Bilan de 7 mois à Tenerife

Notre dernier mois à Tenerife n’aura pas été riche en découvertes mais c’était voulu. Comme nous avons un été bien rempli qui nous attend, nous avons profité de rester sur notre ordi à travailler plus afin de pouvoir lever un peu le pied dès la fin juin. La météo très changeante ne nous a pas vraiment fait regretter notre choix. En plus, la vie dans notre colocation à Puerto de la Cruz était vraiment sympa et nous avons vraiment partagé de supers moments avec nos compagnons de logement. Ils vont d’ailleurs beaucoup nous manquer.

Après plus de sept mois passés à Tenerife, nous avions envie de « rentrer » sur la péninsule afin de profiter d’un été méditerranéen avant de rêver à d’autres horizons un peu plus lointains. Mais le Covid s’en est emmêlé et a failli faire capoter nos projets. Quelques jours avant notre départ, nous avons appris que nous étions cas contact Covid! Il fallait vraiment que ça tombe à ce moment là! Mais bon, vous nous connaissez, nous ne nous sommes pas laissé abattre et, depuis notre auto-isolement, nous avions déjà prévu des plans B, voire C au cas où nous aurions dû repousser notre voyage. Heureusement, notre test s’est avéré négatif et nous pourrons prendre notre vol comme prévu!

Puerto de la Cruz, notre dernier lieu de vie sur Tenerife

Mais assez parlé de nos petites péripéties, nous allons passer aux choses sérieuses, c’est à dire le bilan de notre long séjour à Tenerife.

En chiffres
  • Durée du séjour : 220 jours, soit un peu plus de sept mois. Nous ne sommes jamais restés aussi longtemps au même endroit depuis notre départ de Suisse en novembre 2017! Mais nous avons quand même logés à trois endroits différents.
  • Budget : 5581€ (6120,70CHF) soit une moyenne journalière de 25,35€ (27,80CHF). Dans ce budget, nous avons compté les billets d’avion de et pour Valence ainsi que les tests PCR. Si nous ne comptons que les dépenses courantes sur place, (donc sans test et sans avion) nous arrivons à un budget de 5196€ (5698,50CHF) soit une moyenne journalière de 23,60€ (25,90CHF). Honnêtement, jamais nous n’aurions pensé avoir des chiffres aussi bas. Nous avons même craint que passer un hiver aux Canaries soit un gouffre financier. Le secret est de vivre comme les locaux, en colocation, de manger local et de se fournir au marché. Nous nous sommes quand même octroyé des excursions et des sorties au resto.
  • Lieux de villégiature : Las Chafiras, au sud-ouest de Tenerife, au-dessus de la station balnéaire de Los Cristianos, San Isidro au sud-est de l’île en dessus du Medano et enfin Puerto de la Cruz sur la côte nord-ouest.
  • Température la plus basse : 16 degrés en janvier à San Isidro pendant la tempête Filomena. Avec le vent et la pluie, ça nous paraissait extrêmement froid!
  • Température la plus haute : 35 degrés pendant les divers épisodes de Calima mais l’air extrêmement sec et les particules de sables ne rendent pas ce climat très agréable.
  • Altitude la plus basse : le niveau de la mer partout sur la côte sauf aux endroits où l’océan est surplombé par des falaises de plusieurs dizaines de mètres.
  • Altitude la plus haute : 2300 mètres au pied du Teide . Eh non, nous n’avons pas été au sommet, sinon ça aurait été 3715 mètres.
  • Nombre de fois où la météo change par heure : au moins 5 fois, et ça c’est quand le temps est stable!
Le Teide, plus haut sommet d’Espagne culminant à 3715 mètres d’altitude
Tenerife, en temps de Covid, c’était comment?

Nous avons eu de la chance car nous avons pu jouir d’une certaine liberté, bien plus que sur le continent européen. Nous avons juste dû renoncer à découvrir une autre île de l’archipel canarien car nous étions en « confinement périmétral », c’est à dire, que nous ne pouvions pas quitter Tenerife pour une autre île sans motif impérieux (et sans test PCR, of course!). Sinon, à part un couvre-feu à 22 heures, les intérieurs des restaurants fermés et des rassemblements limités à 4 personnes, la vie se déroulait presque normalement. Nous avons même pu profiter des terrasses!

Nous allons maintenant passer à nos coups de gueule, respectivement nos coups de cœur car rester 7 mois au même endroit ne laisse jamais indifférent.

Coups de gueule

Les usines à touristes du sud : Nous savions que ça existait donc ce n’était pas vraiment une surprise, nous sommes juste sidérés par l’ampleur du truc. La côte sud-ouest est complètement défigurée par des hôtels et des barres d’immeubles. C’est vraiment dommage car l’environnement est magnifique. En temps de Covid, c’était plutôt calme à cause du manque de tourisme mais nous n’osons pas imaginer la cohue en saison touristique normale. Si nous pouvons souhaiter quelque-chose aux Canaries c’est de trouver un plan B pour qu’elles puissent se sortir de leur dépendance au tourisme de masse.

Une île très urbanisée et densément peuplée : Tenerife, en superficie, représente environ la moitié de la Corse mais elle est peuplée de presque un million d’habitants! (contre 335’000 sur l’île de Beauté). Il faut bien que tous ces gens vivent quelque part. Donc bonjour les grandes villes, les banlieues moches (particulièrement sur les hauteurs de Santa Cruz), les grandes zones commerciales, le trafic infernal, etc… Nous sommes loin du coin idyllique et naturel que les différents offices de tourisme essaient de nous vendre. Pour nous, ce point est la grosse mauvaise surprise de Tenerife.

Le climat : Nous avions déjà fait notre coming out climatique ici, mais nous persistons et nous signons : nous ne sommes vraiment pas fan du climat de Tenerife! Certes, l’hiver est bien plus doux et agréable qu’en Europe centrale mais non, le soleil n’est pas toujours au rendez-vous et non, il ne fait pas toujours chaud! Le temps change au moins 30 fois par jour en passant du chaud au froid et inversement toutes les 10 minutes. Au nord, nous avons réussi l’exploit de transpirer sous un climat humide tout en étant glacé par le vent froid du nord! Quant au sud, il est constamment balayé par de forts vents et ça devient pénible à la longue. Et quand enfin il daigne faire des températures estivales dignes de ce nom, c’est à cause de la Calima qui met nos bronches à rude épreuve. Bref, l’hiver prochain nous essaierons par tous les moyens de nous retrouver sous les Tropiques!

La gastronomie : la bouffe locale est assez cheloue, comme le Gofio qui nous donne l’impression d’avoir du ciment dans la bouche. Seul le mojo verde, une sauce à base d’ail et de coriandre, tire son épingle du jeu. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir des bons produits. Il y a presque tout qui pousse sur la terre fertile des volcans.

Coups de coeur

Les paysages : Ils sont juste à couper le souffle! Dame nature a vraiment gâté Tenerife en lui donnant une variété de paysages incroyables sur un si petit territoire! Il y a des volcans, des plages, des forêts humides, des cactus, des montagnes pelées par l’érosion et l’aridité, des piscines naturelles, l’océan, des calderas, etc… De quoi en prendre plein les yeux tous les jours!

Les volcans : Ils nous fascinent! Surtout le Teide! Quand on pense que sur une toute petite île culmine un volcan à plus de 3700 mètres, c’est assez fou, non?

Les gens : Ils ne sont pas aussi expressifs que les Espagnols de la péninsule mais dans l’ensemble ils sont chaleureux, accueillants et ouverts. Ils ne présentent pas d’hostilité envers les « péninsulaires », en tout cas pas envers les Valenciens!

Les avocats : Nous parlons ici des fruits pas des personnes en toge qui connaissent les textes de loi par cœur et qui le crient dans un tribunal même si nous n’avons absolument rien contre ces derniers. En règle générale, manger des avocats ce n’est pas très cool car c’est souvent importé de loin et cultivé dans des conditions pas très éco-friendly. Mais ils poussent aux Canaries, nous pouvons donc en manger de production locale! Ce n’est pas très bon marché (rarement en dessous de 5€ le kilo) mais c’est un luxe qui vaut la peine!

Les eaux cristallines de l’Atlantique : Nous nous y sommes rarement baignés car le courant est souvent fort et l’eau est froide mais nous avons été fasciné par la clarté de l’eau quel que soit l’endroit de l’île où nous nous trouvions.

Le réseau de guagua : Oui, c’est vrai, les guaguas nous ont refilé la gerbe pratiquement à chaque fois sur les routes de montagnes mais nous avons quand même été bien contents de les avoirs. C’est pratique, fiable, facile à utiliser et relativement bon marché.

L’Anaga : Incontestablement notre endroit préféré à Tenerife!

Bizzarreries « tinerfeñas »

C’est mal plat : Nous venons d’un canton alpin, donc les montagnes et les pentes, nous sommes habitués. Mais, même dans nos Alpes, il y a des plaines et des hauts-plateaux! A Tenerife, nada! Juste La Laguna est construite sur un petit plateau sinon tout est en pente, absolument tout! La moindre petite sortie pour aller, par exemple, faire des courses se transforme en bonne grimpette.

Les routes : Là aussi, les routes de montagnes ça nous connaît! Mais dans les Alpes, elles sont construites en pente douce avec des virages. Certaines routes à Tenerife sont construites toutes droites de haut en bas! Certes, ils n’ont pas de problème de gel et d’enneigement mais ça reste quand même scabreux! Et il y a même des gens qui y parquent leur voiture sur les côtés, ils doivent sacrément avoir confiance dans leur frein à main!

L’Anaga (ici Igueste) notre coin préféré de Tenerife

Tenerife ne sera pas notre coup de cœur absolu mais nous avons quand même apprécié d’y passer 7 mois même si au niveau culturel, nous préférons la côte méditerranéenne.

Spoiler Alert!!

Comme vous le savez déjà, nous allons retourner dans notre fief valencien pour au moins une partie de l’été. Là-bas, pas mal de paperasse administrative nous y attend. Nous avons quelques rencontres prévues notamment avec nos familles respectives et d’autres qui sont encore en cours de concrétisation. Nous avons également quelques projets (perso et pro) qui se mettent en place mais nous n’avons rien de confirmé pour le moment. Tout ce que nous savons, c’est que nous allons avoir un été bien rempli! Et si tout va bien, en octobre, nous repartirons vers de nouvelles aventures un peu plus exotiques. Nous y travaillons d’arrache-pied!

Bilan d’une année 2020 vraiment bizarre

Avec la situation exceptionnelle due à la Covid-19 que nous subissons depuis mars, cette année 2020 sera particulière pour chacun d’entre nous, entre confinements, frontières fermées, mesures, relâchement des mesures, re-mesures, changement de mesures, fermetures des lieux fermés, réouverture de certains lieux puis re-fermeture, port du masque, distanciation sociale, couvre-feu, etc… Sans compter que certains d’entre nous ont été durement impacté par le Coronavirus que ce soit, par exemple, en étant malades où en devant cesser leur activité professionnelle. Nous pensons très fort à vous pendant ces moments difficiles.

Evidemment, nous avons également été impacté dans une moindre mesure par les évènements, surtout en ce qui concerne les voyages et la mobilité. Comment, en tant que nomades, avons-nous dû gérer la situation actuelle? Nous allons essayer de vous répondre avec notre petite rétrospective de cette année 2020 dont on se souviendra encore longtemps.

La mer ou l’océan (ici l’Atlantique), pour nous ressourcer et nous débarrasser des ondes négatives
Janvier

Elle avait pourtant bien commencé cette année 2020! Le jour de l’an, nous étions au Vietnam en compagnie de nos amis Seb, Delphine, Eloane et Petit Fabien qui étaient venus nous rejoindre pour les fêtes de fin d’année. Ensuite, toujours au Vietnam, ce sont Angela et Raymond, les parents de Fab qui sont venus faire un bout de chemin avec nous. Il se parlait déjà d’un virus en Chine voisine mais les Vietnamiens n’avaient pas l’air de prendre la menace au sérieux. Nous en rigolions d’ailleurs entre nous. Bref, janvier était encore le temps de l’insouciance où nous avons pu profiter de nos proches et découvrir un des pays coup de cœur de notre tour du monde.

