n’avons pas réussi à prolonger notre autorisation de séjour. Mais, nous nous sommes promis de retourner un jour en Egypte!

Comme nous avons avancé notre départ de Tanzanie, il est un peu tôt pour notre retour en Espagne. Nous nous arrêtons donc en Turquie, un autre de nos coups de cœur, afin d’en découvrir un peu plus et espérer profiter de la douceur méditerranéenne de la côte sud.

Mars

Ben c’est loupé pour la douceur méditerranéenne! Une vague de froid inhabituelle enveloppe toute l’Anatolie et nous force à étoffer notre garde-robe hivernale! Malgré ce petit désagrément, nous profitons de la richesse culturelle du sud de la Turquie. La météo nous contraint à nous arrêter quelques temps dans la ville d’Adana que nous finissons par adorer pour sa douceur de vivre, pour sa gastronomie riche et variée et pour son quartier syrien.

Avril

Nous continuons notre exploration turque en nous rendant sur la côte égéenne. C’est super joli et nous profitons de sites sublimes comme Ephèse et Pamukkale hors saison avec peu de monde. Pourtant, nous restons un peu sur notre faim : la région est plus touristique, moins authentique et nous avons moins de connexion avec les gens qui paradoxalement parlent mieux anglais qu’ailleurs. Notre but est de continuer sur la Grèce en prenant le ferry pour Kos depuis Bodrum mais les liaisons maritimes ne sont pas encore ouvertes entre les deux pays. Nous remontons donc sur Istanbul afin de pouvoir rentrer en Espagne. Mais notre séjour se terminera sur une note particulièrement cool! Les parents et la sœur de Van viennent passer quelques jours avec nous dans la métropole stambouliote et profitent par la même occasion de découvrir un nouveau coin du monde pour eux. Oui, chez Van les voyages c’est de famille! Nous profitons de ces quelques lignes pour leur adresser un GRAND MERCI pour les bons moments passés ensemble en Turquie!

Mai

A notre retour, nous chopons le Covid en cadeau de bienvenue! Mais les symptômes sont légers et à part ça, nous reprenons gentiment nos marques dans notre vie espagnole. Nous avons de la paperasse à mettre en ordre, des rencontres professionnelles et personnelles à honorer, pas mal de job mais nous prenons quand même le temps pour profiter un peu de la douceur méditerranéenne printanière. Nous avons également des visites depuis la Suisse! Les parents de Fab ainsi que sa tante et son oncle sont venus passer un week-end à Sagunto où nous avons profité de partager apéros et bonne bouffe. Le hasard a fait que nous avons pu rencontrer nos anciens collègues et à présent amis Valérie et Alex lors d’une de leur escale de croisière. Nous leur avons fait visiter Valencia sur le plan culturel mais, évidemment, également sur le plan culinaire et apéritif! UN GRAND MERCI à toutes ces personnes pour ces très bons moments passés ensemble!

Juin

Juin est toujours un mois chargé car nous fêtons nos anniversaires respectifs ainsi que notre anniversaire de mariage! Cette année, nous avons fêté nos noces de bois! Fab a toujours souhaité voir l’ancienne gare de Canfranc, dans les Pyrénées aragonaises. Nous allons donc passer quelques jours dans la région de Zaragoza. C’est une totale découverte pour nous et le coin est superbe mais nous sommes déçus par l’ambiance et les gens en Aragon. Rien à voir avec l’Espagne ouverte et chaleureuse que nous connaissons! Comme il faut songer à organiser notre retraite estivale, nous nous rendons en Andalousie pour notre anniversaire de mariage dans l’espoir de trouver de quoi nous loger à Séville, une de nos villes espagnoles préférées. Nous y retrouvons la sœur de Van à qui nous faisons subir des kilomètres de marche à travers les ruelles de la capitale andalouse. (SORRY Stéphy et MERCI de ta visite!) Le hasard a voulu que nous nous installions à Jerez de la Frontera, 80 kilomètres plus au sud. C’est plus petit et moins cosmopolite que sa grande voisine plus au nord mais la ville a son charme bien à elle et elle a l’avantage de se trouver qu’à douze petits kilomètres des plages de l’océan Atlantique et de la baie de Cadiz. Nous sommes donc très contents de notre choix!

Juillet

Les premières vagues de chaleur arrivent déjà! Nous avons un record à Jerez de 44 degrés et le record absolu du pays a été atteint un peu plus au nord dans la province de Séville avec 46 degrés. Nous devons également composer avec des nuits dites équatoriales avec des minimas à plus de 28 degrés! Mais en Andalousie, toute la société est organisée pour la chaleur : travaux de nuits, longues heures de sieste entre 13 heures et 19 heures, vie à la playa, vie sociale le soir et la nuit, maisons construites pour garder le frais, etc. Certes, nous avons eu très chaud, mais nous pensons avoir moins souffert qu’en Europe centrale où les vagues de chaleur ont également été terribles et où la société n’y est pas du tout adaptée. Le rythme nous convient très bien, nous profitons de travailler au calme et au relativement frais pendant la sieste pour mieux profiter de l’ambiance et des terrasses en soirée.