Février

Février ne change pas beaucoup de janvier. Nous profitons des derniers moments en famille sur l’île de Phu Quoc avant le retour en Suisse d’Angela et Raymond. Après des mois en Asie, nous rêvions d’un peu de changement.(si nous savions!!) Nous retournons donc à la maison, en Malaisie, afin de nous poser un peu, de retrouver des amis à Georgetown et de préparer un tour du monde 2.0. Avant de quitter l’Asie, Fab a émis le désir de voir la fameuse Death Railway et le pont sur la rivière Kwai dans l’ouest de la Thaïlande. Le Coronavirus prend de l’ampleur en Chine, l’île de Penang est vidée de ses touristes chinois. Mais la vie suit toujours son cours normalement.

Mars

Nous sommes tranquillement en train de profiter de la douceur de vivre de Thaïlande quand la situation commence vraiment à dégénérer. L’Europe commence à être touchée de plein fouet par la pandémie, les frontières ferment, les avions ne volent plus et les touristes essaient tant bien que mal à rejoindre leur pays. Pour nous, il est hors de question de nous ruer sur un aéroport pour prendre un vol, d’autres personnes en ont plus besoin que nous, mais nous savons que nous devons nous poser quelque-part en attendant que la situation se calme un peu. Nous décidons, pour des raisons que nous expliquons ici, de rejoindre la Malaisie par le premier train de nuit disponible. C’était une bonne idée car le pays a fermé ses frontières 48 heures après notre arrivée. Nous trouvons un logement sympa près de Georgetown et heureusement car, dès le 18 mars, la Malaisie impose un confinement total.

Avril

Ce n’est vraiment pas le mois le plus excitant de 2020 pour nous car nous l’avons passé en confinement total. Mais nous n’étions pas à plaindre, le coin était sympa, nous avions une terrasse pour prendre l’air et observer la faune du parc national tout proche et une cuisine digne de ce nom pour nous concocter de bons petits plats avec les produits locaux absolument délicieux. Nous nous sommes mis au yoga (que nous pratiquons toujours!) et nous n’avons jamais autant utilisé nos liseuses. Seule grosse frustration : la mer à quelques centaines de mètres mais avec l’interdiction de nous y rendre!

Mai

Mi-mai, les mesures du lockdown se relâchent un peu. Nous pouvons enfin sortir après deux mois de confinement total, mais ne pas quitter l’état. Nous rencontrons d’autres francophones dans la même galère que nous à Georgetown et ça nous fait plaisir d’enfin partager un moment avec d’autres êtres humains! Mais les autorités malaisiennes ne sont pas claires avec le sort des touristes bloqués dans le pays et notre visa expire début juin. Dans le flou total, nous décidons, la mort dans l’âme, de prendre un billet d’avion pour un retour en Suisse. Les derniers jours en Malaisie se passent à obtenir les autorisations pour sortir de l’état (lettre justificative de l’ambassade, tampon de la police, etc…) afin de pouvoir rejoindre l’aéroport de Kuala Lumpur.

Juin

Pour nous, ce sera clairement le mois le plus pourri de 2020! Le 1er juin, jour de l’anniversaire de Fab, nous embarquons dans un vol KLM à destination d’Amsterdam, puis de Genève. Sympa l’anniversaire! L’aéroport de Kuala Lumpur est vide, c’est déprimant. Après des mesures barrières très strictes en Asie, nous sommes étonnés de voir que l’Europe n’a pas l’air de prendre cette pandémie très au sérieux. Afin de préserver nos proches, nous nous imposons une quarantaine de 14 jours. Nous passons juste prendre la voiture que nous ont généreusement prêtée nos amis Seb et Delphine (encore un IMMENSE MERCI à eux!!) baptisée « Lechuga » (laitue) à cause de sa couleur verte. Mais devoir refuser les câlins aux enfants par peur de les contaminer nous déchire le cœur. Nous logeons à Haute-Nendaz, station de ski des Alpes Valaisannes où nous squattons honteusement l’appartement de vacances des parents de Fab (un GRAND MERCI à eux également!!) Nous nous retrouvons un peu comme deux cons avec un temps pourri et froid à nous demander ce que nous foutons là! A ce moment-là, nous sommes vraiment au fond du bac.

Juillet

Heureusement, les beaux jours finissent par arriver et nous pouvons enfin revoir nos proches! Il y a tellement de gens qui veulent nous revoir que nous devons tenir un agenda afin de pouvoir honorer toutes les invitations! (MERCI A VOUS TOUS!) Mais nous avons vraiment passé de bons moments. Delphine, Seb, Eloane et petit Fabien ont courageusement traversé le Rhône pour passer quelques jours à la montagne avec nous. La Covid-19 a apparemment décidé de faire une trêve et les frontières européennes rouvrent gentiment, ce qui nous fait penser à la suite. Notre choix se porte sur l’Espagne, le deuxième pays d’origine de Fab. Nous prévoyons un départ pour le 15 août mais la Catalogne, que nous devons traverser, annonce une recrudescence de cas et de nouvelles mesures. Nous avançons notre départ et le 28 juillet, nous voici dans le train qui nous emmène vers le sud!

Août

Espagne nous voilà! Les mesures sanitaires sont beaucoup plus strictes qu’en Suisse mais la vie suit son cours avec une ferveur toute méditerranéenne. Nous retrouvons enfin la mer et des chaleurs dignes de ce nom! Nous sommes à Puerto de Sagunto, tout près de Valence dans le fief familial à Fab à une petite centaine de mètres de la Grande Bleue. Nous nous heurtons à la bureaucratie espagnole mais dans l’ensemble tout roule. Nous découvrons avec joie les trésors culturels et naturels de la région qui nous entoure. Nous profitons de l’abondance des bons produits méditerranéens pour nous concocter de bons petits plats même si les currys asiatiques nous manquent un peu.

Septembre

Les températures sont plus agréables pour la randonnée mais elles restent encore très estivales, pour notre plus grand bonheur. Notre vie sédentaire commence à nous peser et la bougeotte nous reprend assez vite. Nous profitons de la situation sanitaire pas trop grave pour découvrir le sud de la Communauté Valencienne dans la région d’Alicante. Notre petit périple se prolongera durant trois bonnes semaines et nous emmènera jusqu’en Andalousie.

Octobre

La trève Covid se termine et l’Espagne entre gentiment dans la deuxième vague de l’épidémie. Nous rentrons à Puerto de Sagunto mais nous savons qu’il nous faudra trouver une solution pour l’hiver car l’appartement n’est pas du tout adapté au froid même modéré de Méditerranée. Nous pensons sérieusement nous envoler vers le Mexique, un des seuls pays tropicaux accessibles du moment mais nous ne voulons pas nous retrouver, comme en Malaisie, avec des problèmes de visas à renouveler. Notre choix se portera finalement sur l’île de Tenerife dans les Canaries. Nous pensons partir au mois de décembre mais l’état annonce de nouvelles restrictions comme un couvre-feu et un confinement périmétral (fermeture des frontières intérieures). Nous préférons avancer notre départ pour fin octobre. Avec raison! Le lendemain de notre arrivée dans l’archipel, la Communauté Valencienne annonce la fermeture de ses frontières.

Novembre

Nous découvrons les paysages incroyables de Tenerife et profitons d’une chaleur bien appréciable. Nous passons des heures dans les chemins de randonnée et retrouvons avec joie les fruits tropicaux. Les restrictions sanitaires sont moins strictes que sur la péninsule. Nous ne regrettons pas notre choix.

Décembre

La météo n’est pas aussi belle qu’en novembre, nous essuyons quelques tempêtes venues tout droit de l’Atlantique et qui nous donnent un temps instable. Le Teide se pare d’un joli manteau blanc. Nous devons changer d’appartement en cours de mois et passons du temps à effectuer des visites de logement. Finalement, nous trouverons bien mieux! Mais Tenerife voit ses cas de Covid grimper et les autorités prennent des mesures drastiques. L’île sera quasiment bouclée pour toutes les fêtes de fin d’année et au moins jusqu’au 10 janvier. Nos amis Seb, Delphine, Eloane et Petit Fabien doivent se résoudre, la mort dans l’âme, à ne pas nous rejoindre cette année. Ces annonces, la météo capricieuse et ce Noël très restrictif et pas totalement à la fête nous plombent un peu le moral. La frustration de ne pas pouvoir voyager comme nous le voudrions commence aussi à se faire sentir même si nous comprenons parfaitement les restrictions de mobilité.

Conclusion

2020 n’aura finalement pas été notre pire année. Il y en a eu des bien pires auparavant. Elle nous aura montré que nous sommes capables de nous adapter à beaucoup de situations. Quoi qu’il arrive, nous en sortirons grandis. Nous avons de la chance d’être vivants, en bonne santé, d’avoir des proches en bonne santé également, de vivre une vie de nomades et d’avoir un petit job en ligne qui nous permet de continuer de vivre la vie que nous aimons. De toute façon, nous préférons nous concentrer sur ce que nous avons plutôt que sur ce que nous aurions pu avoir si la situation avait été différente. Nous avons pu découvrir de nouvelles choses malgré le contexte sanitaire, revoir nos proches et ne pas trop souffrir du froid (Oui, pour Van c’est important!) En ce qui nous concerne, les obstacles rencontrés ont tendance à nous souder encore plus donc 2020 aura été un vrai ciment pour notre couple.

Et en 2021?

Il aura fallu passer Noël, une bonne pluie et un taux d’humidité acceptable, chose très rare dans le sud de Tenerife, pour nous remonter le moral! D’ailleurs, vous auriez dû voir la tête de nos colocs quand nous sommes sortis sur la terrasse faire la danse de la joie sous la pluie! Nous avons décidé de sortir de notre torpeur et de nous atteler à l’organisation de notre tour du monde 2.0!! Nous ne savons juste pas quand il aura lieu, pour des raisons évidentes de situation sanitaire, mais nous avons déjà une bonne idée de l’itinéraire. Petit indice : ce sera un endroit nouveau. Nous espérons pouvoir le concrétiser d’ici septembre ou octobre mais, comme vous le savez, rien n’est sûr. Dans un premier temps, nous pensons rester dans les Canaries au moins jusqu’en avril, pour des raisons météorologiques cette fois. Nous pensons profiter de la douceur du sud de Tenerife jusqu’à février ou mars puis nous irons découvrir le nord. Nous n’excluons pas d’aller découvrir une autre île si les mesures s’assouplissent.

En attendant, nous vous souhaitons la meilleure année 2021 possible en espérant que la situation se calme un peu. Prenez tous soin de vous!

Los Gigantes

Bilan du confinement et fin d’une aventure

Si vous nous avez suivis sur les différents réseaux sociaux, vous n’êtes pas sans savoir que nous sommes, malheureusement, de retour en Suisse. Nous avons pris la décision du retour la mort dans l’âme après plus de deux mois et demi de confinement en Malaisie. Nous allons vous raconter les détails de notre retour mais avant, voici un petit bilan de notre lockdown.