Pour fuir la chaleur, nous nous rendons au bord de l’océan Atlantique tout proche où nous avons trouvé notre plage de prédilection à Sanlucar de Barrameda à l’embouchure du Rio Guadalquivir. Nous sommes fascinés par les marées et les lagunes de la baie de Cadiz. C’est un paysage auquel nous ne sommes pas du tout habitués en Méditerranée.

Août

Nous avons encore quelques vaguelettes de chaleur mais, dans l’ensemble, les températures sont un poil moins insupportables qu’en juillet. Nous essayons d’aller explorer un peu l’arrière-pays de notre magnifique province, notamment quelques « pueblos blancos« , les fameux villages blancs qui sont LA carte postale de l’Andalousie. Nous nous habituons plutôt bien à la chaleur et trouvons que toute cette torpeur estivale fait le charme de la région. Nous avons tellement le coup de cœur pour le coin et ses habitants que nous décidons de prolonger notre séjour au delà de l’été.

Septembre

C’est sûrement le mois le plus agréable pour profiter de l’Andalousie. Nous avons trouvé notre vitesse de croisière entre job, sorties, rencontres et découverte de ce magnifique coin de pays. Nous quittons quand même cette superbe région pendant quelques jours pour Madrid où réside une partie de la famille espagnole de Fab. Nous passons un week-end incroyable à l’espagnole en compagnie des cousines et de la famille élargie! MUCHISIMAS GRACIAS Y UN ABRAZO ENORME A ELL@S!

De retour au pays, nous passons quelques jours dans une partie complètement différente de la province : le détroit de Gibraltar. Evidemment, nous avons passé la frontière pour voir ce petit bout de Royaume-Uni sur Méditerranée mais nous ne sommes pas trop fans de la mentalité britannique et Gibraltar, malgré son ambiance plus sud, ne déroge malheureusement pas à la règle. Par contre, nous avons adoré la ville d’Algeciras. C’est super moche mais les activités portuaires et sa position privilégiée sur le détroit lui donnent une âme à laquelle nous sommes particulièrement sensibles. En tant que passionnés de géographie, nous n’avons évidemment pas manqué de nous arrêter à Tarifa, le point le plus au sud de l’Europe continentale. En rentrant, nous faisons un petit détour par Ronda, super connu pour son canyon et son pont. Malgré son côté touristique, cette dernière découverte est un véritable coup de cœur pour nous!

Octobre

Nous passons quelques jours en Suisse pour une affaire familiale. Malgré des circonstances pas top nous passons tout de même un agréable séjour notamment grâce à toutes les personnes que nous avons revues. UN TOUT GRAND MERCI à chacune d’entre elles, plus particulièrement les parents de Van qui nous ont gentiment hébergés et généreusement pensé à nous servir l’apéro! En parallèle, nous nous sentons de plus en plus chez nous en Andalousie et décidons d’y prolonger notre sédentarité jusqu’à la fin de l’année.

Novembre

Voilà, l’automne a fini par arriver et avec lui, les pluies. Nous sommes contents de voir enfin arriver un peu d’eau après l’énorme sècheresse de cet été mais nous devons reconnaître que ce temps tristounet nous déprime un peu. Mais nous ne nous avouons pas complètement vaincus pour autant : la pluie dure rarement toute la journée et nous avons un très bon équipement de notre vie antérieure en Suisse où l’hiver est bien plus rude que quelques tempêtes atlantiques. Nous profitons du plan gouvernemental pour combattre l’inflation avec des abonnements de train gratuits. Nous choisissons le trajet JerezSeville car nous adorons passer du temps dans la capitale andalouse, parce que Fab y a des contacts professionnels et également parce que nous ne connaissons que très peu la province sévillane. Cet abonnement nous permettra d’en découvrir un peu plus.

Décembre

Nous continuons notre routine andalouse en nous adaptant au mieux aux caprices de la météo. Nous profitons de cette période de l’avent pour aller découvrir les décorations de Noël dans différentes villes de la région! Non, nous n’aimons toujours pas Noël, son hypocrisie, son capitalisme effréné et ses orgies de bouffe. Nous trouvons juste les décorations et les crèches très belles et nous voulons juste en profiter. Et puis, nous ne voulons pas gâcher la fête à ceux qui aiment ça, nous ne sommes pas des haters! Nous fêtons notre « non Noël » sous le soleil et avec des températures printanières qui atteignent même les 25 degrés à Séville! La Saint-Sylvestre a fini par arriver avec les traditionnelles « campanadas », une première pour Van qui a brillamment réussi le test des douze raisins! Le but étant d’ingérer un grain de raisin à chacun des douze coups de minuit.

Que demander de plus pour bien terminer cette belle année?

Conclusion

L’année 2022 aura été la plus sédentaire pour nous depuis notre changement de vie en 2017 et pourtant nous avons l’impression d’avoir vécu une année de folie! Et nous ne nous souvenons pas de tout! Notre séjour africain nous a profondément marqués et nous laisse des souvenirs impérissables. Nous en avons beaucoup appris sur nous et gardons les enseignements pour notre vie de tous les jours. Avec l’Andalousie, nous avons également trouvé un lieu de vie où nous nous sentons vraiment bien et où, à chaque départ, nous y laissons un peu de notre âme.

Nous sommes fans de voyages, de découvertes, de rencontres, de bonne bouffe, de culture et de nouveauté. L’année 2022 aura coché toutes les cases même si nous sommes restés presque sept mois au même endroit! Il faut dire que l’Andalousie est historiquement une terre d’explorateurs et est un voyage à elle toute seule! Et nous n’en avons, pour l’instant, découvert qu’une infime partie!

SPOILER ALERT!!

Eh oui! Nous avons une annonce à vous faire! Vous vous doutez sûrement de quoi il s’agit mais nous allons quand même vous le dire en grande pompe!

NOUS ALLONS REPRENDRE NOS BACKPACK!!!

Malgré le fait que nous soyons très bien dans le sud de l’Espagne, l’envie de repartir sur les routes et de retrouver des climats tropicaux commence vraiment à nous démanger. C’est pourquoi, le 17 janvier, nous nous envolerons pour le Mexique! La Colombie était notre premier choix mais nous n’avons pas trouvé d’offre qui fasse notre bonheur.

Vous avez sûrement remarqué que, pour nous, janvier est déjà tard dans la saison pour partir. Mais c’était voulu pour deux principales raisons :

  • Fab voulait vraiment voir une fois l’ambiance de Noël, hors Covid, en Espagne.
  • Décembre est un des mois les plus chargés professionnellement pour nous et l’année passée, nous avons galéré pour trouver des bonnes connexions internet. Nous avons préféré assurer le coup cette année et partir l’esprit plus léger en janvier.
Mais pourquoi l’Amérique latine et le Mexique en particulier?

L’Amérique latine :

  • Juste par envie de revoir ce continent
  • Même si c’est assez glauque et sanglant, ça fait partie intégrante de l’histoire espagnole
  • Pour la mer des Caraïbes
  • Pour les paysages, les volcans, les forêts tropicales et la faune locale
  • Van prépare activement son Cervantés, elle a donc émis le souhait de rester dans des pays hispanophones

Le Mexique :

  • Nous y avons déjà été deux fois et nous avons adoré ce pays
  • Pour l’instant, c’est notre pays préféré de tout le continent américain
  • Pour la diversité de culture et de paysage
  • Pour les Mexicains, leur accueil, leur chaleur et… leur accent!
  • Pour les tacos, le guacamole, la Corona et autres délices gastronomiques
  • Un visa de 180 jours
  • Pour la possibilité de faire un trip au nord ou au sud selon nos envies.
  • Pour en découvrir un peu plus car nous n’en avons visité qu’une infime partie

Nous n’avons encore aucune idée comment nous allons faire évoluer ce petit trip. Le Guatemala nous attire beaucoup mais nous ne sommes pas fermé à monter sur les USA ou à descendre plus bas en Amérique Centrale. Nous rentrerons en Andalousie normalement avant l’été mais là non plus, rien n’est encore arrêté.

Voilà notre « petite » rétrospective s’arrête là. Bravo si vous avez eu le courage de lire notre pavé jusqu’ici et merci à tous ceux qui nous suivent et qui nous sont fidèles. Nous nous réjouissons de vivre et de partager de nouvelles aventures avec vous en 2023!

Grand bilan de notre trip 2021-2022

Nous voilà de retour dans notre fief valencien après avoir passé nos derniers jours en famille à Istanbul mais avant de nous tourner vers l’avenir, nous allons regarder une dernière fois en arrière sur notre voyage pour vous livrer un bilan.

En chiffres

Pays visités

Cinq. Bulgarie, Turquie, Ouganda, Tanzanie et Egypte.

Continents traversés

Trois. Europe : Bulgarie et la plaine de Thrace en Turquie. Asie mineure : Turquie et Afrique : Ouganda, Tanzanie et Egypte.

Durée du voyage

199 jours, soit environ 6 mois et demi

Distance parcourue

29717 kilomètres de Valence, Sofia, Plovdiv, Istanbul, Konya, Alanya, Antalya, côte lycienne, Antalya, Istanbul, Entebbe, Jinja, Fort Portal, Kabale, Mwanza, Arusha, Moshi, Dar-es-Salaam, Zanzibar, Dar-es-Salaam, Le Caire, Assouan, Hurghada, Marsa Alam, Hurghada, Antalya, Adana, Izmir, Bodrum, Afyon, Istanbul et retour à Valence. Le tout en avion, en bus, en train, en ferry, en dolmus, en matatu, en boda-boda, et en dalla-dalla.

Altitude la plus basse

Le niveau de la mer, ben partout où il y avait des côtes c’est à dire partout sauf en Bulgarie et en Ouganda.

Altitude la plus haute

2200 mètres sur les hauteurs du lac Bunyoniy dans le sud de l’Ouganda.

Température la plus basse

-1 degré (Oui, il y a le moins devant!) à Konya. Heureusement, ce n’était qu’une escale de quelques heures le temps de changer de train et nous avons trouvé de quoi nous réchauffer.

Température la plus haute

35 degrés sous un soleil écrasant à Dar-es-Salaam mais c’est une température normale pour un mois de janvier sur la côte en Tanzanie.