  • Durée du confinement : 79 jours dont 51 jours de confinement total avec autorisation de sortie seulement pour faire les courses.
  • Lieu du confinement : Batu Ferringhi sur l’île de Penang, au nord-ouest de la Malaisie, à 11 km au nord de la ville de Georgetown.
  • Budget : 7635 Ringgit (1714,30 CHF / 1578€) soit une moyenne journalière de 21,70 CHF (20€). Le confinement a fait du bien au porte-monnaie!
  • Distance parcourue : 414 km de Batu Ferringhi à l’aéroport de Kuala Lumpur pour prendre notre vol. Sinon, 300 mètres pour aller faire les courses.
  • Extrêmes d’altitude : le niveau de la mer à la plage de Batu Ferringhi, 66 mètres en ville de Kuala Lumpur
  • Extrêmes de température : 36 degrés au soleil et 28 degrés sous l’orage. A l’heure où nous écrivons ces lignes, nous sommes en train de nous les geler en Suisse avec 10 petits degrés et nous nous demandons qu’est-ce que nous foutons là!
Pourquoi avoir pris la décision de rentrer en Suisse?

Vous vous en doutez sûrement, ce n’est pas de gaieté de cœur que nous avons pris la décision de rentrer. Mais voilà, notre visa arrivait à terme 3 jours après la fin du confinement, prévu pour le 9 juin et nous n’avions aucune garantie de possibilité de prolongement. L’immigration malaisienne a communiqué plusieurs informations contradictoires sur le sujet. La Malaisie a un gros problème avec les travailleurs illégaux, généralement en provenance d’Indonésie, d’Inde, du Sri Lanka ou de Birmanie, qui y viennent gagner de l’argent au noir avec un visa de touriste. Ce sont ces travailleurs qui sont à l’origine de la plupart des clusters de Covid 19 du pays, d’où la très grande réticence des autorités à prolonger les visas des étrangers.

Quitter le pays pour se rendre chez ses voisins n’était pas possible, les frontières étant toujours fermées, au moins jusqu’en juillet. En revanche, l’Europe commençait à annoncer des prochaines ouvertures de frontières.

Quand KLM a ouvert des vols pour l’Europe à prix abordables, nous n’avons pas hésité longtemps. Surtout que la compagnie dessert l’aéroport de Genève. Nous ne voulions absolument pas atterrir à Zurich : c’est presque à 300 km d’où nous logeons, l’aéroport est vraiment glauque et c’est plein de Suisses-Allemands!

Mais il faut déjà se rendre à Kuala Lumpur….

Une fois les billets d’avion achetés, nous ne sommes pas au bout de nos peines. Outre le fait que nous sommes en profonde dépression, nous devons obtenir un permis pour nous rendre à Kuala Lumpur. Les voyages inter-états sont toujours interdits. Heureusement, l’ambassade de Suisse est au taquet (merci à elle!) et nous pond une jolie lettre bien diplomatique qui justifie notre déplacement. Il faut juste la faire tamponner par la police locale, exercice finalement assez marrant vu la nonchalance et la sympathie des policiers malaisiens. Nous nous sommes également rendus à Butterworth, la ville en face de Georgetown sur le continent, pour acheter les billets de train après avoir dû nous enregistrer à plusieurs endroits et après avoir passé tous les contrôles sanitaires dont la prise de température, Covid 19 oblige.

Et c’est parti!

Voyager en Malaisie en temps de Covid, ce n’est vraiment pas marrant. Le pays, connu pour l’accueil et le sourire de sa population, sa street-food et son ambiance chaleureuse semble bien tristounet avec ses échoppes fermées et la distanciation sociale. Mais l’épidémie est vraiment prise au sérieux : il n’y a qu’une place sur deux attribuée dans le train, notre température est contrôlée partout, nous avons dû prendre notre petit-déjeuner à deux extrémités d’une grande table et l’aéroport de Kuala Lumpur est vide! Nous étions d’ailleurs une petite quinzaine à embarquer dans un énorme B787. Mais, lors de notre escale à Bangkok, ça se gâte : l’avion est presque plein. Quant à notre arrivée en Europe, à Amsterdam puis à Genève, c’est encore pire! A croire que la pandémie n’a jamais existé, tout le monde se fiche des gestes barrières.

Welcome to Switzerland!

Rentrer en temps d’épidémie, c’est vraiment bizarre. Nous nous sommes mis en quarantaine volontaire pour ne pas contaminer nos proches, donc pas encore de grandes retrouvailles. Par chance, nous pouvons bénéficier de l’appartement des parents à Fab (un grand merci à eux!) à Haute-Nendaz, au cœur des Alpes valaisannes et des sentiers de randonnées tout proches encore déserts en cette saison. Nous avons juste revu nos amis téméraires, Seb, Delphine, Eloane et Petit Fabien car ils nous ont très gentiment mis à disposition un voiture. (Un grand merci à eux également!) Mais devoir refuser un câlin aux enfants pour ne pas risquer de les contaminer est juste inhumain.

Nous avons eu de la chance d’arriver avec le soleil qui nous a permis d’effectuer une première petite randonnée mais ça n’a pas duré! La météo est actuellement bien automnale avec de la pluie et des températures glaciales, surtout à 1400 mètres d’altitudes où nous sommes. Le climat tropical nous manque énormément. Nous retrouvons la joie de nous emmitoufler sous le duvet pour regarder la télé, ce qui n’aide pas notre moral.

Alors, cette fois c’est la fin?

Nous avons géographiquement bouclé notre tour du monde mais nous planchons déjà sur de prochaines aventures! Les deux prochains mois devraient se passer en Suisse afin de profiter de nos proches et, espérons-le, d’un vrai été. Nos amis vont d’ailleurs tenter de traverser le Rhône pour passer quelques jours en Valais avec nous. C’est un acte très courageux pour des Vaudois, le Vietnam à côté, ce n’est rien!

Ensuite, c’est la situation sanitaire qui va décider. Nous ne pensons pas qu’il sera possible de voyager comme avant en 2020. Nous planchons, dans un premier temps, sur l’Europe du Sud où les hivers sont moins rigoureux. Nous avons déjà une idée qui n’attend qu’à être concrétisée. Restez attentifs, des annonces vont suivre très prochainement! Et le blog continuera à vivre!

Nous nous réjouissons de repartir sur un projet tout neuf tout en étant les « nouveaux nous » après deux ans et demi de voyage!

30 mois d’aventures, le grand bilan

Il y a deux ans et demi tout pile, nous avons décollé depuis l’aéroport de Genève pour l’aventure de notre vie. Nous n’avions qu’une vague idée de ce qui allait nous attendre mais nous étions loin d’imaginer l’enrichissement personnel que ce voyage allait nous apporter. Qu’en est-il après 30 mois sur les routes? Nous allons essayer de dresser notre traditionnel bilan semestriel même si les circonstances actuelles dues au Covid 19 sont un peu particuières.

En chiffres

  • Pays visités : 23 Brésil, Uruguay, Argentine, Chili, Bolivie, Pérou, Equateur, Mexique, USA, Hong-Kong, Malaisie, Singapour, Brunei, Indonésie, Thaïlande, Laos, Sri Lanka, Emirats Arabes Unis, Oman, Inde, Birmanie, Cambodge, Vietnam.
  • Distance parcourue : 101’133 kilomètres. 12’492 kilomètres ces six derniers mois.
  • Température la plus basse : 13 degrés à San Cristobal de las Casas au Mexique. Récemment, nous avons presque atteint notre record de froid à Hanoi avec 14 petits degrés.
  • Température la plus élevée : 44 degrés à Agra, en Inde. Récemment, nous avons dépassé le seuil des 40 degrés en Thaïlande avec 41 degrés à Kanchanaburi et dans la région de la Death Railway.
  • Altitude la plus basse : – 35 mètres (oui, il y a bien le signe moins!) dans les dépressions salines de la péninsule Valdés en Patagonie Argentine. Nous sommes souvent à l’altidude zéro puisque nous sommes de grands amoureux de la mer.
  • Altitude la plus haute : 4070 mètres au Paso de Sico dans le désert d’Atacama au Chili. Depuis notre arrivée en Asie, nous sommes rarement montés au dessus de mille mètres.
  • Les bobos : toujours les habituels petits bobos dus à la chaleur et à la vie au grand air. (piqûresd’insectes, hématomes, coups de soleil, égratignures, etc). Grâce aux visites de nos proches et amis qui se sont fait dévorés par les moustiques, nous avons découvert que nous sommes à présent immunisés contre les piqûres d’insectes.
  • Bébêtes dangereuses : juste un serpent dans un arbre à Battambang, au Cambodge.
  • Matériel remplacé : à part la mort de nos smartphones respectifs, rien à signaler ces six derniers mois
  • Semaines de confinement dues au Covid 19 : Si le déconfinement aura bien lieu le 12 mai comme prévu, nous serons restés confinés durant 8 semaines. Ce sera également notre record de temps passé au même endroit.
  • Nombres de visites de nos proches : deux ces six derniers mois. Nos amis Seb, Delphine, Eloane et Petit Fabien pour les vacances de Noël et les parents de Fab pour trois semaines entre janvier et février.
  • Nombre de fois où nous avons regretté d’être partis : après 30 mois, il n’y a plus trop de doutes sur notre choix.
  • Notre gros coup de cœur de ces six derniers mois : Le Cambodge. Et dire que nous voulions à tout prix éviter ce pays!

Nous en rigolons encore (ou pas…)

  • Se préparer psychologiquement à affronter la corruption à la douane cambodgienne pour rien. Aucun bakchich nous a été demandé!
  • Essayer de communiquer avec les Vietnamiens qui ne parlent pas un mot d’anglais.
  • Essayer donc de communiquer en Vietnamien avec les locaux sans beaucoup plus de succès.
  • Se faire prendre pour des Russes…par des Russes! Nous n’avons pas du tout le type slave pourtant…
  • A Can Tho, avec nos amis, se faire servir notre repas du soir par une psychorigide de la bouffe qui nous répétait en boucle « Please, don’t mix everything together! » Depuis, cette phrase est devenue la mascotte des vacances de Noël au Vietnam.
  • Se faire menacer d’un lancer de chaussure par un chauffeur de taxi vietnamien
  • A Hô Chi Minh Ville, se faire virer du bus car nous n’avions pas payé un billet pour nos bagages.
  • A Hanoi, avec 14 petits degrés, retrouver les parents de Fab emmitouflés dans nos doudounes alors, que pour eux, la température était plus qu’agréable. Pour notre défense, nous venions du sud et de ses 35 degrés tandis qu’ils débarquaient de l’hiver suisse à cinq degrés.
  • Débarquer en Malaisie à peine 48 heures avant le lockdown total
  • Rester confinés durant 8 semaines (peut-être plus) pour cause d’épidémie Covid 19

Ce que nous avons appris

Nous avons appris tellement de choses, notamment sur nous-même et en même temps, l’apprentissage est loin d’être terminé. Nous avons appris à être beaucoup plus fatalistes, à accepter de ne pas pouvoir tout prévoir et à accepter le destin. La situation actuelle nous prouve que nous n’avons aucune prise sur le futur et que nous devons nous adapter aux circonstances.

Parlons Covid 19 et confinement

Ce n’est pas le sujet le plus intéressant mais il fait, depuis deux mois, partie intégrante de notre aventure. Nous avons dû mettre tous nos projets en stand-by pour une durée indéterminée. Nous avons choisi de nous confiner en Malaisie, un pays connu que nous apprécions énormément et qui possède un bon système de santé. Avec le recul, nous ne regrettons pas ce choix.

Nous avons dû réapprendre la vie sédentaire et, même si ça nous démange énormément de reprendre nos sacs, nous nous y sommes bien adaptés. Il est vrai qu’avec une terrasse sous les palmiers, le climat tropical et la faune du parc national tout proche, nous ne sommes pas à plaindre. Nous en avons profité pour faire de nouvelles activités comme le yoga, de nous remettre au badminton, de concocter de bons petits plats et de nous plonger dans des bouquins. Nos liseuses n’ont jamais été autant sollicitées. Nous avons eu le temps de rêver de nos prochaines aventures et de nous replonger dans des documentaires sur le voyage, chose que nous avons rarement faite ces 30 derniers mois. La flamme du voyage est toujours intacte. Même si le temps commence à être long, nous sommes assez satisfaits de notre sort.