Points géographiques intéressants
  • Le Bosphore à Istanbul, qui sépare l’Europe de l’Asie
  • Anamur : le point le plus au sud de l’Anatolie
  • La source du Nil à Jinja
  • Le point zéro à Kikorongo. Après Quito et Pontianak, nous avons eu la chance de traverser pour la troisième fois la ligne de l’Equateur, une fois par continent!
  • Le Kilimandjaro : le point culminant de Tanzanie (5895 mètres d’altitude!) et de tout le continent africain
Les sept merveilles du monde antique

Par le plus incroyable des hasards, nous avons vu l’emplacement de trois des sept merveilles du monde antique lors de notre trip! Ce n’était absolument pas prémédité mais ça nous a donné encore des idées pour rallonger notre déjà très longue wishlist de voyage. Nous avons donc vu :

  • La pyramide de Khéops à Gizeh
  • Le templs d’Artémis près du site d’Ephèse
  • Le mausolée d’Halicarnasse à Bodrum
Matériel remplacé

Il y a eu l’histoire du vol du smartphone à Van à Dar-es-Salaam que nous n’allons pas ressasser indéfiniment car ce sont des choses qui peuvent arriver n’importe où dans le monde et puis nous avons tourné la page. Et acheté un nouveau téléphone!

Fab a été touché par la malédiction des lunettes de soleil! Il en a cassé deux paires. Par contre, cette fois, contrairement à notre premier tour du monde, nos câbles ont bien tenu le coup.

Nos chaussures de trek n’ont pas fini le voyage avec nous. Il faut dire qu’elles dataient de notre arrivée en Espagne en 2020 et que nous les avons usées jusqu’à la corde, notamment sur les sentiers de Tenerife. Nous les avons remplacées lors de notre retour en Turquie. Van a même laissé les siennes en Egypte. Mais non! Elle n’a pris l’avion pieds nus, c’est une fille, elle a des baskets de ville!

Enfin, nous avons dû acheter des pulls également lors de notre retour en Turquie car nous étions vraiment mal équipés pour l’hiver.

Evidemment, il y a toujours les éternels achats de savon ou de dentifrice, mais pour un voyage au long cours, nous ne nous en sommes pas trop mal sortis. Nos backpacks de huit respectivement neuf kilos n’ont pas pris de poids pendant notre trip.

Ce qui était prévu au départ…

Comme souvent dans ce genre de trip, les imprévus ne sont pas rares! En partant en temps de Covid, nous nous attendions à devoir revoir nos plans plus souvent qu’à notre tour. Pourtant, ce n’est pas à cause de ce satané virus que nous avons dû revoir notre copie plusieurs fois même s’il nous a cloué au lit une petite semaine en Tanzanie.

Notre premier petit couac a déjà eu lieu bien avant notre départ puisque notre but était d’aller en Amérique Centrale. Aucun rapport avec la Turquie et l’Afrique, on vous le concède. Mais suite à un bug informatique, nous n’avons jamais réussi à régler nos billets pour le Mexique. Au lieu de nous acharner, nous avons pris ce contretemps pour un signe du destin et avons décidé d’aller explorer un autre coin. Et nous ne regrettons pas une seconde notre décision.

Le hasard et les bonnes offres nous ont finalement conduit en Turquie, puis en Ouganda. De là, notre but était de remonter par voie terrestre jusqu’en Egypte. Mais voilà, un conflit armé a éclaté en Ethiopie puis le Soudan a été victime d’un coup d’état remettant en cause une partie de notre trip.

Nous avons aussi galéré en Tanzanie, un pays qui finalement est très peu fait pour le voyage en backpack et avons quitté le pays plus tôt que prévu. Avec les frontières fermées et les restrictions dues au Covid, nous avons pris la décision qui nous semblait la plus juste sur le moment, c’est-à-dire rejoindre l’Egypte puis compter sur la douceur méditerranéenne du sud de la Turquie pour finir notre trip. Grosse erreur de jugement climatique! Honnêtement, sur ce coup-là, si c’était à refaire, nous ferions autrement. Mais voilà, nous sommes toujours plus intelligents après et nous n’avons quand même pas passé une mauvaise fin de trip malgré la météo peu clémente.

Enfin, nous voulions traverser sur la Grèce depuis Bodrum mais les liaisons maritimes entre les deux pays n’ont toujours pas repris malgré la réouverture des frontières. C’est sûrement le point le plus frustrant de notre voyage car l’île de Cos se voit parfaitement depuis les côtes turques et le trajet se fait en à peine vingt minutes! Finalement, nous avons profité de deux semaines supplémentaires en Turquie et nous avons pu rencontrer les parents de Van qui sont venus à Istanbul après avoir appris notre déconvenue et avons passé un très bon moment en famille. UN GRAND MERCI à eux!

Nos coups de cœur

Notre voyage en général a déjà été un énorme coup de cœur et nous avons découvert des contrées complètement inédites pour nous.

Pour les gens

La Turquie! Même s’il a été parfois difficile à se faire comprendre à cause de la non pratique de l’anglais, nous avons trouvé les Turcs vraiment adorables! Ils sont ouverts, curieux, souriants, accueillants, bienveillants (parfois même trop!), et foncièrement honnêtes y compris dans la mégapole d’Istanbul. Plus nous nous dirigions vers le sud-est, plus la gentillesse des Turcs était marquée.

Nous avons également eu de très bons contacts avec la population locale en Egypte et en Tanzanie.

Pour les paysages

L’Ouganda sans aucune hésitation! Le pays a d’ailleurs pris la tête sur notre liste des plus beaux paysages que nous avons traversés, dépassant le Sri Lanka! (qui reste quand même un pays magnifique malgré sa deuxième position!). Le climat équatorial de l’Ouganda nous donne une végétation incroyable et très variée. C’est également le pays où nous avons pu observer la plus grande diversité dans les espèces d’oiseaux! C’est un endroit que nous n’excluons pas du tout de revisiter ultérieurement.

Pour la playa

Zanzibar of course! Nous nous attendions à un truc vraiment surfait. Mais non, Zanzibar est digne de l’image de carte postale qu’on lui donne! Le sable blanc et les eaux cristallines sont bien là! En plus, sur la côte est, le littoral n’a pas été défiguré par un bétonnage anarchique et une alignée hideuse d’hôtels.

La mer Rouge n’a pas beaucoup à envier à Zanzibar pour la clarté de ses eaux et la richesse de ses récifs!

Pour la culture

Entre Egypte et Turquie, notre cœur balance. La première est riche de son histoire des Pharaons avec ses pyramides, ses hiéroglyphes et ses temples. Quant à la deuxième, c’est plutôt Grèce Antique et Empire Ottoman. Dans les deux cas, nous avons adoré nous imprégner de l’histoire des lieux! Donc, les deux pays sont à égalité!

Pour la gastronomie

Nous avons eu de la chance, tous les pays que nous avons visité sont des paradis gastronomiques! Bon OK, à part la Bulgarie mais nous n’y sommes restés qu’un week-end et n’avons pas eu le temps d’en faire une indigestion.

Finalement, c’est l’Egypte qui a notre préférence, mais après de looooooongues délibérations! La vallée du Nil hyper fertile et au climat qui varie du nord au sud apporte une variété de produits incroyables, le tout relevé avec des épices moyen-orientales et ça donne une de nos cuisines préférées au monde! Le climat méditerranéen du nord nous offre une quantité de légumes ainsi que des agrumes. Nous avons bu le jus d’orange frais le plus sucré de notre vie! Le sud, lui, nous offre des fruits tropicaux comme les bananes où la canne à sucre, vraiment délicieuse à déguster en jus! Sans oublier les falafels à base de haricots verts qui sont les meilleurs du monde!

Notre coup de cœur absolu

Là, non plus il n’a pas été facile de choisir tant l’ensemble de notre voyage a été incroyable! Tous les pays que nous avons visités auront été un coup de cœur à leur manière.

Après une belle plongée dans nos souvenirs et un peu de recul, nous en sommes venus à la conclusion que notre pays coup de cœur est….. (attention, roulement de tambour!)… L’Egypte!

C’est un peu une surprise car nous avions quelques préjugés sur le pays (que nous avons recensés ici) . Oui, c’est nul, mais nous sommes humains après tout… Nous redoutions surtout d’être déçus car l’Egypte a longtemps nourri notre imaginaire. Finalement, nous avons été « déçus en bien » et nous avons été subjugués par tout ce que nous avons vu, ressenti ou goûté. Finalement, notre seule déception aura été de ne pas avoir pu prolonger notre visa comme nous l’aurions voulu. Mais ce n’est que partie remise! Nous avons déjà une folle envie d’y retourner!

Premiers pas en Afrique…

Ce trip nous a permis pour la première fois de poser les pieds en Afrique subsaharienne. Les pays africains sont des destinations difficiles à caser dans un tour du monde car les offres aériennes intercontinentales sont quasiment inexistantes et le coût est énorme. Il y a aussi le problème de l’instabilité politique dans certains pays et les situations peuvent changer d’un jour à l’autre. Certains visas sont également très difficiles à obtenir et leur durée est généralement très courte, trop courte pour du vrai slow travel.

Comme notre trip prévoyait un retour, et que, finalement, nous ne nous sommes pas envolés pour le Mexique, l’Afrique nous paraissait une destination idéale. Enfin, surtout pour Van. Fab a été un peu plus frileux sur le sujet et difficile à convaincre. Mais maintenant, il ne rêve que d’y retourner! Il avait d’ailleurs fait exactement le même coup avec l’Inde!

Certes, voyager en Afrique n’est pas si simple mais pas impossible. Nous avons d’ailleurs quitté la Tanzanie plus tôt que prévu car le pays n’est pas du tout prévu pour des trips en backpack mais PAS parce-que nous n’avons pas apprécié! Au contraire, c’est un coin fascinant et le bilan que nous avions rédigé est sorti plutôt positif.

Nous n’avons fait qu’un tout petit coin de cet immense continent mais nous avons déjà ouvert une sacrée boîte de pandore qui va nous attirer irrésistiblement dans ses filets! Nous avons été agréablement surpris par le non gaspillage et le recyclage de tous les objets en Ouganda et en Tanzanie. Nous, Occidentaux, avec notre surconsommation avons de grandes leçons à prendre sur ce sujet-là. Nous avons également remarqué que nous sommes devenus beaucoup plus fatalistes qu’avant. A force de ne pas avoir tout qui fonctionne, chaque petite chose qui marche correctement est une petite victoire. C’est une attitude qui nous aide vraiment dans nos démarches administratives en Europe. Maintenant, nous sommes conscients du privilège d’avoir de l’électricité sans aucune coupure, des transports dignes de ce nom, de l’eau courante et un internet haut débit. Nous avons également appris la lenteur, la vraie! Une langueur que même au Cambodge, pays le plus relax d’Asie, nous n’avons pas connue.