Si tout va bien, le déconfinement devrait avoir lieu le 12 mai mais il faudra encore du temps avant que la vie reprenne son cours comme avant.

Et notre couple dans tout ça?

Après 30 mois à se voir tous les jours et à parfois devoir parler de notre transit intestinal, nous arrivons encore à nous supporter. Le confinement n’a pas changé grand chose à notre dynamique puisque nous étions déjà tout le temps ensemble avant. Nous avons même plus l’occasion de nous laisser de l’espace. Nous commençons vraiment à être bons en communication et usons toujours de notre sens de l’humour un peu pourri.

SPOILER ALERT!!

Pas de spoiler alert cette fois-ci dans ce bilan pour la simple et bonne raison que nous n’avons aucune idée de quoi l’avenir sera fait. Notre seul projet pour le moment est d’essayer d’aller prolonger notre visa auprès de l’immigration malaisienne après la levée du confinement. Nous n’avons aucune garantie sur l’acceptation de notre requête, les autorités malaisiennes n’ayant quasiment rien communiqué sur le sujet. Si notre demande venait à être refusée et si les frontières restaient fermées, nous n’aurions pas d’autres choix que de rentrer en Suisse. Mais ce ne sera pas si simple! L’ambassade nous a confirmé qu’il était impossible, pour l’instant, de rejoindre un aéroport suisse par un vol intercontinental et qu’il fallait essayer de viser Francfort ou Heathrow, toujours sans garantie. Donc wait and see…

Nous sommes censés prendre un rendez-vous via le site internet de l’immigration pour l’éventuel prolongement de notre visa. Mais nous ne sommes pas les seuls dans ce même cas et le site est complètement saturé. A l’heure où nous écrivons ces lignes, nous pouvons rester en Malaisie jusqu’au 12 juin. Ensuite, c’est l’inconnu total.

Quel que soit le dénouement, cette pause forcée nous aura conduit à une grande introspection et à de grandes remises en question sur nos voyages. Si la situation se décante, nous commencerons une version 2.0 de notre tour du monde. Nous voulons voyager plus lentement encore, plus écologiquement et nous voulons également changer d’horizon. Nous pensons avoir fait notre temps en Asie. Ce sont des réflexions que nous avons déjà commencées à avoir auparavant et que nous pensions concrétiser en 2020 avant que l’arrivée du Covid 19 stoppe tous nos plans. Nous espérons pouvoir prendre un nouveau départ en 2021. Une seule chose est sûre, ce ne sont pas les idées qui manquent!

Nous espérons que le prochain grand bilan sera plus positif. En attendant, nous vivons au jour le jour au gré des annonces des différents gouvernements et de l’évolution de la situation.

Coucher de soleil sur Phu Quoc vu depuis Kep, Cambodge

Bilan du Vietnam

Après toutes ces aventures dans cet immense et fascinant pays, en compagnie de nos amis et des parents à Fabien, il est temps de vous livrer notre traditionnel bilan.

  • Durée du séjour : 71 jours, presque deux mois et demi
  • Budget : difficile d’établir un budget précis car nous avons des amis et des proches très généreux. Encore un IMMENSE MERCI à eux! En mode backpack, ça donne environ 35,20 CHF (33,10€) par jour, visa compris.
  • Distance parcourue : 6724 kilomètres. De Ha Tien (frontière cambodgienne tout au sud) – Rach Gia – SaigonMui NeDalatNha Trang – Saigon – Can Tho – Saigon – Nha Trang – Saigon – Vung Tau – Saigon – HanoiBaie d’HalongHuêHoi An – Saigon – Can Tho – Rach Gia – Phu Quoc en bus, train, avion et ferry. L’itinéraire n’est pas du tout logique mais nous avons du concilier avec les rendez-vous que nous avions.
  • Extrême d’altitude : le niveau de la mer sur les côtes et à Phu Quoc, 1500 mètres à Dalat.
  • Extrêmes de température : 14 petits degrés à Hanoi sous un crachin désagréable, 35 degrés sous le soleil à Saigon.
  • Mots de vietnamiens appris : presque tous concernant la nourriture, mais la prononciation, ce n’est pas vraiment ça… Un « Cam On » mal prononcé peut transformer un sympathique « merci » en un « tais-toi! » pas très poli.

J’aime / J’aime pas

Nous n’allons pas déroger à la règle et allons vous livrer tout ce qui nous a plu, ou pas, au Vietnam.

Pas top

  • Le stress : Nous sommes arrivés au Vietnam par le Cambodge, un pays qui est particulièrement relax. Nous nous sommes donc pris une baffe en pleine tronche avec le stress de la population. La zénitude typiquement asiatique n’est pas passée par ici! Les gens empruntent les trottoirs à scooter pour gagner quelques précieuses secondes et si tu ne démarres pas au quart de tour lors du passage du feu au vert, tu as droit à un concert frénétique de klaxons! Devoir attendre quelques minutes est le summum du supplice pour un Vietnamien. Même à Singapour, grand centre financier dynamique ou la population est accro à son job, l’ambiance est bien plus zen.
  • Les villes : c’est moche, c’est bruyant, c’est pollué et la circulation est vraiment infernale. Seule Hoi An sort du lot grâce (ou à cause) de son potentiel touristique et de son centre-ville rendu aux piétons.
  • Les petites magouilles : Nous parlons ici de petites magouilles pas bien méchantes pour essayer de nous soutirer quelques milliers de dongs supplémentaires par-ci, par-là, pas de grosses arnaques. Ce n’est pas bien grave mais à la longue c’est usant de toujours devoir être sur ses gardes pour déjouer ces petits plans un peu mafieux.

Trop bien!!

  • La gastronomie: Eh non, ce n’est pas dans ce bilan que nous ferons l’impasse sur la bouffe! Et pour cause! Le Vietnam a sûrement une des meilleures gastronomie d’Asie, voire du monde! C’est très savoureux grâce à des ingrédients comme l’ail, la coriandre, la citronnelle, le poivre ou encore le basilic-menthe, mais ce n’est jamais trop épicé. Mention spéciale pour les légumes et, dans les endroits appropriés, les fruits de mer.
  • Le café : Il est tellement bon que nous lui accordons un paragraphe entier! Et pourtant, nous sommes très exigeants en matière de café! Ce sont les Français qui ont apporté la coutume de boire du café mais, sur ce coup là, l’élève a dépassé le maître! Les Vietnamiens ont totalement assimilé le concept de s’installer dans un troquet sympa pour boire un excellent café. D’ailleurs, c’est la seule activité pour laquelle ils prennent le temps et ne sont pas stressés.
  • Les paysages : montagnes verdoyantes, longues plages de sables, rizières, petits canaux dans le delta du Mékong, roches karstiques dans la sublime baie d’Halong,… Le Vietnam possède une variété de paysages incroyable! Dommage que la protection de l’environnement ne soit pas une priorité.
  • Les transports : principalement les bus. C’est fiable, confortable, facile à utiliser et relativement bon marché.
  • Les sites culturels : Le Vietnam a une histoire incroyablement riche dont on peut en visiter certains vestiges un peu partout. Les 54 différentes ethnies du pays participent également à la richesse culturelle du Vietnam. Nous qui aimons bien creuser un peu pour comprendre l’endroit où nous nous trouvons, avons été servis.
  • Le Têt : Beaucoup vous déconseilleront de vous rendre au Vietnam pendant le Têt. Pas nous! Certes, beaucoup d’endroits comme des restos sont fermés mais se promener dans le centre de Saigon sans trafic, ça n’a pas de prix. Les rues sont décorées avec des fleurs et certaines sont même rendues aux piétons pendant la fête. Les gens sortent leurs plus beaux habits pour déambuler au milieu des décorations et ils sont même particulièrement zen et souriants durant cette période. Le Têt fait tellement partie de la culture vietnamienne, toutes ethnies et religions confondues, qu’il serait presque dommage de ne pas y assister une fois dans sa vie.

Bizarreries made in Vietnam

  • La communication : Au Vietnam, il est très difficile de se faire comprendre en anglais. Mais ce n’est pas un problème! Les gens débordent d’ingéniosité pour se faire comprendre (signes, mimes, sourires,…) et c’est souvent hilarant. Grâce à l’alphabet latin, nous avons assimilé quelques mots en vietnamien mais pour la prononciation, y a encore du boulot. Nous avons souvent déclenché, malgré nous, quelques fous-rires!

Nous avons globalement adoré notre séjour au Vietnam malgré quelques petits points négatifs qui, finalement, sont assez anecdotiques.  Nous sommes conscients de n’avoir survolé qu’une petite partie de ce fascinant pays mais nous avons déjà découvert des coins et des plats extraordinaires. Ce séjour restera émotionnellement à part puisque nous avons pu revoir nos amis et famille qui ont fait le déplacement rien que pour nous. Encore un grand MERCI à eux!

Bilan du Cambodge

Avant d’entamer nos aventures vietnamiennes, il est temps de dresser le bilan de notre séjour cambodgien. Le Cambodge est un pays que nous avons failli zapper car, lors de notre premier séjour aux temples d’Angkor il y a presque trois ans, le pays nous avait laissé une impression assez mitigée. Finalement, nous avons décidé de lui donner une deuxième chance et de le mettre sur la liste de notre périple. Avons-nous eu raison? C’est ce que nous allons découvrir dans ce bilan.

Les chiffres

  • Durée du séjour : 27 jours, sur un visa de 30 jours, donc c’est bien amorti.
  • Budget : 1000 CHF tout rond! (907,75€) dépensés en riel et en dollar puisque la double monnaie est utilisée au Cambodge. Ce qui fait une moyenne journalière de 37 CHF (33,60€). Ce sont les logements qui sont particulièrement bon marché. La nourriture est un peu plus chère qu’ailleurs car en grande partie importée. Mais nous nous sommes fait plaisir et les visas (30$ par personne) sont inclus dans le budget donc, nous nous en sortons à bon compte.
  • Distance parcourue : 614 km, de Poi Pet (frontière thaïe) – BattambangPhnom PenhKampotKep – Pre Chak (frontière vietnamienne) Ce n’est pas énorme mais nous avons renoncé à Sihanoukville et nous voulions un séjour relax avant la grande aventure du Vietnam.
  • Provinces traversées :  9 : Banteay Mean Chey, Battambang, Phoutisat, Kampong Chnang, Kandaal, Phnom Penh, Kampong Spueu, Kampot, Kep.
  • Extrêmes d’altitude :  le niveau de la mer à Kep, 150 mètres dans le parc national de Kep. Pas de grands exploits d’altitude mais le Cambodge n’est pas très montagneux.
  • Extrêmes de température : entre 31 et 33 degrés tout le séjour, rien d’affolant. Des températures normales de saison sèche, pas trop élevées. Il faut juste se cacher du soleil en milieu de journée.

J’aime / J’aime pas

C’est ici que nous allons enfin savoir si un retour au Cambodge était une bonne idée! Comme d’habitude, nous commençons par le négatif.

Pas cool

  • Les transports : Nous avons sûrement été trop bien habitués en Thaïlande mais nous trouvons les transports au Cambodge assez médiocres. Par rapport au niveau de vie, ils ne sont pas très bon marché. Les bus ne sont pas si mal mais les routes sont, à quelques petites exception près, complètement défoncées. Chose qui devrait changer avec les investissements chinois sur le réseau routier. Quant au train, il est d’une lenteur extrême sur une infrastructure défaillante et c’est vraiment inconfortable. Espérons que le réseau ferroviaire bénéficie également d’investissement car il y a du potentiel.

Trop bien!