Nous avons, bien sûr, également adoré le côté plus carte postale du continent comme les paysages, la faune, les gens, la gastronomie (eh oui!) ainsi que les plages de rêves donnant sur l’océan Indien.

Nous commençons tout gentiment à avoir un peu de recul sur tout ce que nous avons vu sur ce coin de continent et n’avons sûrement pas encore digéré tout ce que nous y avons vécu mais nous pouvons déjà affirmer que l’expérience était incroyable et que nous ne regrettons pas une seconde d’y avoir posé un pied. Nous mourrons d’ailleurs d’envie d’y retourner, d’y découvrir de nouveaux pays, de nouvelles cultures et d’étoffer nos aventures en terres africaines.

Spoiler Alert!

Nous savons que ce paragraphe est un des plus attendu de nos bilans mais cette fois, nous allons un peu vous laisser sur votre faim. C’est parce-que nous travaillons sur plusieurs projets (pro, perso et voyages) et que nous ne savons pas encore lesquels vont vraiment aboutir.

Ceux qui nous suivent sur les réseaux sociaux le savent déjà, nous sommes de retour en Espagne. Nous allons rester dans notre fief valencien jusqu’à fin mai environ. Les prochaines semaines seront très studieuses et administratives pour nous mais nous tâcherons quand même d’aller faire quelques petites balades afin de vous en faire découvrir un peu plus de notre belle région.

Juin sera un peu plus festif. C’est le mois de nos anniversaires respectifs et cette année, Fab passe le cap de la quarantaine et nous allons marquer le coup! Eh oui, même un globe-trotter ça vieillit! Nous allons donc faire un petit tour nous verrons où mais nous resterons sûrement au sein de l’UE. (En vrai Van a une petite idée mais chuuuuuuut, c’est une surprise!) En juin, nous fêterons également nos noces de bois (cinq ans de mariage!), c’est une raison de plus d’aller faire une petite virée quelque part!

Nous allons ensuite prendre nos quartiers d’été. Nous ne savons pas encore où ce sera exactement mais nous allons délaisser la côte et son tourisme de masse pour aller découvrir une partie de l’arrière-pays espagnol. Il y a déjà deux régions qui nous titillent fortement. Reste à savoir dans laquelle nous trouverons notre bonheur.

Pour la suite, qui vivra verra….

C’est sur ces belles paroles que nous achevons ce bilan et nous espérons que vous l’aurez apprécié autant que nous avons apprécié nos six mois de voyage! Et promis, de nouvelles aventures arriveront très vite!

Bilan de l’Egypte

Après un mois passé dans le pays des pharaons, il est temps de vous dresser notre traditionnel bilan!

Comment voyage-t-on en Egypte en temps de Covid?

Nous avons dû montrer patte blanche, c’est à dire notre certificat Covid avant le départ et à l’arrivée avant de passer la douane. A l’aéroport de Dar es Salaam on nous l’a scruté attentivement. Par contre, à l’arrivée au Caire, on y a à peine jeté un coup d’œil.

Sur place, c’est aussi open bar qu’en Tanzanie. Les gens portent plus ou moins le masque dans le métro du Caire et son port est obligatoire dans la gare de Louxor, c’est tout. S’il y avait des mesures, nous les aurions bien entendu respectées mais nous sommes quand même contents d’avoir du rab dans notre trêve Covid.

En chiffres

Durée du séjour

27 jours puisque nous n’avons pas pu prolonger notre visa de 30 jours.

Budget

18500 EGP (livres égyptiennes) soit 1038€ ou 1086,15 CHF, ce qui fait une moyenne journalière de 685 EGP soit 38,45€ ou 40,20CHF. Nous sommes dans un très bon budget étant donné qu’il faut y compter un visa coûtant 25$ par personne ainsi que toutes les visites de sites historiques que nous avons faites! La nourriture et le train sont particulièrement bon marché et ont fait pencher la balance vers le bas.

Distance parcourue

2092 kilomètres : Le Caire – Gizeh – Le Caire – Louxor – Assouan – Barrage d’Assouan – Assouan – Louxor – Hurghada – Al Quseir – Marsa Alam – Hurghada, principalement en train et en bus.

Gouvernorats traversés

9 : Le Caire, Gizeh, Beni Souef, Assiout, Sohag, Qena, Louxor, Assouan et Mer Rouge.

Extrêmes d’altitudes

Le niveau de la mer au bord de la Mer Rouge et 194 mètres à Assouan. Nous battons certainement le record de l’altitude moyenne la plus faible.

Extrêmes de température

15 petits degrés au Caire et 26 degrés à Hurghada. Ce sont des températures de milieu de journée. Pendant la nuit, nous avons eu des températures qui sont descendues jusqu’à 5 degrés et sans chauffage! Nous sommes allés en Egypte juste un mois trop tôt, il commençait vraiment à faire bon la dernière semaine de notre séjour.

Préjugés sur l’Egypte

L’Egypte est un des pays, avec les Etats-Unis, sur lequel nous avons entendu le plus d’idées reçues. Nous allons découvrir si elles sont fondées ou pas par rapport à notre expérience.