  • Les gens : Déjà, il parlent un anglais très correct donc la communication est facilitée, ça commençait à nous manquer! Ensuite, ils sont très accueillants, souriants et super relax! Le stress est l’ennemi du Cambodgien. Enfin, à part quelques chauffeur de tuk-tuk et à Angkor, ils ne sont  pas trop rabatteurs. Bref, une population qui vaut la peine de connaître.
  • La gastronomie : Allons-nous réussir, une fois, à faire un bilan sans parler de bouffe? Sûrement pas! Nous sommes trop épicuriens et il faut reconnaître que le Cambodge nous a régalés! Il y a plein de spécialités locales comme le boeuf lok-lak, le poisson Amok, le poivre de Kampot, le crabe de Kep,… En plus, les colons français ont laissé le pain, le café et les crêpes.
  • Les paysages : Même si ce ne sont pas les plus pittoresques que nous avons eu l’occasion de voir, les paysages cambodgiens nous ont tout de même plu, notamment les rizières avec leurs maisons sur pilotis, les montagnes du sud et la côte vers Kep.
  • Le billard : chaque établissement au Cambodge possède une table de billard et nous en avons bien profité. Nous avons même augmenté notre niveau! Nous sommes passés de très nuls à juste nuls!
  • Des zones piétonnes : Enfin des villes où il fait bon être piéton! Chaque ville possède au moins une promenade piétonne. L’Asie ne nous avait pas vraiment habitués à ça!

Bizarreries made in Cambodia

  • La double monnaie : Au Cambodge, la monnaie nationale est le riel. Mais ils utilisent également le dollar américain. D’ailleurs, c’est la seule monnaie qu’on peut retirer avec une carte étrangère. Partout, la double monnaie est acceptée avec un taux fixe de 4000 riels pour 1$ (parfois 4100 riels) Bref, il faut souvent faire des comptes d’apothicaires pour pas grand chose et souvent, les commerçants en profitent pour arrondir au dollar supérieur, ce qui rend la marchandise plus chère que dans les pays voisins.

French touch

De 1863 à 1953, le Cambodge était sous protectorat français et faisait partie de l’Indochine française. Il en reste quelques vestiges aujourd’hui.

  • Des centres coloniaux à Battambang et à Kampot
  • Les bornes kilométriques rouges et blanches
  • Le pain, le café et les crêpes
  • Les cafés, les terrasses et les boulangeries à la française
  • Quelques administrations sont encore indiquées en français même si l’anglais commence à prendre le dessus.
  • A Battambang, nous avons été « accueillis » en français par les chauffeurs de tuk-tuk.
  • Sur le passeport cambodgien il est écrit en français « Royaume du Cambodge ». Oui, notre occupation préférée dans les files d’attente de l’immigration est de guigner discrètement sur les passeports de nos voisins pour savoir d’où ils viennent!
  • Il paraît que le roi lui-même maîtrise la langue de Molière

D’ailleurs des trois pays ayant appartenu à l’Indochine française, le Cambodge est celui dont il en reste le plus de vestiges. C’est également le plus francophile et où la French touch est la plus présente. L’ambiance fait un peu Belle Epoque, une France un peu old school qui nous plaît beaucoup et qui n’existe plus vraiment en métropole.

Il nous semble que ce bilan parle de lui-même. Nous aurions été bien bêtes de bouder le Cambodge sur une simple mauvaise première impression, surtout que Siem Reap et le site d’Angkor ne sont pas du tout représentatifs du pays car très touristiques. Ce n’est pas l’endroit le plus pittoresque d’Asie mais nous avons été touché par sa simplicité, sa culture et sa douceur de vivre. On peut même parler là d’un véritable coup de cœur!

2 ans de vadrouille! Le grand bilan

Il y a pile 2 ans, amis et proches nous ont accompagnés à l’aéroport de Genève où nous avons commencé l’aventure de notre vie. Depuis, nous avons découvert de nouvelles contrées, acquis de l’expérience, goûté de nouvelles saveurs et rencontré des gens extraordinaires de tous horizons. Nous avons l’impression d’avoir vécu au moins 10 vies durant ces 24 mois et d’être devenus des personnes différentes. Il est donc temps de dresser un petit bilan de toutes nos aventures incroyables.

Les chiffres
  • Pays visités : 22 Brésil, Uruguay, Argentine, Chili, Bolivie, Pérou, Equateur, Etats-Unis, Mexique, Hong Kong, Malaisie, Singapour, Brunei, Indonésie, Thaïlande, Laos, Sri Lanka, Emirats Arabes Unis, Oman, Inde, Birmanie et Cambodge. Seulement deux nouveaux pays ces six derniers mois.
  • Budget : Suite à une mise à jour, notre application pour le budget a buggé  et nous avons perdu nos données. Donc pas de budget précis mais nous savons que nous sommes un peu en dessous de 30’000 francs (27’300€). Budget qui était prévu pour une année! Nous sommes donc des warriors dans la gestion des dépenses! Grâce à ça, à divers volontariats et à nos différents jobs online, l’aventure va pouvoir continuer!
  • Distance parcourue : 88’641 kilomètres, 8545 kilomètres ces six derniers mois. Ce n’est pas énorme mais nous avons privilégié la voie terrestre.
  • Température la plus basse : 13 petits degrés à San Cristobal de las Casas, au Mexique, en août 2018. Nous n’avons pas eu froid depuis plus d’une année!
  • Température la plus haute: 44 degrés à Agra au mois de mai. Nous aimons bien la chaleur mais 35 degrés nous suffisent amplement.
  • Altitude la plus basse : moins 35 mètres dans les dépressions salines de la péninsule Valdés en Patagonie Argentine. Nous sommes souvent à l’altitude zéro puisque nous sommes des amoureux de la mer.
  • Altitude la plus haute : 4070 mètres au Paso de Sico dans le désert d’Atacama au Chili. Depuis l’Amérique du Sud, nous restons à des altitudes très modestes.
  • Sites au patrimoine mondial de l’UNESCO visités : 31 : nous n’allons pas tous les énumérer car ça commence à faire beaucoup.  Il y n a deux de plus depuis notre dernier bilan : Sukhothai et Bagan
  • Les bobos : A part une chute à scooter à Hpa An, heureusement sans gravité, il n’y a pas grand-chose à signaler si ce n’est quelques piqûres d’insectes.
  • Les bébêtes dangereuses : un serpent à Songkhla et un énorme scorpion à Bangkok. Fait amusant : nous croisons souvent les pires bestioles en pleine ville alors que nous passons des heures dans la jungle sans rien apercevoir de très dangereux.
  • Matériel remplacé : un appareil photo et quelques fringues. Par contre, il semblerait que la malédiction des câbles USB ait été voir ailleurs.
  • La cuisine la plus épicée : Au Sri Lanka! La Thaïlande n’est pas en reste non plus.
  • Volontariats : 7 : un en Uruguay, 3 en Argentine, un en Equateur et 2 en Malaisie.
  • Nombre de fois où nous regrettons d’être partis : Après deux ans est-il vraiment nécessaire de répondre?
  • Ce qui nous manque de la Suisse : toujours rien…

Petit retour en Inde

Il y a six mois, lors de notre dernier bilan, nous venions d’achever un séjour de cinq semaines en Inde. Nous étions alors complètement fracassés psychologiquement par tout ce que nous venions de vivre et nous manquions cruellement de recul pour réellement mettre des mots sur nos ressentis. Qu’en est-il six mois plus tard après avoir digéré cette aventure?

Voyager en Inde ne laisse pas indifférent, même six mois après. Avec le recul, nous avons tendance à nous rappeler les choses positives et c’est tant mieux! Nous comprenons mieux les touristes indiens quand nous en croisons même si la société indienne et tous ses codes nous laissent toujours un peu perplexes. Nous nous sommes également rendus compte que certaines choses y fonctionnent très bien par rapport à d’autres pays moins roots comme par exemple les voyages en trains. Nous trouvons les grandes métropoles comme Bangkok ou Jakarta très calmes comparées à New Delhi ou Jaipur. La gastronomie indienne nous manque et, maintenant, nous ne sommes plus fermés à l’idée d’effectuer à nouveau un séjour dans le sous-continent. Comme nous l’avions écrit dans notre bilan, l’Inde nous l’avons adorée ET détestée tellement elle nous a pris au tripes. Nous nous sommes pris une sacrée baffe avec ce pays, sûrement la plus violente psychologiquement, mais également la plus belle, celle qui remet les pendules à l’heure et qui relègue nos petits soucis d’Occidentaux au rang de petits tracas sans importance.

Nous en rigolons encore (ou pas!)

  • Se retrouver à Jakarta pendant les émeutes présidentielles et voir le centre-ville bouclé par des centaines de représentants des forces de l’ordre armés jusqu’au dents qui nous lancent de « Hello » en souriant car ils sont contents de voir des occidentaux.
  • Se faire virer de notre AirBnB à Kuala Lumpur pour cause d’overbooking et se faire proposer gratuitement une meilleure alternative. Nous avons pu bénéficier d’un appart super avec piscine à débordement sur le toit pendant 7 jours sans débourser un seul centime!
  • A Malacca, se prendre la tête avec le réceptionniste à cause d’un bug de Booking pour finalement se faire inviter à manger chez lui.
  • A Songkhla, sur les marches menant à la colline, devoir attendre que monsieur Serpent veuille bien prendre le temps de monter puis de se cacher afin que nous puissions continuer notre exploration en toute sécurité.
  • Parcourir moins de 200 kilomètres en plus de 7 heures en train en Birmanie. Heureusement, les paysages sont pittoresques.
  • Se vautrer lamentablement en scooter à Hpa An. Rendre le scooter dans un sale état mais personne ne s’aperçoit de rien.
  • Loger en pleine nature à Koh Sichang. C’était sans compter sur les haut-parleurs qui hurlent la propagande dès 7 heures du matin!
  • Se préparer psychologiquement à refuser la corruption à la frontière cambodgienne. Finalement, les douaniers n’ont même pas essayé de nous soutirer le moindre dollar!

Quel est le pays…

  • le plus grand : Les Etats-Unis
  • le plus petit : Singapour
  • le plus riche : Brunei
  • le plus accueillant : Oman
  • le plus chaleureux : L’Argentine
  • le plus souriant : La Malaisie
  • le plus tolérant : La Malaisie
  • le plus bling-bling : les Emirats Arabes Unis
  • le plus chaud : L’Inde, surtout au Rajasthan
  • le plus froid : tous les pays andins
  • le plus écolo : Singapour
  • où nous avons passé le plus de temps : la Malaisie (presque 7 mois!)
  • où nous avons parcouru la plus grande distance : la Malaisie (11’703 kilomètres)
  • le plus orgasmique gustativement : l’Inde et toute l’Asie du sud-est SAUF la Birmanie
  • le plus cauchemar en cuisine : Les Etats-Unis, Le Sri Lanka, Oman et la Birmanie.
  • le plus épicé : le Sri Lanka et la Thaïlande
  • le plus coloré : Le Mexique et l’Inde
  • le plus galère à se faire comprendre : La Thaïlande et la Birmanie
  • le plus humide : Hong Kong, même si ce n’est pas un pays!
  • le plus sec : Oman
  • le plus WTF : l’Inde
  • le plus cher : Les Etats-Unis
  • le plus insulaire : le Sri Lanka et l’Indonésie
  • aux plages de rêves : le Sri Lanka

Nous avons appris

Avec ce voyage, nous sommes en apprentissage permanent. Toutes nos certitudes tombent les unes après les autres. Nous avons appris les nuances, le monde n’est pas soit noir ou soit blanc. Il y a toute une palette de couleurs entre les deux. Nous apprenons la variété du monde, des peuples et à laisser une place pour tout le monde même si nous sommes tous différents.

Nous nous attendions à

Etre de vieux croûtons. Nous pensions que le voyage backpacker au long cours était réservé aux jeunes, la vingtaine, prenant une année sabbatique après leurs études. Nous, avec notre trentaine bien entamée, nous pensions être des seniors. Que nenni! Il y a des jeunes qui voyagent évidemment mais ce n’est absolument pas la majorité. La plupart des globe-trotters que nous avons rencontrés étaient plus âgés que nous. Ils ont la quarantaine ou la cinquantaine et nous avons également rencontré des dizaines de septuagénaires. Comme quoi, il n’y a pas d’âge pour voyager!