L’Egypte, c’est dangereux

Sur la route oui! Sinon ce n’est pas plus dangereux qu’ailleurs. On doit cette idée reçue aux différents attentats qu’a connus le pays. Mais des attentats, il y en a eu aussi en France et en Espagne et on n’arrête pas d’y vivre pour autant. Evidemment, il faut observer les règles élémentaires de prudence mais comme dans n’importe quel pays du monde.

En Egypte, les rabatteurs sont insupportables

Sur la corniche à Assouan, ils sont effectivement pénibles mais ce n’est pas pire qu’à Bali. Il y a quelques rabatteurs également à Louxor mais ils ne sont pas insistants. Ailleurs, nous ne nous sommes fait rabattre que très rarement. Il faut dire qu’avec son faciès très méridional, Fab se fait souvent passer pour un Arabe et que, peut-être, il attire moins les rabatteurs que les autres touristes.

L’Egypte c’est pollué

Au Caire, c’est encore pire que ça! L’air y est irrespirable. Pourtant, nous y étions en janvier et il y faisait froid. Nous n’osons pas imaginer la qualité de l’air pendant les grosses chaleurs estivales! Dans les autres grandes villes, nous sentons que l’air n’est pas top mais c’est supportable. Il faut dire que le parc automobile égyptien est particulièrement pourri avec des antiquités sur pneus très polluantes.

En Egypte, il faut tout le temps lâcher un bakchich

Non! En fait, le sujet du bakchich divise la population égyptienne. Certains nous l’ont demandé avec un culot qui dépasse l’entendement surtout, qu’en général, ils ne nous offraient aucun service en échange. Demandes qui se sont chaque fois soldées par un refus ferme de notre part. D’autres tentaient de l’obtenir en essayant de ne pas nous rendre totalement la monnaie lors d’un achat. Là non plus, avec nous, ça n’a pas fonctionné. Mais nous avons croisé beaucoup de gens qui s’insurgent contre ce genre de pratique et qui sont parfaitement conscients que ça ternit l’image du pays. Finalement, les seuls « bakchichs » que nous avons donné étaient quand nous arrondissions, de notre plein gré, la somme demandée vers le haut et là, il y a même certaines personnes qui nous les ont refusés!

L’Egypte, c’est en plein désert

Oui! Et pour être précis, elle est même à cheval sur deux déserts différents : l’arabique à l’est et le libyque à l’ouest. Mais le Nil apporte une véritable bande de verdure en son centre et nous avons été étonné de toute la végétation qu’on peut y trouver.

L’Egypte, c’est très conservateur

En Nubie c’est totalement vrai! Au point qu’à Assouan, les femmes et les hommes sont séparés sur le bateau qui traverse le Nil, traversée qui dure trois minutes. Imaginez tout ce qui pourrait se passer de répréhensible dans ce laps de temps! Dans le Vieux-Caire, c’est aussi bien conservateur. Ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle le Caire islamique! Dans le reste du pays, c’est un peu moins flagrant. En tant qu’Occidentaux, nous ne sommes pas trop concernés par tout ça sauf pour les habits qu’on doit porter longs. Du côté de la Mer Rouge, c’est beaucoup plus ouvert et nous pouvons nous promener en short sans subir le regard insistant des locaux.

Il n’y a pas de fumée sans feu, certaines idées reçues sont parfois véridiques mais la plupart du temps, elles restent très anecdotiques voire fausses.

Coups de coeur / Coups de gueule

Comme d’habitude, nous vous partageons tout ce que nous avons aimé, ou pas. Et comme on ne change pas une équipe qui gagne, nous parlerons encore une fois des points négatifs en premier.

Coups de gueule

Les petites magouilles

Ce ne sont jamais de grosses arnaques et ce n’est pas du tout systématique mais certains essaient de nous soutirer quelques livres par tous les moyens. Ils ont l’art d’entretenir une certaine confusion pour mieux nous avoir. Il faut constamment être vigilants et c’est usant à la longue surtout que, parfois, ça nous pousse à être méfiants avec des personnes qui ne le méritent absolument pas. Nous savons que dans la culture arabe l’art de la négociation est très important et que souvent, certains recourent à ces subterfuges juste pour entamer une discussion. Mais d’autres prennent juste les touristes pour des porte-monnaie sur pattes et c’est tout simplement du foutage de g…!

Avoir froid à l’intérieur

En hiver en Occident, nous sommes habitués à avoir du chauffage et de rentrer dans des pièces agréablement tempérées quand il fait froid dehors. Mais en Egypte, les pièces ne sont pas chauffées. Quand pendant la nuit, la température descend à cinq degrés dans le désert, tu as compris ta douleur! Nous avons passé quelques nuits et quelques réveils bien difficiles. Mais voilà, pendant la majeure partie de l’année, l’Egypte souffre beaucoup plus de la chaleur que du froid. Nous comprenons totalement qu’on n’investit pas dans du chauffage juste pour quelques semaines par an.

L’air sec du désert

Nous nous habituons sans peine à la chaleur moite des Tropiques mais pour le désert c’est une autre histoire. L’humidité de l’air oscille entre 20 et 30% et la sécheresse met nos bronches et notre peau à rude épreuve. Sur le littoral, nous avons eu, pendant trois jours, une sorte de mistral local qui a accentué cette sensation d’air sec et qui nous a refilé un bon mal de tête. Se réveiller tous les matins avec les mêmes symptômes qu’une bonne gueule de bois dans un pays qui ne sert pratiquement pas d’alcool est quand même un comble!