Et notre couple dans tout ça?

Après deux ans de promiscuité, nous commençons à bien nous connaître. L’important est de se laisser de l’espace de temps en temps. La communication est la clé du succès et l’humour reste toujours notre meilleur allié.

SPOILER ALERT!!!

Nous vous avions déjà annoncé dans le bilan des 18 mois la venue de nos amis Seb, Delphine, Eloane et Petit Fabien au Vietnam pour les fêtes de fin d’année. Cette new est toujours d’actualité. Nous les attendons de pied ferme et nous réjouissons de partager un peu de nos aventures avec eux. Eux, de leur côté, commencent à s’impatienter et sont déjà en train de compter les dodos qui restent avant leur départ.

Les parents de Fab, lecteurs assidus de ce blog, avaient pris connaissance de la  dernière spoiler alert et se sont dit que le Vietnam pourrait être une destination sympa pour nous retrouver. Nous les attendrons donc à Hanoi en janvier. Nous nous réjouissons également de faire un bout de route en leur compagnie.

Quant à nous, nous continuons notre route à travers le Cambodge. Nous nous arrêterons à Phnom Penh pour enfin demander notre visa vietnamien car nous sommes les seuls à ne pas l’avoir encore fait! Ensuite, comme d’habitude, selon les envies et les possibilités au jour le jour.

Pour 2020, à part la visite des parents de Fab, nous n’avons absolument rien prévu! Nous avons plusieurs idées, plusieurs contacts mais ça reste très flou pour l’instant. Une seule chose est sûre, nous continuerons sur notre lancée de slow travel et nous allons toujours essayer d’utiliser le moins possible le transport aérien.

Bilan de la Birmanie

Petite mise à jour : un coup d’état a eu lieu en Birmanie le 1er février 2021 et la junte birmane a repris le pouvoir mettant fin abruptement à la transition démocratique. Apparemment, le pays n’est de nouveau plus ouvert au voyageurs. Notre séjour date de 2019, bien avant les évènements. Nous sommes de tout coeur avec le peuple birman qui ne mérite clairement pas ça!

Avant d’entamer notre traditionnel bilan, nous allons poser la question existentielle du jour : Doit-on dire Birmanie ou Myanmar?

En 1989, le pouvoir dictatorial en place a choisi de changer le nom Birmanie en Myanmar. Le nom complet est République de l’Union du Myanmar. Donc le vrai nom officiel, c’est Myanmar. Mais… De nombreux pays, dont l’Union Européenne, ne reconnaissent pas l’emploi du nom Myanmar par désaccord avec la dictature au pouvoir et utilisent encore le nom Birmanie. Voilà pour le côté politique.

Pour le côté linguistique, la langue française utilise le nom Birmanie et l’adjectif birman. Nous avons toujours utilisé le mot Birmanie par esthétisme et par amour de la langue de Molière mais aussi en rebellion à la junte au pouvoir.

Donc, en gros, appelez ce pays comme vous voulez, selon vos convictions…

Le bilan en chiffres

  • Durée du séjour : 24 jours. Le visa birman est valable 28 jours donc nous l’avons bien amorti.
  • Budget : 1’443’647 kyats (941,75 CHF/855,60€) ce qui fait une moyenne de 39,25 CHF (35,65€) par jour. Nous sommes amplement dans notre budget malgré de nombreuses visites et 50$ par personne de visa. Nous étions hors saison, ceci explique sûrement cela car nous avons eu des échos que la Birmanie était chère. Zapper le lac Inle a probablement contribué à ce budget de warrior.
  • Distance parcourue : 2437 kilomètres. Une boucle de Myawaddy (frontière thaïe) – KalawMandalay et environs – BaganYangon – Mawlamyine – Hpa An et retour sur Myawaddy.
  • Régions / Etats traversés : 3 régions : Mandalay, Bago et Yangon, 3 états : Kayin, Mon et Shan. La différence entre un état et une région? Une région est principalement peuplée de Birmans et un état est principalement peuplé d’ethnies minoritaires.
  • Extrêmes d’altitude : 1320 mètres à Kalaw et 5 mètres à Yangon. Rien de bien impressionnant.
  • Extrêmes de températures : 24 degrés dans la fraicheur montagnarde de Kalaw et 36 degrés sous la pollution de Mandalay. Des températures tout à fait normales de climat tropical.
  • Heures passées dans les transports : presque 20% de notre séjour tant les transports sont lents.

J’aime / J’aime pas

Nous n’allons pas déroger à la règle de commencer par le négatif afin de finir en beauté!

Bof, bof

  • La bouffe : La Birmanie est un vrai cauchemar gastronomique. C’est souvent fade et très gras. Parfois ils rajoutent du piment pour donner un peu de goût mais c’est encore pire. Tu manges un plat de nouilles et tu ressors aussi lourd que si tu avais mangé une fondue au fromage!
  • Les grandes villes : Par grande ville, nous entendons Yangon et Mandalay. Elles sont infernales et polluées, mais ce n’est pas rare en Asie du Sud-Est. Ce qui nous a profondément déplu c’est qu’elles sont sans âme et que leurs habitants ont le visage fermé et triste.
  • L’état des routes : Nous n’avons jamais vu autant de trous sur une route! C’est dommage car les bus sont plutôt confortable mais, malgré cela, nous nous faisons secouer comme des pruniers à chaque trajet.
  • La noix de bethel : C’est la caféine des Birmans. Ils en fabriquent une pâte  qu’ils chiquent à longueur de journée pour ses propriétés stimulantes et qui leur donne une dentition sanguinolente. Déjà ça, ce n’est pas très avenant alors imaginez les crachats bien rouges que ça donne.

On a kiffé!

  • Les gens : Bien que timides, ils sont d’une gentillesse et d’une serviabilité incroyables! Presque trop parfois! Le pays a été complètement fermé aux étrangers jusqu’en 2011 mais ça ne se ressent pas du tout sur le comportement de la population. La communication est par contre plus compliquée vu leur très faible niveau d’anglais et notre birman inexistant.
  • L’alcool : C’est un lot de consolation vu la gastronomie désastreuse. La Birmanie fait de la bonne bière et un très bon whisky, et tout ça pour un prix dérisoire! De là à dire qu’on s’est consolé dans l’alcool…
  • Les paysages : C’est différent du reste de l’Asie du Sud-Est. Il y a moins de jungle et plus de savanes. Le sud est assez plat et principalement composé de rizières, de marais et de villages flottants. Les montagnes karstiques sont également magnifiques. Un  vrai régal pour les yeux!
  • Les voyages en train : C’est d’une lenteur énervante mais c’est une expérience incroyable. C’est digne d’un documentaire pour la télévision! Voir une gare s’animer et se transformer en marché lors de l’arrivée d’un train est assez surréaliste!

Bizzareries birmanes

  • On roule à droite… avec le volant à droite! Lors de l’avènement de l’automobile, la Birmanie était sous domination britannique et observait le code de la route anglais, c’est-à-dire, la conduite à gauche. Lors de l’indépendance, la junte militaire au pouvoir décida d’effacer le plus possible les traces de la colonisation, notamment en instaurant la conduite à droite. Mais les sources principales d’importation automobile sont le Japon et la Thaïlande, deux pays où on roule à gauche, donc avec le volant à droite! Seuls les bus des grandes compagnies et les voitures de riches particuliers ont le volant à gauche.

Nous avons globalement assez apprécié notre séjour en Birmanie. C’est un pays magnifique qui mérite d’être découvert mais il a nous manqué quelque-chose. Nous ne pouvons pas définir quoi exactement mais il manque, à nos yeux, un petit grain de folie. Toutefois, nous ne regrettons pas une seconde d’avoir visité ce nouveau pays.

Grand bilan des 18 mois

18 mois! Ce n’est rien à l’échelle d’une vie! Pourtant, quand nous regardons en arrière, nous avons l’impression, pendant cette année et demi de vadrouille, d’avoir vécu plusieurs vies et d’avoir été plusieurs personnes différentes. C’est donc le moment de dresser un bilan et de suivre notre évolution depuis notre dernier bilan des 12 mois!

En chiffres

  • Pays visités : 20 : Brésil, Uruguay, Argentine, Bolivie, Chili, Pérou, Equateur, Etats-Unis, Mexique, Hong Kong, Malaisie, Singapour, Brunei, Indonésie, Thaïlande, Laos, Sri Lanka, Emirats Arabes Unis, Oman, Inde. 6 nouveaux pays ces six derniers mois et deux retours en Malaisie.
  • Distance parcourue : 80’096 kilomètres, dont 26’222 kilomètres sur les 6 derniers mois.
  • Température la plus basse : 13 petits degrés sous la pluie à San Cristobal de las Casas, au Mexique, c’était en août 2018. C’est vrai qu’il est plutôt difficile d’avoir froid en Asie du sud et du sud-est.
  • Température la plus haute : 44 degrés à Agra. Mais c’est extrême, il est impossible de prévoir quelque-chose à l’extérieur entre 10 heures et 16 heures car il fait vraiment très chaud et le soleil cogne très fort. Nous aimons le chaud mais il y a des limites! Même pour Van!
  • Plus haut taux d’humidité : à Hong Kong, l’humidité dépasse quotidiennement les 90%. Même les jours de beaux temps, la ville est noyée sous la brume. Ce n’est pas terrible pour les photos mais, avec les montagnes qui domine la baie, ça donne un côté mystique assez génial.
  • Plus haut taux de sécheresse : Au milieu du désert à Oman. Il y a des endroits où il pleut environ une fois tous les trois ans. Là, pas de problème pour les photos, le ciel est limpide, mais c’est notre système respiratoire qui déguste.
  • Altitude la plus basse : moins 35  mètres dans les dépressions salines de la péninsule Valdés en Patagonie argentine. A moins d’aller au bord de la mer Morte, il sera difficile d’atteindre une altitude plus basse.
  • Altitude la plus haute : 4070 mètres au Paso de Sico dans le désert d’Atacama au Chili. Vu le mal des montagnes dont souffre Fab, nous ne ferons sûrement pas de folie des hauteurs à l’avenir.
  • Sites au patrimoine mondial de l’UNESCO visités : 29 : Rio de Janeiro , chutes d’Iguazu, Colonia del Sacramento, ensembles jésuites de Cordoba, la péninsule Valdés, Arequipa, Cuzco, Lima, Chan Chan, Cuenca, Quito, les Galapagos, les Everglades, Campeche, Palenque, jardin botanique de Singapour, Malacca, paysage culturel de Bali, Luang Prabang, Ayutthaya, Georgetown, Kandy, Sigiriya, Galle, Bahla fort, les Ghâts occidentaux, Goa, Fort Rouge d’Agra, le Taj Mahal.
  • Les bobos : Il n’y a pas grand chose à signaler pour ces 6 derniers mois, nous commençons à développer un système immunitaire de compétition! Il y a toujours les petits bobos habituels (piqûres d’insectes, coups de soleil, hématomes, coupures etc…) mais rien de bien méchant.
  • Les bébêtes dangereuses : Presque rien ces 6 derniers mois, le seul serpent que nous avons aperçu à Langkawi, nous le devons à notre ami Seb. Il y a bien eu un python à Sabah mais pas vraiment dangereux puisque peureux et non venimeux.
  • Record de temps passé à la frontière : Ce sont toujours les Chiliens qui ont la palme des douaniers les plus zélés, nous avons passé 3h45 à la frontière entre la Bolivie et le Chili perdus dans les montagnes à 3700 mètres d’altitude. Record de rapidité toujours en Malaisie depuis le Brunei où il n’y a pas de contrôle de bagage car au Brunei, tout est interdit donc c’est difficile d’importer de la marchandise illicite! Le record du nombre de questions posées est détenu par les Indiens, à croire qu’éplucher ta vie privée va les aider à te fournir un visa.
  • Matériel remplacé : Là, pas grand chose non plus, à croire que nous avons enfin fini par cesser de casser ou de perdre nos affaires. Nous sommes toujours poursuivis par la malédiction des câbles USB qui n’aiment vraiment pas être transportés dans nos sacs et qui nous le font savoir en mourant prématurément.
  • Quantité de riz ingurgitée : Nous devrions plutôt compter les repas où il n’y a PAS de riz! Quoiqu’en Inde, avec les naans, les chapatis et les dosas, nous avons légèrement baissé notre consommation de riz
  • La cuisine la plus épicée : Au Sri Lanka, c’est puissance 1000 au poivre noir!
  • Plus long trajet : 24 heures de bus entre Buenos Aires et Puerto Madryn. A noter qu’en Inde, il y a un train qui relie le nord au sud en plus de 72 heures sans changement. Mais nous nous sommes bien gardés de le tester!
  • Plus long vol : 15 heures, entre Los Angeles et Hong Kong et ça va le rester un moment, aucun long vol n’étant prévu pour l’instant.
  • Nombre de fois où nous regrettons d’être partis : ZERO!! Et franchement, après 18 mois, c’est un peu tard pour les regrets.

Nos coups de cœur 

  • Pays préféré : La Malaisie, pour une tonne de raisons. C’est un pays où nous nous sentons bien, où nous pouvons être nous-mêmes et où la population est adorable.
  • Plus belle villeC’est toujours impossible d’y répondre. Nous aimons les centres coloniaux, les villes avec des espaces verts et où il n’y a pas trop de trafic.
  • Plus belle tour : Il y en a deux : les tours Petronas of course!
  • Plus belle église : San Francisco à Salta
  • Plus belle mosquée : celle du Sultan Qaboos à Mascate
  • Plus belle ville fortifiée : Galle
  • Le truc de ouf de la mort qui tue qui déchire sa race : Rien n’a encore détrôné les Galapagos tellement c’était énorme. Nous mettrons en deuxième position les forêts de Bornéo.
  • Plus belle plageLà aussi ça commence à être difficile. Il y a, bien sûr, en numéro un Tortuga Bay aux Galapagos. Les plages sauvages des parcs nationaux en Malaisie sont également superbes et Mirissa au Sri Lanka nous à enchantés.
  • Plus belle forêt : Sépilok, Sabah sur Bornéo
  • Plus belle île : Santa Cruz dans les Galapagos
  • Activité préférée : Toujours l’observation des animaux. Pour l’apéro, ça se corse un peu, nous avons dernièrement visité des pays où il est difficile, voire interdit, de se procurer de l’alcool. Alors, nous festoyons au thé, et finalement, ça va très bien.
  • Meilleure gastronomie : La cuisine asiatique sans hésitation, mais de là à la départager… Vu que nous aimons la diversité nous allons citer la Malaisie et Singapour pour leur cuisine multiculturelle.
  • Les marchés les plus colorés : Au Laos, la plaine du Mékong permet de produire une multitude de fruits et légumes de très bonne qualité.
  • Le meilleur vin : Difficile de choisir entre l’Argentine et le Chili.
  • Les gens les plus accueillants : Les Omanais
  • Les gens les plus souriants : Les Malaisiens. Le vrai pays du sourire, c’est la Malaisie
  • Les gens les plus WTFLes Indiens, nous cherchons toujours à les comprendre.
  • Les douaniers les plus sympas : Les Indonésiens, suivis de près par les Malaisiens et les Singapouriens.

Côté ville

A force de visiter des villes, il y en a certaines qui ont retenu notre attention

Nous en rigolons encore (ou pas…)

Quelques anecdotes de ces 6 derniers mois

  • Devoir chanter l’hymne national malaisien avant un concert de hard rock
  • Demander sans trop y croire au comptoir d’Air Asia un petit dédommagement  pour les 2h45 de retard prévus pour notre vol et obtenir un repas.
  • La distribution de sacs à vomi à l’embarquement dans les bus au Laos
  • Devoir sortir nos sacs de couchage dans le train en Thaïlande tellement la clim est réglée sur glacial.
  • Notre amie Delphine qui réserve super à l’avance le logement à Kuala Lumpur pour ne pas être prise au dépourvu pour Noël. Une fois arrivée sur place, le logement n’existe plus.
  • Dans notre AirBnB à Langkawi, devoir migrer sur le canapé-lit du salon après avoir cassé le sommier et nous réveiller le matin entourés de tous les doudous des enfants.
  • Se retrouver dans un ascenseur d’immeuble plein où vit une communauté pakistanaise et soudain entendre un « Bonjour! ». C’était un Pakistanais qui avait vécu au Québec et qui parlait parfaitement français.
  • Après 15 mois de voyage, rencontrer un Anglais qui fait un tour du monde à moto. Et quand il répond 15 à la question « Depuis combien de temps voyages-tu? » notre premier réflexe est de répondre « Nous aussi! » avant de réaliser qu’il a dit « 15 years! » (15 ans!) Depuis, ce mec est devenu notre idole.
  • A Bornéo, Van qui ne bronche pas quand elle croise un python et qui reste super zen quand une sangsue essaie de lui sucer tout son sang mais qui, quelques heures plus tard, devient complètement hystérique en apercevant un rat sur le front de mer
  • Au Sri Lanka, se ruer dans le premier KFC pour échapper aux plats beaucoup trop épicés et se retrouver avec un burger qui arrache la tronche.
  • A Oman, en échange de son invitation, nous proposons à notre hôte Couchsurfing de cuisiner pour lui. Il a juste oublié de préciser qu’il vivait dans une famille de 12 personnes!
  • A Oman, nos hôtes qui insistent, malgré notre réticence, pour écouter notre playlist dans la voiture et ensuite nous traiter de sauvages! (Nous les avions avertis!)
  • Fab qui affirme ne JAMAIS mettre un pied en Inde. Il y est resté plus de cinq semaines.
  • Le patron d’un hostal en Inde qui écoute du yodle à plein tube.
  • En Inde, devoir prouver que nous sommes mariés pour pouvoir partager la même chambre.

Ce que nous avons appris

Nous en avons rencontré des gens pendant 18 mois mais, avec la Malaisie et Oman, ces 6 derniers mois ont été particulièrement intenses en échanges. Nous avons donc appris à être encore plus ouverts et plus tolérants qu’avant. Nous avons appris à être moins timides et moins méfiants. même si nous flairons toujours l’arnaque quand nous en rencontrons une. Nous avons vraiment appris, même si nous le savions déjà, que peu importe la couleur de peau, la culture ou la religion, nous sommes tous humains et que les différences ne doivent pas constituer une barrière entre les gens, même si sur ce dernier point nous sommes allés au devant d’une grande déception en Inde. Pour résumer, nous avons appris que, bien que nous ayons vu des endroits extraordinaires, le côté humain et rencontres restera le point fort de notre périple. Nous sommes d’ailleurs plus sensibles à l’accueil des gens d’un pays qu’à ses paysages ou ses merveilles architecturales, même si ça fait toujours plaisir pour les yeux de d’observer de jolies choses.

Nos ressentis

  • Ce qui nous manque de la Suissetoujours rien…
  • Ce qui nous manque en général : tant que nous avons un endroit où dormir et à manger, rien. Vivre avec moins, ça s’apprend et les choses dont nous ne disposons pas, nous apprenons à nous en passer
  • Nous nous attendions à : au bout d’un moment perdre le feu sacré. Même s’il y a de gros moments de fatigue et quelques remises en question, nous sommes toujours motivés à continuer, quitte à prendre des pauses.
  • Nous positivons toujours autant : Il est impossible de tenir 18 mois de backpack sans positiver, mais objectivement, les moments de galère sont rares, ils ne sont jamais sans solution et surtout, ils s’oublient très vite.  Nous sommes conscients de vivre une aventure extraordinaire, nous n’allons pas la gâcher en râlant pour des futilités!

Et notre couple dans tout ça

Après 18 mois de promiscuité, nous nous serions sûrement aperçu s’il y avait quelque-chose qui clochait. Nous formons vraiment une bonne équipe qui roule! Chacun amène ses forces, ses ressentis et ses points de vue dans ce tour du monde et c’est pour ça qu’il est varié et qu’il fonctionne depuis aussi longtemps. Nous restons solidaires dans l’adversité et surtout, nous ne perdons pas notre sens de l’humour, c’est notre meilleur allié!

SPOILER ALERT!!

A l’heure où nous écrivons ces lignes, nous venons de passer 3 mois très intenses entre le Sri Lanka, Oman et l’Inde. Ce sont trois pays avec des cultures totalement différentes auxquelles il a fallu essayer de s’adapter. C’était fascinant et très enrichissant mais ça nous a totalement épuisé psychologiquement. En plus, avec le visa iranien que nous n’avons pas pu obtenir, nous avons dû revoir tous nos plans.  Il est donc temps pour nous de faire un break pour nous ressourcer. Vu que nous avons encore des projets en Asie du Sud-Est, et grâce à Air Asia, nous avons décidé de « rentrer à la maison ». Nous allons, au moins pour cet été, nous installer du côté de Kuala Lumpur. Pourquoi la Malaisie? Parce-que c’est un pays bon marché et facile à vivre où l’adaptation sociale est simple, et surtout, c’est un pays où nous nous sentons vraiment bien. Nous voulons juste faire des choses simples de citadins comme aller au cinéma ou pique-niquer dans le parc au pied des Tours Petronas. Nous en profiterons également pour retrouver une vie sociale, mais ce n’est pas très difficile, nous avons déjà plein de rencontres prévues.

Nous ne savons absolument pas combien de temps ce break durera ni comment ça se passera. Pour l’instant, nous avons juste envie de nous poser un peu. Mais rassurez-vous, même si ce sera plus calme, nous continuerons à partager nos petites aventures avec vous!

Plus tard, ça se passera normalement au Vietnam où nous avons un projet dans une école à Hanoi.

Et pour finir, vous souvenez-vous de nos amis Seb, Delphine, Eloane et petit Fabien? Ceux qui ont été assez téméraires pour venir nous rejoindre dans notre vie de backpackers pendant les vacances de Noël en Malaisie? Et bien l’expérience leur a tellement plu qu’ils remettent ça cette année! Nous leur avons parlé du Vietnam et ils ont tout de suite été enthousiastes à venir nous rejoindre et ont réservé dans la foulée leurs billets d’avion. Donc nous nous réjouissons de partager avec eux un petit périple dans le sud du pays pendant les vacances de Noël.

Bilan de l’Inde

Dresser un bilan d’un pays comme l’Inde est un exercice périlleux. C’est un pays tellement intense et un ascenseur émotionnel permanent qu’il nous est très difficile, à chaud, de décrire précisément ce que nous ressentons. Nous allons néanmoins essayer de nous prêter au jeu du bilan.

Nous allons commencer par le plus facile, les chiffres :

Durée du séjour : 38 jours, un peu plus de cinq semaines

Budget96’358 roupies (1416 CHF / 1240€) soit une moyenne journalière de 37,25 CHF (32,60€). Nous nous en sortons bien sachant qu’il y a un vol interne, les entrées au Taj Mahal (18 CHF / 15,75€ par personne) et les visas (83 $ par personne)

Distance parcourue : 4011 kilomètres. KochiVarkala – Coimbatore – MysoreGoa – New Delhi – AgraJaipur – Ajmer – Pushkar – Jaipur en vol interne (de Goa à New Delhi), bus de la mort, rickshaws et principalement en train.

Etats traversés : 7 : Kerala, Tamil Nadu, Karnakata, Goa, Territoire fédéral de New Delhi, Uttar Pradesh et Rajasthan.