Le bétonnage du littoral de la mer Rouge à Hurghada

Nous nous plaignions de l’Espagne mais à Hurghada, c’est encore pire! Il n’y a pas un centimètre de plage qui est accessible au commun des mortels et la côte est bordées d’immeubles moches et de gros complexes hôteliers. Comme plusieurs crises sont passées par là, il reste des dizaines de chantiers inachevés qui commencent déjà à se délabrer. Bref, un gros gâchis et une aberration écologique qui dépasse l’entendement!

Coups de coeur

Les gens

A quelques exceptions près (voir plus haut), les Egyptiens sont vraiment adorables. Ils ont l’entraide dans leur ADN et sont vraiment d’une extrême bienveillance. Nous sommes même parfois décontenancés par tant de gentillesse et de sollicitude. Leur niveau d’anglais est très bon et il est très facile de communiquer avec eux.

La gastronomie

Une vraie bonne surprise! Nous avons eu l’expérience du désert à Oman où la gastronomie est vraiment décevante, nous nous attendions donc à rien au niveau gustatif à notre arrivée en Egypte. Grave erreur! Nous avons sous-estimé le Nil et sa capacité d’irrigation. Du coup, il y a plein de bonnes choses qui poussent dans la Vallée du Nil dont des aubergines qu’on sert marinées avec une fabuleuse sauce à l’ail. La cuisine égyptienne ressemble à celle du Moyen-Orient mais en mieux! C’est riche en fruits, en légumes, en légumineuses et surtout en épices qui donnent aux plats une saveur incroyable! L’Egypte a sa propre variété de falafels, ils ne sont pas faits à base de pois chiches comme partout ailleurs mais avec des haricots verts qui leur donnent une couleur particulière et un goût un peu différent mais très bon! Nous nous sommes régalés comme des rois durant notre séjour! Pour les végétariens, il est très facile de trouver des plats sans viande.

Le café

Pour apprécier le café égyptien, il faut aimer les cafés bien serrés car il ferait passer le café turc pour une boisson très légère! Ça tombe bien, c’est ce que nous préférons! Il a toujours une petite saveur de noisette ou de caramel et se déguste confortablement installé dans des petits troquets plein de charme.

Les bars à jus

Les Egyptiens raffolent de jus de fruits et des dizaines de bars à jus sont disséminés dans les villes. Grâce au Nil et à la diversité de ses climats (méditerranéen au nord, chaud au sud), l’Egypte produit une diversité incroyable de fruits comme la banane, les citrons, la grenade, la canne à sucre, les pommes,… Nous avons bu le meilleur jus d’orange de notre vie! Les oranges sont tellement douces que nous avons eu l’impression de boire du Fanta Orange!

Les sites historiques

L’Egypte est connue pour ses sites datant du temps des pharaons, avec raison! Ils sont superbes. Et nous n’en avons visités que quelques-uns! En plus, à part Abou Simbel, ils sont faciles d’accès et le prix d’entrée reste relativement correct. (en général 200EGP soit 11,20€ ou 11,75CHF) En ce qui nous concerne, tous ces témoignages du passé nous ont littéralement fascinés!

La mer Rouge

Nous comprenons aisément pourquoi la mer Rouge est le paradis des plongeurs! Rien que depuis le bord, le récif est incroyable! Nous en avons vu des mers et des plages mais la région de la mer Rouge nous a enchanté et rentre sans problème dans notre top trois des plus belles mers du monde!

L’Egypte a longtemps été un rêve pour Van et elle ne regrette pas du tout de l’avoir réalisé! Nous avons découvert un pays extraordinaire, d’une grande richesse culturelle, complexe, plein de paradoxes et beaucoup plus varié qu’espéré. Avant notre arrivée nous pensions que l’Egypte était un pays à voir une fois pour ses temples et basta. Que nenni! Ce pays a beaucoup plus à offrir et mérite amplement une visite ultérieure (ou plusieurs!) de notre part. En tout cas, elle fait partie de nos gros coups de cœur de voyage!

SPOILER ALERT!

Choisir la destination suivante nous a valu des heures de discussions. Nous sommes un peu trop tôt en termes de climat mais nous ne voulions quand même pas faire un détour illogique par le sud. L’idée de déjà rentrer en Espagne nous a effleurée mais notre assurance voyage court jusqu’au 25 avril et ne nous couvre pas dans notre pays d’origine, nous ne voulons pas gaspiller ces deux mois. Nous allons évidemment nous mettre en route sur le chemin du retour mais par…. (roulements de tambour…) la Turquie! Nous avons tellement adoré ce pays lors de notre séjour en octobre dernier que nous avons décidé d’y retourner et d’en découvrir un peu plus. Nous n’avons pas encore goûté à toutes les sortes de baklavas! Nous arriverons par Antalya pour des raisons climatiques. Depuis là, notre retour au bercail se fera par voie terrestre.

Pour vous mettre dans l’ambiance, voici une photo de la superbe baie de Kaş sur la côte lycienne.