Extrêmes d’altitude : le niveau de la mer sur les côtes du Kerala et de Goa,  et 1093 mètres au sommet du col de Dimbham dans les Ghâts occidentaux sur la route entre Coimbatore et Mysore.

Extrêmes de températures : 36 degrés sur les côtes du Kerala, 44 degrés à Agra. Bref, nous n’avons pas eu froid!

Maintenant, ça se corse. Nous allons essayer de vous transmettre nos ressentis mais ce n’est pas évident car c’est tellement intense, que c’est encore confus dans nos têtes. Avant  de vous donner nos coups de gueule ou coups de cœur, nous allons essayer de vous expliquer comment fonctionne la société indienne.

La société indienne est très complexe, surtout pour des Occidentaux ignorants comme nous. Elle repose sur un système de castes (pourtant interdit depuis les années 1950), la religion et les valeurs familiales. En tant que visiteurs étrangers, nous essayons de nous adapter au mieux et surtout d’éviter d’offenser la population locale. Mais avec le nombre hallucinants de codes sociaux, nous commettons très probablement une douzaine d’impairs à la minute et ça ne passe pas toujours. Avec le manque d’éducation, aller à l’école ne va pas de soi en Inde, certaines personnes n’ont pas le recul pour se dire qu’il existe des gens d’ailleurs avec une autre culture qui ne font pas exprès de commettre des erreurs. Du coup, bonjour l’hostilité ambiante! A noter également que pour les castes supérieures, les non Indiens sont hors caste, donc considérés comme impurs! Eh non, en Inde, nous ne nous sommes de loin pas toujours sentis les bienvenus! Quel choc après Oman où tout le monde nous ouvrait la porte de sa maison!

Le langage universel, le sourire, ne fonctionne pas à tous les coups pour désamorcer une situation. Au contraire, l’Inde est sûrement le pays le moins souriant qu’il nous a été donné de visiter. Nous trouvons, en général, la population d’une tristesse effroyable et nous ressentons un cruel manque d’amour entre les personnes. La faute sûrement à des pressions familiales et religieuses trop élevées et aux mariages arrangés, encore très courants, qui ne placent pas l’amour en priorité.

Malgré le tableau sombre que nous venons de dresser, nous avons tout de même rencontré des gens extraordinaires, ouverts, curieux et très souriants qui venaient nous dire bonjour et nous demander une photo. Mention spéciale à une grand-mère de plus de 80 ans qui a insisté auprès de sa petite-fille pour nous demander un selfie (le seul mot d’anglais qu’elle connaissait!) alors qu’elle savait à peine se servir d’un téléphone portable!

Avec plus d’1,2 milliards d’habitants, 300 langues et des dizaines de croyances différentes, il est normal de croiser une population hétéroclite. Pour nous, échanger avec la population locale fut la pire ET la meilleure expérience de l’Inde.

Les regards

En Inde, fixer quelqu’un du regard n’est pas considéré comme inconvenant. Et comme, en tant qu’Occidentaux, nous ne passons pas inaperçus, nous avons été souvent la cible des regards. Nous avons décelé trois types de regards principaux :

Le regard pervers : Van y a eu droit plus souvent qu’à son tour et la présence de Fab n’y change rien. Là, l’expression « déshabiller du regard » prend tout son sens! C’est un regard très appuyé accompagné de gestes obscènes. Le fait d’être habillée comme une religieuse ne va pas empêcher ce genre de regards non plus. Ceci s’explique par un cruel manque de femmes dans le pays pour cause de discrimination sexuelle. Une femme, se sachant enceinte d’une fille, opte souvent pour l’avortement. Pire encore, il y a des fillettes assassinées à leur naissance car une fille ne rapporte rien à sa famille, au contraire, elle lui coûte une dot. Donc certains hommes, dès qu’ils croisent une femme, occidentale de surcroît, se transforme en véritable porc. Vu le peu de considération des femmes dans ce pays, c’est un comportement presque perçu comme normal. Malgré l’envie de balancer ce genre de personnage par la fenêtre du train, la meilleure défense est l’indifférence car ces mecs essayent surtout d’attirer l’attention et le pire affront que nous pouvons leur faire, c’est de ne surtout pas la leur donner.

Le regard hostile : C’est un regard qui te donne envie de disparaître 6 pieds sous terre! Comme expliqué plus haut, les différences de culture ne sont pas toujours bien perçues ou comprises par la population locale. Du coup bonjour les regards noirs! Le fait que Fab aide Van à enfiler son sac à dos nous a également valu ce genre de regard car c’est considéré comme une marque d’affection et c’est très mal vu! En même temps, il y a très peu de risque que ça arrive car avec les mariages arrangés il n’y a pas vraiment d’affection ou de galanterie dans les couples! Au début, nous étions assez déstabilisés par ce genre de regard, nous qui essayons à tout prix de respecter la population locale, nous étions frustrés par ces marques évidentes d’hostilité, mais avec le temps, nous avons fini par nous blinder et ne plus y prendre garde.

Le regard curieux : C’est souvent par ce genre de regard qu’ont commencé nos plus belles rencontres. C’est déstabilisant au début car ça reste un regard très appuyé mais il suffit de sourire ou de dodeliner de la tête à l’Indienne pour désamorcer la situation. Les plus timides se contentent de répondre à notre sourire tandis que les plus téméraires viennent nous parler ou nous demander un selfie.

Nous avons conscience de vous avoir pondu un pavé, mais c’est ce que nous vivions au quotidien en Inde. Et ce n’est pas fini! Voici maintenant le fameux « j’aime/j’aime pas »!

Coups de gueule

Le manque d’hygiène : L’Inde, c’est vraiment crade! Montagnes de déchets, excréments de vaches, de chèvres et même d’humains sur les trottoirs (quand il y en a! des trottoirs pas des humains!), les gens qui passent leur temps à cracher leurs glaires, pollution atmosphérique, cours d’eau méga pollués, etc. Voici le côté vraiment pas glamour de l’Inde mais c’est présent à chaque coin de rue.

Les inégalités sociales : En Inde, il y a des très riches et des très pauvres qui vivent dans une misère insoutenable, sans compter la condition des femmes qui est une des plus déplorables au monde! Voir certaines personnes des castes supérieurs traiter les gens qui leur sont inférieurs pire que des chiens, c’est franchement à vomir. Comment une nation qui se veut la plus grande démocratie du monde et une future puissance mondiale peut-elle accepter ça sur son territoire?

Les procédures : En Inde, c’est un bordel permanent! Et pourtant les procédures sont suivies à la lettre! Notre passeport a été contrôlé presque partout et notre visa scrupuleusement photocopié! Impossible d’être clandestin dans ce pays. A l’aéroport de Kochi, entre le bureau d l’immigration et la sortie, nous avons été contrôlés trois fois pour vérifier que nous avons bien obtenu notre visa. Pour réserver son billet de train ce n’est pas mal non plus. Il faut déjà se rendre à un guichet spécial, souvent situé à un endroit improbable de la gare, et remplir un formulaire ad hoc.

Le bruit : En Inde, il y a partout le bruit du trafic, des klaxons, des gens qui hurlent et de la musique made in Bollywood! Et ça dure 24 heures par jour! De quoi rendre dingue le plus zen des moines tibétains!

La surpopulation : Ce n’est pas vraiment le fait qu’il y ait du monde qui nous dérange mais plutôt les instincts primaires que cela engendre. Par exemple, pour pouvoir sortir du train, nous avons dû plusieurs fois nous servir de nos sacs comme boucliers car les gens se ruaient à l’intérieur, sans laisser les autres descendre, dans l’espoir de trouver une place assise.

D’avoir dû nous blinder : Après 18 mois de périple , nous avons fini par devenir des personnes plus ouvertes, plus curieuses des autres et plus tolérantes. Malheureusement, certaines attitudes franchement hostiles nous ont parfois fait rentrer dans notre coquille et nous ont donné l’impression d’avoir fait un pas en arrière. C’est affligeant car il existe une catégorie de personnes qui sont vraiment extraordinaires et qui ne méritent ni notre méfiance ni notre indifférence.

Coups de cœur 

La gastronomie : Là, nous nous sommes régalés! La cuisine indienne est vraiment savoureuse bien que végétarienne. Nous avons tenu cinq semaine sans manger de viande et ça ne nous a même pas manqué! Nous avons eu de la chance de ne pratiquement jamais tomber sur des plats trop épicés ou alors c’est notre palais qui commence à devenir insensible. Nous sommes étonnés par notre système digestif qui a bien tenu le choc de ces découvertes gastronomiques.

Les paysages : Que ce soit la jungle au sud ou les paysages méditerranéens au nord, nous avons été fascinés par les trésors naturels de l’Inde. Un bon lot de consolation pendant les trajets interminables en train.

L’architecture au Rajasthan : et la couleur du grès rouge local. C’est vraiment sympa!

Bizarreries indiennes

Le manque d’intimité et d’espace personnel : Se coller à ton voisin de devant quand tu fais la queue quand tout le reste du hall est vide est tout à fait normal! Pour une fois qu’un hall de gare est vide, les gens n’en profitent même pas tellement ils sont habitués à vivre les uns sur les autres! Quand on frappe à la porte, le moment où tu ouvres la porte est considéré comme une invitation à rentrer. T’as intérêt à n’avoir personne tout nu chez toi! Une fois, nous avions la porte de notre chambre ouverte car nous nous préparions à partie, un gars est entré sans autre cérémonie pour essayer de nous vendre un balai!

Les vaches dans la rue : Il est de notoriété publique que les vaches en Inde sont sacrées et qu’elles sont libres de se promener dans la rue. Mais ce qui est vraiment marrant, c’est qu’on dirait vraiment qu’elles sont totalement conscientes de leur statut privilégié et se baladent telles des princesses en bloquant le trafic ou en squattant les meilleures places à l’ombre.

La curiosité : Quand nous croisons des gens (les sympas donc!), nous avons droit à un interrogatoire en règle sur nous et notre famille. (Où habitent tes parents? Quel est le métier de ton frère? Ta sœur a-t-elle des enfants?, etc). Notre situation financière est également passée au crible. Dans ces cas là, il faut rester vague et évaluer vers le bas, le niveau de vie étant très bas en Inde. Van a été submergée de questions concernant sa belle-mère car en Inde, lors de son mariage, une fille habite dans la famille de son mari et devient soumise à sa belle-mère qui est alors sa personne de référence.

Il est interdit de consommer de l’alcool les jours fériés à Goa : Devinez où nous avons passé le week-end de Pâques? Surtout que Goa, ancienne colonie portugaise, est le seul état à accorder les jours fériés chrétiens!

Ce bilan aura été le plus difficile qu’il nous a été donné d’écrire. Il n’est pas évident, surtout à chaud, de transcrire un tel ascenseur émotionnel. L’Inde est un pays où tout se vit intensément, où nous nous prenons des baffes en permanence et où la remise en question est perpétuelle. C’est très enrichissant mais c’est usant psychologiquement! Il nous faudra sûrement pas mal de recul pour prendre pleinement conscience de tout ce que nous avons vécu, pour digérer ce trop plein d’émotions.

On dit souvent que l’Inde on l’aime ou on la déteste. Nous l’Inde, nous l’aimons ET nous la détestons! C’est vrai que la demi-mesure n’existe pas, tout est dans l’extrême. Les choses que nous avons adorées, nous les avons aimées avec nos tripes et les choses que nous avons détestées, nous les avons haïes de toutes nos forces. Malheureusement, ces dernières ont eu tendances à prendre le dessus. Là aussi, il nous faudra du recul pour relativiser.

L’Inde n’était pas un rêve, nous y sommes arrivés presque par hasard. Nous n’avions pas d’attentes donc nous n’avons pas connu de déceptions, mais pas de réelles bonnes surprises non plus. Nous sommes contents d’avoir tenté le coup mais pour l’instant, on ne nous y reprendra plus!

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